Le potager idéal de Stéphane Marie
Dites-nous ce que vous pensez de ce potager idéal pour avoir une chance de gagner un bon d'achat de 50 euros !
Le présentateur vedette de Silence, ça pousse, émission de France 5, brosse pour Houzz le portrait de son potager idéal
Cette année marque le vingtième anniversaire de Silence, ça pousse, l’émission jardin à succès de Stéphane Marie diffusée le vendredi soir sur France 5. Sa propre maison, La Maubrairie, sise près de Barneville-Carteret dans le Cotentin, sert de cadre à l’émission et son immense jardin se prête en particulier à toutes les expériences du plus célèbre des jardiniers du PAF. Une partie a été aménagée en potager et, aujourd’hui, Stéphane nous confie comment il l’a pensé et l’entretient, ce qu’il lui apporte et comment il le fait sans cesse évoluer.
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Pour célébrer la présence de nos personnalités favorites sur Houzz, nous offrons à tous nos lecteurs la chance de gagner un bon d’achat de 50 euros, valable chez Sodezign. Le gagnant sera tiré au sort parmi tous les commentaires de cet article. Alors à vos plumes !
Retrouvez les termes et conditions de ce concours ici.
Cette année marque le vingtième anniversaire de Silence, ça pousse, l’émission jardin à succès de Stéphane Marie diffusée le vendredi soir sur France 5. Sa propre maison, La Maubrairie, sise près de Barneville-Carteret dans le Cotentin, sert de cadre à l’émission et son immense jardin se prête en particulier à toutes les expériences du plus célèbre des jardiniers du PAF. Une partie a été aménagée en potager et, aujourd’hui, Stéphane nous confie comment il l’a pensé et l’entretient, ce qu’il lui apporte et comment il le fait sans cesse évoluer.
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Je prends mes exemples sur le milieu naturel qui m’entoure et le bocage. J’aime quand tout est cadré et, à la fois, quand la nature déborde de partout. J’apprécie les endroits très denses, ponctués par des respirations. Le vide me repose. Ainsi, mes carrés plantés sont entourés de bordures bien nettes, puis de pommiers en cordons, eux-mêmes encadrés de pommiers colonnaires et protégés de haies en osier tressé, recouvertes de capucines et de tubéreuses. La végétation basse se mélange avec des plantations très hautes, les légumes avec les fruits. Ainsi, des dahlias et des topinambours de 2 mètres de haut peuvent tout à coup surgir des carrés.
Crédit photo : Nathalie Guyon / FTV France 5
Crédit photo : Nathalie Guyon / FTV France 5
Est-ce que cela représente beaucoup d’entretien ?
Je considère que l’entretien doit rester un plaisir avant tout, mais il ne faut jamais perdre de vue qu’un potager demandera de toute façon de l’énergie et du temps. Aujourd’hui, l’entretien est moins fastidieux que par le passé car les modes de culture ont évolué. Néanmoins, en dépit de ce que certains voudraient faire croire, le potager du paresseux n’existe pas. En saison, j’y passe une heure par jour environ. Il faut bien se représenter que pour nourrir une famille de quatre personnes, 300 m² seraient nécessaires, ce qui engendrerait au moins deux heures de travail par jour, sans compter l’arrosage en été. Aux États-Unis, il y a actuellement des expérimentations pour rendre des familles autonomes en fruits et légumes, leur permettant aussi de dégager un excédent pour financer les à-côtés.
Crédit photo : Christophe Fillieule / La Fabrik pour FTV
Je considère que l’entretien doit rester un plaisir avant tout, mais il ne faut jamais perdre de vue qu’un potager demandera de toute façon de l’énergie et du temps. Aujourd’hui, l’entretien est moins fastidieux que par le passé car les modes de culture ont évolué. Néanmoins, en dépit de ce que certains voudraient faire croire, le potager du paresseux n’existe pas. En saison, j’y passe une heure par jour environ. Il faut bien se représenter que pour nourrir une famille de quatre personnes, 300 m² seraient nécessaires, ce qui engendrerait au moins deux heures de travail par jour, sans compter l’arrosage en été. Aux États-Unis, il y a actuellement des expérimentations pour rendre des familles autonomes en fruits et légumes, leur permettant aussi de dégager un excédent pour financer les à-côtés.
Crédit photo : Christophe Fillieule / La Fabrik pour FTV
Comment conçois-tu le potager idéal ?
Un potager est une affaire personnelle, chacun le sien. Traditionnellement, on l’envisageait comme un exercice rationnel, avec de longues lignes bien ordonnées. On considérait qu’un bon binage valait deux arrosages, aussi se facilitait-on la tâche avec des rangs bien droits. On recourait massivement aux engrais synthétiques afin de favoriser la productivité.
Aujourd’hui, sans aller jusqu’à donner dans la permaculture, les jardiniers sont en quête d’harmonie avec la nature. Grâce au paillage qui maintient l’humidité, grâce à des plantations variées en plus des légumes (haies, fruits, fleurs…), ils savent recréer un écosystème qui entretient l’écologie du lieu, permet de se passer d’engrais synthétiques et limite le travail du jardinier.
Crédit photo : Silence, ça pousse « Pas de panique »
Un potager est une affaire personnelle, chacun le sien. Traditionnellement, on l’envisageait comme un exercice rationnel, avec de longues lignes bien ordonnées. On considérait qu’un bon binage valait deux arrosages, aussi se facilitait-on la tâche avec des rangs bien droits. On recourait massivement aux engrais synthétiques afin de favoriser la productivité.
Aujourd’hui, sans aller jusqu’à donner dans la permaculture, les jardiniers sont en quête d’harmonie avec la nature. Grâce au paillage qui maintient l’humidité, grâce à des plantations variées en plus des légumes (haies, fruits, fleurs…), ils savent recréer un écosystème qui entretient l’écologie du lieu, permet de se passer d’engrais synthétiques et limite le travail du jardinier.
Crédit photo : Silence, ça pousse « Pas de panique »
Je considère que je suis à la confluence de ces pratiques : je continue à biner, mais aussi à faire confiance à la nature. À la différence du jardinier d’il y a quarante ans, qui ne quittait pas son jardin et le concevait comme un milieu clos, je considère que le potager doit s’ouvrir sur le monde qui l’entoure, sur le jardin et le bocage normand qui encercle ma propriété, car il en a besoin.
Crédit photo : Christophe Fillieule / La Fabrik pour FTV
Crédit photo : Christophe Fillieule / La Fabrik pour FTV
Explique-nous comment ton potager s’est ouvert sur ton jardin et le bocage…
Il y a vingt ans, je reproduisais ce que mon grand-oncle m’avait enseigné dans l’enfance, car c’est avec lui que j’ai appris à jardiner. Nous n’avions pas de jardin, mais uniquement un potager avec d’immenses plates-bandes. L’entretien était fastidieux, je m’ennuyais beaucoup enfant. Nous fertilisions ces lignes avec du fumier. Mais la plupart des jardiniers n’ont plus de bêtes à l’étable ni de fumier…
Crédit photo : Christophe Fillieule / La Fabrik pour FTV
Il y a vingt ans, je reproduisais ce que mon grand-oncle m’avait enseigné dans l’enfance, car c’est avec lui que j’ai appris à jardiner. Nous n’avions pas de jardin, mais uniquement un potager avec d’immenses plates-bandes. L’entretien était fastidieux, je m’ennuyais beaucoup enfant. Nous fertilisions ces lignes avec du fumier. Mais la plupart des jardiniers n’ont plus de bêtes à l’étable ni de fumier…
Crédit photo : Christophe Fillieule / La Fabrik pour FTV
Aujourd’hui, je crée de plus petites parcelles de culture, plus adaptées à notre époque et j’appréhende tout le jardin comme un écosystème. Le potager a besoin de grands arbres pour abriter les mésanges qui mangeront les insectes de mes pommiers, des abeilles qui fertiliseront les plants, des tas de bois mort qui feront des abris aux hérissons, principaux prédateurs des limaces de mes salades… Depuis, je ne mets plus de pièges à bière pour capturer les escargots, et pour les petits insectes, je fais confiance aux grenouilles.
Crédit photo : Christophe Fillieule / La Fabrik / FTV France 5
Crédit photo : Christophe Fillieule / La Fabrik / FTV France 5
Quelles sont les conséquences de cette évolution ?
La compréhension de l’écosystème change l’aspect du potager d’antan et limite aussi le travail. La conséquence de ce nouveau mode de culture est l’apprentissage d’une certaine modestie, car les fruits et les légumes sont moins parfaits et moins gros qu’avec les méthodes précédentes et leurs pesticides.
En revanche, cela engendre des redécouvertes. J’ai une terre lourde, très argileuse mais j’ai tout de même réussi à planter des artichauts. En mai dernier, j’en ai cueilli quelques-uns et les ai préparés un samedi soir pour mes amis. C’était dément, inoubliable. Ce sont ces découvertes que je recherche plus que tout quand je cultive mon potager.
La compréhension de l’écosystème change l’aspect du potager d’antan et limite aussi le travail. La conséquence de ce nouveau mode de culture est l’apprentissage d’une certaine modestie, car les fruits et les légumes sont moins parfaits et moins gros qu’avec les méthodes précédentes et leurs pesticides.
En revanche, cela engendre des redécouvertes. J’ai une terre lourde, très argileuse mais j’ai tout de même réussi à planter des artichauts. En mai dernier, j’en ai cueilli quelques-uns et les ai préparés un samedi soir pour mes amis. C’était dément, inoubliable. Ce sont ces découvertes que je recherche plus que tout quand je cultive mon potager.
Donne-nous des conseils pour que le potager soit plus ludique, moins contraignant…
Plantez tout un panel de fruits et de légumes vivaces. Ils reviendront tous les ans et faciliteront la vie du jardinier. J’ai planté par exemple une banquette de fraises de 10 mètres de long que je peux laisser en place au moins trois ans. Une bonne astuce consiste à les recouvrir d’un voile de copeaux afin de limiter la pousse des mauvaises herbes, garder l’humidité au sol et éviter qu’elles ne soient envahies par les adventices. J’ai aussi planté de la livèche, du céleri perpétuel. C’est une plante très graphique d’environ 70 centimètres de haut, dont on coupe les branches pour rehausser le goût des plats. Elle ne demande pas d’entretien et reste à disposition six mois dans le potager. La contrepartie de planter des vivaces est qu’il faudra agrandir le potager, car une fois en place, elles occupent l’espace plusieurs années.
Crédit photo : Nathalie Guyon / FTV
Plantez tout un panel de fruits et de légumes vivaces. Ils reviendront tous les ans et faciliteront la vie du jardinier. J’ai planté par exemple une banquette de fraises de 10 mètres de long que je peux laisser en place au moins trois ans. Une bonne astuce consiste à les recouvrir d’un voile de copeaux afin de limiter la pousse des mauvaises herbes, garder l’humidité au sol et éviter qu’elles ne soient envahies par les adventices. J’ai aussi planté de la livèche, du céleri perpétuel. C’est une plante très graphique d’environ 70 centimètres de haut, dont on coupe les branches pour rehausser le goût des plats. Elle ne demande pas d’entretien et reste à disposition six mois dans le potager. La contrepartie de planter des vivaces est qu’il faudra agrandir le potager, car une fois en place, elles occupent l’espace plusieurs années.
Crédit photo : Nathalie Guyon / FTV
J’ai également découvert la culture en lasagne, que vous pouvez aussi mettre facilement en place. C’est une méthode venue d’Inde et que j’ai vue pour la première fois à Menton chez une maraîchère australienne. C’est une manière de recomposer complètement le sol de son jardin, ce qui est très intéressant quand on n’a pas une terre propice à la culture ou très lourde et argileuse comme moi. Dans un ancien roncier de mon jardin, j’ai débroussaillé un carré de 7 x 7 mètres sur lequel j’ai empilé à l’automne des cartons, puis du compost, de la paille, des feuilles mortes et du fumier de mouton sur une épaisseur de 20 à 30 centimètres. J’ai laissé ces couches se décomposer tout l’hiver et, au printemps, j’y ai planté des pommes de terre. On ne retourne plus ce type de sol. On l’entretient en passant la grelinette, un outil qui marie le râteau à la fourche à bêcher. Ce type de sol garde très bien l’eau, limite le travail d’arrosage et est très fertile.
Crédit photo : Nathalie Guyon / FTV
Crédit photo : Nathalie Guyon / FTV
Quels plaisirs t’apporte la culture de ton potager ?
Un grand attachement s’opère, car on prodigue au potager des soins quotidiens comme à un enfant. Il nous le rend bien car en le travaillant régulièrement, en l’enrichissant avec du compost et du paillis, j’ai changé la structure de ma terre et l’ai rendue facile à travailler et plus fertile.
Quand j’ai des visites au jardin, les Français me disent toujours « C’est beaucoup de travail », tandis que les Anglais me disent « C’est beau ». Je me sens plus proche des Anglais car il ne faut pas voir le travail partout, mais le résultat et le plaisir que l’on y prend. Le potager, c’est bien pour la tête et pour le corps. J’aime avoir les mains dans la terre. Enfin, mon grand plaisir, c’est d’aller le samedi matin dans mon potager avant de faire le marché. Les légumes que je récolte me dictent la liste de mes courses et non l’inverse.
Crédit photo : Christophe Fillieule / La Fabrik pour FTV
Un grand attachement s’opère, car on prodigue au potager des soins quotidiens comme à un enfant. Il nous le rend bien car en le travaillant régulièrement, en l’enrichissant avec du compost et du paillis, j’ai changé la structure de ma terre et l’ai rendue facile à travailler et plus fertile.
Quand j’ai des visites au jardin, les Français me disent toujours « C’est beaucoup de travail », tandis que les Anglais me disent « C’est beau ». Je me sens plus proche des Anglais car il ne faut pas voir le travail partout, mais le résultat et le plaisir que l’on y prend. Le potager, c’est bien pour la tête et pour le corps. J’aime avoir les mains dans la terre. Enfin, mon grand plaisir, c’est d’aller le samedi matin dans mon potager avant de faire le marché. Les légumes que je récolte me dictent la liste de mes courses et non l’inverse.
Crédit photo : Christophe Fillieule / La Fabrik pour FTV
Retrouvez Stéphane Marie aux côtés de Carole Tolila tous les vendredis à 22 h 20 sur France 5 dans Silence, ça pousse !
Stéphane Marie sera également l’un des ambassadeurs de la Foire de Paris, dont la prochaine édition, du 27 avril au 8 mai, Porte de Versailles à Paris, mettra l’accent sur le « green ».
Crédit photo : Christophe Fillieule / La Fabrik pour FTV
Stéphane Marie sera également l’un des ambassadeurs de la Foire de Paris, dont la prochaine édition, du 27 avril au 8 mai, Porte de Versailles à Paris, mettra l’accent sur le « green ».
Crédit photo : Christophe Fillieule / La Fabrik pour FTV
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Quand j’ai commencé le potager pour Silence, ça pousse, il y a vingt ans, je n’avais que quatre carrés de 4 x 4 mètres. Aujourd’hui, j’ai également une serre de 6 x 11 mètres où je plante des tomates et des pommes de terre, un jardin de salades de 30 m², une pépinière de 7 x 7 mètres et une banquette de fraises de 10 mètres de long. J’ai commencé petit et, au fil du temps, mon potager s’est agrandi car je l’ai souhaité.
Je ne suis pas jardinier de formation, mais issu des Beaux-Arts. J’ai exercé douze ans comme scénographe pour des décors de théâtre et aujourd’hui mon travail en est le prolongement : au jardin, un mouvement constant s’installe. Je mets en scène du vivant, ce qui me procure des surprises perpétuelles.