Expert : Travailler avec un peintre, les questions à (se) poser
Vous avez prévu des travaux de peinture prochainement ? Tout ce que vous devez savoir pour les aborder sereinement
Quand le peintre intervient sur une rénovation, c’est que le bonheur approche. La touche finale va pouvoir être apposée, celle qui va véritablement changer l’apparence des lieux. C’est bien sûr la phase que le particulier attend avec impatience ! Et qu’il a parfois la tentation de la prendre à sa charge pour faire baisser le prix des travaux. Si c’est votre cas, savez-vous au juste ce qui vous attend ?
Houzz est parti à la rencontre de peintres en bâtiment – Marine de Faymoreau de Homecolor, Igor Bulgar de 9Renovation, et Berdj Serkizyan de MBS Peinture – qui nous expliquent les enjeux de leur métier et de l’importance de leur faire confiance pour de belles finitions.
Houzz est parti à la rencontre de peintres en bâtiment – Marine de Faymoreau de Homecolor, Igor Bulgar de 9Renovation, et Berdj Serkizyan de MBS Peinture – qui nous expliquent les enjeux de leur métier et de l’importance de leur faire confiance pour de belles finitions.
Marine de Faymoreau, fondatrice de la société de peinture Homecolor installée en périphérie nantaise, elle-même peintre depuis de nombreuses années, renchérit : « La face cachée de la peinture, à savoir la préparation du support, c’est 80 % de notre temps car on a beau acheter très cher une peinture, si le mur n’est pas préparé, ce ne sera pas réussi. Nous déposons les anciens papiers peints ou finitions, rebouchons les fissures, enduisons les murs et les ponçons. Pour cette raison, les délais d’un chantier de peinture sont bien moins courts que ce à quoi s’attendent les maîtres d’ouvrage en général. On compte jusqu’à deux mois de travail pour une grosse maison sur trois niveaux et pas moins d’un mois pour une petite maison. »
Trouvez un professionnel pour vos peintures sur Houzz
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Quels travaux pourrez-vous demander à un peintre ?
Autre idée préconçue, le travail du peintre ne se cantonne pas à la peinture et à la préparation du support. Il y a bien d’autres tâches sur lesquelles il va pouvoir intervenir. « Lorsque l’on enregistre sa société de peinture à la chambre de commerce, on choisit entre peintre et vitrificateur, peintre et revêtements murs et sols, et peintre décorateur », rappelle Igor.
En fonction de sa spécialité, un peintre pourra en effet réaliser des travaux de peinture intérieure et extérieure (s’il est équipé pour), poser des sols, en particulier sols souples, s’occuper de vos parquets (pose, ponçage, vitrification) ou réaliser l’application de béton ciré. Ce sont également des experts en pose de papier peint, en particulier les décors en plusieurs lés (dits encore panoramiques) et certains ont encore une double compétence de plaquiste pour gérer les petits travaux de plâtrerie.
20 papiers peints panoramiques partent à l’assaut des murs
Autre idée préconçue, le travail du peintre ne se cantonne pas à la peinture et à la préparation du support. Il y a bien d’autres tâches sur lesquelles il va pouvoir intervenir. « Lorsque l’on enregistre sa société de peinture à la chambre de commerce, on choisit entre peintre et vitrificateur, peintre et revêtements murs et sols, et peintre décorateur », rappelle Igor.
En fonction de sa spécialité, un peintre pourra en effet réaliser des travaux de peinture intérieure et extérieure (s’il est équipé pour), poser des sols, en particulier sols souples, s’occuper de vos parquets (pose, ponçage, vitrification) ou réaliser l’application de béton ciré. Ce sont également des experts en pose de papier peint, en particulier les décors en plusieurs lés (dits encore panoramiques) et certains ont encore une double compétence de plaquiste pour gérer les petits travaux de plâtrerie.
20 papiers peints panoramiques partent à l’assaut des murs
Les peintres décorateurs réalisent quant à eux des enduits décoratifs (chaux lissée, chaux ferrée, tadelakt…), des fresques, patines ou décor. « Cette spécialité se pratique davantage dans les domaines de l’hôtellerie ou de la restauration. Pour ma part, j’ai commencé ma carrière en réalisant pendant 10 ans des décors bois et marbre pour les paquebots de croisière aux chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire », explique d’ailleurs Marine, d’abord diplômée en arts appliqués, qui a préféré élargir le champ de sa propre société à l’ensemble des prestations de peinture intérieure.
Le bon interlocuteur pour choisir les couleurs
Le peintre saura également vous guider dans le choix des bonnes teintes si cela n’a pas été fait en amont par un professionnel de l’aménagement. Vous pouvez même faire appel à certains d’entre eux, à l’instar de Marine de Faymoreau, pour une prestation de « conseil couleurs » préalable à l’application de peinture. « La couleur me fascine et j’adore faire du conseil couleurs. Je n’aime pas me limiter et rester dans des modes de peinture ancrés. Je suis fan du “pourquoi pas ?” et de proposer de peindre un plafond, par exemple. Comptez une à deux heures pour un logement complet en ayant le temps de s’arrêter sur chaque pièce », affirme-t-elle.
Le peintre saura également vous guider dans le choix des bonnes teintes si cela n’a pas été fait en amont par un professionnel de l’aménagement. Vous pouvez même faire appel à certains d’entre eux, à l’instar de Marine de Faymoreau, pour une prestation de « conseil couleurs » préalable à l’application de peinture. « La couleur me fascine et j’adore faire du conseil couleurs. Je n’aime pas me limiter et rester dans des modes de peinture ancrés. Je suis fan du “pourquoi pas ?” et de proposer de peindre un plafond, par exemple. Comptez une à deux heures pour un logement complet en ayant le temps de s’arrêter sur chaque pièce », affirme-t-elle.
Si vous avez repéré par vous-même la teinte de vos rêves sur un nuancier Farrow & Ball, Ressource, Little Greene ou Argile… marques reconnues pour l’élaboration de teintes prisées par la planète déco, ne vous étonnez pas si tous les peintres ne se fournissent pas directement chez ces marques. « Elles ont peu de compositions c’est pourquoi les professionnels se fournissent généralement chez des marques professionnelles comme Sikkens, Tollens ou Seigneurie Gauthier, car elles développent des gammes adaptées à toutes les surfaces et tous les matériaux. Les marques pros offrent également aux peintres un suivi technique et un référent dédié se déplace sur nos chantiers si nous rencontrons des problèmes avec une peinture, ce qui est très précieux », explique Marine.
Tous les peintres professionnels respecteront néanmoins à la lettre votre choix de couleur en faisant contretyper la couleur que vous désirez par un de leurs fournisseurs professionnels. Berdj Serkizyan, gérant de la société MBS Peinture à Thiais depuis 2014, nuance cet avis : « Je travaille avec des peintures professionnelles en me fournissant chez Peinture de Paris ou Colorine car elles tiennent plus longtemps, ne jaunissent pas et respectent les couleurs du nuancier, mais quand j’ai une teinte Farrow & Ball à reproduire, je respecte le plus souvent cette marque, spécialement quand c’est une teinte soutenue, car si on la contretype, on a des déceptions. À 30 % ou 40 % les couleurs ne sortent pas aussi belles », affirme-t-il.
Marine de Faymoreau, qui fait pour sa part contretyper toutes les teintes par Sikkens, affirme : « Impossible qu’un architecte même puriste ne voie la différence et trouve la couleur moins profonde. Il n’y a guère qu’avec la teinte bleu Klein, dont Ressource a acheté la composition secrète (photo), que le rendu est moins lumineux et la couleur moins belle ! »
Tous les peintres professionnels respecteront néanmoins à la lettre votre choix de couleur en faisant contretyper la couleur que vous désirez par un de leurs fournisseurs professionnels. Berdj Serkizyan, gérant de la société MBS Peinture à Thiais depuis 2014, nuance cet avis : « Je travaille avec des peintures professionnelles en me fournissant chez Peinture de Paris ou Colorine car elles tiennent plus longtemps, ne jaunissent pas et respectent les couleurs du nuancier, mais quand j’ai une teinte Farrow & Ball à reproduire, je respecte le plus souvent cette marque, spécialement quand c’est une teinte soutenue, car si on la contretype, on a des déceptions. À 30 % ou 40 % les couleurs ne sortent pas aussi belles », affirme-t-il.
Marine de Faymoreau, qui fait pour sa part contretyper toutes les teintes par Sikkens, affirme : « Impossible qu’un architecte même puriste ne voie la différence et trouve la couleur moins profonde. Il n’y a guère qu’avec la teinte bleu Klein, dont Ressource a acheté la composition secrète (photo), que le rendu est moins lumineux et la couleur moins belle ! »
Quelle qualité de peinture et de finitions ?
Avec la prise de conscience de la mauvaise qualité de l’air intérieur, les particuliers ont également tendance à vouloir imposer au peintre le choix d’une peinture dite écologique. Les pros les plébiscitent-ils ? Berdj Serkizyan de MBS peinture est un convaincu : « Nous travaillons avec les marques Natura, Biofa, Auto et Keim, des peintures bio dépolluantes composée de matières premières 100 % naturelles, qui éliminent jusqu’à 80 % des polluants contenus dans l’air : formaldéhyde, hexaldéhyde et l’acétaldéhyde. Pendant l’application et durant toute leur vie, ces peintures ne produisent aucune émanation nocive et sont dotées d’un pouvoir de pénétration et d’une adhérence exceptionnelles. »
Marine de Faymoreau met toutefois en garde : « Les peintures dites écologiques sont bien plus chères et qui dit peintures 100 % naturelles, dit pigments qui passent plus vite dans le temps. Nous n’optons pas pour ce type de finition pour garantir la durabilité du résultat, bien que nous optons scrupuleusement pour des peintures les plus naturelles possibles, certifiées A+. »
Igor Bulgar est du même avis. « Elles sont chères, pas durables et d’ailleurs il n’y a pas d’intérêt à les utiliser car nous appliquons exclusivement des peintures estampillées Ecolabel et certifiées A+, c’est-à-dire qui ne contiennent que 1 % ou 2 % de COV. Il en va d’abord de notre santé de peintres d’utiliser au quotidien des produits qui ne sont pas nocifs. En quatre ou cinq jours, ces peintures A+ ne diffusent plus aucun solvant et les particuliers n’ont donc aucune crainte à se faire pour leur santé », affirme-t-il.
Ce dernier nous donne également son avis sur les finitions possibles en intérieur, à savoir mat, velours, satiné et brillant. « N’insistez pas à tout prix pour du mat sur les murs bien que ce soit la tendance depuis quelques années, car la finition mate pure n’est pas lessivable. Si mes clients insistent pour un mat au mur, j’utilise une peinture spéciale, mélangée avec du satiné qui la rend lavable. »
Qualité de l’air intérieur : 8 conseils à appliquer d’urgence
Avec la prise de conscience de la mauvaise qualité de l’air intérieur, les particuliers ont également tendance à vouloir imposer au peintre le choix d’une peinture dite écologique. Les pros les plébiscitent-ils ? Berdj Serkizyan de MBS peinture est un convaincu : « Nous travaillons avec les marques Natura, Biofa, Auto et Keim, des peintures bio dépolluantes composée de matières premières 100 % naturelles, qui éliminent jusqu’à 80 % des polluants contenus dans l’air : formaldéhyde, hexaldéhyde et l’acétaldéhyde. Pendant l’application et durant toute leur vie, ces peintures ne produisent aucune émanation nocive et sont dotées d’un pouvoir de pénétration et d’une adhérence exceptionnelles. »
Marine de Faymoreau met toutefois en garde : « Les peintures dites écologiques sont bien plus chères et qui dit peintures 100 % naturelles, dit pigments qui passent plus vite dans le temps. Nous n’optons pas pour ce type de finition pour garantir la durabilité du résultat, bien que nous optons scrupuleusement pour des peintures les plus naturelles possibles, certifiées A+. »
Igor Bulgar est du même avis. « Elles sont chères, pas durables et d’ailleurs il n’y a pas d’intérêt à les utiliser car nous appliquons exclusivement des peintures estampillées Ecolabel et certifiées A+, c’est-à-dire qui ne contiennent que 1 % ou 2 % de COV. Il en va d’abord de notre santé de peintres d’utiliser au quotidien des produits qui ne sont pas nocifs. En quatre ou cinq jours, ces peintures A+ ne diffusent plus aucun solvant et les particuliers n’ont donc aucune crainte à se faire pour leur santé », affirme-t-il.
Ce dernier nous donne également son avis sur les finitions possibles en intérieur, à savoir mat, velours, satiné et brillant. « N’insistez pas à tout prix pour du mat sur les murs bien que ce soit la tendance depuis quelques années, car la finition mate pure n’est pas lessivable. Si mes clients insistent pour un mat au mur, j’utilise une peinture spéciale, mélangée avec du satiné qui la rend lavable. »
Qualité de l’air intérieur : 8 conseils à appliquer d’urgence
Quelles sont les étapes du chantier ?
Si vous gérez en direct la relation avec le peintre, celle-ci va se passer en trois temps :
Si vous gérez en direct la relation avec le peintre, celle-ci va se passer en trois temps :
- La visite initiale permet au professionnel d’appréhender l’espace, les problématiques et les demandes.
- Puis vient l’étape essentielle du devis où il est intéressant de faire chiffrer un maximum de travaux, quitte à faire faire au peintre des mises à jour en cas de dépassement de budget. C’est à ce moment qu’il est important de discuter du planning et d’avoir des réponses claires du peintre à ce sujet. « Il faut se mettre à la place de nos clients. Si je ne suis pas disponible avant quatre mois, je le dis honnêtement », affirme Marine. En effet, il n’est pas rare qu’une société avec des qualifications et une bonne réputation ait plusieurs mois de délais d’attente avant de pouvoir commencer un chantier.
- Enfin, le chantier se déroule sur place. « Si la maison est inhabitée, on peut commencer partout en même temps, sinon, on s’adapte à la présence des occupants en gérant pièce par pièce ou étage par étage », poursuit-elle. En cas de support propre et déjà préparé, la phase peinture va vite. Mais attendez-vous à ce que les délais s’allongent en cas d’application de plusieurs teintes, de travail sur des boiseries ou de peinture d’escalier qui nécessite la pose d’un échafaudage. « Cependant, il n’est pas normal que le chantier traîne. Si vous constatez que c’est le cas avec, un peintre qui vient trois heures par jour, par exemple, parlez-en à l’entreprise, faites éventuellement un email et cherchez à régler les choses par la communication plutôt qu’en passer immédiatement par un médiateur », conseille Berdj Serkizyan qui estime que « la transparence avec le client est le maître mot de la relation ».
Quels sont les meilleurs conseils des peintres à leurs clients ?
Pour trouver la perle rare, Igor Bulgar estime que les recommandations par bouche-à-oreille restent le biais le plus apprécié et le plus sûr, devant les recherches Internet. « Attention aux sociétés qui viennent de se monter car c’est un sport national dans ce secteur de fermer une société pour en rouvrir une autre et ce métier demande une réelle expérience », explique le peintre. Autre conseil : « Ne pas choisir le tarif le plus bas ! Un prix médium pour un mur en bon état, ponçage machine et application de deux couches, est de 20 à 25 euros HT du mètre carré », estime-t-il.
Berdj Serkizyan recommande de faire trois devis comparatifs mais pas plus pour ne pas s’y perdre. Pour lui, le devis est l’élément le plus révélateur du sérieux du professionnel. « Le devis, qui est un document contractuel, doit être très détaillé, avec les dates de début et de fin de l’intervention, le chiffrage unitaire de chaque prestation et non forfaitaire, le nom et le type de peinture indiqué et les conditions de paiement. La mention de chaque acompte et de leur délai d’exigibilité est essentielle », conseille-t-il. Il recommande également de demander à son peintre un ou deux contacts de clients chez lesquels il est intervenu, voire de chantiers en cours, ce qui ne doit pas poser de problème à un professionnel honnête et transparent. Il recommande également de réclamer au professionnel ses attestations d’assurances : « Elles sont de deux ordres : l’assurance civile qui couvre les dégradations accidentelles d’un élément du logement et l’attestation biennale qui garantit légalement les travaux de peinture pendant les deux ans qui suivent la prestation. » Notez que les travaux de peinture étant esthétiques, ils ne sont pas soumis à la garantie décennale comme les travaux du bâtiment.
Marine de Faymoreau insiste pour sa part sur la réputation et le sérieux. « Ce métier demande d’être à la hauteur de la confiance que nous font les gens et on reconnaît un bon peintre à la façon dont il tient son chantier. Le chantier doit être propre, bien tenu et la discrétion de rigueur. Et il doit ranger tous les soirs son matériel même s’il revient le lendemain, en particulier si des enfants vivent dans le logement. »
Pour trouver la perle rare, Igor Bulgar estime que les recommandations par bouche-à-oreille restent le biais le plus apprécié et le plus sûr, devant les recherches Internet. « Attention aux sociétés qui viennent de se monter car c’est un sport national dans ce secteur de fermer une société pour en rouvrir une autre et ce métier demande une réelle expérience », explique le peintre. Autre conseil : « Ne pas choisir le tarif le plus bas ! Un prix médium pour un mur en bon état, ponçage machine et application de deux couches, est de 20 à 25 euros HT du mètre carré », estime-t-il.
Berdj Serkizyan recommande de faire trois devis comparatifs mais pas plus pour ne pas s’y perdre. Pour lui, le devis est l’élément le plus révélateur du sérieux du professionnel. « Le devis, qui est un document contractuel, doit être très détaillé, avec les dates de début et de fin de l’intervention, le chiffrage unitaire de chaque prestation et non forfaitaire, le nom et le type de peinture indiqué et les conditions de paiement. La mention de chaque acompte et de leur délai d’exigibilité est essentielle », conseille-t-il. Il recommande également de demander à son peintre un ou deux contacts de clients chez lesquels il est intervenu, voire de chantiers en cours, ce qui ne doit pas poser de problème à un professionnel honnête et transparent. Il recommande également de réclamer au professionnel ses attestations d’assurances : « Elles sont de deux ordres : l’assurance civile qui couvre les dégradations accidentelles d’un élément du logement et l’attestation biennale qui garantit légalement les travaux de peinture pendant les deux ans qui suivent la prestation. » Notez que les travaux de peinture étant esthétiques, ils ne sont pas soumis à la garantie décennale comme les travaux du bâtiment.
Marine de Faymoreau insiste pour sa part sur la réputation et le sérieux. « Ce métier demande d’être à la hauteur de la confiance que nous font les gens et on reconnaît un bon peintre à la façon dont il tient son chantier. Le chantier doit être propre, bien tenu et la discrétion de rigueur. Et il doit ranger tous les soirs son matériel même s’il revient le lendemain, en particulier si des enfants vivent dans le logement. »
Pour conclure, tous trois nous ont cité comme qualités essentielles à leur métier « l’expérience, la communication et la transparence ». Sachez vous aussi vous entourer d’un professionnel qui les possède et n’hésitez pas à trouver le vôtre sur Houzz dans la rubrique « trouver des pros » en faisant confiance aux avis que les particuliers ont laissé sur le profil de leur peintre, suite au chantier qu’ils lui ont confié.
ET VOUS ?
Avez-vous déjà fait appel à un peintre ? Partagez-nous vos expériences pour aider la communauté.
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Après 18 ans d’expérience dans la rénovation, Igor Bulgar en connaît un rayon sur le monde du bâtiment. Patron depuis trois ans de 9Renovation, la société de peinture intérieure et extérieure qu’il a montée, il dresse ce constat sur le métier de peintre : « La peinture, c’est ce qu’il y a de plus difficile à maîtriser parmi les travaux du bâtiment. Pour que le rendu soit parfait il faut un vrai coup de main, qu’il faut au moins un an et demi d’expérience pour l’acquérir. Savoir bien tirer des enduits, ce n’est pas comme poser un sol en lames vinyles. »
Si Igor évoque l’opération de « tirer les enduits », c’est qu’avant la métamorphose de la pièce, le peintre doit en effet se livrer à une épreuve souvent méconnue ou négligée par les particuliers. « Notre travail, c’est 70 % de préparation des murs ! », évoque-t-il. Avant de peindre n’importe quel mur, il est en effet nécessaire de poncer le support à la girafe (une ponceuse avec réservoir) pour qu’il devienne poreux et puisse boire la sous-couche. « Sans cette étape essentielle, la peinture s’écaillera dans les deux ans ! », assure Igor. Puis, deux couches de peinture doivent être appliquées sur le support préparé. « La peinture monocouche c’est un mythe ! », poursuit-il. Et si le mur est très dégradé, le travail est encore plus minutieux. « On doit préalablement gratter le support, reboucher les fissures, réaliser un encollage avec une sorte de calicot en fibres de verre à enduire, enduire une première fois, poncer, ré-enduire, puis, comme d’habitude, appliquer la sous-couche et deux couches de peinture », détaille-t-il.