Visite Privée : Une ferme rénovée et écoresponsable en Toscane
Au cœur de la campagne toscane, cette ferme du XIXe a été rénovée sous le signe du développement durable
De cette ferme abandonnée près de Florence, en Italie, ne restaient que des ruines. Lorsque Filippo Martini et Flavio Bonsignore du cabinet d’architecture Ora, ont entrepris sa rénovation, tout était à refaire, des murs extérieurs à l’isolation, en passant par les raccordements à l’eau et à l’électricité. Un projet sous-tendu par l’idée de respect de la région et de la nature. Un choix qui s’est exprimé par l’utilisation de matériaux naturels — bois et pierre des environs — et de techniques de construction à empreinte environnementale réduite, pour une maison durable sur le long terme.
Avant. Comme le montre cette photo, le bâtiment ne tenait presque plus debout— il restait peu d’éléments propres à la conservation. Toute la structure devait être revue, pour une rénovation en profondeur.
Cette ancienne ferme, dépendant d’une exploitation voisine, jouissait (et c’est toujours le cas) d’un emplacement idéal en haut d’une colline, avec une splendide vue panoramique. Construite à la fin du XIXe siècle, elle est composée d’un bâtiment principal et d’une structure attenante (sur la droite), ajoutée plus tardivement. Un écart dans le temps souligné par leurs différences structurelles : la première est en pierre de la région, la seconde en béton.
Cette ancienne ferme, dépendant d’une exploitation voisine, jouissait (et c’est toujours le cas) d’un emplacement idéal en haut d’une colline, avec une splendide vue panoramique. Construite à la fin du XIXe siècle, elle est composée d’un bâtiment principal et d’une structure attenante (sur la droite), ajoutée plus tardivement. Un écart dans le temps souligné par leurs différences structurelles : la première est en pierre de la région, la seconde en béton.
Après. Ce fort contraste entre les deux bâtiments a été le point de départ du projet, confient les architectes. « La structure en bois remplace une annexe datant des années 1950, reliée à la maison principale quelque trente ans plus tard », commente l’architecte Filippo Martini. « Nous ne souhaitions pas restaurer le bâti et lui conférer une apparence faussement historique. Nous avons préféré mettre en valeur la structure principale, avec sa façade de brique ancienne, en travaillant l’annexe très différemment. »
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La cour pavée de la ferme était probablement dédiée aux graines et aux récoltes.
« Le bois de mélèze prendra une belle teinte au fil des ans. Nous ne voulions pas le peindre : la décoloration que nous visons ne s’atteint, selon nous, qu’avec le temps. Dans deux à trois ans, lorsque le mortier et le bois auront vécu au rythme des saisons, nous obtiendrons les couleurs définitives, celles que nous avons imaginées — des déclinaisons de gris en harmonie avec l’environnement naturel », explique l’autre architecte du projet, Flavio Bonsignore.
« Le bois de mélèze prendra une belle teinte au fil des ans. Nous ne voulions pas le peindre : la décoloration que nous visons ne s’atteint, selon nous, qu’avec le temps. Dans deux à trois ans, lorsque le mortier et le bois auront vécu au rythme des saisons, nous obtiendrons les couleurs définitives, celles que nous avons imaginées — des déclinaisons de gris en harmonie avec l’environnement naturel », explique l’autre architecte du projet, Flavio Bonsignore.
Passé du statut de ferme à celui de résidence principale, le bâtiment a pu bénéficier de nouvelles fenêtres, plus nombreuses.
Les architectes tenaient à lui donner du caractère, ce qu’ils ont fait avec des cadres de fenêtre originaux. « Le bois paraît plus épais ici. Il “encadre” par ailleurs la vue sur Volterra et San Gimignano, en direction desquels nous avons orienté les ouvertures », explique Filippo Martini.
Les architectes tenaient à lui donner du caractère, ce qu’ils ont fait avec des cadres de fenêtre originaux. « Le bois paraît plus épais ici. Il “encadre” par ailleurs la vue sur Volterra et San Gimignano, en direction desquels nous avons orienté les ouvertures », explique Filippo Martini.
Une conception qui parle aussi de toute la philosophie du projet : travailler l’harmonie entre la construction et son environnement immédiat, dans le respect total de la nature. D’autres choix, comme l’isolation avec de la fibre de bois, l’alimentation de la chaudière grâce à des panneaux solaires et une toiture ventilée, servent le même but.
D’où est venue cette approche écoresponsable ? « Cela a été une décision mutuelle. Nous avons proposé aux clients d’avancer dans ce sens et, dans leur cas, obtenu une réponse favorable. Eux aussi avaient imaginé une maison passive, ou tout du moins écoresponsable. Ils désiraient notamment un système de chauffage au bois indépendant », se souvient l’architecte.
D’où est venue cette approche écoresponsable ? « Cela a été une décision mutuelle. Nous avons proposé aux clients d’avancer dans ce sens et, dans leur cas, obtenu une réponse favorable. Eux aussi avaient imaginé une maison passive, ou tout du moins écoresponsable. Ils désiraient notamment un système de chauffage au bois indépendant », se souvient l’architecte.
La ferme était d'un seul tenant, sans cloison, à l'exception de celle, ajoutée plus tard, la séparant de l'extension.
L'agencement a été modifié, comme le montrent ces plans. Les pièces ouvertes sont distribuées en haut et en bas du bâtiment d'origine et séparées par les escaliers desservant les différents niveaux.
L'agencement a été modifié, comme le montrent ces plans. Les pièces ouvertes sont distribuées en haut et en bas du bâtiment d'origine et séparées par les escaliers desservant les différents niveaux.
L'intérieur célèbre lui aussi les matériaux naturels. La charpente du toit, dont le style est typique de la région, est en poutres de châtaignier.
Technique de pro : la pierre recyclée
La mezzanine est en pin. Esprit écoresponsable ici aussi : les architectes ont récupéré les pierres des anciens murs et réutilisé celles restées intactes.
La mezzanine est en pin. Esprit écoresponsable ici aussi : les architectes ont récupéré les pierres des anciens murs et réutilisé celles restées intactes.
Le sol est en résine minérale effet béton, pour sa simplicité et une cohérence chromatique.
Technique de pro : la
résine brossée
Dans les salles de bains, la résine a été traitée différemment : « Il a fallu la “brosser” : un spécialiste de la résine s’en est chargé, à l’aide d’un balai, avant qu’elle ne soit sèche », détaille Flavio Bonsignore.
Tout savoir sur les sols en résine décorative
résine brossée
Dans les salles de bains, la résine a été traitée différemment : « Il a fallu la “brosser” : un spécialiste de la résine s’en est chargé, à l’aide d’un balai, avant qu’elle ne soit sèche », détaille Flavio Bonsignore.
Tout savoir sur les sols en résine décorative
Le sol en pin de la région ancre un peu plus encore la maison dans son environnement naturel et son territoire. Cette connexion avec la nature est renforcée par le choix de matériaux et de techniques écoresponsables.
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Qui habite ici : un jeune couple avec enfants
Emplacement : préfecture de Monsanto, à Florence en Italie
Année de construction : fin du XIXe siècle
Année de soumission du projet : 2016
Année de rénovation : 2017
Architectes : Ora Architetti
Superficie : 220 m²
Coût : 350 000 €