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Projets nés sur Houzz
Avant/Après : À Paris, style contrasté pour 80 m2 sur mesure
Une rénovation intégrale modèle à moins de 1 200 euros par mètre carré pour une famille avec deux jeunes enfants
Pour gagner une chambre en plus, ce couple de trentenaires avec deux fillettes en bas âge a fait le choix de changer de logement, tout en restant quartier Didot, au cœur du 14ᵉ arrondissement de Paris, un quartier dont ils apprécient l’ambiance village. Pour cette deuxième acquisition, ils ont misé sur un appartement années 1960, dénué de charme mais très fonctionnel, dont le plan leur convient comme un gant. Néanmoins, le bien vétuste requiert une rénovation intégrale, ce qui ne les décontenance pas, étant donné une première expérience réussie en la matière. À l’époque, ils s’étaient fait épauler par une entreprise générale mais, cette fois, deux enfants plus tard et très pris par leur professions respectives, ils ressentent le besoin d’un accompagnement plus complet, depuis les études jusqu’au suivi de chantier. Les étoiles s’alignent lorsqu’ils rencontrent l’architecte d’intérieur Céline L. Castanet, après avoir découvert son profil sur le site Houzz.
Avant. Ces trentenaires ont cherché avant tout la proximité avec la spécialiste de l’aménagement en sélectionnant Céline L. Castanet, basée dans le 15ᵉ arrondissement. Séduits par ses précédents projets exposés sur Houzz, ils ont également aimé sa façon de travailler, qu’elle leur a détaillée lors de leur premier rendez-vous. « Je pose beaucoup de questions pour les connaître, autant sur leurs goûts déco que sur leur façon de vivre. Je croise ces éléments avec les données architecturales et techniques du logement et, grâce à ce cahier des charges, j’élabore un concept global », partage-t-elle.
Et dans cet appartement des années 1960, resté dans son jus et dénué de tout élément de charme architectural, un concept fort était d’autant plus attendu.
Trouvez un architecte d’intérieur près de chez vous sur Houzz
Et dans cet appartement des années 1960, resté dans son jus et dénué de tout élément de charme architectural, un concept fort était d’autant plus attendu.
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Après. Deux indications en particulier, glanées par la professionnelle lors de ce premier rendez-vous, ont laissé une empreinte durable sur les lieux. Le fait que la cliente souhaitait une cuisine noire et, surtout, le ressenti immédiat de Céline. « En arrivant, je me suis trouvée face à un couloir sombre qui desservait toutes les pièces. En même temps s’ouvraient de part et d’autre le salon et la cuisine qui faisaient irradier la lumière de manière traversante », se remémore-t-elle.
De cette première impression marquante de lumière produite par les pièces traversantes au 2ᵉ sur rue et cour, coupant cette colonne vertébrale sombre, est né tout naturellement le concept de « contraste », devenu le fil rouge de ce projet, « une thématique qui réveille les espaces et leur donne du pep ».
De cette première impression marquante de lumière produite par les pièces traversantes au 2ᵉ sur rue et cour, coupant cette colonne vertébrale sombre, est né tout naturellement le concept de « contraste », devenu le fil rouge de ce projet, « une thématique qui réveille les espaces et leur donne du pep ».
Après. Pour rendre intéressant ce long couloir et le faire activement participer à l’ambiance des lieux, son côté obscur a été accentué en all over façon boîte grâce à une peinture d’un bleu profond (Hague Blue de Farrow&Ball) qui captive le visiteur et provoque un effet waouh.
« Quitte à ce que ce couloir soit sombre, nous avons accentué cette caractéristique pour lui apporter de l’élégance. Cela a également permis de créer une perspective face à l’entrée et de fondre dans cette belle couleur forte toutes ces portes et placards », explique l’architecte d’intérieur.
Comparativement, les pièces de vie ont été traitées en couleurs claires pour paraître plus grandes. Leur luminosité aimante les pas des visiteurs tel un guide.
« Quitte à ce que ce couloir soit sombre, nous avons accentué cette caractéristique pour lui apporter de l’élégance. Cela a également permis de créer une perspective face à l’entrée et de fondre dans cette belle couleur forte toutes ces portes et placards », explique l’architecte d’intérieur.
Comparativement, les pièces de vie ont été traitées en couleurs claires pour paraître plus grandes. Leur luminosité aimante les pas des visiteurs tel un guide.
Après. Les doubles portes d’entrée du salon ont été déposées et l’ouverture légèrement élargie pour que la circulation soit plus évidente dans la pièce qui représente le cœur du foyer.
Comme ses volumes étaient réguliers et que la famille disposait déjà de la majorité de ses meubles, ce n’est pas la pièce qui a requis le plus d’efforts de transformation. Les sols ont néanmoins été intégralement repris avec un parquet contrecollé, collé sur la chape béton d’origine. Posé sans barre de seuil et dans le sens de la lumière jusque dans le couloir, ce nouveau revêtement tend à agrandir l’espace. « Nous avons également créé une bibliothèque plein format sur la gauche de l’entrée, tout en semi-sur-mesure pour limiter les frais », note Céline.
Même si la professionnelle dessine régulièrement du mobilier sur mesure pour ses clients, ici la base du mobilier a été réalisé à partir de caissons Ikea, adaptés par le menuisier avec lequel elle a travaillé. « Cela prend beaucoup plus de temps de chercher à assembler des modules de la distribution pour coller aux dimensions de l’espace que de dessiner un nouveau meuble sur mesure et donner les plans au menuisier, mais pour les clients cela revient environ trois fois moins cher », partage Céline.
Un maçon est également intervenu au niveau de l’entrée pour arrondir l’un des côtés de l’ouverture. « Par originalité, pour créer un adoucissement des volumes qui sont de nature très rectilignes dans les immeubles années 1960 », précise-t-elle.
Comme ses volumes étaient réguliers et que la famille disposait déjà de la majorité de ses meubles, ce n’est pas la pièce qui a requis le plus d’efforts de transformation. Les sols ont néanmoins été intégralement repris avec un parquet contrecollé, collé sur la chape béton d’origine. Posé sans barre de seuil et dans le sens de la lumière jusque dans le couloir, ce nouveau revêtement tend à agrandir l’espace. « Nous avons également créé une bibliothèque plein format sur la gauche de l’entrée, tout en semi-sur-mesure pour limiter les frais », note Céline.
Même si la professionnelle dessine régulièrement du mobilier sur mesure pour ses clients, ici la base du mobilier a été réalisé à partir de caissons Ikea, adaptés par le menuisier avec lequel elle a travaillé. « Cela prend beaucoup plus de temps de chercher à assembler des modules de la distribution pour coller aux dimensions de l’espace que de dessiner un nouveau meuble sur mesure et donner les plans au menuisier, mais pour les clients cela revient environ trois fois moins cher », partage Céline.
Un maçon est également intervenu au niveau de l’entrée pour arrondir l’un des côtés de l’ouverture. « Par originalité, pour créer un adoucissement des volumes qui sont de nature très rectilignes dans les immeubles années 1960 », précise-t-elle.
Après. Cette cuisine tout droit sortie des années 1960 a beaucoup plus sollicité la créativité de l’architecte d’intérieur qui en a repensé toute l’implantation. Pour optimiser le plan en couloir, celle-ci a proposé deux linéaires bas, l’un de profondeur classique regroupant l’électroménager, et l’autre de faible profondeur (37 centimètres) truffé de rangements. Ces linéaires ont été complétés par des meubles hauts. Observez comment la pro a joué avec les hauteurs et les profondeurs pour que l’on dispose d’un maximum de place en cuisinant, tout en maximisant le rangement.
16 règles d’or pour aménager une cuisine en longueur
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En ce qui concerne le linéaire technique, lui-même a fait l’objet d’une étude ergonomique poussée. La colonne pleine intégrant le combiné réfrigérateur a été installée à l’orée de la pièce pour laisser ensuite la lumière s’y épanouir et procurer une belle sensation d’espace. Puis les éléments ont été agencés suivant la logique « je lave, je coupe, je cuis », que Céline a déjà éprouvée maintes fois et qui, selon elle, fonctionne très bien.
Pour la propriétaire qui désirait une cuisine noire, l’architecte d’intérieur a sélectionné le modèle Nickebo d’Ikea, qui a servi de base à la déclinaison du thème « contraste ». « Nous avons mixé le noir et le blanc dans un jeu graphique, y compris sur le sol avec ce carrelage à motif de losanges (chez Leroy Merlin). À ce tonique duo contrasté, nous avons ajouté du bois et du verre cannelé (façades Hejsta) pour réchauffer et faire transition », décrypte-t-elle.
Après. Dans les chambres, le concept de contraste a persisté à imprégner l’espace. Mais un contraste adouci, que les propriétaires ont choisi tout en couleurs douces. Céline avait proposé d’intégrer des papiers peints dans chacune des chambres afin de créer de la variété au moyen de motifs mais ces maîtres d’ouvrage n’y étaient pas favorables et préféraient les peintures.
Dans la chambre parentale, la tête de lit et le bas des murs ont été recouverts du bleu gris Kittiwake de Farrow&Ball. « Nous avons souligné le bas de mur par un liseré noir qui apporte contraste et élégance », note Céline.
Dans la chambre parentale, la tête de lit et le bas des murs ont été recouverts du bleu gris Kittiwake de Farrow&Ball. « Nous avons souligné le bas de mur par un liseré noir qui apporte contraste et élégance », note Céline.
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Pour répondre au besoin de rangement du couple, le dressing a été traité façon pont de lit grâce à des éléments semi-sur-mesure. Monsieur et madame ont chacun leur colonne de rangement et il reste encore des placards au-dessus du lit pour les couvertures et le linge de lit.
La tête de lit et les lampes ont été achetées par les propriétaires. « J’aime quand mes clients gagnent en confiance et mettent leur pâte dans leur intérieur. Je les aide toujours dans ce sens. Même quand je ne m’occupe pas comme ici de la mission mobilier, nous vérifions ensemble les tailles et les couleurs pour ne pas avoir de déception », confie Céline qui considère que son métier est aussi d’accompagner et de rassurer à chaque étape du processus de rénovation.
La tête de lit et les lampes ont été achetées par les propriétaires. « J’aime quand mes clients gagnent en confiance et mettent leur pâte dans leur intérieur. Je les aide toujours dans ce sens. Même quand je ne m’occupe pas comme ici de la mission mobilier, nous vérifions ensemble les tailles et les couleurs pour ne pas avoir de déception », confie Céline qui considère que son métier est aussi d’accompagner et de rassurer à chaque étape du processus de rénovation.
Après. Dans les chambres d’enfants, le même principe de tête de lit colorée en un aplat de couleur tendre a été retenu. Comme dans la pièce de vie, les sols moquettés irrécupérables ont été remplacés par un parquet contrecollé en chêne blond de chez Parquet-Carrelage.
Dans la chambre de la plus jeune, les parents ont sélectionné un rose beige poudré (Sulking Room Pink de Farrow&Ball).
Céline a eu l’idée de décliner le fil rouge esthétique de la rénovation dans un élément aussi créatif qu’utile (et économique). « Nous avons imaginé des aplats de peinture contrastés en forme de maison avec une peinture pour tableau noir », explique-t-elle.
La sœur aînée a préféré un vert tendre pour parer l’un des murs de sa chambre. Comme sa soeur, elle bénéficie également d’un tableau en forme de maison pour dessiner sur les murs mais à un endroit autorisé.
Après. Céline a apprécié son plan avec l’alcôve existante qui entourait la baignoire. Cela lui a donné l’occasion de faire ressurgir le thème « contraste » en l’habillant d’une faïence bleu nuit, assortie à la teinte profonde du couloir. Pour davantage de fonctionnalité, la baignoire a été équipée d’un pare-douche.
Dans cet univers contrasté, le bois clair du meuble vasque et des étagères cimaises est venu réchauffer l’ambiance.
Pour apporter un surcroît de confort à cette famille, l’architecte d’intérieur a suggéré de créer un cloisonnement à droite de la vasque afin de créer un espace buanderie où les machines – lave-linge et sèche-linge – sont empilées. Une suggestion tellement pratique !
Pour apporter un surcroît de confort à cette famille, l’architecte d’intérieur a suggéré de créer un cloisonnement à droite de la vasque afin de créer un espace buanderie où les machines – lave-linge et sèche-linge – sont empilées. Une suggestion tellement pratique !
La préparation complète et soignée de ce projet par Céline L. Castanet a permis de contenir la phase de travaux sur deux mois et demi, essentiellement sur les vacances d’été. De même, grâce à ses recherches, notamment en matière de mobilier semi-sur-mesure, les frais de la rénovation intégrale n’ont pas dépassé les 1 200 euros le m², soit un tarif plancher pour une rénovation d’ampleur intégrant les finitions de sol, peintures murales, plomberie et électricité et pièces d’eau. « Preuve que cela est encore possible de rénover et personnaliser un appartement à un prix raisonnable ! » insiste l’architecte d’intérieur dans un contexte où l’on entend plus souvent soutenir le contraire.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette rénovation ?
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Qui habite ici ? Un couple de trentenaires et leurs deux fillettes de 2 et 4 ans
Emplacement : Paris 14ᵉ (quartier Plaisance) dans un immeuble construit en 1967
Superficie : 80 m²
Architecte d’intérieur : Céline L. Castanet Architecture Intérieure (CLC INTERIOR DESIGN, Paris 15ᵉ)
Date des travaux : prise de contact en avril 2023 – étude en mai, juin 2023 – travaux de juillet à fin septembre 2023
Budget travaux : 90 000 € (hors honoraires)
Photos : Flora Fourcade