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Avant/Après : La cuisine d'une maison de maîtres renaît magnifiée
Cette cuisine XIXᵉ a été agrandie et repensée dans les moindres détails par l'architecte d'intérieur Charlotte Astruc
Au nord de Paris, non loin de la forêt de Montmorency, ces parents de deux petites filles se sont installés depuis quelque temps dans une belle demeure cossue en briques. Construite au XIXᵉ siècle, elle comporte encore de superbes apparats historiques dont une verrière classée. Mais au rez-de-chaussée, la cuisine étroite et sombre dénote avec les autres pièces de vie. La demande de ces propriétaires est claire : créer une cuisine à vivre digne de ce nom, raccord avec le standing de la demeure.
Avant. Cette maison de maîtres du XIXᵉ siècle abrite une famille de bons vivants, des quadragénaires avec deux fillettes qui adorent recevoir. Le propriétaire travaille dans l’immobilier et, grand amateur de rénovations, surfe fréquemment sur le site Houzz. C’est là qu’il a repéré le travail de l’architecte d’intérieur Charlotte Astruc et a décidé de solliciter la professionnelle pour réinventer la pièce préférée de sa demeure. « Il m’a tout de suite dit : on adore faire la cuisine et recevoir. On veut quelque chose de grand, à l’image de la maison », partage Charlotte, qui nous a fait visiter les lieux.
L’imposant hall d’entrée de cette bâtisse dessert de part en part le salon et la salle à manger. La petite cuisine et son cellier se trouvent au fond du rez-de-chaussée, à côté d’une remarquable pièce moulurée, ornée d’une verrière classée représentant des faisans dans un cadre champêtre. « La grande pièce à la verrière historique était pour l’heure sous-exploitée. Elle servait de salle de jeux aux filles mais celles-ci grandissaient et avaient par ailleurs de belles chambres à l’étage », explique-t-elle.
L’imposant hall d’entrée de cette bâtisse dessert de part en part le salon et la salle à manger. La petite cuisine et son cellier se trouvent au fond du rez-de-chaussée, à côté d’une remarquable pièce moulurée, ornée d’une verrière classée représentant des faisans dans un cadre champêtre. « La grande pièce à la verrière historique était pour l’heure sous-exploitée. Elle servait de salle de jeux aux filles mais celles-ci grandissaient et avaient par ailleurs de belles chambres à l’étage », explique-t-elle.
Après. Lors de sa première visite, elle a immédiatement perçu le potentiel des lieux et l’intérêt de combiner les deux espaces pour créer une vaste et lumineuse cuisine à vivre, tout en préservant le cellier. « Nous avons souhaité capitaliser sur l’incroyable verrière pour transformer l’espace cuisine en un véritable cœur battant de la maison et lui redonner du chic », confirme-t-elle.
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Après. Les clients ne voulaient plus déjeuner sur leur petite table à manger ronde. « Ils souhaitaient un îlot, un élément sculptural qui soit raccord avec le panache de la maison et qui puisse rassembler la famille au quotidien et les amis le plus souvent possible », expose Charlotte Astruc. Celle-ci a fait pas moins de cinq propositions d’implantations pour parvenir à ce grand monolithe central qui dessine le trait d’union entre les deux pièces réunies.
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« L’îlot conçu en deux parties respecte parfaitement le dessin des pièces d’origine », insiste-t-elle. En effet, l’îlot a été pensé comme un élément multifonctionnel disposant de deux zones distinctes : une partie haute (90 centimètres), recouverte de Krion et équipée de la table de cuisson gaz cinq feux souhaitée par les propriétaires ; et une autre à hauteur de table classique (75 centimètres) revêtue de noyer massif. « Cet îlot a été réalisé par les menuisiers ébénistes Cassat&Dehais. Ils sont vraiment forts, ils ont réussi à donner vie à mon dessin en respectant la partie technique qui lévite par rapport à la table », apprécie l’architecte d’intérieur.
Les éléments techniques (fours, combiné, lave-vaisselle…) se trouvent du côté de l’ancienne cuisine, dans la partie la plus simple, dénuée de moulures, tandis que la partie « salle à manger » prend place dans l’ancienne salle de jeux, profitant du cadre magnifique offert par cette pièce. « On a fait attention à faire coïncider la partie repas de l’îlot avec les belles moulures du plafond », souligne l’architecte d’intérieur.
Comme les deux pièces d’origine disposaient de sols différents (du carrelage dans la cuisine et du travertin dans la salle de jeux) la grande pièce réunie, de presque 40 m², a été harmonisée avec un parquet chêne.
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Comme les deux pièces d’origine disposaient de sols différents (du carrelage dans la cuisine et du travertin dans la salle de jeux) la grande pièce réunie, de presque 40 m², a été harmonisée avec un parquet chêne.
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Après. Afin de ne pas révolutionner le plan des évacuations, ce qui entraîne toujours des surcoûts, l’évier a conservé sa place, intégré dans un linéaire de meubles verts. Cet agencement a été réalisé sur la base de mobilier Ikea, aux façades laquées avec la teinte sélectionnée par la propriétaire. Le plan de travail est en Krion, une matière cousine du Corian.
« La cliente avait envie d’une cuisine colorée. Nous avons fait des essais avec du bleu mais le vert, qui ramenait la verdure environnante dans le fond de la pièce, était de loin la couleur qui fonctionnait le mieux », explique Charlotte.
« La cliente avait envie d’une cuisine colorée. Nous avons fait des essais avec du bleu mais le vert, qui ramenait la verdure environnante dans le fond de la pièce, était de loin la couleur qui fonctionnait le mieux », explique Charlotte.
Lors d’une journée de choix des matériaux réalisée dans des showrooms parisiens, la propriétaire a eu le coup de cœur pour le carrelage format briquettes, en biscuit noir mat de chez Casalux, qui recouvre la crédence.
Avant. Dans la salle de jeux attenante à la cuisine d’origine, nous découvrons la verrière classée qui donne côté rue. On comprend que l’architecte d’intérieur ait souhaité profiter de cet élément aussi rare qu’incroyable afin de créer la cuisine chic et conviviale dont rêvaient les propriétaires.
Après. Face à la verrière, le vert intense de la cuisine se fait remarquer sans pour autant dominer l’espace, tant le vitrail pleine largeur capte l’attention par la lumière qu’il diffuse et la verdure visible au-delà. Sa présence très forte explique la nécessité de contrebalancer par une touche de couleur vive en fond de pièce.
Il a été nécessaire de faire arriver le gaz au niveau de l’îlot, moyennant des travaux de raccordement par la cave qui se situe en dessous de la cuisine. La question de la hotte a été évacuée par les propriétaires, qui n’en souhaitaient pas. « Nous avons fait mettre l’électricité au cas où ils voudraient une hotte de plan mais ils ne supportent pas le bruit d’avion des hottes », justifie Charlotte.
De plus, en passant par le cellier, le propriétaire accède tout de suite au jardin et à sa plancha où il cuisine tout ce qui provoque des mauvaises odeurs (oignons, poisson etc). C’est pourquoi il a renoncé rapidement à la présence d’une hotte aspirante.
Il a été nécessaire de faire arriver le gaz au niveau de l’îlot, moyennant des travaux de raccordement par la cave qui se situe en dessous de la cuisine. La question de la hotte a été évacuée par les propriétaires, qui n’en souhaitaient pas. « Nous avons fait mettre l’électricité au cas où ils voudraient une hotte de plan mais ils ne supportent pas le bruit d’avion des hottes », justifie Charlotte.
De plus, en passant par le cellier, le propriétaire accède tout de suite au jardin et à sa plancha où il cuisine tout ce qui provoque des mauvaises odeurs (oignons, poisson etc). C’est pourquoi il a renoncé rapidement à la présence d’une hotte aspirante.
Après. Sur la partie en Krion de l’îlot, on note les petites étagères latérales et une jardinière plantée près de la table de cuisson. « Le propriétaire, qui cuisine énormément, voulait avoir ses épices et condiments sous la main », explique l’architecte d’intérieur. Des plantes aromatiques fraîches peuvent désormais s’épanouir dans ce mini-potager.
Le fond de scène de la partie salle à manger a été habillé d’un papier peint végétal (Olea de Casamance). Il encadre la porte d’origine vers l’escalier dérobé et donne du chic à ce coin tout en apportant du contraste.
Lors de la « journée fournisseurs », Charlotte s’est rendue avec la propriétaire au showroom Peintures de Paris. « C’est Gisèle qui s’est occupée de nous et elle a tout de suite trouvé le papier peint qui convenait. C’est simple, il n’y a pas un de mes clients qui ne passe pas par elle, tant elle a l’art de sélectionner les finitions parfaites dans le respect du style et du budget », lui rend hommage l’architecte d’intérieur. Celle-ci apprécie l’expertise de ce showroom dédié aux professionnels, spécialisé en finitions de sols et murs et situé dans le 10ᵉ arrondissement.
Après. Derrière l’îlot, on distingue la nouvelle porte du cellier pensée par Charlotte Astruc comme une verrière bois toute hauteur, ornée d’un trio d’arcades. Cette verrière artistique forme avec l’îlot les pièces maîtresses qui confèrent beaucoup de charme à cette nouvelle cuisine.
Cette magnifique verrière avec porte centrale a été réalisée en noyer massif par les menuisiers ébénistes Cassat&Dehais, avec lesquels l’architecte d’intérieur collabore depuis longtemps. « Mes clients désiraient une table en noyer, un bois vivant et chaleureux grâce à sa belle veinure. C’est la même bille de noyer qui a servi à faire la table et la verrière latérale », explique-t-elle.
Cette magnifique verrière avec porte centrale a été réalisée en noyer massif par les menuisiers ébénistes Cassat&Dehais, avec lesquels l’architecte d’intérieur collabore depuis longtemps. « Mes clients désiraient une table en noyer, un bois vivant et chaleureux grâce à sa belle veinure. C’est la même bille de noyer qui a servi à faire la table et la verrière latérale », explique-t-elle.
Tout comme Charlotte apprécie l’encastrement léger des deux pièces haute et basse de l’îlot, elle a aussi un faible pour un détail particulier de la verrière. « Je voulais mettre de l’épaisseur au niveau de l’arche centrale pour lui donner plus de présence, la rendre vivante », partage-t-elle. Ce détail lui confère en effet beaucoup d’originalité.
Il a été évoqué un temps d’opacifier les portes vitrées du cellier mais la professionnelle a préféré garder leur transparence « pour apporter de la profondeur transversalement à cette pièce en longueur ». En prime, la luminosité de la pièce est telle, en raison du vitrail, que les reflets sur les vitres empêchent de détailler le contenu du cellier.
Comme de nombreux clients de Charlotte, les propriétaires ont été charmés par sa créativité et par l’attention qu’elle a portée à respecter leurs désirs, ainsi que par sa disponibilité tout au long du projet. Ils ont aussi été impressionnés par son réseau de professionnels compétents et son attention minutieuse aux détails. Aujourd’hui, ils profitent quotidiennement de leur nouvelle cuisine, qui les invite à se rassembler et à prendre le temps d’en savourer chaque détail esthétique et fonctionnel.
ET VOUS ?
Trouvez-vous de l’inspiration dans ce projet ? Qu’en pensez-vous ?
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Qui vit ici : C’est la maison d’une famille de quadragénaires avec deux fillettes
Emplacement : Au nord de Paris
Superficie des pièces concernées : 38,2 m² (cuisine 14,2 m² + salle de jeu 24 m²)
Date des travaux : 2023
Architecte d’intérieur : Charlotte Astruc (CA Architecture d’Intérieur)
Partenaires : menuiserie sur mesure : Cassat&Dehais ; carrelage et faïence : Casalux ; Papier peint : Peintures de Paris
Budget : 66 000 euros
Photos : Julien Pépy