9 grandes tendances pour les extérieurs en 2022
Que souhaitent les Français pour leurs jardins et terrasses cette année ? La réponse dans ce dossier
L’attention portée aux extérieurs ne cesse d’augmenter depuis le début de la crise sanitaire. Si leur aménagement avait tendance à arriver en second plan, après celui des intérieurs, avant la pandémie, il est aujourd’hui envisagé au même moment que la rénovation du logement, si ce n’est en amont même du projet. Mais, que souhaitent les Français pour ces espaces ? Quelles sont les grandes tendances qui composeront les extérieurs de 2022 ? Pour répondre à ces questions, la rédaction a analysé les principales demandes et centres d’intérêt des utilisateurs de Houzz en France, à travers les photos qu’ils ont le plus sauvegardées dans des dossiers d’idées et les termes qu’ils ont le plus recherchés au cours des derniers mois. Nous nous sommes également entretenus avec des professionnels du secteur, paysagistes et architectes paysagistes, pour compléter notre analyse de leur expertise. Décryptage des incontournables pour les extérieurs cette année.
Important : Ce dossier est illustré par certaines des photos les plus sauvegardées dans des dossiers d’idées par les utilisateurs français de Houzz au cours des derniers mois ainsi que celles primées d’un badge Best of Houzz 2021.
Important : Ce dossier est illustré par certaines des photos les plus sauvegardées dans des dossiers d’idées par les utilisateurs français de Houzz au cours des derniers mois ainsi que celles primées d’un badge Best of Houzz 2021.
Ce jardin de Slowgarden a reçu un badge Best of Houzz Photo 2022.
La tendance ne concerne pas seulement les régions ensoleillées, puisque Marc Petit, de la société Terrasses des Oliviers, fait le même constat en région parisienne : « Nous enregistrons de plus en plus de demandes de piscines petit format, 4 x 2 mètres, pour des jardins dans lesquels on n’aurait pas forcément pensé pouvoir en mettre. » À Nantes, le paysagiste concepteur Alexandre Duval observe la même tendance. « Depuis le Covid, les gens se replient sur eux-mêmes, leur famille et leurs proches, et ont ainsi besoin de plus de confort en intérieur comme en extérieur. La piscine et son intégration paysagère en font partie. Il ne s’agit plus simplement de poser une piscine sur une pelouse, mais de créer tout un environnement », explique le professionnel.
Lorsque l’aménagement d’une piscine n’est pas possible ou plus difficile, sur les terrasses d’appartements par exemple, la demande se traduit sous une autre forme de points d’eau. Marc Petit enregistre par exemple une forte demande pour des douches extérieures : « Les clients nous demandent systématiquement soit la douche, soit la piscine. » Quant au paysagiste Philippe Delage de Luget, de la société L’esprit au vert, il constate cette année une recherche plus prononcée pour les spas à Paris et sa région.
La tendance ne concerne pas seulement les régions ensoleillées, puisque Marc Petit, de la société Terrasses des Oliviers, fait le même constat en région parisienne : « Nous enregistrons de plus en plus de demandes de piscines petit format, 4 x 2 mètres, pour des jardins dans lesquels on n’aurait pas forcément pensé pouvoir en mettre. » À Nantes, le paysagiste concepteur Alexandre Duval observe la même tendance. « Depuis le Covid, les gens se replient sur eux-mêmes, leur famille et leurs proches, et ont ainsi besoin de plus de confort en intérieur comme en extérieur. La piscine et son intégration paysagère en font partie. Il ne s’agit plus simplement de poser une piscine sur une pelouse, mais de créer tout un environnement », explique le professionnel.
Lorsque l’aménagement d’une piscine n’est pas possible ou plus difficile, sur les terrasses d’appartements par exemple, la demande se traduit sous une autre forme de points d’eau. Marc Petit enregistre par exemple une forte demande pour des douches extérieures : « Les clients nous demandent systématiquement soit la douche, soit la piscine. » Quant au paysagiste Philippe Delage de Luget, de la société L’esprit au vert, il constate cette année une recherche plus prononcée pour les spas à Paris et sa région.
Cette terrasse de Nuance[s] a reçu un badge Best of Houzz 2022.
L’accent mis sur la convivialité
« La recherche de convivialité en extérieur est la suite d’un mouvement qui s’est déjà bien installé depuis le début de la crise sanitaire et qui tend à s’amplifier. La maison devient un endroit où l’on peut se retrouver et où l’on souhaite recevoir », explique Claire Delahaye. Pour la professionnelle, cela se traduit par une capacité d’assises augmentée autour d’une table ou dans un coin salon. « Nous sommes amenés à imaginer du mobilier modulable avec une table pour asseoir quatre personnes au quotidien, mais capable d’en accueillir douze les week-ends, par exemple », poursuit-elle. Le banc fait alors son grand retour, ainsi que les grandes banquettes maçonnées dont les assises peuvent servir à poser des pots quand elles ne sont pas utilisées.
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L’accent mis sur la convivialité
« La recherche de convivialité en extérieur est la suite d’un mouvement qui s’est déjà bien installé depuis le début de la crise sanitaire et qui tend à s’amplifier. La maison devient un endroit où l’on peut se retrouver et où l’on souhaite recevoir », explique Claire Delahaye. Pour la professionnelle, cela se traduit par une capacité d’assises augmentée autour d’une table ou dans un coin salon. « Nous sommes amenés à imaginer du mobilier modulable avec une table pour asseoir quatre personnes au quotidien, mais capable d’en accueillir douze les week-ends, par exemple », poursuit-elle. Le banc fait alors son grand retour, ainsi que les grandes banquettes maçonnées dont les assises peuvent servir à poser des pots quand elles ne sont pas utilisées.
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Cette terrasse de TG-Studio a reçu un badge Best of Houzz Photo 2022.
Théo Gallibert témoigne également d’une demande plus prononcée pour des jardins pensés comme un endroit où recevoir, avec un coin repas ou apéro et une fonction de détente. L’extérieur est donc considéré comme une pièce supplémentaire, un espace d’habitation à part entière. « Nous sommes amenés à créer des lieux de vie avec des espaces aux fonctionnalités différentes, séparés par des végétaux par exemple. Cela commence le plus souvent par un coin salon dînatoire auquel vient s’ajouter un salon, un solarium et un espace pour les enfants, en fonction de la place disponible », complète Marc Petit. Le professionnel remarque aussi un besoin plus prononcé pour des espaces dédiés aux enfants, que ce soit une zone libre et sécurisée pour les jeux sur les terrasses ou des cabanes dans les jardins.
Notons également que le terme « cuisine extérieure » a rejoint le top des mots-clés les plus recherchés sur Houzz, accentuant un peu plus cette tendance à la convivialité sur les terrasses et dans les jardins.
Théo Gallibert témoigne également d’une demande plus prononcée pour des jardins pensés comme un endroit où recevoir, avec un coin repas ou apéro et une fonction de détente. L’extérieur est donc considéré comme une pièce supplémentaire, un espace d’habitation à part entière. « Nous sommes amenés à créer des lieux de vie avec des espaces aux fonctionnalités différentes, séparés par des végétaux par exemple. Cela commence le plus souvent par un coin salon dînatoire auquel vient s’ajouter un salon, un solarium et un espace pour les enfants, en fonction de la place disponible », complète Marc Petit. Le professionnel remarque aussi un besoin plus prononcé pour des espaces dédiés aux enfants, que ce soit une zone libre et sécurisée pour les jeux sur les terrasses ou des cabanes dans les jardins.
Notons également que le terme « cuisine extérieure » a rejoint le top des mots-clés les plus recherchés sur Houzz, accentuant un peu plus cette tendance à la convivialité sur les terrasses et dans les jardins.
Cette terrasse de maéma architectes a reçu un badge Best of Houzz 2022.
À l’abri d’une pergola
Toujours dans l’idée de profiter de son extérieur au maximum, grâce à l’aménagement d’un espace abrité du soleil et de la pluie, la pergola fait sans aucun doute partie des grandes tendances cette année. « Les pergolas ont cet avantage d’être des structures multifonctions qui permettent de profiter plus longtemps d’un extérieur. Elles créent de l’ombre, abritent de la pluie, protègent des vis-à-vis, délimitent et sécurisent les espaces, peuvent être un support pour des plantes grimpantes ou encore intégrer l’éclairage de la terrasse. Elles peuvent même contribuer à créer une ambiance olfactive si on décide d’y faire grimper une plante odorante, comme le chèvrefeuille », détaille Alexandre Duval.
Si les paysagistes avec lesquels nous nous sommes entretenus sont nombreux à nous avoir fait part de cette demande grandissante, sur Houzz, nous observons également une augmentation significative des recherches autour des tonnelles et pergolas, qu’elles soient bioclimatiques ou en aluminium.
À l’abri d’une pergola
Toujours dans l’idée de profiter de son extérieur au maximum, grâce à l’aménagement d’un espace abrité du soleil et de la pluie, la pergola fait sans aucun doute partie des grandes tendances cette année. « Les pergolas ont cet avantage d’être des structures multifonctions qui permettent de profiter plus longtemps d’un extérieur. Elles créent de l’ombre, abritent de la pluie, protègent des vis-à-vis, délimitent et sécurisent les espaces, peuvent être un support pour des plantes grimpantes ou encore intégrer l’éclairage de la terrasse. Elles peuvent même contribuer à créer une ambiance olfactive si on décide d’y faire grimper une plante odorante, comme le chèvrefeuille », détaille Alexandre Duval.
Si les paysagistes avec lesquels nous nous sommes entretenus sont nombreux à nous avoir fait part de cette demande grandissante, sur Houzz, nous observons également une augmentation significative des recherches autour des tonnelles et pergolas, qu’elles soient bioclimatiques ou en aluminium.
Cette photo de terrasse par RENAUD & MOGNETT fait partie des photos les plus sauvegardées par les utilisateurs de Houzz France en 2022.
Les pergolas bioclimatiques, comprenez celles dotées de lames qui s’orientent automatiquement en fonction des conditions climatiques que sont l’ensoleillement, la pluie et le vent, sont d’ailleurs en tête de liste des demandes. « Nos clients nous demandent pas mal de pergolas bioclimatiques pour avoir une pièce en plus en extérieur », partage le parisien Philippe Delage de Luget, confirmant une observation faite également par Alexandre Duval dans ses projets nantais.
Avec les pergolas bioclimatiques, Philippe Delage de Luget, qui travaille principalement sur des projets urbains, remarque une demande émergente de la part de ses clients : ils souhaitent de plus en plus avoir la possibilité de s’installer dehors pour télétravailler, alors que la pratique se démocratise en intérieur depuis le début de la crise sanitaire. « Nos clients souhaitent un espace extérieur étanche et abrité, où il sera possible de sortir des câbles pour brancher un ordinateur et le connecter à Internet et où ils pourront s’installer sur un aménagement multifonction pouvant servir aussi bien de bureau que de coin repas. C’est un cap qui est passé avec les confinements successifs », détaille le professionnel.
Les pergolas bioclimatiques, comprenez celles dotées de lames qui s’orientent automatiquement en fonction des conditions climatiques que sont l’ensoleillement, la pluie et le vent, sont d’ailleurs en tête de liste des demandes. « Nos clients nous demandent pas mal de pergolas bioclimatiques pour avoir une pièce en plus en extérieur », partage le parisien Philippe Delage de Luget, confirmant une observation faite également par Alexandre Duval dans ses projets nantais.
Avec les pergolas bioclimatiques, Philippe Delage de Luget, qui travaille principalement sur des projets urbains, remarque une demande émergente de la part de ses clients : ils souhaitent de plus en plus avoir la possibilité de s’installer dehors pour télétravailler, alors que la pratique se démocratise en intérieur depuis le début de la crise sanitaire. « Nos clients souhaitent un espace extérieur étanche et abrité, où il sera possible de sortir des câbles pour brancher un ordinateur et le connecter à Internet et où ils pourront s’installer sur un aménagement multifonction pouvant servir aussi bien de bureau que de coin repas. C’est un cap qui est passé avec les confinements successifs », détaille le professionnel.
Cette photo de terrasse par SCENES EXTERIEURES fait partie des photos les plus sauvegardées par les utilisateurs de Houzz France en 2022.
Des matériaux et végétaux plus responsables
Le bois reste le matériau privilégié pour les aménagements extérieurs et la demande tend à se tourner vers des essences plus locales pour remplacer les bois exotiques, et ainsi réduire l’empreinte environnementale, liée au transport notamment. « Nous proposons des alternatives aux bois exotiques grâce aux Accoya et Kebony qui sont désormais acceptés facilement en raison de la flambée des prix des essences venues d’ailleurs », partage par exemple Carine Stoll, de la société Nid’Extérieur. De son côté Marc Petit utilise de plus en plus de châtaignier pour son aspect plus local et responsable. « Il plaît beaucoup aux clients car on peut l’huiler pour en changer la couleur tout en laissant apparaître les motifs de ses nœuds. L’aspect naturel est alors plus marqué que sur d’autres bois », explique le professionnel.
Plus de photos de petites piscines sur Houzz
Des matériaux et végétaux plus responsables
Le bois reste le matériau privilégié pour les aménagements extérieurs et la demande tend à se tourner vers des essences plus locales pour remplacer les bois exotiques, et ainsi réduire l’empreinte environnementale, liée au transport notamment. « Nous proposons des alternatives aux bois exotiques grâce aux Accoya et Kebony qui sont désormais acceptés facilement en raison de la flambée des prix des essences venues d’ailleurs », partage par exemple Carine Stoll, de la société Nid’Extérieur. De son côté Marc Petit utilise de plus en plus de châtaignier pour son aspect plus local et responsable. « Il plaît beaucoup aux clients car on peut l’huiler pour en changer la couleur tout en laissant apparaître les motifs de ses nœuds. L’aspect naturel est alors plus marqué que sur d’autres bois », explique le professionnel.
Plus de photos de petites piscines sur Houzz
Ce petit jardin aménagé par Gaëlle Féat Lissillour a reçu un badge Best of Houzz Photo 2022.
Mais la flambée des prix du bois, liée aux pénuries que le secteur connaît depuis un peu plus d’un an, a un impact considérable sur les choix que font les propriétaires pour leurs extérieurs. « Dernièrement, les clients se détournent du bois car les prix augmentent. Nous proposons alors des alternatives comme les banquettes maçonnées, les sols en béton ciré et en pierre, qui demandent en plus moins d’entretien. Il faut toutefois faire attention à conserver des zones perméables dans les jardins pour éviter les inondations. Dans ce cas, il est possible de poser des pierres directement sur la terre en laissant courir des plantes, comme le thym rampant, entre les dalles », analyse Claire Delahaye, qui remarque également une demande plus importante pour des matériaux qui durent et qui n’auront pas besoin d’être remplacés trop vite. Alexandre Duval anticipe aussi un affaiblissement de la demande pour les bois exotiques et européens en raison des coûts, et prévoit de proposer des alternatives comme la pierre, le gravier et les sols stabilisés.
Au-delà des matériaux, les clients se montrent plus sensibles aux végétaux, qu’il s’agisse de leur provenance ou de leur aspect durable. Alexandre Duval nous a ainsi confié avoir plus de facilité à faire adopter des plantes régionales à ses clients et remarque que ceux-ci sont plus désireux de conserver l’existant sur leur terrain. « Ils se demandent comment intégrer les arbres déjà présents à leur aménagement, plutôt que de les couper pour repartir de zéro, même si cela est parfois complexe sur le plan technique. »
Mais la flambée des prix du bois, liée aux pénuries que le secteur connaît depuis un peu plus d’un an, a un impact considérable sur les choix que font les propriétaires pour leurs extérieurs. « Dernièrement, les clients se détournent du bois car les prix augmentent. Nous proposons alors des alternatives comme les banquettes maçonnées, les sols en béton ciré et en pierre, qui demandent en plus moins d’entretien. Il faut toutefois faire attention à conserver des zones perméables dans les jardins pour éviter les inondations. Dans ce cas, il est possible de poser des pierres directement sur la terre en laissant courir des plantes, comme le thym rampant, entre les dalles », analyse Claire Delahaye, qui remarque également une demande plus importante pour des matériaux qui durent et qui n’auront pas besoin d’être remplacés trop vite. Alexandre Duval anticipe aussi un affaiblissement de la demande pour les bois exotiques et européens en raison des coûts, et prévoit de proposer des alternatives comme la pierre, le gravier et les sols stabilisés.
Au-delà des matériaux, les clients se montrent plus sensibles aux végétaux, qu’il s’agisse de leur provenance ou de leur aspect durable. Alexandre Duval nous a ainsi confié avoir plus de facilité à faire adopter des plantes régionales à ses clients et remarque que ceux-ci sont plus désireux de conserver l’existant sur leur terrain. « Ils se demandent comment intégrer les arbres déjà présents à leur aménagement, plutôt que de les couper pour repartir de zéro, même si cela est parfois complexe sur le plan technique. »
Ce jardin de Jardin Solaire paysagiste a reçu un badge Best of Houzz Photo 2022.
Une consommation d’eau raisonnée
Toujours dans l’optique d’une démarche plus responsable, les jardins moins gourmands en eau sont de plus en plus désirés. Cela passe dans un premier temps par l’installation maîtrisée d’un système d’arrosage automatique. « Nous proposons de plus en plus des arrosages goutte-à-goutte qui consomment moins d’eau », déclare Marc Petit. « C’est potentiellement plus écologique que d’arroser soi-même avec un tuyau, car on contrôle le débit d’eau en fonction des besoins réels de la plante et de la météo pour donner juste ce qu’il faut, mais aussi de manière assez étalée pour qu’elle puisse le capter », détaille Philippe Delage de Luget. Pour Alexandre Duval, cela représente un investissement peu coûteux qui répond bien à la demande grandissante des clients de réduire leur consommation d’eau, sans pour autant dégrader les nouvelles plantations. Si elles sont bien choisies, locales de préférence, celles-ci pourront se passer de ce système au bout de quelques années, lorsqu’elles seront bien installées et habituées à leur climat.
La récupération des eaux de pluie est également une pratique qui tend à s’installer dans les jardins. Elle fait d’ailleurs partie des trois principaux systèmes extérieurs ajoutés ou rénovés par les propriétaires français qui ont entrepris des travaux chez eux en 2020, selon l’étude Houzz et la Maison 2021. Si la demande part d’une bonne volonté, les professionnels précisent qu’il n’est pas toujours possible de la mettre en place. « Le sujet est abordé plus souvent qu’avant, mais c’est quelque chose de difficilement réalisable dans le Sud, à moins d’avoir de la place pour enterrer de grosses cuves, car il ne pleut pas assez souvent et tout à tendance à tomber en une seule fois », explique Claire Delahaye. Philippe Delage de Luget est du même avis : « Pour qu’un système de récupération des eaux de pluie soit rentable et efficace, il faut de la place et réaliser un réel investissement. Ce qui est difficile dans les petites surfaces, par exemple. »
Une consommation d’eau raisonnée
Toujours dans l’optique d’une démarche plus responsable, les jardins moins gourmands en eau sont de plus en plus désirés. Cela passe dans un premier temps par l’installation maîtrisée d’un système d’arrosage automatique. « Nous proposons de plus en plus des arrosages goutte-à-goutte qui consomment moins d’eau », déclare Marc Petit. « C’est potentiellement plus écologique que d’arroser soi-même avec un tuyau, car on contrôle le débit d’eau en fonction des besoins réels de la plante et de la météo pour donner juste ce qu’il faut, mais aussi de manière assez étalée pour qu’elle puisse le capter », détaille Philippe Delage de Luget. Pour Alexandre Duval, cela représente un investissement peu coûteux qui répond bien à la demande grandissante des clients de réduire leur consommation d’eau, sans pour autant dégrader les nouvelles plantations. Si elles sont bien choisies, locales de préférence, celles-ci pourront se passer de ce système au bout de quelques années, lorsqu’elles seront bien installées et habituées à leur climat.
La récupération des eaux de pluie est également une pratique qui tend à s’installer dans les jardins. Elle fait d’ailleurs partie des trois principaux systèmes extérieurs ajoutés ou rénovés par les propriétaires français qui ont entrepris des travaux chez eux en 2020, selon l’étude Houzz et la Maison 2021. Si la demande part d’une bonne volonté, les professionnels précisent qu’il n’est pas toujours possible de la mettre en place. « Le sujet est abordé plus souvent qu’avant, mais c’est quelque chose de difficilement réalisable dans le Sud, à moins d’avoir de la place pour enterrer de grosses cuves, car il ne pleut pas assez souvent et tout à tendance à tomber en une seule fois », explique Claire Delahaye. Philippe Delage de Luget est du même avis : « Pour qu’un système de récupération des eaux de pluie soit rentable et efficace, il faut de la place et réaliser un réel investissement. Ce qui est difficile dans les petites surfaces, par exemple. »
Cette photo de terrasse par Swandy Wenker fait partie des photos les plus sauvegardées par les utilisateurs de Houzz France en 2022.
Une meilleure connexion à la nature
De manière générale, les propriétaires d’extérieurs sont plus attentifs aux végétaux qui ornent leurs terrasses, balcons et jardins. « Les clients demandent de plus en plus de jardins champêtres, avec un étalement de fleurs permis par la présence de vivaces et d’arbustes », constate Alexandre Duval. Plusieurs des professionnels avec lesquels nous nous sommes entretenus, à l’image de Carine Stoll, observent aussi une demande plus importante pour des espaces vivriers, notamment des carrés potagers avec composteur. « Les clients ont envie d’avoir un potager ou une petite récolte, mais dans des proportions raisonnables car ils n’ont pas forcément le temps de s’en occuper tous les jours. Cela peut être des plantes aromatiques, des courges ou des fruitiers, soit des petites choses satisfaisantes qui ne demandent pas trop de temps », nuance Claire Delahaye.
Si la volonté de cultiver son jardin est bien présente, tout le monde n’est en effet pas prêt à s’investir dans un vrai potager en raison du temps et des efforts que cela demande. « On nous demande souvent des potagers, mais en discutant avec les clients on se rend vite compte que la demande reste très basique et se limite souvent à quelques herbes aromatiques et tomates cerises », témoigne Marc Petit. À cela s’ajoute l’aspect pas toujours esthétique des potagers, comme l’explique Philippe Delage de Luget : « S’il n’est pas entretenu, le potager devient vite inesthétique sur une terrasse et, l’hiver, il se transforme vite en friche, ce qui rebute plus d’un client. »
Pour répondre à ce désir grandissant de jardins comestibles ne demandant pas trop d’entretien, Alexandre Duval a donc pris l’habitude de proposer d’aménager des plantes nourricières dans les jardins champêtres à l’aide d’herbes aromatiques, d’arbres et arbustes fruitiers, pour mélanger les côtés comestibles et esthétiques.
Une meilleure connexion à la nature
De manière générale, les propriétaires d’extérieurs sont plus attentifs aux végétaux qui ornent leurs terrasses, balcons et jardins. « Les clients demandent de plus en plus de jardins champêtres, avec un étalement de fleurs permis par la présence de vivaces et d’arbustes », constate Alexandre Duval. Plusieurs des professionnels avec lesquels nous nous sommes entretenus, à l’image de Carine Stoll, observent aussi une demande plus importante pour des espaces vivriers, notamment des carrés potagers avec composteur. « Les clients ont envie d’avoir un potager ou une petite récolte, mais dans des proportions raisonnables car ils n’ont pas forcément le temps de s’en occuper tous les jours. Cela peut être des plantes aromatiques, des courges ou des fruitiers, soit des petites choses satisfaisantes qui ne demandent pas trop de temps », nuance Claire Delahaye.
Si la volonté de cultiver son jardin est bien présente, tout le monde n’est en effet pas prêt à s’investir dans un vrai potager en raison du temps et des efforts que cela demande. « On nous demande souvent des potagers, mais en discutant avec les clients on se rend vite compte que la demande reste très basique et se limite souvent à quelques herbes aromatiques et tomates cerises », témoigne Marc Petit. À cela s’ajoute l’aspect pas toujours esthétique des potagers, comme l’explique Philippe Delage de Luget : « S’il n’est pas entretenu, le potager devient vite inesthétique sur une terrasse et, l’hiver, il se transforme vite en friche, ce qui rebute plus d’un client. »
Pour répondre à ce désir grandissant de jardins comestibles ne demandant pas trop d’entretien, Alexandre Duval a donc pris l’habitude de proposer d’aménager des plantes nourricières dans les jardins champêtres à l’aide d’herbes aromatiques, d’arbres et arbustes fruitiers, pour mélanger les côtés comestibles et esthétiques.
Ce jardin de Terrasses des Oliviers a reçu un badge Best of Houzz Photo 2022.
Entretien facilité
L’entretien des jardins et terrasses est une autre des problématiques auxquelles sont confrontés les professionnels dans les demandes de leurs clients. Ce n’est pas nouveau, mais la tendance ne faiblit pas alors que peu de propriétaires sont finalement prêts à s’investir pleinement dans les travaux quotidiens du jardin. Deux demandes récurrentes observées par les professionnels la caractérisent bien. « On nous demande souvent de remplacer les haies par des clôtures en bois, type palissades, pour limiter l’entretien lié à la taille. Aussi, si les gens acceptent de conserver une pelouse sur leur terrain, ils sont nombreux à réclamer la mise en place d’un robot tondeuse pour en faciliter la tonte », explique Théo Gallibert. Les tondeuses automatiques sont une demande fréquente exprimée auprès des paysagistes Marc Petit et Philippe Delage de Luget également, dans la logique d’un jardin faisant de plus en plus appel à la domotique pour son entretien, avec l’arrosage.
Avoir des plantes persistantes, qui conservent leurs feuilles été comme hiver, est une autre demande dans ce sens puisqu’elles permettent de conserver l’esthétique d’un extérieur toute l’année sans trop d’entretien. « En ville, les terrasses sont toujours visibles depuis l’habitation, donc il est préférable de garder des plantes persistantes pour l’hiver. Mais, nous orientons aussi vers des vivaces pour favoriser les floraisons annuelles », précise Marc Petit. Alexandre Duval observe quant à lui une évolution et une plus grande ouverture de ses clients pour des aménagements qui favorisent la biodiversité : « D’emblée, on me demande pas trop d’entretien, mais les clients sont de plus en plus à l’écoute de la biodiversité et de l’avantage des jardins champêtres pour les floraisons et la préservation de la faune. Plus on avance dans la conception, plus ils vont dans ce sens et, au final, ils sont contents de mettre un peu la main à la pâte dans cet écosystème. »
Entretien facilité
L’entretien des jardins et terrasses est une autre des problématiques auxquelles sont confrontés les professionnels dans les demandes de leurs clients. Ce n’est pas nouveau, mais la tendance ne faiblit pas alors que peu de propriétaires sont finalement prêts à s’investir pleinement dans les travaux quotidiens du jardin. Deux demandes récurrentes observées par les professionnels la caractérisent bien. « On nous demande souvent de remplacer les haies par des clôtures en bois, type palissades, pour limiter l’entretien lié à la taille. Aussi, si les gens acceptent de conserver une pelouse sur leur terrain, ils sont nombreux à réclamer la mise en place d’un robot tondeuse pour en faciliter la tonte », explique Théo Gallibert. Les tondeuses automatiques sont une demande fréquente exprimée auprès des paysagistes Marc Petit et Philippe Delage de Luget également, dans la logique d’un jardin faisant de plus en plus appel à la domotique pour son entretien, avec l’arrosage.
Avoir des plantes persistantes, qui conservent leurs feuilles été comme hiver, est une autre demande dans ce sens puisqu’elles permettent de conserver l’esthétique d’un extérieur toute l’année sans trop d’entretien. « En ville, les terrasses sont toujours visibles depuis l’habitation, donc il est préférable de garder des plantes persistantes pour l’hiver. Mais, nous orientons aussi vers des vivaces pour favoriser les floraisons annuelles », précise Marc Petit. Alexandre Duval observe quant à lui une évolution et une plus grande ouverture de ses clients pour des aménagements qui favorisent la biodiversité : « D’emblée, on me demande pas trop d’entretien, mais les clients sont de plus en plus à l’écoute de la biodiversité et de l’avantage des jardins champêtres pour les floraisons et la préservation de la faune. Plus on avance dans la conception, plus ils vont dans ce sens et, au final, ils sont contents de mettre un peu la main à la pâte dans cet écosystème. »
Cette photo de terrasse par MAJ DÉCORATIO fait partie des photos les plus sauvegardées par les utilisateurs de Houzz France en 2022.
Toujours plus d’aménagements sur mesure
Si le sur-mesure connait un vrai boom dans les intérieurs depuis plusieurs mois, il s’est d’abord démocratisé dans les jardins où l’offre de mobilier est moins développée. L’engouement des propriétaires pour ce type d’aménagements ne faiblit pas et les professionnels des extérieurs sont amenés à en imaginer pour la plupart de leurs projets. « Je fais des aménagements sur mesure dans 90 % de mes projets, notamment des bancs coffres parfaitement adaptés à l’espace disponible. Il y a aussi des demandes pour des installations pratiques dont les produits sont très durs à trouver dans le commerce, comme les structures pour ranger les vélos ou cacher les poubelles », explique Philippe Delage de Luget, qui travaille beaucoup dans des petits espaces multifonctions pour lesquels le sur-mesure est indispensable. Théo Gallibert observe aussi une forte demande pour des banquettes-coffres et les jardinières adaptées aux espaces dans lesquels il intervient.
Toujours plus d’aménagements sur mesure
Si le sur-mesure connait un vrai boom dans les intérieurs depuis plusieurs mois, il s’est d’abord démocratisé dans les jardins où l’offre de mobilier est moins développée. L’engouement des propriétaires pour ce type d’aménagements ne faiblit pas et les professionnels des extérieurs sont amenés à en imaginer pour la plupart de leurs projets. « Je fais des aménagements sur mesure dans 90 % de mes projets, notamment des bancs coffres parfaitement adaptés à l’espace disponible. Il y a aussi des demandes pour des installations pratiques dont les produits sont très durs à trouver dans le commerce, comme les structures pour ranger les vélos ou cacher les poubelles », explique Philippe Delage de Luget, qui travaille beaucoup dans des petits espaces multifonctions pour lesquels le sur-mesure est indispensable. Théo Gallibert observe aussi une forte demande pour des banquettes-coffres et les jardinières adaptées aux espaces dans lesquels il intervient.
Cette photo de terrasse par Un jour d’avril fait partie des photos les plus sauvegardées par les utilisateurs de Houzz France en 2022.
Le jardin méditerranéen séduit
En termes de style, si chaque jardin a sa propre identité, définie en fonction de son environnement et des goûts des propriétaires, l’émergence d’une préférence pour les ambiances méditerranéennes se fait ressentir. Au cours des derniers mois sur Houzz, les recherches en ce sens ont fortement augmenté élevant le terme « jardin méditerranéen » dans le top des mots-clés les plus tapés sur la plateforme. Une tendance que confirme la paysagiste Claire Delahaye : « En termes de style, nous constatons une forte envie de Méditerranée, avec des ambiances qui nous font voyager dans les îles grecques à l’aide d’aménagements très maçonnés et blancs. »
Plus de photos de jardins méditerranéens sur Houzz
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ET VOUS ?
Quelles tendances observez-vous pour les extérieurs en 2022 ?
Quelles tendances observez-vous pour les extérieurs en 2022 ?
Une piscine à tout prix
Étés plus chauds, vacances limitées en raison de la crise sanitaire, la demande pour l’aménagement de piscines a explosé en France ces dernières années. La piscine fait en effet partie des trois principales structures ajoutées ou rénovées en extérieur en 2020, selon les résultats de l’étude Houzz et la Maison 2021. La tendance devrait se poursuivre en 2022, comme le montre l’augmentation des recherches sur Houzz pour les termes « terrasse piscine », « mini-piscine » ou encore « pisciniste », qui a fait son entrée parmi les mots-clés les plus recherchés au cours des derniers mois.
Les professionnels avec lesquels nous nous sommes entretenus confirment cet engouement de la part des propriétaires. « Je travaille avec un pisciniste et la demande a explosé. À Bordeaux, les gens demandent de plus en plus de petites piscines, de moins de 10 m², même dans les jardins urbains à la superficie restreinte », témoigne le paysagiste Théo Gallibert, de T.O l’Atelier des Jardins. Pour Claire Delahaye, dont la société Slowgarden est basée à Marseille, la demande pour des mini bassins est telle que les gens ne parlent plus de piscine, mais de “point d’eau” moins gourmand en eau et permettant de se rafraîchir aux beaux jours.