Avant/Après : À Nice, gros défi d'un 60 m2 rongé par les termites
L'expertise de l'archi d'intérieur Ludwig Fiuza a permis de muer ce 60 m² en péril en un élégant pied-à-terre familial
Non loin du port de Nice, dans le quartier animé du Petit Marais, une famille venue de Finlande a eu le coup de cœur pour un appartement de 60 m² dont elle entend faire son pied-à-terre. Via un artisan local, elle est mise en relation avec Ludwig Fiuza-Frenoy, un jeune architecte d’intérieur qui ne manque pas d’expérience. La rénovation de ce bien se révèle toutefois beaucoup plus compliquée que prévue, mettant à rude épreuve celui qui a fondé la société Ludily en 2021.
Avant. Au cœur de la place du Pin à Nice, dans ce quartier animé réputé pour ses bars et ses fêtes, la bâtisse XIXᵉ sur 5 étages n’était pas de celles du Carré d’Or aux belles façades ornées de sculptures. Il s’agissait d’un immeuble simple, aux murs de moellons, à l’intérieur tout en bois. Resté dans un jus années 1960, l’appartement aux plafonds hauts était cloisonné en quatre pièces colorées, encore ornées de quelques cheminées, et réparties de part et d’autre d’un couloir central. Tout était à reprendre pour satisfaire cette famille en attente d’un standing haut de gamme, dans un style contemporain qui évoque « le charme à la française ».
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Après. Pour ces clients qui n’étaient pas sur place, Ludwig a pris la direction des opérations, depuis les plans, en passant par les travaux, jusqu’à l’aménagement et la décoration des lieux. « À droite du couloir d’entrée, les pièces donnaient sur rue, orientées ouest. La seule colonne d’évacuation se trouvait au fond de la première pièce sur la gauche, donnant sur une cour très calme », se remémore le professionnel.
Le plan souhaité avec deux chambres par les maîtres d’ouvrage s’est donc élaboré, comme souvent, à partir des contraintes techniques. La pièce de vie s’est logiquement épanouie côté rue. Les deux chambres se sont nichées côté cour. Les toilettes ont été placées dans le couloir d’entrée, et la salle de bains, au fond du couloir, là où se trouvait à l’origine le cellier.
Le plan souhaité avec deux chambres par les maîtres d’ouvrage s’est donc élaboré, comme souvent, à partir des contraintes techniques. La pièce de vie s’est logiquement épanouie côté rue. Les deux chambres se sont nichées côté cour. Les toilettes ont été placées dans le couloir d’entrée, et la salle de bains, au fond du couloir, là où se trouvait à l’origine le cellier.
Avant. L’entrée à la première visite. Le plan validé par les propriétaires et les devis signés, l’huissier est passé faire les constatations d’usage dans les appartements alentour avant le début des travaux. En effet, Ludwig prend toujours garde de se couvrir de tout éventuel souci de chantier, de même que ses clients dont il représente les intérêts.
À la suite du projet de dépose des cloisons, l’architecte d’intérieur a fait intervenir un BET structure pour s’occuper de l’étude des reprises en sous-œuvre à base de poutrelles métalliques (IPE HEA). Là où les cloisons ont été abattues, comme elles étaient devenues semi-porteuses dans le temps, des poutrelles de renfort ont dû être insérées sous les plafonds. Jusque-là tout allait bien et le projet avançait à une cadence classique, l’architecte d’intérieur visant environ 6 mois de travaux.
À la suite du projet de dépose des cloisons, l’architecte d’intérieur a fait intervenir un BET structure pour s’occuper de l’étude des reprises en sous-œuvre à base de poutrelles métalliques (IPE HEA). Là où les cloisons ont été abattues, comme elles étaient devenues semi-porteuses dans le temps, des poutrelles de renfort ont dû être insérées sous les plafonds. Jusque-là tout allait bien et le projet avançait à une cadence classique, l’architecte d’intérieur visant environ 6 mois de travaux.
En cours de travaux.
À sa toute première visite, Ludwig avait bien remarqué dans le couloir d’entrée, sous le lino, « comme des vagues », mais il pensait à un déplacement de sable sous les solives. C’est lors de la phase de démolition, précédant la reprise en sous-œuvre, que le verdict est tombé. « Les termites s’étaient régalés. Les solives partaient en fumée, c’était très impressionnant », se remémore-t-il.
« Les mauvaises surprises sont toujours possibles en rénovation mais il y a toujours possibilité d’y faire face en trouvant la meilleure solution », rappelle-t-il, même si ces mésaventures ont souvent un impact, comme ici, sur la durée du chantier. Par chance, les vilaines bestioles n’étaient plus actives dans l’immeuble et il n’y en avait pas dans les poutres maîtresses. Seul le plancher et le solivage étaient dégradés. « Nous avons fini par apprendre qu’un appartement du dessous avait été squatté et très mal entretenu, c’était sans doute la cause », avance le pro.
Après cette découverte, Ludwig a fait intervenir une nouvelle fois le BET pour expertiser l’état de la bâtisse et les solutions à mettre en œuvre. L’ingénieur structure a préconisé de tout déposer, de traiter les poutres, puis de reprendre l’ensemble du plancher. « Ce n’était pas de chance, car voir autant de dégâts faits par les termites, c’est rare. Je m’étais rapproché de Michel Steve, l’architecte référent de la ville de Nice, et il m’a fait part d’avoir constaté ce type de dégât seulement deux fois durant sa longue carrière », explique Ludwig.
À sa toute première visite, Ludwig avait bien remarqué dans le couloir d’entrée, sous le lino, « comme des vagues », mais il pensait à un déplacement de sable sous les solives. C’est lors de la phase de démolition, précédant la reprise en sous-œuvre, que le verdict est tombé. « Les termites s’étaient régalés. Les solives partaient en fumée, c’était très impressionnant », se remémore-t-il.
« Les mauvaises surprises sont toujours possibles en rénovation mais il y a toujours possibilité d’y faire face en trouvant la meilleure solution », rappelle-t-il, même si ces mésaventures ont souvent un impact, comme ici, sur la durée du chantier. Par chance, les vilaines bestioles n’étaient plus actives dans l’immeuble et il n’y en avait pas dans les poutres maîtresses. Seul le plancher et le solivage étaient dégradés. « Nous avons fini par apprendre qu’un appartement du dessous avait été squatté et très mal entretenu, c’était sans doute la cause », avance le pro.
Après cette découverte, Ludwig a fait intervenir une nouvelle fois le BET pour expertiser l’état de la bâtisse et les solutions à mettre en œuvre. L’ingénieur structure a préconisé de tout déposer, de traiter les poutres, puis de reprendre l’ensemble du plancher. « Ce n’était pas de chance, car voir autant de dégâts faits par les termites, c’est rare. Je m’étais rapproché de Michel Steve, l’architecte référent de la ville de Nice, et il m’a fait part d’avoir constaté ce type de dégât seulement deux fois durant sa longue carrière », explique Ludwig.
Après. Après la reprise structurelle, la réfection totale des sols a suivi, à base d’aggloméré hydrofuge, recouvert par un léger ragréage puis par une finition en parquet. « Mes clients souhaitaient expressément du chêne à bâton rompu par référence au style bourgeois qu’ils apprécient. Il a été posé par la société Buttelli Ponçage », indique l’architecte d’intérieur.
Le couloir d’entrée, véritable colonne vertébrale de l’appartement, a été conçu avec un placard vestiaire et une console menuisée pour poser les clefs. Son plafond culminant à plus de 3 mètres de haut a été largement rabaissé pour passer tous les réseaux, la VMC et la climatisation réversible gainable. Un abaissement nécessaire pour Ludwig : « J’adore jouer avec les hauteurs de plafonds pour dessiner des zones et créer des effets. Baisser le plafond du couloir permet de se sentir mieux dans cet espace restreint et d’avoir un vrai effet “waouh” en entrant dans les pièces de vie, là où on a gardé la pleine hauteur », partage-t-il.
Le couloir d’entrée, véritable colonne vertébrale de l’appartement, a été conçu avec un placard vestiaire et une console menuisée pour poser les clefs. Son plafond culminant à plus de 3 mètres de haut a été largement rabaissé pour passer tous les réseaux, la VMC et la climatisation réversible gainable. Un abaissement nécessaire pour Ludwig : « J’adore jouer avec les hauteurs de plafonds pour dessiner des zones et créer des effets. Baisser le plafond du couloir permet de se sentir mieux dans cet espace restreint et d’avoir un vrai effet “waouh” en entrant dans les pièces de vie, là où on a gardé la pleine hauteur », partage-t-il.
La porte juste avant la console donne accès aux nouvelles toilettes. Elles ont été placées le plus près possible des évacuations pour une question technique de pente nécessaire. Le professionnel a également obéi à cette règle du métier : « dans une entrée, il doit toujours y avoir un placard et des toilettes à proximité », rappelle-t-il.
L’ancienne chambre à la première visite.
Le séjour en cours de travaux.
L’une des transformations fortes a été la dépose de la cloison qui séparait autrefois le salon de l’ancienne chambre, afin de créer un double séjour de 30 m² sur rue, éclairé par deux hautes fenêtres.
Hormis les fenêtres double vitrage qui n’ont pas été changées, tous les murs ont été isolés et doublés afin de faire passer discrètement les réseaux.
L’une des transformations fortes a été la dépose de la cloison qui séparait autrefois le salon de l’ancienne chambre, afin de créer un double séjour de 30 m² sur rue, éclairé par deux hautes fenêtres.
Hormis les fenêtres double vitrage qui n’ont pas été changées, tous les murs ont été isolés et doublés afin de faire passer discrètement les réseaux.
Après. Le salon a été peint dans un blanc chaud, créant une atmosphère pure d’une simplicité dépouillée. Une cimaise cintrée encadre un miroir qui attire l’œil vers cet espace conçu comme le cœur de l’appartement.
En dépit des aléas rencontrés qui ont nettement alourdi la note, la solidité financière des maîtres d’ouvrage a permis de poursuivre presque normalement le projet, moyennant une baisse de budget sur la menuiserie sur mesure et la décoration. « C’est quand même 25 000 euros imprévus qu’il a fallu débourser, à part égale entre la reprise structurelle et la réfection des sols », déplore l’architecte d’intérieur.
En dépit des aléas rencontrés qui ont nettement alourdi la note, la solidité financière des maîtres d’ouvrage a permis de poursuivre presque normalement le projet, moyennant une baisse de budget sur la menuiserie sur mesure et la décoration. « C’est quand même 25 000 euros imprévus qu’il a fallu débourser, à part égale entre la reprise structurelle et la réfection des sols », déplore l’architecte d’intérieur.
Ainsi, il n’a pas été possible de créer le meuble télé bibliothèque pleine largeur qui avait été évoqué au départ, de même les têtes de lit menuisées dans les chambres. Un meuble TV de chez NV Gallery a été choisi pour souligner l’écran plat accroché au mur, encadré de deux belles appliques en albâtre.
Un canapé convertible (Ginosa de La Redoute Intérieurs) au système de transformation astucieux lui fait face. « Il suffit juste de décaler les modules », explique l’architecte d’intérieur qui l’a choisi afin de pouvoir hausser au besoin le nombre de couchages de l’appartement.
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En revanche, pour la cuisine, les propriétaires ont tenu à garder la complète identité du projet dessiné par Ludwig. Conçue comme le bijou des lieux, elle occupe l’autre côté de la pièce, s’arrondissant côté gauche en un coin banquette « en référence à la restauration », qui apporte toute son identité au projet.
Placée sous une bande de faux-plafond qui souligne sa présence, la cuisine toute hauteur a intégralement été conçue sur mesure par l’architecte d’intérieur et réalisée par un menuisier local.
L’intemporalité et la pérennité se lisent dans les façades en chêne clair. « Nous avons réalisé le mobilier dans des panneaux de mélaminé de la société allemande Fundermax. Cette famille souhaite louer à certains moments de l’année et un matériau très résistant était nécessaire », précise l’architecte d’intérieur.
Sur le bois vient faire transition un terrazzo Botticino, réalisé en trois morceaux et coulé sur mesure par la société Agglotech. Les pièces ont ensuite été assemblées par le marbrier Avenoso de la Marbrerie de la Madeleine, une entreprise familiale réputée dans toute la région.
L’intemporalité et la pérennité se lisent dans les façades en chêne clair. « Nous avons réalisé le mobilier dans des panneaux de mélaminé de la société allemande Fundermax. Cette famille souhaite louer à certains moments de l’année et un matériau très résistant était nécessaire », précise l’architecte d’intérieur.
Sur le bois vient faire transition un terrazzo Botticino, réalisé en trois morceaux et coulé sur mesure par la société Agglotech. Les pièces ont ensuite été assemblées par le marbrier Avenoso de la Marbrerie de la Madeleine, une entreprise familiale réputée dans toute la région.
Pour rehausser cette composition sur mesure, un mobilier design a été sélectionné selon les envies des propriétaires : « la table en chêne du designer Pavel Vetrov et les chaises Whisbone CH24 de Hans Wegner », détaille le pro.
La couleur terracotta a été suggérée pour apporter pep et contraste dans cette enveloppe douce où il convenait d’éviter la fadeur. La couturière Francesca Giannino (AC Deco) a réalisé les coussins d’assise en velours dans une teinte approchante.
La couleur terracotta a été suggérée pour apporter pep et contraste dans cette enveloppe douce où il convenait d’éviter la fadeur. La couturière Francesca Giannino (AC Deco) a réalisé les coussins d’assise en velours dans une teinte approchante.
Le choix et le placement des luminaires a été finement pensé pour souligner chacune des zones.
Bien que l’électricien se charge de réaliser l’ensemble de ce qui a été dessiné sur les plans électriques, Ludwig vérifie chacun des placements à l’aide d’un niveau laser tridimensionnel. « J’ai la passion du détail et j’aime quand les lignes tombent parfaitement », dit-il, à la manière d’un grand couturier.
En réalité, l’architecte d’intérieur Ludwig Fiuza-Frenoy se décrit autant comme un passionné de direction artistique (il va jusqu’à réaliser tous ses shootings lui-même) que comme un maître d’œuvre, préférant collaborer avec une myriade de corps de métiers spécialisés dans leur domaine qu’avec des entreprises générales. « Cela me permet de mieux maîtriser la qualité et également le prix en négociant poste par poste. Et surtout, en faisant travailler des artisans, on perpétue des savoir-faire de haute qualité », insiste-t-il.
Suspension : Nordic Tales de Modeco chez Nedgis
Bien que l’électricien se charge de réaliser l’ensemble de ce qui a été dessiné sur les plans électriques, Ludwig vérifie chacun des placements à l’aide d’un niveau laser tridimensionnel. « J’ai la passion du détail et j’aime quand les lignes tombent parfaitement », dit-il, à la manière d’un grand couturier.
En réalité, l’architecte d’intérieur Ludwig Fiuza-Frenoy se décrit autant comme un passionné de direction artistique (il va jusqu’à réaliser tous ses shootings lui-même) que comme un maître d’œuvre, préférant collaborer avec une myriade de corps de métiers spécialisés dans leur domaine qu’avec des entreprises générales. « Cela me permet de mieux maîtriser la qualité et également le prix en négociant poste par poste. Et surtout, en faisant travailler des artisans, on perpétue des savoir-faire de haute qualité », insiste-t-il.
Suspension : Nordic Tales de Modeco chez Nedgis
Pour ajouter un charme à la française à cette pièce aux plafonds hauts, les moulures étaient un élément de référence. Ludwig a travaillé avec le staffeur Eric Arancio, esthète de la moulure à l’ancienne, de père en fils. Ici, pour un coût plus modéré, il a adapté des modules moulurés semi-sur mesure de chez Staff Décor. Les moulures ont été soigneusement placées devant le faux plafond de la cuisine pour l’intégrer, comme si elle avait toujours été là.
Dans l’esprit d’un appartement bourgeois, des boîtes à rideaux moulurées ont été placées devant les fenêtres et rétroéclairées avec des Led. Le soir venu, l’ambiance est, paraît-il, « magique ».
Après. L’ambiance apaisante de la chambre parentale est tout en épure, composée dans un camaïeu de beige et de bois, relevé du discret éclat laitonné de la base des appliques en opaline.
Le dressing a été façonné sur mesure sur la pleine hauteur en mélaminé avec des poignées en chêne massif.
Ludwig a choisi les draps en lin. Les rideaux assortis au tombé parfait sont dus à l’art de la tapissière Francesca.
Après. La douche sur estrade, pavée de carrelage terrazzo grand format, est une originalité due à une contrainte technique. « Impossible de respecter les 2 % de pente nécessaires à l’évacuation si on ne créait pas ces marches. On a eu peur que cela ne puisse pas fonctionner mais tout le monde a approuvé l’esthétique du résultat », partage Ludwig.
Sur la droite du meuble vasque, une ancienne niche a été mise à profit pour créer une alcôve équipée d’étagères.
Les détails ont été soignés comme on le voit ici sur le seuil de la salle de bains. Le joint de dilatation en laiton entre parquet et terrazzo a été parfaitement posé.
Cette rénovation où la présence de termites a causé la réfection totale des sols et une lourde reprise structurelle a forcément mis sous pression l’architecte d’intérieur, ses équipes et ses clients. Ludwig regarde pourtant le côté positif des choses, estimant avoir appris beaucoup. « Notre travail, c’est d’arriver à la solution avec les équipes, en fluidifiant les process au maximum et en rassurant les clients », rappelle l’architecte d’intérieur, fier d’avoir relevé ce défi. Il rappelle néanmoins que pour protéger les maîtres d’ouvrage d’une bonne partie des soucis de ce type, il est important de se faire accompagner avant l’achat par un professionnel de l’aménagement ou du bâtiment pour valider le choix du bien.
Qui habite ici : c’est le pied-à-terre d’une famille de Finlandais, quadras avec deux enfants
Emplacement : Nice
Superficie : 60 m²
Date de livraison : juin 2023
Durée des travaux : 10 mois
Architecte d’intérieur : Ludwig Fiuza-Frenoy de Ludily
Entreprises :
- BET Structure : SARL A.B.A.
- Dépose et reprise en sous-œuvre : Rostan
- Electricité : Elec MMS
- Plomberie / Climatisation : Pourchier Plomberie
- Second œuvre : MC Concept
Staff : Staff Concept
- Parquet : Buttelli Ponçage
- Carrelage : CMG Design
- Couturière : AC Deco
- Crédence et plan de travail : Marbrerie de la Madeleine
Budget : 3 000 euros par mètre carré, tout compris (travaux, déco, honoraires)
Photos : Ludily