Avant/Après : 47 m2 luxueusement rénovés près de la tour Eiffel
Non rénové depuis des décennies, cet appartement devient un cocon chaleureux
Pour concrétiser son souhait d’investissement immobilier destiné à la location d’expatriés en visite ou travaillant dans la capitale, cette Parisienne sélectionne d’abord son architecte d’intérieur avant même d’avoir trouvé le bien adéquat. Épaulée par Marlène Teixier-Schwartz de Maison Gabinel, elle va cerner l’appartement idéal pour que son projet voie le jour. « Nous avons sélectionné un 2-3 pièces de 47 m² tout proche de la tour Eiffel pour son style haussmannien, sa luminosité et ses beaux volumes. C’était une affaire idéale au prix très raisonnable, étant donné son état. Il y avait eu de multiples dégâts des eaux et il n’avait pas été rénové depuis des décennies », précise la professionnelle, qui a eu carte blanche pour muer en un cocon chaleureux le bien dont elle nous a fait faire la visite.
Avant. Dans une rue adjacente à la tour Eiffel, au premier étage donnant sur une cour dégagée, le 47 m² dessine un angle dans lequel la lumière afflue. « C’était hyper calme, et il avait de beaux volumes », se remémore l’architecte d’intérieur Marlène Teixier-Schwartz, qui a tout de suite flairé le potentiel.
L’entrée se faisait dans un couloir, lequel desservait sur la gauche une minuscule salle de bains imbriquée dans une cuisine démodée. Sur la droite se trouvait un double séjour en angle qu’il fallait traverser pour atteindre la chambre.
L’entrée se faisait dans un couloir, lequel desservait sur la gauche une minuscule salle de bains imbriquée dans une cuisine démodée. Sur la droite se trouvait un double séjour en angle qu’il fallait traverser pour atteindre la chambre.
Après. Étant donné la cible, une clientèle de catégories socioprofessionnelles élevées, habituée à un standing international, le défi de la pro a consisté à axer son travail autant sur l’esthétique que le confort d’usage.
Conformément à ses convictions personnelles et au positionnement de son agence depuis sa création, elle a également soigné l’aspect écologique et durable de ses propositions, en privilégiant les approvisionnements locaux, les matières naturelles, les peintures sans COV ou encore l’artisanat d’art.
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Conformément à ses convictions personnelles et au positionnement de son agence depuis sa création, elle a également soigné l’aspect écologique et durable de ses propositions, en privilégiant les approvisionnements locaux, les matières naturelles, les peintures sans COV ou encore l’artisanat d’art.
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Après. La surface a été intégralement curée afin de repartir d’une enveloppe saine. Les murs périphériques ont par la suite été doublés avec un complexe d’isolant mince et toutes les fenêtres remplacées par du double vitrage afin de garantir le confort thermique des lieux. L’ancien système de chauffage à eau chaude a disparu au profit d’une pompe à chaleur réversible, placée dans le garde-manger de l’ancienne cuisine. « Ce système, couplé à des splits au-dessus des portes des pièces, permet à la fois de chauffer et de climatiser », explique Marlène Teixier-Schwartz.
Une fois le confort thermique modernisé, l’architecte d’intérieur a élaboré une ambiance esthétique à la fois chic et consensuelle. Elle est partie d’un duo de teintes tendance, le rose et le vert, mais s’est plu à renouveler le style grâce à des nuances peu vues et des mariages bien travaillés.
Une fois le confort thermique modernisé, l’architecte d’intérieur a élaboré une ambiance esthétique à la fois chic et consensuelle. Elle est partie d’un duo de teintes tendance, le rose et le vert, mais s’est plu à renouveler le style grâce à des nuances peu vues et des mariages bien travaillés.
Ainsi, dans l’entrée, éclairée par une haute fenêtre, elle a joué la surprise au moyen d’une teinte très sombre – le kaki grisé « vert antique » de chez Argile – appliquée en all over. « L’entrée est la première impression que l’on a d’un logement, aussi, j’aime particulièrement créer des entrées qui marquent », justifie-t-elle. Empruntant les codes du luxe, elle a associé cette teinte à un papier peint japonisant – « Forêt » de la maison Lelièvre – qui pare l’intérieur des toilettes, à des touches dorées et des fibres naturelles contrastantes.
Le passage d’une ancienne porte, trace du temps où le deux-pièces avait dû être un trois-pièces, a été bien exploité pour créer du rangement à chaussures et une niche vide-poches. « Nous y avons caché le nouveau tableau électrique après avoir refait toute l’électricité. Le tableau d’origine comptait un unique fusible », s’en étonne-t-elle encore.
Peinture : Argile ; papier peint : Lelièvre ; suspension : Forestier
Le passage d’une ancienne porte, trace du temps où le deux-pièces avait dû être un trois-pièces, a été bien exploité pour créer du rangement à chaussures et une niche vide-poches. « Nous y avons caché le nouveau tableau électrique après avoir refait toute l’électricité. Le tableau d’origine comptait un unique fusible », s’en étonne-t-elle encore.
Peinture : Argile ; papier peint : Lelièvre ; suspension : Forestier
Après. En ce qui concerne les pièces humides – cuisine, couloir vintage et salle de bains de 2 m² avec baignoire sabot et toilettes – Marlène a tout de suite proposé de les réunir afin de les remodeler intégralement. « Pour de la location positionnée luxe, pas question de proposer de micro-espaces cuisine ou salle de bains ou qu’il y ait un défaut de rangement », rappelle-t-elle.
Les toilettes, séparées de la salle de bains, sont un autre standard obligatoire. Leur création a été facilitée par la présence de deux fenêtres. « Au-dessus des toilettes suspendues, nous avons intégré le nouveau ballon d’eau chaude, un modèle extraplat de 200 litres pour offrir du confort », indique-t-elle.
La salle de bains, aménagée en enfilade jusqu’à la seconde fenêtre, comprend une douche, un meuble double vasque, une baignoire, un placard de rangement et un espace buanderie. Cette pièce a été pensée dans un style méditerranéen tendance. Ses volumes, mêlant monolithes et arrondis maçonnés, ont été recouverts d’un sensuel béton ciré – Cocomilk de Mercadier – que réchauffent des touches chaleureuses de bois clair. Dans la douche, un carrelage de fabrication française à cabochons verts (Winckelmans) fait le lien avec la teinte de l’entrée.
Le mobilier maçonné : la tendance déco venue de la Méditerranée
Les toilettes, séparées de la salle de bains, sont un autre standard obligatoire. Leur création a été facilitée par la présence de deux fenêtres. « Au-dessus des toilettes suspendues, nous avons intégré le nouveau ballon d’eau chaude, un modèle extraplat de 200 litres pour offrir du confort », indique-t-elle.
La salle de bains, aménagée en enfilade jusqu’à la seconde fenêtre, comprend une douche, un meuble double vasque, une baignoire, un placard de rangement et un espace buanderie. Cette pièce a été pensée dans un style méditerranéen tendance. Ses volumes, mêlant monolithes et arrondis maçonnés, ont été recouverts d’un sensuel béton ciré – Cocomilk de Mercadier – que réchauffent des touches chaleureuses de bois clair. Dans la douche, un carrelage de fabrication française à cabochons verts (Winckelmans) fait le lien avec la teinte de l’entrée.
Le mobilier maçonné : la tendance déco venue de la Méditerranée
Après. Le séjour double en angle, profitant de deux baies vitrées, a été simple à visualiser : d’un côté le salon, de l’autre la cuisine. Chaque zone profite d’un fond de scène menuisé sur mesure qui apporte fonctionnalité et esthétisme à la pièce. Côté salon, Marlène a eu l’idée d’une bibliothèque dont les niches adoucies par des arches sont ponctuées d’étagères rectilignes. Ce meuble a été réalisé en médium et peint dans une teinte « argile blanche ».
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Cette bibliothèque dispose d’un nécessaire coin bureau, astucieusement intégré dans l’une de ses arches. Dans cette pièce immaculée, seule la composition déco amène de la couleur par touches discrètes. Les pièces retenues forment un camaïeu d’un beige crème rosé tout en douceur. « Des teintes que j’adore, même dans la mode vestimentaire », souffle Marlène qui à la fois « goûte peu de mélanger les couleurs et trouve triste les décors qui en sont dénués ».
Côté ameublement, le canapé de chez Westwing, sélectionné pour son confort et la possibilité d’y faire dormir une personne en plus, est la pièce maîtresse. Il s’accompagne d’une table basse en effet travertin d’un rose grisé et d’une suspension en lin fait main en France, tout en légèreté.
Sur les étagères, d’attachants objets ont été sélectionnés par la professionnelle dans une démarche écoresponsable : « des vases en céramique de l’artiste marseillaise Céline Angelini, une lampe et des bougeoirs en métal de Marine Breynaert », décrit-elle notamment, en rappelant qu’elle a été invitée par sa cliente à gérer ce projet « en totale confiance et liberté, jusqu’à la petite cuillère ».
Suspension : Market Set ; tapis et rideaux : Kave Home
Sur les étagères, d’attachants objets ont été sélectionnés par la professionnelle dans une démarche écoresponsable : « des vases en céramique de l’artiste marseillaise Céline Angelini, une lampe et des bougeoirs en métal de Marine Breynaert », décrit-elle notamment, en rappelant qu’elle a été invitée par sa cliente à gérer ce projet « en totale confiance et liberté, jusqu’à la petite cuillère ».
Suspension : Market Set ; tapis et rideaux : Kave Home
Après. Impossible d’imaginer une minuscule cuisine fermée dans un contexte de location de type « parahôtelier ». Pour accentuer le côté luxe des lieux, la cuisine a été déplacée sur le côté gauche du double séjour. L’ancienne configuration trahissait un salon de style haussmannien avec son poêle prussien central, encadré de soubassement moulurés typiques de cette époque. Marlène Teixier s’est fondée sur ce dessin chic pour y couler la cuisine qui respecte la beauté historique de la pièce avec ses pans coupés et son électroménager à la place du poêle.
Caves à vin Candy chez Howdens (modules de 15 cm de large ici, mais qui existent en 30 cm et 60 cm)
Caves à vin Candy chez Howdens (modules de 15 cm de large ici, mais qui existent en 30 cm et 60 cm)
« Je n’aime pas le mobilier classique de cuisine. Je l’ai dessinée pour qu’elle ressemble à un buffet que l’on a fait recouvrir par un marbrier de la région d’un plan en pierre blanche. La cuisine en plaqué chêne a été très bien adaptée par Howdens. L’électroménager provient aussi de cette enseigne dont j’ai apprécié l’accompagnement et la rapidité d’exécution. Ils ont même trouvé la solution de deux modules cave à vin pour encadrer le four, préférés aux étagères ouvertes que j’avais dessinées au départ », détaille-t-elle.
C’est d’ailleurs cette cuisine, dont elle a sublimé l’arrondi par des crédences miroir, qui lui a suggéré le nom donné au projet : « Fleur Eiffel ».
C’est d’ailleurs cette cuisine, dont elle a sublimé l’arrondi par des crédences miroir, qui lui a suggéré le nom donné au projet : « Fleur Eiffel ».
La salle à manger prend place au centre de l’arrondi de la cuisine tel le cœur de cette belle fleur. Pour un rendu cossu, l’architecte d’intérieur a sélectionné du mobilier réalisé à la demande par l’enseigne espagnole Wabi Home. Marlène en a apprécié les lignes et la qualité de réalisation tout en massif. « C’est un très beau mobilier. La table pèse une tonne », plaisante-t-elle.
Plus d’idées pour utiliser le beige en cuisine sur Houzz
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Avant. Le fond du séjour et l’accès à la chambre en arrière-plan. Précisons que le parquet d’origine a pu être récupéré et rénové dans les séjour et chambre. En revanche, celui de l’entrée, gondolé par de successifs dégâts des eaux, a dû être intégralement remplacé par un plancher en chêne neuf.
Après. Autant pour créer un rendu esthétique que pour se protéger des vis-à-vis ou du soleil, les fenêtres ont été équipées de voilages en lin d’un beige rosé. Quant au détail préféré de l’architecte d’intérieur dans cette partie de la pièce, il se niche au mur, encadrant l’arrondi du miroir central fabriqué par le marbrier. « J’ai craqué sur les appliques artisanales en béton teinté de Marie Cerise qui les fabrique sur demande dans le bassin d’Arcachon. Je les ai sourcées chez Pigments, un super fournisseur écoresponsable », fait-elle savoir.
Voilages : Kave Home
Voilages : Kave Home
Après. Pour habiller le fond de la chambre, tout comme ont été habillés les pourtours du salon, Marlène a dessiné un esthétique lit pont. Il est composé d’une tête de lit maçonnée de 15 centimètres d’épaisseur équipée de prises, encadrée de dressings en médium peints dans une teinte gaie et enveloppante (terre du Vaucluse de chez Argile). « La chambre comportait déjà un dressing, mais le rangement est essentiel pour satisfaire les besoins éventuels d’expatriés », précise-t-elle.
Au moment de conclure, l’architecte d’intérieur adresse une pensée à la société tout corps d’état JLC Intérieurs qui a géré l’ensemble des travaux « avec des finitions impeccables », apprécie-t-elle. Elle souhaite également saluer la confiance accordée par sa cliente car, « pour une architecte d’intérieur, avoir la liberté de création et le soutien bienveillant du maître d’ouvrage font partie des grands plaisirs du métier ».
Budget détaillé :
105 000 euros de travaux dont 17 000 euros de menuiserie sur mesure et 15 000 euros pour l’ameublement et la décoration.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette rénovation ?
Budget détaillé :
105 000 euros de travaux dont 17 000 euros de menuiserie sur mesure et 15 000 euros pour l’ameublement et la décoration.
ET VOUS ?
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Coup d’œil
Qui vit ici : C’est un appartement loué à des expatriés
Emplacement : à Paris, rue Monttessuy (7ᵉ arrondissement)
Superficie : 47 m²
Durée des travaux :
de mars à juillet 2023
Architecte d’intérieur et scénographe : Marlène Teixier-Schwartz, Maison Gabinel
Société de rénovation tout corps d’état : JLC Intérieurs
Budget : 120 000 euros TTC tout compris - Budget détaillé en fin d’article
Photos : Laura Jacques