Avant/Après : La cabane du bonheur pour une famille
Le rêve familial d'une architecte d'intérieur se concrétise dans cette maison bois neuve à Mercurey, en Bourgogne
La pandémie a agi comme un catalyseur pour ce couple de trentenaires, parents de deux jeunes enfants, vivant dans un petit appartement parisien sans extérieur. Le premier confinement leur ayant offert un temps précieux pour la réflexion et le repositionnement personnel, la mère de famille, Margaux Cordier, a pris la décision audacieuse de concrétiser des idées qu’elle envisageait depuis longtemps sans oser les réaliser. Elle a notamment choisi de se rapprocher de ses racines bourguignonnes en faisant construire une maison de vacances dans son village natal et, parallèlement, de se reformer professionnellement en tant qu’architecte d’intérieur. Elle nous a fait faire la visite de son tout premier projet, celui par lequel sa nouvelle aventure de vie a commencé et qui l’a véritablement épanouie.
Plan de la maison de bois imaginé par Margaux Cordier
Margaux Cordier puise ses racines à Mercurey, charmant village bourguignon renommé pour ses vins d’exception. Près de là où vivent encore ses parents et grands-parents, elle a découvert un terrain allongé, autrefois un verger, entouré de deux hectares de vignobles. Ce lieu, encore imprégné de souvenirs d’enfance, est devenu l’écrin qu’elle a choisi pour y ériger sa maison de vacances familiale.
Dans l’imaginaire de la jeune femme, elle se présentait telle une demeure tout en bois, inspirée non pas des chalets traditionnels, mais plutôt des sheds hygge danois, ces refuges contemporains follement chaleureux conçus pour la détente et l’évasion des urbains le temps d’un week-end ou des vacances.
Dès la levée du premier confinement, Margaux a sollicité divers spécialistes de la construction en bois : un architecte reconnu pour ses conceptions écologiques, un constructeur de maisons bois et un fournisseur de kits prêts à assembler, importés du Nord. « Les devis se situaient tous autour de 200 000 euros, mais j’ai préféré opter pour l’architecte en raison de sa patte, son orientation écologique et la flexibilité qu’il permettait pour personnaliser totalement le plan de la maison », confie-t-elle.
Elle avait d’ailleurs clairement en tête la configuration de la demeure : « j’imaginais une structure de 90 m² en longueur, adaptée à la géométrie du terrain, qui laisserait autour un vaste jardin arboré. L’agencement intérieur inclurait une grande pièce à vivre, trois chambres simples, une salle de bains, ainsi qu’un local multifonction faisant office de local technique-cellier-buanderie » , détaille-t-elle.
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Margaux Cordier puise ses racines à Mercurey, charmant village bourguignon renommé pour ses vins d’exception. Près de là où vivent encore ses parents et grands-parents, elle a découvert un terrain allongé, autrefois un verger, entouré de deux hectares de vignobles. Ce lieu, encore imprégné de souvenirs d’enfance, est devenu l’écrin qu’elle a choisi pour y ériger sa maison de vacances familiale.
Dans l’imaginaire de la jeune femme, elle se présentait telle une demeure tout en bois, inspirée non pas des chalets traditionnels, mais plutôt des sheds hygge danois, ces refuges contemporains follement chaleureux conçus pour la détente et l’évasion des urbains le temps d’un week-end ou des vacances.
Dès la levée du premier confinement, Margaux a sollicité divers spécialistes de la construction en bois : un architecte reconnu pour ses conceptions écologiques, un constructeur de maisons bois et un fournisseur de kits prêts à assembler, importés du Nord. « Les devis se situaient tous autour de 200 000 euros, mais j’ai préféré opter pour l’architecte en raison de sa patte, son orientation écologique et la flexibilité qu’il permettait pour personnaliser totalement le plan de la maison », confie-t-elle.
Elle avait d’ailleurs clairement en tête la configuration de la demeure : « j’imaginais une structure de 90 m² en longueur, adaptée à la géométrie du terrain, qui laisserait autour un vaste jardin arboré. L’agencement intérieur inclurait une grande pièce à vivre, trois chambres simples, une salle de bains, ainsi qu’un local multifonction faisant office de local technique-cellier-buanderie » , détaille-t-elle.
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Avant. L’agence d’architecture Atelier ordinaire a dessiné les plans sur ce modèle et déposé le permis de construire durant l’été 2020. Rapidement accepté, ce dernier a ouvert la voie à la construction réalisée par le constructeur bois Happy Home. « Une équipe de huit personnes est arrivée avec deux semi-remorques et a monté la maison sur trois semaines. On la voyait progresser à vue d’œil, c’était vraiment rapide et excitant », se remémore la professionnelle.
Sur le terrain légèrement en pente, la maison n’a pas été érigée sur des fondations. Rehaussée environ d’un mètre par rapport au niveau du sol, « elle est arrimée uniquement par huit “Techno Pieux”, des sortes d’énormes vis métalliques solidement plantés dans le terrain », explique Margaux. Fortement attachée à l’écologie et souhaitant mettre ses valeurs en action dans sa maison, elle a beaucoup apprécié ce système constructif. « La nature est sous la maison, totalement intacte », explique-t-elle.
Sur le terrain légèrement en pente, la maison n’a pas été érigée sur des fondations. Rehaussée environ d’un mètre par rapport au niveau du sol, « elle est arrimée uniquement par huit “Techno Pieux”, des sortes d’énormes vis métalliques solidement plantés dans le terrain », explique Margaux. Fortement attachée à l’écologie et souhaitant mettre ses valeurs en action dans sa maison, elle a beaucoup apprécié ce système constructif. « La nature est sous la maison, totalement intacte », explique-t-elle.
Construite en limite de propriété, la maison de 16 × 5,50 mètres a ses ouvertures principalement côté est, embrassant le verger et ses fruitiers. Réalisée entièrement en pin venu des pays de l’Est, elle est bardée dans une essence locale, en circuit court. Murs, sol et toitures ont été gorgés d’une belle épaisseur d’isolant naturel – fibre de bois dans les murs et ouate de cellulose dans le toit. « Nous ne sommes pas labellisés passif mais nous sommes approchés de ce standard afin que la maison soit la moins énergivore possible », partage -t-elle.
C’est réussi, puisque seul un poêle à bois Jotul a été intégré pour chauffer l’intégralité des pièces. « Nous faisons une flambée le soir et une autre le matin et c’est très suffisant. Nous avons même tendance à avoir trop chaud », indique-t-elle.
Bois ou pellets : conseils de pro pour choisir son poêle
C’est réussi, puisque seul un poêle à bois Jotul a été intégré pour chauffer l’intégralité des pièces. « Nous faisons une flambée le soir et une autre le matin et c’est très suffisant. Nous avons même tendance à avoir trop chaud », indique-t-elle.
Bois ou pellets : conseils de pro pour choisir son poêle
Après. Peaufiner l’intérieur a été ensuite un un terrain de jeu grandeur nature – et un vrai moment de plaisir – pour la jeune femme. Son attente principale était celle d’« une grande pièce de vie familiale, chaleureuse, avec de larges fenêtres et que le mobilier soit intégré au maximum ».
L’emplacement de la cuisine a été esquissé tout en bois par le constructeur. Le plan de travail a par la suite été recouvert de béton ciré et orné de l’évier en céramique. Les éléments techniques visibles se résument au four et aux plaques à induction. « Je ne voulais laisser apparents que la vaisselle et les jolis ustensiles. Le cellier à l’arrière cache tout le reste : les réserves, le petit électroménager, le grand combiné réfrigérateur, le lave-linge et le chauffe-eau », explique-t-elle.
Plus d’idées pour aménager une cuisine en bois sur Houzz
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La sélection de la vaisselle et d’autres pièces décoratives comme le mobilier d’extérieur a été méticuleusement réalisée par l’architecte d’intérieur. Soucieuse d’économiser tout en profitant de l’artisanat du Maroc qu’elle affectionne particulièrement, elle s’est rendue à Marrakech pour commander une large gamme d’articles, qu’elle a ensuite fait livrer directement à la maison. Le reste est une habile combinaison entre ses coups de cœur et le rapport qualité-prix : « Un peu de Zara Home, quelques trouvailles chez Casa… », détaille-t-elle.
L’électricté et la plomberie ont été traitées en juin 2021, en fin de construction. Margaux a choisi des prises à l’ancienne en céramique pour une jolie finition. Elle rappelle que « dans une maison bois, il est plus difficile d’intégrer l’électricité que dans des cloisons plâtre », d’où l’importance d’avoir tout planifié en amont.
Appareillages électriques et appliques en porcelaine : Zangra
Appareillages électriques et appliques en porcelaine : Zangra
Au-dessus de la table à manger en bois, pour ne pas voir le point central électrique qui aurait dû être posé en applique sur le plafond, elle a préféré faire courir artistiquement le branchement avec un effet de fils négligemment alanguis. « J’ai repéré ces suspensions en laine bouillie sur Instagram. Elles proviennent de chez LumaLano, un tout petit éditeur hollandais qui les fabrique à la demande. Lorsque l’on est dehors, elles captent immédiatement l’attention et créent un effet visuel vraiment charmant », commente-t-elle avec satisfaction.
Étagère : String Furniture
Étagère : String Furniture
Après. Derrière la table à manger se profile le coin séjour. La pièce maitresse en est sa fenêtre fixe de 2×2 mètres, un grand classique des maisons nordiques et un rêve de longue date pour Margaux. Posée volontairement dans un cadre en débord, elle crée une assise supplémentaire où sa petite fille aime venir lire. « Quand nous sommes nombreux, cela crée autant d’assises supplémentaire sans impacter la pièce », apprécie l’architecte d’intérieur.
Chaises : Westwing ; Table chinée aux puces du canal ; Suspension : LumaLano
Chaises : Westwing ; Table chinée aux puces du canal ; Suspension : LumaLano
Attachée au style minimaliste et chaleureux qui caractérise le courant Hygge, elle a choisi un canapé gonflant et enveloppant en velours ainsi qu’un fauteuil chaleureux, cousin du Togo. « Le canapé a été souhaité modulable pour nous permettre de le reconfigurer au besoin », explique-t-elle.
Canapé Seven : La Redoute ; Table basse : Maisons du monde ; Applique en métal : Madam Stoltz ; Coussins : Zara home
Canapé Seven : La Redoute ; Table basse : Maisons du monde ; Applique en métal : Madam Stoltz ; Coussins : Zara home
Après. En ce qui concerne les chambres de cette maison de vacances, Margaux les désirait « les plus sobres possibles, juste équipées d’un rangement/dressing et d’une place suffisante pour loger un lit de 160 centimètres ». Cette première chambre double est celle du couple.
Ornant la tête de lit, le chapeau a été fait à Marrakech et directement ramené dans la valise de la jeune femme. « Casa Ladoit » est le petit nom que la famille a donné à la maison, d’après leur nom de famille.
Ornant la tête de lit, le chapeau a été fait à Marrakech et directement ramené dans la valise de la jeune femme. « Casa Ladoit » est le petit nom que la famille a donné à la maison, d’après leur nom de famille.
Bien qu’en partie ouvert, le dressing toute hauteur est très discret car pensé dès le départ dans la construction et totalement intégré aux murs.
Linge de lit : Le bar à linge
Linge de lit : Le bar à linge
Une seconde chambre double est dédiée aux amis ou peut-être aux enfants quand ils grandiront. La suspension a été chinée par Margaux aux Puces du Canal, « un véritable paradis pour les chineurs que tout le monde connaît à Lyon, le long des berges animées du canal de Jonage ». Quant au Juju Hat en tête de lit, il a été ramené de vacances sur le Bassin d’Arcachon.
La chambre des enfants n’est pas grande mais judicieusement pensée par la propriétaire pour accueillir trois lits, intégrés également dans la construction. « C’est la cabane des enfants. Ils aiment enlever les matelas et jouent sur la plateforme », explique-t-elle.
L’agencement de la salle de bains a également été pensé en amont, ainsi même la paroi de douche a pu être réalisée en bois, en même temps que les cloisons. L’intérieur de la douche de 2 mètres × 90 centimètres a été recouvert de béton ciré. « Je tenais absolument à une douche immense, car c’est très pratique pour laver les enfants même si l’architecte suggérait une baignoire », explique Margaux qui apprécie personnellement de se doucher devant cette grande fenêtre avec vue imprenable sur les vignes.
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Mais s’il est un endroit qu’affectionne la famille en été, c’est la terrasse, ombragée par une pergola qui tamise le soleil pour éviter les surchauffes en intérieur. Les fruitiers sont également agréables pour s’installer dessous avec un bon bouquin. Du fait de la déclivité du terrain, la terrasse est composée en trois parties, chacune séparée par une marche. La première plateforme sert de salon, la seconde de salle à manger d’extérieur et la troisième de potager.
Mobilier de jardin : Maisons du monde / La Redoute / Maroc
Mobilier de jardin : Maisons du monde / La Redoute / Maroc
« Cette maison c’est notre petit coin de paradis. Nous avons la famille juste à côté et néanmoins notre coin bien à nous. La vue sans cesse renouvelée nous enchante. En été, on profite des vignes gorgées de fruits, en automne, tout est roux doré, et l’hiver, on admire la brume sur les vignes depuis notre grande fenêtre en profitant de la chaleur du poêle. Ce sont des instant familiaux de réel bonheur », conclut la jeune femme, qui brûle désormais d’accompagner d’autres familles vers la concrétisation de leurs rêves.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette maison de vacances pensée pour une famille ?
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette maison de vacances pensée pour une famille ?
Qui vit ici ? C’est la maison de vacances de l’architecte d’intérieur Margaux Cordier et sa famille
Emplacement : à Mercurey, en Bourgogne
Superficie : maison de 90 m² sur un jardin de 750 m²
Date des travaux : livraison mai 2021 après 3 semaines de travaux
Architecte d’intérieur :
Margaux Cordier Ladoit de Studio Ladoit
Partenaires : Architecte : Atelier ordinaire ; Constructeur : Happy Home ; Menuiserie : AMC Augey ; Électricien : Elec’Xellence ; Tapissier : L’Atelier d’Amélie
Budget (hors terrain) : 230 000 euros (honoraires de l’architecte inclus)
Photos : Charlotte Geoffray