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Avant/Après : Travaux de titan pour maison 1900 sur des carrières
Immense défi pour les propriétaires de cette maison où tout est à refaire, mais ils sont heureusement bien accompagnés !
Après la naissance d’un premier enfant, ce couple de trentenaires, habitant en appartement à Paris 14ᵉ près de la porte de Vanves, cherche à profiter d’un espace plus grand et d’un jardin. À l’automne 2018, il trouve son bonheur à Malakoff, juste derrière le périphérique, dans un charmant quartier confidentiel, peuplé de maisons anciennes. Ils y réalisent l’acquisition d’une bâtisse de 90 m² sur deux niveaux habitables, complétée par une cave et un jardin, mais dont l’état pitoyable exige de tout refaire, du sous-sol à la charpente, et même plus encore comme nous allons le découvrir… « Nous avions déjà géré les travaux de notre appartement de A à Z mais cette maison, c’était d’une autre ampleur. Un vrai cas d’école ! » affirme Vincent Dupont, le propriétaire, qui a fait face, avec sa femme Émilie, à près d’un an de travaux.
Implantation de la maison existante sur la parcelle
Pour se lancer dans un chantier long et compliqué, mieux vaut être zen, bien accompagné, et avoir une bonne solidité financière. Vincent et Émilie Dupont en ont fait l’expérience et ont su venir à bout de cette épreuve avec brio.
Après avoir fait appel à un architecte local pour obtenir le permis de construire nécessaire à une extension de 50 m² et imaginer la future structuration de la maison, ils se sont lancés dans les gros travaux sous la houlette d’Édouard Cottin, un maître d’œuvre dont ils ont fait la connaissance sur le site Houzz.
À charge pour lui d’orchestrer les entreprises, faire respecter les délais, gérer le budget travaux et organiser chaque semaine les réunions de chantier. « C’était le chef d’orchestre du chantier, une personne indispensable avec qui nous faisions un point chaque semaine ou quinzaine et qui s’est démené pour que notre projet soit une réussite. Avec lui, nous étions totalement en confiance », estime le propriétaire.
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Pour se lancer dans un chantier long et compliqué, mieux vaut être zen, bien accompagné, et avoir une bonne solidité financière. Vincent et Émilie Dupont en ont fait l’expérience et ont su venir à bout de cette épreuve avec brio.
Après avoir fait appel à un architecte local pour obtenir le permis de construire nécessaire à une extension de 50 m² et imaginer la future structuration de la maison, ils se sont lancés dans les gros travaux sous la houlette d’Édouard Cottin, un maître d’œuvre dont ils ont fait la connaissance sur le site Houzz.
À charge pour lui d’orchestrer les entreprises, faire respecter les délais, gérer le budget travaux et organiser chaque semaine les réunions de chantier. « C’était le chef d’orchestre du chantier, une personne indispensable avec qui nous faisions un point chaque semaine ou quinzaine et qui s’est démené pour que notre projet soit une réussite. Avec lui, nous étions totalement en confiance », estime le propriétaire.
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La façade avant/après et son jardinet
La maison acquise date de 1890 et appartient à la même famille depuis sa construction. Au fil des générations, la bâtisse a été scindée en deux et habitée par une famille au rez-de-chaussée et l’autre à l’étage. Très vétuste, l’intérieur la maison est cloisonné de toutes parts. La bâtisse inhabitée depuis longtemps n’est plus reliée à l’électricité et deux vieux poêles abandonnés sont les seules traces d’un ancien chauffage. Tout est à refaire. Et ce n’est pas tout…
Les étapes clefs pour réussir la rénovation d’une maison 1900
La maison acquise date de 1890 et appartient à la même famille depuis sa construction. Au fil des générations, la bâtisse a été scindée en deux et habitée par une famille au rez-de-chaussée et l’autre à l’étage. Très vétuste, l’intérieur la maison est cloisonné de toutes parts. La bâtisse inhabitée depuis longtemps n’est plus reliée à l’électricité et deux vieux poêles abandonnés sont les seules traces d’un ancien chauffage. Tout est à refaire. Et ce n’est pas tout…
Les étapes clefs pour réussir la rénovation d’une maison 1900
Des anciennes carrières se trouvent sous la maison
« Nous savions que nous achetions sur une zone d’anciennes carrières de calcaire et d’argile. Elles concernent 70 % de Malakoff et d’ailleurs une grande partie de la couronne parisienne de Gentilly à Nanterre. Mais ne savions pas au juste ce que cela impliquait… », partage Vincent Dupont.
En pratique, étant donné le projet d’extension qui allait rajouter de la charge à l’existant, la mairie a imposé le comblement des carrières sous la maison dans un souci de sécurité. « Par le passé, ces travaux et leur financement étaient pris en charge par la mairie mais, depuis une dizaine d’années, à la suite d’un gros effondrement à Malakoff, elle réclame aux propriétaires de s’en charger dans le cadre de travaux d’extension ou de surélévation. Cela nous a occasionné un surcoût de 50 000 euros », poursuit-il.
« Nous savions que nous achetions sur une zone d’anciennes carrières de calcaire et d’argile. Elles concernent 70 % de Malakoff et d’ailleurs une grande partie de la couronne parisienne de Gentilly à Nanterre. Mais ne savions pas au juste ce que cela impliquait… », partage Vincent Dupont.
En pratique, étant donné le projet d’extension qui allait rajouter de la charge à l’existant, la mairie a imposé le comblement des carrières sous la maison dans un souci de sécurité. « Par le passé, ces travaux et leur financement étaient pris en charge par la mairie mais, depuis une dizaine d’années, à la suite d’un gros effondrement à Malakoff, elle réclame aux propriétaires de s’en charger dans le cadre de travaux d’extension ou de surélévation. Cela nous a occasionné un surcoût de 50 000 euros », poursuit-il.
Comblement des carrières dans le cadre de la création d’une extension
Le maître d’œuvre Édouard Cottin ne s’est pas occupé de ce pan des travaux. Il explique : « Il est obligatoire de faire appel à l’IGC, l’inspection générale des carrières, l’organisme de référence pour l’observation et de traitement de ces cavités. Il indique quelle solution doit être retenue pour le confortement des sols : étayage avec des poteaux ou injection d’un coulis de béton. Ici, c’est cette dernière solution qui a été préconisée. L’organisme a fait réaliser ces travaux, puis est venu les contrôler. »
Le maître d’œuvre Édouard Cottin ne s’est pas occupé de ce pan des travaux. Il explique : « Il est obligatoire de faire appel à l’IGC, l’inspection générale des carrières, l’organisme de référence pour l’observation et de traitement de ces cavités. Il indique quelle solution doit être retenue pour le confortement des sols : étayage avec des poteaux ou injection d’un coulis de béton. Ici, c’est cette dernière solution qui a été préconisée. L’organisme a fait réaliser ces travaux, puis est venu les contrôler. »
Aperçu du rez-de-chaussée au moment de la démolition
Les travaux de comblement, commencés en octobre 2018, ont accaparé deux mois entiers. Pour ne pas rallonger davantage le chantier, Édouard Cottin a fait déposer pendant ce temps l’intérieur de la maison, sans toucher à la structure afin de ne pas interférer dans l’étape de comblement. Mais d’autres découvertes allaient mettre tout le monde à l’épreuve…
Lors de la phase de démolition, une mauvaise surprise s’est profilée : ni le plancher du rez-de chaussée, ni celui de l’étage ne semblaient solides.
Les travaux de comblement, commencés en octobre 2018, ont accaparé deux mois entiers. Pour ne pas rallonger davantage le chantier, Édouard Cottin a fait déposer pendant ce temps l’intérieur de la maison, sans toucher à la structure afin de ne pas interférer dans l’étape de comblement. Mais d’autres découvertes allaient mettre tout le monde à l’épreuve…
Lors de la phase de démolition, une mauvaise surprise s’est profilée : ni le plancher du rez-de chaussée, ni celui de l’étage ne semblaient solides.
Le rez-de-chaussée en cours de travaux. Les étais ont été posés pour renforcer les planchers peu solides et éviter les accidents.
Après le traitement des carrières, le maître d’œuvre a fait passer un bureau d’étude structure, autrement dit, des ingénieurs architectes spécialisés dans l’étude des structures du bâtiment et de celle des sols. « Non seulement les planchers instables étaient à refaire, mais la maison n’avait pas de fondations. Le BE a préconisé de creuser sous les murs du sous-sol pour couler des semelles béton afin de les renforcer, puis de ceinturer les murs de la maison au moyen d’IPN en vue de la création de l’extension (voir photo 7, travaux sous-sol) », explique le maître d’œuvre.
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Après le traitement des carrières, le maître d’œuvre a fait passer un bureau d’étude structure, autrement dit, des ingénieurs architectes spécialisés dans l’étude des structures du bâtiment et de celle des sols. « Non seulement les planchers instables étaient à refaire, mais la maison n’avait pas de fondations. Le BE a préconisé de creuser sous les murs du sous-sol pour couler des semelles béton afin de les renforcer, puis de ceinturer les murs de la maison au moyen d’IPN en vue de la création de l’extension (voir photo 7, travaux sous-sol) », explique le maître d’œuvre.
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« Pour minimiser le coût des vitrages, nous avons fait appel à une société polonaise, mais le délai d’attente a été très long et les fournisseurs ont rechigné à se livrer aux modifications demandées par les clients », témoigne Édouard Cottin, dont le travail de maître d’œuvre est de faire la constante interface entre fournisseurs et maîtres d’ouvrage et entreprises de travaux et clients. « Nous sommes là pour faire respecter l’essence du projet, les délais et la maîtrise des coûts. C’est un travail fatigant où nous nous retrouvons souvent entre le marteau et l’enclume. Il faut rester zen », estime le professionnel.
Pourquoi est-il judicieux de faire appel à un maître d’œuvre ?
Pourquoi est-il judicieux de faire appel à un maître d’œuvre ?
Les travaux de l’extension vus de l’intérieur
Tandis qu’Édouard Cottin et ses équipes s’attaquent à la refonte des réseaux d’eau et d’électricité, la réfection complète de la charpente, la pose de l’isolation de la bâtisse et celle d’une chaudière à condensation avec un réseau de chauffage central, les propriétaires prennent contact avec une architecte d’intérieur pour imaginer l’ambiance déco de la maison.
Tandis qu’Édouard Cottin et ses équipes s’attaquent à la refonte des réseaux d’eau et d’électricité, la réfection complète de la charpente, la pose de l’isolation de la bâtisse et celle d’une chaudière à condensation avec un réseau de chauffage central, les propriétaires prennent contact avec une architecte d’intérieur pour imaginer l’ambiance déco de la maison.
« Nous avions envie d’un décor épuré mais chaleureux qui fasse la part belle aux matériaux naturels comme le bois ou la pierre », partage Vincent Dupont.
Émilie et Vincent ont fait la connaissance de Camille Basse, une architecte d’intérieur lyonnaise, qui leur a concocté à distance le concept déco. « Nous lui avons donné carte blanche et elle a fait un travail formidable, d’autant qu’elle n’a pas pu venir sur place s’inspirer de l’ambiance des lieux », raconte le propriétaire, qui lui rend ainsi hommage.
Trouvez un architecte d’intérieur selon vos envies
Émilie et Vincent ont fait la connaissance de Camille Basse, une architecte d’intérieur lyonnaise, qui leur a concocté à distance le concept déco. « Nous lui avons donné carte blanche et elle a fait un travail formidable, d’autant qu’elle n’a pas pu venir sur place s’inspirer de l’ambiance des lieux », raconte le propriétaire, qui lui rend ainsi hommage.
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Pour rehausser l’esthétique du premier niveau, les maîtres d’ouvrage ont misé sur quelques éléments menuisés, à l’instar du claustra qui sépare l’entrée du salon. « Nous avons fait les plans avec ma femme Émilie et l’avons fait réaliser par un menuisier au Portugal. Cela nous est revenu 30 % moins cher qu’en France », partage-t-il.
En revanche, l’architecte Camille Basse a dessiné l’esthétique bibliothèque du salon, dont les supports de tablettes sont en tubes de laiton.
En revanche, l’architecte Camille Basse a dessiné l’esthétique bibliothèque du salon, dont les supports de tablettes sont en tubes de laiton.
La cuisine après travaux
Les propriétaires ont pour leur part choisi ses matériaux : du bois peint pour les meubles et une imitation marbre pour les plans de travail.
Les propriétaires ont pour leur part choisi ses matériaux : du bois peint pour les meubles et une imitation marbre pour les plans de travail.
L’extension prend place juste derrière la cuisine, dans un nouvel espace où est aujourd’hui installée le séjour/salle à manger.
Pour ces propriétaires qui recherchaient un décor clair avec des touches de bois et quelques notes colorées, Camille Basse a concocté une ambiance japandi, mêlant les influences d’un minimalisme à la japonaise à un mobilier d’inspiration scandinave.
Dans le séjour, une base vert-de-gris est réchauffée par quelques éléments de déco colorés et des notes boisées. L’éclairage participe à rendre attrayante la mise en scène. « Cette architecte d’intérieur a été d’une grande aide. Nous avons suivi 80 % de ses préconisations », souligne Vincent Dupont.
À l’étage, une fenêtre existante a été conservée et éclaire désormais le dressing parental.
L’architecte d’intérieur Camille Basse a profité de cet emplacement lumineux pour positionner au rez-de-chaussée une autre bibliothèque. Le décor de fond, réalisé en papier peint, en fait un élément décoratif avec beaucoup de charme. Ce meuble sert aussi de dossier à une banquette filante contenant du rangement.
Cet emplacement qui offre des assises d’appoint est également devenu l’un des endroits de jeu favoris des enfants.
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Plan du R+1 avant travaux
À l’étage figuraient quatre pièces dont deux chambres et deux pièces traversantes.
À l’étage figuraient quatre pièces dont deux chambres et deux pièces traversantes.
Plan du R+1 après travaux
Vincent et Émilie, qui attendaient un heureux événement au moment des travaux, souhaitaient deux chambres d’enfants et une suite parentale, complétées par une salle de bains enfants et une salle d’eau privative.
Vincent et Émilie, qui attendaient un heureux événement au moment des travaux, souhaitaient deux chambres d’enfants et une suite parentale, complétées par une salle de bains enfants et une salle d’eau privative.
L’escalier existant a été l’un des très rares éléments conservés. Les marches en chêne ont été poncées et vernies.
La chambre parentale a été peinte en bleu céladon. Sur la nouvelle dalle béton a été posé un plancher contrecollé.
Derrière le claustra de la chambre se profile la salle d’eau parentale. « Pour gérer les coûts au plus juste, l’étage a été principalement meublé Ikea et les fournitures achetées chez Leroy Merlin », explique le maître d’œuvre.
Le fond du couloir de l’étage distribue deux chambres d’enfants. « Nous avons imaginé ces chambres communicantes. Une porte coulissante s’ouvre en journée pour créer une plus grande zone de jeu et pour que les enfants puissent jouer facilement ensemble », explique Vincent Dupont.
Les escaliers du sous-sol avant travaux
« Nous avons fait aménager la partie du sous-sol avec fenêtres en une suite pour les amis. La partie la plus sombre a été transformée en buanderie, chaufferie et nous avons également installé une petite salle de sport », explique en effet le propriétaire.
« Nous avons fait aménager la partie du sous-sol avec fenêtres en une suite pour les amis. La partie la plus sombre a été transformée en buanderie, chaufferie et nous avons également installé une petite salle de sport », explique en effet le propriétaire.
« Ce projet a été intense mais nous n’hésiterions pas à recommencer car on peut dire que ce chantier s’est très bien passé. Et le résultat est totalement à la hauteur de ce que nous espérions ! », a conclu le propriétaire qui, trois ans après, a déjà rentabilisé le prix de ses travaux. Pour finir, le maître d’œuvre Édouard Cottin nous livre une astuce : « Une entreprise présentée directement par un architecte lui versera 10 % de rétro-commissions qui sont refacturées au particulier. En passant directement par moi, c’est autant que mes clients ont économisé ».
ET VOUS ?
Que pensez-vous du résultat ?
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Qui habite ici : Une famille avec deux enfants en bas âge et un bébé
Superficie : 120 m² + extension de 50 m²
Livraison : janvier 2020
Durée du chantier : 1 an
Budget : 450 000 euros tout compris
Maître d’œuvre : Édouard Cottin, Les Chantiers Cottin
Architecte d’intérieur : Camille Basse
Photos : Shootin