Électricité : les erreurs à éviter dans une salle de bains
Ce qu'il faut éviter pour une installation électrique en toute sécurité dans la salle de bains
La salle de bains est, sans conteste, la pièce où l’installation électrique doit faire l’objet des plus grandes précautions. Fuites, projections, vapeur… l’eau est susceptible d’y titiller à tout instant prises secteur, interrupteurs, points d’éclairage ou appareils électriques. Un minimum de précautions s’impose lors d’une rénovation. Voici ce qu’il faut savoir.
Ne pas respecter les trois volumes de la salle de bains
La norme NF C 15-100 divise la salle de bains en trois volumes adjacents, 0, 1 et 2, dans lesquels l’installation d’appareils ou de prises électriques est strictement encadrée.
Le volume 0 : zone à haut risque. Dans le volume 0, « aucun équipement électrique n’est généralement présent, mais il arrive que certaines baignoires soient équipées de LED pour l’éclairage d’ambiance et dans ce cas, elles sont parfaitement étanches et certifiées » explique Alphonse Bunze, de la société ICEF Électricité.
Concrètement, seuls les appareils fonctionnant en très basse tension de sécurité (TBBS) et certifiés IPX7 (immersion possible), peuvent être utilisés dans les volumes 0, à la condition que leur transformateur d’alimentation soit déporté et installé hors des trois volumes.
La norme NF C 15-100 divise la salle de bains en trois volumes adjacents, 0, 1 et 2, dans lesquels l’installation d’appareils ou de prises électriques est strictement encadrée.
- Le volume 0 correspond aux zones de réception de l’eau, en pratique le receveur de douche, la baignoire, le lavabo ou encore le bidet.
- Le volume 1 correspond aux zones de projections d’eau, à proximité immédiate des surfaces de réception et jusqu’à 2,25 mètres de hauteur.
- Le volume 2 prolonge les limites du volume 1 de 75 centimètres en hauteur et 60 centimètres en largeur.
Le volume 0 : zone à haut risque. Dans le volume 0, « aucun équipement électrique n’est généralement présent, mais il arrive que certaines baignoires soient équipées de LED pour l’éclairage d’ambiance et dans ce cas, elles sont parfaitement étanches et certifiées » explique Alphonse Bunze, de la société ICEF Électricité.
Concrètement, seuls les appareils fonctionnant en très basse tension de sécurité (TBBS) et certifiés IPX7 (immersion possible), peuvent être utilisés dans les volumes 0, à la condition que leur transformateur d’alimentation soit déporté et installé hors des trois volumes.
Le volume 1 : des contraintes draconiennes. « C’est le volume dans lequel on voit le plus d’aberrations », selon Alphonse Bunze, qui conte mille anecdotes de salles de bains mal rénovées, ou construites à une époque où les normes étaient bien différentes. Cas d’école : la prise secteur lambda installée à quelques centimètres d’un lavabo, pour y brancher un sèche-cheveux, alors que seules sont autorisées dans le volume 1 des prises bien spéciales, à puissance réduite (< 50 VA). Ces dernières sont conçues pour alimenter exclusivement des appareils de faible puissance, tels que les rasoirs électriques, et intègrent par ailleurs un transformateur d’isolation. « Le volume 1 est soumis à de fortes restrictions », confirme Pascal Fernandes, gérant de la société Passelec. « Dans une petite salle de bains, c’est parfois le seul endroit où installer un chauffe-eau, mais il doit être certifié IPX5 et alimenté directement par un câble, sans boîtier de connexion intermédiaire ». La législation oblige d’ailleurs, lorsqu’il s’agit d’un chauffe-eau à accumulation, à opter pour un modèle horizontal et à l’installer le plus haut possible.
Dans le volume 1, les points d’éclairage et les interrupteurs pour les commander sont autorisés, mais là encore ils doivent véhiculer un courant de très basse tension (TBBS) et être certifiés IPX5. « Et les transformateurs d’alimentation des éclairages doivent obligatoirement être installés hors des trois volumes, sans quoi on ne respecterait pas la norme », précise Pascal Fernandes.
Le volume 2 : des contraintes allégées. Le volume 2 étant plus éloigné de la zone de réception de l’eau, on peut y installer davantage d’appareils. Ceux du volume 1, évidemment, mais aussi un dispositif de chauffage tel qu’un sèche-serviette ou un point d’éclairage plus esthétique qu’un spot LED, à la condition toutefois que ces appareils résistent aux projections d’eau. « La certification requise est moins élevée, seulement IPX4 » détaille Pascal Fernandes. Quant aux prises électriques classiques, pour brancher sèche-cheveux ou aspirateur, il n’est permis que de les installer hors des trois volumes réglementaires. Et là encore, il y a bien des précautions à prendre, car outre la règle des trois volumes, l’installation électrique d’une salle de bains doit respecter d’autres critères de sécurité, tout aussi importants.
Le volume 2 : des contraintes allégées. Le volume 2 étant plus éloigné de la zone de réception de l’eau, on peut y installer davantage d’appareils. Ceux du volume 1, évidemment, mais aussi un dispositif de chauffage tel qu’un sèche-serviette ou un point d’éclairage plus esthétique qu’un spot LED, à la condition toutefois que ces appareils résistent aux projections d’eau. « La certification requise est moins élevée, seulement IPX4 » détaille Pascal Fernandes. Quant aux prises électriques classiques, pour brancher sèche-cheveux ou aspirateur, il n’est permis que de les installer hors des trois volumes réglementaires. Et là encore, il y a bien des précautions à prendre, car outre la règle des trois volumes, l’installation électrique d’une salle de bains doit respecter d’autres critères de sécurité, tout aussi importants.
Ne pas avoir une liaison équipotentielle spécifique pour la salle de bains
La liaison équipotentielle est l’un des points clés de la mise en sécurité d’une installation électrique. Elle consiste à relier ensemble tous les éléments métalliques du logement et de connecter l’ensemble à la terre, soit directement dans le sol à l’extérieur. En d’autres termes, chaque surface conductrice intégrée au bâti est en liaison directe avec la terre, par le biais d’un réseau de fils de cuivre et un piquet. Ce sont les fameux fils jaune et vert. Ainsi, lorsqu’un courant électrique s’échappe d’un appareil électrique (courant de fuite), il est automatiquement dévié vers la terre, ce qui protège les occupants de l’habitation contre l’électrisation, ou pire, l’électrocution.
6 conseils de pro pour bien choisir un électricien
La liaison équipotentielle est l’un des points clés de la mise en sécurité d’une installation électrique. Elle consiste à relier ensemble tous les éléments métalliques du logement et de connecter l’ensemble à la terre, soit directement dans le sol à l’extérieur. En d’autres termes, chaque surface conductrice intégrée au bâti est en liaison directe avec la terre, par le biais d’un réseau de fils de cuivre et un piquet. Ce sont les fameux fils jaune et vert. Ainsi, lorsqu’un courant électrique s’échappe d’un appareil électrique (courant de fuite), il est automatiquement dévié vers la terre, ce qui protège les occupants de l’habitation contre l’électrisation, ou pire, l’électrocution.
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« La salle de bains doit avoir une liaison équipotentielle supplémentaire en plus de la principale », explique Alphonse Bundz. « La norme NF C 15-100 l’impose, à cause du risque important de projections d’eau ». Dans le cadre d’une rénovation, il est donc impératif de mettre à la terre d’éventuels tuyaux d’alimentation en cuivre, le châssis métallique d’une paroi de douche, un radiateur en fonte ou encore une baignoire en acier. « Il en va de même des huisseries métalliques, comme les fenêtres, baies ou portes », ajoute Pascal Fernandes.
Ne pas réparer ou éliminer les appareils électriques vétustes
« La salle de bains, c’est comme la cuisine, c’est la pièce dans laquelle on trouve le plus d’appareils électriques en fin de vie, voire complètement vétustes », explique Alphonse Bundze. « C’est d’autant plus dangereux qu’un appareil en fin de vie consomme de plus en plus d’électricité et peut faire un court-circuit ». Effectivement, les sèche-cheveux ou les petits radiateurs d’appoint soufflants exigent énormément de puissance, et à mesure qu’ils vieillissent, surchauffent de plus en plus, parfois jusqu’à la rupture. Au moment de rénover ou de faire rénover votre salle de bains, n’hésitez pas à demander l’avis d’un professionnel et à faire éventuellement réparer un appareil poussif.
Conseils d’artisans : Comment faire des économies d’électricité ?
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Remplacer les prises secteur sans connecteur de mise à la terre
Grand classique de l’installation électrique désuète, la prise secteur sans broche de mise à la terre représente un vrai danger en cas de dysfonctionnement de l’appareil qui y est branché, car le courant de fuite peut électriser, voire électrocuter l’utilisateur. « Les prises sans connecteur de mise à la terre sont répandues dans les vieilles maisons et il faut absolument les remplacer, d’autant qu’elles n’ont pas de protection intégrée et que si l’on y met les doigts, on peut s’électrocuter » explique Pascal Fernandes. Évidemment, il ne suffit pas de remplacer une ancienne prise par une nouvelle pour que l’installation électrique d’une salle de bains soit conforme : la filerie doit être adaptée et il faudra déployer une nouvelle ligne depuis le disjoncteur. Pour Pascal Fernandes, « un bricoleur peut essayer de poser une prise de courant simple. Mais l’électricité est un domaine complexe. On peut vite faire des dégâts. Je déconseille notamment formellement de toucher au tableau électrique. »
Avant de vous lancer dans la rénovation de votre salle de bains, nous vous invitons à lire notre article sur les 10 étapes à suivre avant de refaire sa salle de bains.
ET VOUS ?
Racontez-nous votre dernier projet de rénovation de salle de bains.
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ET VOUS ?
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Si, comme beaucoup de propriétaires, bailleurs ou non, vous souhaitez rénover votre salle de bains, il vous faudra respecter scrupuleusement la norme NF C 15-100 ou, pour plus de tranquillité, faire appel à un électricien professionnel.
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