Terrasse de la semaine
Avant/Après : Une mini oasis de 28 m2 à l'abri des regards
À Marseille, une cour peu folichonne de 28 m2 et une demande claire : imaginer un extérieur qui donne envie de sortir !
Cette famille avec un enfant vient d’acquérir en plein centre de Marseille une maison de ville avec une courette de 28 m². Mais dans son état actuel, la demeure est loin de les faire rêver… Conscients qu’un espace extérieur, quel qu’il soit, est une vraie chance en ville, ils décident de faire appel à un duo de concepteurs paysagistes qui se sont fait remarquer à maintes reprises pour leur aptitude à muer de mornes extérieurs urbains en véritables oasis de rêve. Claire Delahaye de Slowgarden nous a fait faire la visite des lieux habilement transformés.
Avant. Dans cette maison de ville, en plein centre de Marseille, les pièces de vie se situent à l’étage et les chambres au rez-de-chaussée, donnant sur la courette. Cette photo, prise par la paysagiste Claire Delahaye depuis le premier étage de la maison lors de sa première visite des lieux, fait état d’un espace extérieur d’environ 3,30 mètres de large sur 7,80 mètres de long, orienté plein nord, et entouré de hauts murs.
Abandonnés plusieurs mois, le temps que la maison soit vendue, les bambous longeant le mur du fond sont morts. Les propriétaires ont essayé de se servir un temps de la terrasse recouverte de gazon synthétique mais souhaiteraient avoir envie d’y descendre plus souvent et d’offrir aux chambres une vue de plus belle qualité, c’est pourquoi ils ont fait appel aux paysagistes, repérés sur les réseaux sociaux.
Abandonnés plusieurs mois, le temps que la maison soit vendue, les bambous longeant le mur du fond sont morts. Les propriétaires ont essayé de se servir un temps de la terrasse recouverte de gazon synthétique mais souhaiteraient avoir envie d’y descendre plus souvent et d’offrir aux chambres une vue de plus belle qualité, c’est pourquoi ils ont fait appel aux paysagistes, repérés sur les réseaux sociaux.
Après. Les professionnels ont d’emblée perçu le manque de profondeur et la grande longueur de la courette, lui conférant un air de couloir peu intime. Aussi, dès leurs études en 3D, se sont-ils orientés vers un redimensionnement visuel de l’espace. En créant deux zones distinctes, en ramenant les fonctions principales au centre de la parcelle et en végétalisant les pourtours, la terrasse pourrait renaître métamorphosée, plan 3D à l’appui. Une idée qui a immédiatement enthousiasmé les propriétaires des lieux !
Avant. Voici un autre visuel pris directement dans la cour par la paysagiste Claire Delahaye au moment de sa première visite. Notez comme l’effet couloir est prégnant, souligné par la maçonnerie de soutènement pour les bambous.
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Après. Comme dans tout aménagement – en particulier lorsque l’espace est petit – il a fallu faire des choix. C’est d’abord autour des circulations que le dialogue s’est tenu car, auparavant, on pouvait accéder à cette courette par le biais de deux grandes portes-fenêtres.
L’idée de génie des paysagistes fut de proposer l’intégration d’une zone spa, laquelle nécessitait de rehausser de 70 centimètres une partie de la terrasse pour encastrer la coque du dispositif. Cette rehausse de la terrasse entraînait de fait une limitation de la circulation depuis la porte-fenêtre de la chambre d’ami, même si elle ne l’interdisait pas. Les propriétaires ont également pleinement validé cette solution.
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Comme la terrasse est orientée plein nord et que les murs périphériques sont hauts, elle est très peu ensoleillée, ce qui peut être un avantage indéniable l’été à Marseille. Aussi, les paysagistes ont misé sur une petite baignade. « Nous nous sommes tout de suite orientés vers un spa de type Jacuzzi car il chauffe vite et permet une température d’eau élevée, ce qui était nécessaire ici, compte tenu de l’ombrage », explique Claire.
Ce modèle provenant de chez Idéal Spa est électrique et muni d’un corps de chauffe intégré sous la terrasse. Deux regards ont été prévus pour la maintenance, l’un sur la retombée de terrasse, côté maison, et l’autre sur la terrasse.
Ce modèle provenant de chez Idéal Spa est électrique et muni d’un corps de chauffe intégré sous la terrasse. Deux regards ont été prévus pour la maintenance, l’un sur la retombée de terrasse, côté maison, et l’autre sur la terrasse.
Avec ses buses immergées, le spa offre un bouillonnement continu ou une fonction massage relaxante. Jusqu’à quatre personnes peuvent s’y installer pour des apéros très conviviaux.
La cuve monobloc de 2 mètres de diamètre et 70 centimètres de haut a dû être grutée au-dessus des murs d’enceinte de la courette. Elle a été entourée à fleur d’un platelage en pin autoclave qui sert de plage de piscine. Notez que les lames de celle-ci ont été posées dans la largeur de la courette pour redimensionner visuellement les lieux.
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La cuve monobloc de 2 mètres de diamètre et 70 centimètres de haut a dû être grutée au-dessus des murs d’enceinte de la courette. Elle a été entourée à fleur d’un platelage en pin autoclave qui sert de plage de piscine. Notez que les lames de celle-ci ont été posées dans la largeur de la courette pour redimensionner visuellement les lieux.
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Sur les abords du bassin, les paysagistes n’ont pas négligé d’installer une jolie desserte pour supporter le plateau de l’apéro. Ce tabouret en matière plastique recyclée provient de chez Normann Copenhagen. Une lampe baladeuse (Cactus de chez Fermob) témoigne de l’utilisation du spa à toute heure du jour et de la nuit.
Non visible sur les photos, une couverture se pose sur le spa lorsqu’il n’est pas utilisé. « Autant pour conserver la température de l’eau qu’assurer la sécurité pour cette famille avec un enfant en bas âge », partage Claire.
Notons également qu’en relevant le niveau de la courette, la pompe à chaleur accrochée à la façade de la maison est devenue davantage visible. Les concepteurs paysagistes l’ont discrètement intégrée dans un coffrage dédié de chez Décoclim.
Non visible sur les photos, une couverture se pose sur le spa lorsqu’il n’est pas utilisé. « Autant pour conserver la température de l’eau qu’assurer la sécurité pour cette famille avec un enfant en bas âge », partage Claire.
Notons également qu’en relevant le niveau de la courette, la pompe à chaleur accrochée à la façade de la maison est devenue davantage visible. Les concepteurs paysagistes l’ont discrètement intégrée dans un coffrage dédié de chez Décoclim.
Afin de muer cette courette en une véritable oasis et de prolonger le plaisir de la baignade, une végétation exotique dense a été installée en périphérie. Derrière le spa, toujours pour faire paraître moins étirée cette courette, trois grandes jardinières sont venues meubler l’espace transversalement et apporter du relief sur le mur dont la couleur vert d’eau était existante.
«Nous avons planté des hedychiums, strelitzias, Fatsia japonica, cordylines, bambous et Muehlenbeckia capillaris », détaille Claire Delahaye.
Après. Grâce au jeu de zones, de différentes hauteurs et d’une belle palette de couleurs, l’espace semble totalement redimensionné.
La transformation de cette terrasse en plusieurs espaces intimes à différents niveaux représente une véritable réussite visuelle et un gain d’espace évident. Confrontés à un manque de place, les concepteurs paysagistes ont adopté une stratégie multifonctionnelle. Séparer un coin salon/lounge d’une salle à manger extérieure se révélant impossible, la solution a été de combiner ces espaces et de les intégrer à la terrasse supérieure. Ainsi, la terrasse bois se mue en une banquette de 44 cm de hauteur tandis que trois marches assurent une transition fluide entre les zones.
L’espace déjeuner et salon a été installé dans la partie la plus large de la courette, également la plus facile d’accès depuis la porte-fenêtre. Pour le mettre en valeur, un sol différent permet de trancher avec la terrasse en pin. « Pour ramener du vert dans cette zone, ce qui est agréable à l’œil, nous l’avons recouverte de gazon synthétique. C’est un produit dont nous nous servons très rarement mais ici, compte tenu de la petite surface et de l’exposition, un véritable gazon n’aurait pas pu tenir », partage Claire.
La grande jardinière filante, quoique habilement dissimulée en partie par la terrasse surélevée, est restée fonctionnelle et accueille une belle variété de végétaux aux feuillages généreux qui créent du lien entre les zones. Les hauteurs variées des sujets exubérants apportent du naturel et évitent l’effet rideau d’antan.
La grande jardinière filante, quoique habilement dissimulée en partie par la terrasse surélevée, est restée fonctionnelle et accueille une belle variété de végétaux aux feuillages généreux qui créent du lien entre les zones. Les hauteurs variées des sujets exubérants apportent du naturel et évitent l’effet rideau d’antan.
L’assise se prolonge en L, avec une banquette coffre, recouverte d’un textile dédié à un usage extérieur à l’année. « Nous avons fait réaliser les assises sur mesure par Mousse & confection. Les mousses ont été recouvertes d’un tissu nautique, une sorte de skaï. Nous avons pensé cet endroit comme un espace repas ou un coin lecture où l’on peut s’étendre après la baignade », explique Claire.
L’aménagement de cette courette a été fortement inspiré par les techniques utilisées dans les pièces de vie intérieures, avec une attention particulière portée à la répartition des zones. La décoration a aussi été méticuleusement pensée, reprenant les codes intérieurs, tout en intensifiant les couleurs pour un effet plus vif à l’extérieur.
Les chaises jaunes des propriétaires ont joué un rôle clé. « Ils avaient chiné ces chaises Tollix vintage qu’ils adoraient », raconte Claire. Ainsi, elles ont été intégrées dès le début dans les plans des paysagistes concepteurs et ont même influencé la palette de couleurs principale, s’harmonisant avec le mur bleu/vert déjà présent. Un jaune curry (Ressource OROC 14) a été choisi pour souligner le bas du second mur latéral, tandis que la table à manger a été sélectionnée dans un ton de vert mousse chez Atelier 159.
Les chaises jaunes des propriétaires ont joué un rôle clé. « Ils avaient chiné ces chaises Tollix vintage qu’ils adoraient », raconte Claire. Ainsi, elles ont été intégrées dès le début dans les plans des paysagistes concepteurs et ont même influencé la palette de couleurs principale, s’harmonisant avec le mur bleu/vert déjà présent. Un jaune curry (Ressource OROC 14) a été choisi pour souligner le bas du second mur latéral, tandis que la table à manger a été sélectionnée dans un ton de vert mousse chez Atelier 159.
Près du barbecue, placé de manière transversale, toujours dans le but de redimensionner visuellement la courette, un lampadaire d’extérieur apporte une touche cosy comme dans un séjour.
Plusieurs miroirs en rotin (Alinea) animent la partie haute du mur de leurs jolies formes organiques. Les matières naturelles ont été largement mises à l’honneur dans les accessoires, comme avec les coussins en raphia (Alinea) qui garnissent la banquette.
Cette tête de taureau en osier provient de chez Jiji-La Palme d’Or, une enseigne marseillaise qu’apprécient les paysagistes. « La propriétaire de la boutique importe du Maroc tous les objets que l’on a envie de ramener dans nos valises », souffle claire.
Les paysagistes concepteurs de Slowgarden ne prennent plus en charge les travaux d’aménagement mais font profiter les maitres d’ouvrage de leur réseau d’entreprises. « Ici, c’est l’antenne des Jardins de Gally située dans le Sud qui s’en est chargée », fait savoir Claire Delahaye.
Les paysagistes concepteurs de Slowgarden ne prennent plus en charge les travaux d’aménagement mais font profiter les maitres d’ouvrage de leur réseau d’entreprises. « Ici, c’est l’antenne des Jardins de Gally située dans le Sud qui s’en est chargée », fait savoir Claire Delahaye.
Autrefois monotone, plate et linéaire, cette terrasse s’est donc transformée après 15 jours de travaux, et pour 25 000 euros, en un espace chaleureux et intime, grâce à une astucieuse répartition des zones en volume et un choix harmonieux de teintes. Dotée d’un spa et d’une végétation luxuriante, agrémentée de couleurs vives et d’une décoration soignée, elle est devenue un lieu de prédilection pour les propriétaires et leurs amis, tirant le meilleur parti de ses 28 m². Le pari de sa transformation en une désirable mini-oasis est indéniablement réussi !
Qui vit ici ? Un jeune couple avec un enfant en bas âge
Emplacement : dans le centre de Marseille
Superficie de la courette : 28 m²
Livraison : Été 2023
Durée des travaux : 15 jours
Concepteurs paysagistes : Claire Delahaye et Lionel Ducatillon de Slowgarden
Budget : 25 000 euros hors honoraires
Photos : Claire Delahaye