Salon de la Semaine : Des amoureux des couleurs choisissent la sobriété
Découvrez la métamorphose d'une grande pièce ouverte, devenue à la fois plus facile à vivre et plus lumineuse
Si Marine De La Guerrande et Adrien Pineau n’ont initialement été sollicités que pour refaire la cuisine de ce duplex, en réunissant une arrière-cuisine et une cuisine, ils ont finalement procédé à une rénovation d’ampleur du rez-de-chaussée. Et ont radicalement transfiguré sa pièce de vie, dans un souci d’optimisation, de simplification et de modernisation de l’espace. « Les clients avaient acheté il y a cinq ans et c’était en assez bon état. Mais l’espace était très torturé avec un tout petit coin salon, des couleurs, des plafonds, des poutres, etc. On a voulu gagner en volume, pour avoir une pièce plus lisible et plus lumineuse, à la fois agrandie, éclaircie et épurée. »
Coup d’oeil
Qui habite ici : une famille composée d’un couple avec ses deux enfants
Emplacement : Ménilmontant, dans le XXe arrondissement de Paris
Superficie : Cette pièce de vie occupe environ 80 m² d’un duplex de 150 m², situé au rez-de-chaussée d’un immeuble début XXe.
Date : livraison du projet en septembre 2014
Architectes : Marine De La Guerrande et Adrien Pineau, Think Tank Architecture
Anecdote : Les propriétaires du duplex étant des amis du duo d’architectes, ce dernier avait donc pu les conseiller en amont sur des achats de mobilier. Ce qui explique que, bien que préexistant, il se fonde et se confonde harmonieusement dans la nouvelle architecture du lieu.
Coup d’oeil
Qui habite ici : une famille composée d’un couple avec ses deux enfants
Emplacement : Ménilmontant, dans le XXe arrondissement de Paris
Superficie : Cette pièce de vie occupe environ 80 m² d’un duplex de 150 m², situé au rez-de-chaussée d’un immeuble début XXe.
Date : livraison du projet en septembre 2014
Architectes : Marine De La Guerrande et Adrien Pineau, Think Tank Architecture
Anecdote : Les propriétaires du duplex étant des amis du duo d’architectes, ce dernier avait donc pu les conseiller en amont sur des achats de mobilier. Ce qui explique que, bien que préexistant, il se fonde et se confonde harmonieusement dans la nouvelle architecture du lieu.
La porte d’entrée donne directement sur la pièce de vie. Amoureuse du parquet, la famille souhaitait remplacer le sol d’origine, en travertin. Ce dernier, en bon état, a néanmoins été largement conservé, ce qui a permis de limiter le coût des travaux sans nuire à l’esthétique de l’ensemble de la pièce.
Un compromis a tout de même été trouvé avec les architectes, à travers la conception de cette estrade. Laquelle sert à la délimitation visuelle et physique de l’espace salon à l’intérieur de la pièce à vivre. « Au plafond, il y a une poutre dans l’alignement de laquelle on a créé un placard. Entre la saillie de ce placard et le conduit de cheminée, on a aussi imaginé une petite console basse et suspendue », explique Marine De La Guerrande.
Si la cheminée noire en fonte date des anciens propriétaires, la famille en profite davantage aujourd’hui, notamment parce qu’elle ressort beaucoup mieux sur fond blanc. Malgré leur goût pour les couleurs, les propriétaires ont suivi les conseils des architectes, en les laissant opter pour des murs immaculés ainsi qu’un nombre restreint de matériaux.
Si la cheminée noire en fonte date des anciens propriétaires, la famille en profite davantage aujourd’hui, notamment parce qu’elle ressort beaucoup mieux sur fond blanc. Malgré leur goût pour les couleurs, les propriétaires ont suivi les conseils des architectes, en les laissant opter pour des murs immaculés ainsi qu’un nombre restreint de matériaux.
Cet escalier permet d’accéder au niveau inférieur du duplex. Avant l’intervention du duo d’architectes, il y en avait un autre en lieu et place de l’actuelle banquette, par lequel on montait au salon de musique, juste derrière. Une structure imposante qui diminuait l’espace salon et empêchait le couple et ses deux enfants de l’aménager comme ils le voulaient, puisqu’il y avait à peine la place pour une table basse. « On leur a donc proposé de garder un accès et une circulation sur la droite, avec un petit escalier composé de trois marches. Et on a surélevé le salon avec l’estrade avant d’y installer une banquette fixe qui fait aujourd’hui office de canapé », explique Marine De La Guerrande.
La banquette fixe et l’estrade ont été conçues en chêne pour créer une véritable continuité entre l’espace salon et la cuisine ouverte, celle-ci ayant également été aménagée avec des meubles en chêne.
Le couple a eu un coup de coeur pour ce tissu, confié à la tapissière du quartier pour recouvrir le matelas de la banquette et les quatre coussins servant de dossier. Une sculpture décorative et gourmande en céramique a ensuite été ajoutée pour personnaliser l’espace. Au mur, il s’agit d’une toile morcelée et composite, réalisée par l’artiste Jérôme Revon à partir de deux photographies.
Côté salle à manger, la table et les chaises (six Plastic Chair de Charles Eames (quatre rouges et deux blanches) appartenaient déjà aux propriétaires des lieux. Quant à la table à rallonge, avec plateau en résine gris anthracite et piétement métal, il s’agit du modèle Nori de chez Kristalia. À l’arrière plan, on aperçoit un bloc vertical en bois massif dominé par une petite lampe sculpturale, qui a la particularité de projeter une ombre sur le mur.
La salle à manger s’inscrit dans le prolongement direct de la nouvelle cuisine ouverte de ce duplex. Avant l’intervention des architectes, la famille disposait d’une cuisine lavande, beaucoup plus rustique. Fabriquée sur mesure par l’Atelier Saint-Paul, la nouvelle cuisine est beaucoup plus contemporaine et lumineuse. Le froid et la brillance de l’Inox poli miroir est combiné au caractère chaleureux et mat de façades en chêne brossé. À droite et en partie basse, les placards blancs ont été suspendus pour gagner en sensation d’espace et rappeler le dessin de la console du salon, également en suspension. L’ensemble réunifie cuisine et arrière-cuisine, qui étaient séparées.
Pour accentuer l’idée d’une continuité entre les deux cuisines originelles, les architectes ont travaillé à étirer l’espace avec des éléments filants, et notamment ce très long et beau meuble bas en chêne, réalisé sur mesure. La partie qui correspond à l’ancienne cuisine est différenciée au sol par un revêtement gris et bleu pétant en carreaux de ciment de chez Carocim. Lequel anime le champ visuel avec la gaieté de ses motifs géométriques.
Déjà existants, les poteaux ont été repeints en blanc pour limiter l’impact de leur présence et maximiser la sensation d’ouverture de la cuisine sur la salle à manger.
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