Terrasse de la semaine
Avant/Après : Face à Montmartre, un rooftop avec spa et potager
Suivez-nous sur le toit de cet immeuble de Paris avec vue, où ont été installés un magnifique potager et un spa de rêve
Au dernier étage d’un immeuble années 1970 au pied de Montmartre, ces quinquagénaires s’adonnent aussi souvent qu’ils le peuvent à leur passion pour le jardinage et le maraîchage. Leur dada ? Faire germer une grande variété de graines qu’ils transplantent ensuite sur leur terrasse dans des jardinières. Ils aiment, en outre, s’occuper des quatre ruches qu’ils ont installées sur le grand toit plat de l’immeuble. Moyennant de faire refaire l’étanchéité de la toiture du toit terrasse pour le compte de la copropriété, ils parviennent à obtenir la jouissance exclusive de ce toit de 200 m², signant le départ de son incroyable aménagement paysager. Marc Petit, le paysagiste concepteur de ce jardin de rêve, avec potager, verger, prairie et spa, nous en a fait faire la visite.
Plan de la parcelle en 2D
Plan de la parcelle en 3D
Avant. Perché au 8ᵉ étage, ce toit-terrasse de 200 m², accessible depuis un édicule relié à l’escalier des parties communes, se présentait autrefois comme un espace gravillonné parsemé de cheminées.
Après. Le projet d’aménagement s’est d’abord focalisé sur les circulations et un architecte a été mandaté par les propriétaires afin d’envisager la construction d’un escalier privatif vers le rooftop depuis leur propre appartement.
Les travaux de paysagisme ne sont intervenus qu’après le gros œuvre qui a consisté en la création d’une trémie, la pose de l’escalier et la création d’un édicule, soit cette construction largement vitrée (photo) qui sert d’espace de vie supplémentaire et permet l’accès au toit. Lors de cette phase de gros oeuvre, l’étanchéité du rooftop fuyard a été refaite. Par la suite c’est l’architecte lui-même qui a conseillé le paysagiste Marc Petit de Terrasses des Oliviers à ses clients pour concevoir à proprement parler l’aménagement du jardin.
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Les travaux de paysagisme ne sont intervenus qu’après le gros œuvre qui a consisté en la création d’une trémie, la pose de l’escalier et la création d’un édicule, soit cette construction largement vitrée (photo) qui sert d’espace de vie supplémentaire et permet l’accès au toit. Lors de cette phase de gros oeuvre, l’étanchéité du rooftop fuyard a été refaite. Par la suite c’est l’architecte lui-même qui a conseillé le paysagiste Marc Petit de Terrasses des Oliviers à ses clients pour concevoir à proprement parler l’aménagement du jardin.
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Marc Petit se remémore bien sa toute première visite des lieux. « Cet immeuble était le plus haut alentour et la vue à 360° était magique, notamment sur Montmartre toute proche ! »
En accord avec les propriétaires, le paysagiste a envisagé les lieux en plusieurs espaces distincts mais, avant cela, la première étape a consisté à apposer sur le rooftop, débarrassé de ses gravillons, une nappe drainante. « Elle permet de conduire l’eau des pluies en périphérie de toiture où elle est drainée vers le réseau d’assainissement. Cela évite que ne se forment des poches d’eau », explique le paysagiste.
En accord avec les propriétaires, le paysagiste a envisagé les lieux en plusieurs espaces distincts mais, avant cela, la première étape a consisté à apposer sur le rooftop, débarrassé de ses gravillons, une nappe drainante. « Elle permet de conduire l’eau des pluies en périphérie de toiture où elle est drainée vers le réseau d’assainissement. Cela évite que ne se forment des poches d’eau », explique le paysagiste.
Avant. Autre vue du toit terrasse avant travaux.
Après. Ensuite, conformément au rêve des clients, une grosse partie de la terrasse a été transformée en potager. Un apport de pleine terre a été effectué afin de créer un matelas de 20 centimètres d’épaisseur sur le toit. Puis la terre a été recouverte de mulch de coco, « pour ses caractéristiques esthétiques et parce qu’il limite les adventices et l’évaporation », précise le professionnel.
Conseils de pro pour démarrer son potager
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Quatre bacs potagers de 1,5 × 3,5 mètres, réalisés en traverses en bois d’Azobé – une essence exotique provenant d’Afrique subsaharienne –, ont permis de rehausser le niveau de la terre à 40 centimètres afin de pouvoir planter. « Nous avons choisi des traverses en bois de réemploi afin qu’elles aient un aspect plus authentique, puis nous avons rempli les bacs d’un terreau spécial potager, riche en argile, qui conserve bien l’eau », explique Marc Petit.
Tomates, artichauts, citrouilles, aromates,… tout se développe bien d’une année sur l’autre depuis la plantation en 2020, notamment grâce au réseau d’arrosage automatique par goutte à goutte qui a été intégré aux carrés potagers.
Les principes à connaître pour arroser son potager
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Avant. Le toit-terrasse comportait de nombreuses cheminées.
Après. Si les propriétaires les considéraient au départ comme des verrues, le paysagiste les a convaincus, au contraire, de les envisager comme des atouts. « Si on s’en sert comme de support pour de nombreuses plantes grimpantes, elles se couvriront de végétation en quelques années et créeront de beaux volumes verts sur la terrasse », partage-t-il.
Plus d’idées pour aménager votre extérieur sur Houzz
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Jasmins étoilé, clématites armandii, clématites Avalanche, vigne vierge, houblon doré et bignone montent désormais à l’assaut de ces constructions et ne tarderont pas à les verdir totalement.
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Par ailleurs, les propriétaires souhaitaient également un verger. Et là encore les cheminées se sont révélées très utiles. « Nous les avons habillées d’arbustes fruitiers en palissé double U (pêcher, pommier, poirier…) », explique le paysagiste. Un figuier de forme libre a également trouvé sa place à l’un des angles de la terrasse. Pour garantir la pérennité de ces fruitiers, le paysagiste a implanté un second réseau d’arrosage automatique par goutte à goutte.
Des bacs plus hauts, réalisés en bois d’ipé, ont été disséminés çà et là pour porter l’épaisseur de terre à 60 centimètres afin de planter quelques autres arbustes non nourriciers (pin sylvestre, Dodonaea, Arbustus Unedo, sureau noir, cornus kousa…). Ceux-ci servent notamment de brise-vue tout en apportant une belle variété de végétation et de couleurs.
Des bacs plus hauts, réalisés en bois d’ipé, ont été disséminés çà et là pour porter l’épaisseur de terre à 60 centimètres afin de planter quelques autres arbustes non nourriciers (pin sylvestre, Dodonaea, Arbustus Unedo, sureau noir, cornus kousa…). Ceux-ci servent notamment de brise-vue tout en apportant une belle variété de végétation et de couleurs.
Avant. Même nu, le toit terrasse faisait rêver par sa vue incroyable sur Montmartre.
Après. Une terrasse de 40 m² en lames de bois exotique est venue longer le potager, profitant de la vue sublime sur la butte Montmartre. Cet espace libre laisse le choix d’aménager une zone lounge ou un espace déjeuner. Elle a été réalisée en ipé du Brésil, une essence très résistante, particulièrement agréable pour marcher pieds nus. Sous la zone terrasse ne figure pas de matelas de terre. Celle-ci a été installée sur plots, directement par-dessus la natte drainante.
Le long de la terrasse, des enclaves plantées de prêles du Japon, d’hortensias Annabelle, ou d’imperata Red Baron tracent un joli liseré végétalisé qui accompagne le cheminement.
Le long de la terrasse, des enclaves plantées de prêles du Japon, d’hortensias Annabelle, ou d’imperata Red Baron tracent un joli liseré végétalisé qui accompagne le cheminement.
Cette partie de la terrasse, dite la « miellerie » des propriétaires, mène aux ruches – une zone qui a été aménagée en prairie. « Ce toit-terrasse était très vaste et il a fallu trouver des astuces pour que son aménagement ne soit pas trop onéreux » justifie le pro.
Des graines de prairies fleuries ont été semées et des pas japonais en gneiss du Caroux permettent de rejoindre les ruches. « C’est une pierre calcaire légèrement oxydée que l’on a sélectionnée car elle s’achète au mètre cube tandis que de nombreuses pierres d’aménagement d’extérieur sont vendues par 15 m3 », explique en effet le paysagiste.
Un autre édicule ancien permet aux propriétaires de ranger le matériel de jardinage, les transats et le parasol.
Des graines de prairies fleuries ont été semées et des pas japonais en gneiss du Caroux permettent de rejoindre les ruches. « C’est une pierre calcaire légèrement oxydée que l’on a sélectionnée car elle s’achète au mètre cube tandis que de nombreuses pierres d’aménagement d’extérieur sont vendues par 15 m3 », explique en effet le paysagiste.
Un autre édicule ancien permet aux propriétaires de ranger le matériel de jardinage, les transats et le parasol.
Enfin, vers la fin de la conception du projet, les quinquagénaires qui avaient d’abord pensé au côté utile en mettant tous leurs efforts sur le potager, le verger et la miellerie, ont également décidé de se faire plaisir. Qu’y a-t-il en effet de plus agréable que de contempler son œuvre et regarder les plantes pousser depuis un bassin bouillonnant à la température idéale ?
Sélectionnant un spa gonflable de chez Softub, ils l’ont fait intégrer dans son entourage dédié de la même marque. Pour éviter le vent qui peut souffler assez fort sur le toit, le paysagiste a conseillé d’ajouter des claustras latéraux en plessis, soit des palissades en noisetier tressé. Cette esthétique haie végétalisée protège également des vues.
Le spa gonflable, pour ou contre ?
Sélectionnant un spa gonflable de chez Softub, ils l’ont fait intégrer dans son entourage dédié de la même marque. Pour éviter le vent qui peut souffler assez fort sur le toit, le paysagiste a conseillé d’ajouter des claustras latéraux en plessis, soit des palissades en noisetier tressé. Cette esthétique haie végétalisée protège également des vues.
Le spa gonflable, pour ou contre ?
Pour parfaire le rendu de ce toit-terrasse à la nuit tombée,Terrasses des Oliviers n’a pas omis d’inclure un éclairage. « Nous avons composé un double jeu d’éclairages. L’un destiné à baliser les circulations grâce à des bornes sur la terrasse et des appliques sur les cheminées. L’autre est destiné à l’ambiance avec des spots à piquets plantés dans les végétaux, pour éclairer esthétiquement certains sujets », précise Marc Petit.
Bornes Philips / spots à piquer SLV / applique luminaires Nautic
Bornes Philips / spots à piquer SLV / applique luminaires Nautic
Depuis 2020, cette terrasse a énormément poussé comme en témoigne ce visuel datant d’avril 2024 pris par Marc Petit lors de l’une de ses visites de suivi (voir également le visuel n° 1 et le visuel suivant). Pour le plus grand bonheur de ces propriétaires, qui passent désormais un maximum de temps à jardiner en hauteur, face à Montmartre.
Autre visuel de Marc Petit prise lors de sa visite de suivi en avril 2024
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette transformation sur les toits de Paris ?
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Qui vit ici ? Des quinquas épris de jardinage
Emplacement : à Paris 18ᵉ, près de Montmartre
Superficie du rooftop : 200 m²
Livraison : début 2021 après 1,5 mois de travaux
Paysagiste : Marc Petit de Terrasses des Oliviers
Budget travaux : 60 000 € HT hors étanchéité, édicule et spa.
Photos : Terrasses des Oliviers