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Architecture : Une maison passive voit le jour à côté de Lyon
Découvrez pourquoi la maison passive est la construction de l'avenir grâce aux retours d'expérience de cet architecte
L’architecte Steven Guigoz se plaît à créer des maisons individuelles, principalement à ossature bois, un secteur dans lequel il a acquis une véritable expertise au fil de 15 ans d’expérience. La simplicité des chantiers permise par ce mode constructif, en particulier dans le cadre urbain dense de l’agglomération lyonnaise, l’a en effet rapidement convaincu de l’adopter aux dépens des constructions maçonnées traditionnelles. À la suite du confinement, celui-ci décide de déménager de son appartement lyonnais avec sa femme et leurs deux enfants en bas âge. Il y voit une occasion rêvée de faire évoluer sa pratique d’architecte vers le test grandeur nature de la construction d’une maison énergétiquement en avance sur son temps : une maison passive. Après un hiver et un été passés dans les lieux, il partage ses observations.
Plans des deux étages de la maison passive de Steven Guigoz
Le terrain
En partance du centre de Lyon, le couple s’est décidé pour un terrain à Francheville, une localité toute proche qui lui permet de conserver les atouts de la ville. Dans ce quartier connecté par les transports, on rejoint en effet le centre-ville en 20 minutes par le bus. Mais il a fallu faire des concessions. Celle de la taille du terrain qui n’excède pas 500 m², et surtout celle de son orientation nord, en légère déclivité depuis la rue jusqu’au fond du jardin. Toutefois, le terrain présentait d’autres atouts, lesquels l’ont emporté : celui d’être déjà arboré avec de beaux sujets, à la différence d’un terrain de lotissement. Et un autre plus inattendu. Le terrain, qui émanait de la division du jardin de la maison voisine, comportait déjà une piscine. Ce n’était certes pas l’idée de départ de l’architecte de construire une piscine mais cette « contrainte », vite acceptée, est entrée dans les données de base autour desquelles s’est organisé le plan.
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En partance du centre de Lyon, le couple s’est décidé pour un terrain à Francheville, une localité toute proche qui lui permet de conserver les atouts de la ville. Dans ce quartier connecté par les transports, on rejoint en effet le centre-ville en 20 minutes par le bus. Mais il a fallu faire des concessions. Celle de la taille du terrain qui n’excède pas 500 m², et surtout celle de son orientation nord, en légère déclivité depuis la rue jusqu’au fond du jardin. Toutefois, le terrain présentait d’autres atouts, lesquels l’ont emporté : celui d’être déjà arboré avec de beaux sujets, à la différence d’un terrain de lotissement. Et un autre plus inattendu. Le terrain, qui émanait de la division du jardin de la maison voisine, comportait déjà une piscine. Ce n’était certes pas l’idée de départ de l’architecte de construire une piscine mais cette « contrainte », vite acceptée, est entrée dans les données de base autour desquelles s’est organisé le plan.
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Les fondations
L’idée du professionnel était de construire une maison passive*, un standard de construction originaire d’Allemagne (« Passivhaus ») qui vise une très haute performance énergétique. Il justifie : « Même si la récente réglementation nationale (RE2020) permet de construire des maisons positives en énergie (Bepos), la plupart des maisons nouvellement construites respectent la réglementation thermique a minima. Avec le standard passif, quatre fois plus performant que ces maisons, notre idée était de nous rapprocher de l’exemplarité afin de bénéficier d’un DPE favorable durablement et ne pas devoir refaire de travaux énergétiques dans quelques années ».
*Pour être officiellement reconnue comme « maison passive », une habitation doit répondre à des critères précis et être certifiée par l’association « Passive House Institute ». En savoir plus sur la maison passive.
L’idée du professionnel était de construire une maison passive*, un standard de construction originaire d’Allemagne (« Passivhaus ») qui vise une très haute performance énergétique. Il justifie : « Même si la récente réglementation nationale (RE2020) permet de construire des maisons positives en énergie (Bepos), la plupart des maisons nouvellement construites respectent la réglementation thermique a minima. Avec le standard passif, quatre fois plus performant que ces maisons, notre idée était de nous rapprocher de l’exemplarité afin de bénéficier d’un DPE favorable durablement et ne pas devoir refaire de travaux énergétiques dans quelques années ».
*Pour être officiellement reconnue comme « maison passive », une habitation doit répondre à des critères précis et être certifiée par l’association « Passive House Institute ». En savoir plus sur la maison passive.
La dalle béton avec une isolation en sous-face
Préalablement au chantier de construction qui s’est étalé sur un an, l’architecte a étudié finement les contours de la nouvelle maison en bois. « La construction bois demande plus d’études qu’une maison en maçonnerie classique, mais une fois que tout est bordé, le chantier est beaucoup plus simple et rapide, car il s’agit essentiellement d’assembler des éléments préfabriqués en atelier de charpente », explique-t-il.
Préalablement au chantier de construction qui s’est étalé sur un an, l’architecte a étudié finement les contours de la nouvelle maison en bois. « La construction bois demande plus d’études qu’une maison en maçonnerie classique, mais une fois que tout est bordé, le chantier est beaucoup plus simple et rapide, car il s’agit essentiellement d’assembler des éléments préfabriqués en atelier de charpente », explique-t-il.
Le début de la construction
Ces contours ont été pensés à travers les prismes du PLU local qui définit les contraintes d’urbanisme, du terrain lui-même et de ses particularités, et bien sûr du standard passif. Sur ce terrain, le PLU a imposé une emprise maximum de 85 m² au sol et un recul de 6 mètres par rapport aux voisins. La mairie a quelque peu tiqué sur le bardage bois prévu par l’architecte et accusé ce projet de détonner par rapport aux maisons de la rue pavillonnaire, mais l’architecte a su faire adopter son point de vue. « Nos voisins se sont montrés agréablement surpris et le bardage en douglas pré-grisé, pérenne et naturel, s’est inséré très facilement dans le paysage » assure-t-il.
Enfin le standard passif a requis plusieurs éléments pour que cette maison consomme un minimum d’énergie.
Ces contours ont été pensés à travers les prismes du PLU local qui définit les contraintes d’urbanisme, du terrain lui-même et de ses particularités, et bien sûr du standard passif. Sur ce terrain, le PLU a imposé une emprise maximum de 85 m² au sol et un recul de 6 mètres par rapport aux voisins. La mairie a quelque peu tiqué sur le bardage bois prévu par l’architecte et accusé ce projet de détonner par rapport aux maisons de la rue pavillonnaire, mais l’architecte a su faire adopter son point de vue. « Nos voisins se sont montrés agréablement surpris et le bardage en douglas pré-grisé, pérenne et naturel, s’est inséré très facilement dans le paysage » assure-t-il.
Enfin le standard passif a requis plusieurs éléments pour que cette maison consomme un minimum d’énergie.
Détail de l’ossature bois
Car après un hiver et un été passés dans les lieux, la réussite est flagrante. « Nous avons consommé à peine plus d’un stère de bois dans une maison qui dispose uniquement d’un poêle et n’a pas de climatisation. En dépit des étés très chauds à Lyon, nous ne dépassons pas 25 degrés en intérieur et, en hiver, en allumant le poêle de 18 h à 22 h, nous chauffons toute la maison de 135 m² de façon homogène et extrêmement confortable pour la journée », partage l’architecte. Quels ont été ses choix pour parvenir à de telles performances ?
Car après un hiver et un été passés dans les lieux, la réussite est flagrante. « Nous avons consommé à peine plus d’un stère de bois dans une maison qui dispose uniquement d’un poêle et n’a pas de climatisation. En dépit des étés très chauds à Lyon, nous ne dépassons pas 25 degrés en intérieur et, en hiver, en allumant le poêle de 18 h à 22 h, nous chauffons toute la maison de 135 m² de façon homogène et extrêmement confortable pour la journée », partage l’architecte. Quels ont été ses choix pour parvenir à de telles performances ?
Le montage du second étage
Le premier élément à entrer dans la configuration idéale d’une maison passive est la prise en compte des qualités bioclimatiques du terrain. « Il est important de capter au maximum les apports solaires gratuits » résume le pro. Ici, ce fut moins facile que dans un terrain orienté sud, mais des astuces ont été trouvées pour tendre le plus possible vers cet objectif.
Découvrez les secrets des maisons bioclimatiques
Le premier élément à entrer dans la configuration idéale d’une maison passive est la prise en compte des qualités bioclimatiques du terrain. « Il est important de capter au maximum les apports solaires gratuits » résume le pro. Ici, ce fut moins facile que dans un terrain orienté sud, mais des astuces ont été trouvées pour tendre le plus possible vers cet objectif.
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L’intérieur avant le doublage des murs
« La maison a été enterrée d’un mètre côté rue pour s’adapter à la configuration du terrain en pente et la suite parentale a été placée de ce côté, laquelle garde plus de fraîcheur en été. Avec ses fenêtres côté sud, elle récupère également de la chaleur en hiver. Mais nous avons fait une concession en nous ouvrant également au nord pour profiter de la vue sur la piscine, c’est pourquoi nous avons ajouté cette baie vitrée en biais orienté ouest pour récupérer davantage de chaleur » détaille le pro.
« La maison a été enterrée d’un mètre côté rue pour s’adapter à la configuration du terrain en pente et la suite parentale a été placée de ce côté, laquelle garde plus de fraîcheur en été. Avec ses fenêtres côté sud, elle récupère également de la chaleur en hiver. Mais nous avons fait une concession en nous ouvrant également au nord pour profiter de la vue sur la piscine, c’est pourquoi nous avons ajouté cette baie vitrée en biais orienté ouest pour récupérer davantage de chaleur » détaille le pro.
La maison hors d’eau hors d’air
Ensuite, le plan de la maison, très simple, a également favorisé une bonne compacité, tout en permettant des économies sur la facture de la construction. « Pas de couloir ou d’espaces perdus. La maison se présente comme un rectangle avec un noyau technique au centre, dans lequel se trouvent les réseaux (eaux, électricité, ventilation…). Au niveau bas, nous disposons d’une vaste pièce de vie avec un plafond cathédrale. Derrière le noyau composé de la cuisine, la buanderie et les toilettes, se situent la suite parentale et mon bureau. Au niveau supérieur nous avons une très grande chambre que nous pourrons séparer quand nos enfants grandiront et une chambre d’amis. Le noyau central, plus petit, est composé par la grande salle de bains enfants avec la baignoire » décrit le propriétaire.
Ensuite, le plan de la maison, très simple, a également favorisé une bonne compacité, tout en permettant des économies sur la facture de la construction. « Pas de couloir ou d’espaces perdus. La maison se présente comme un rectangle avec un noyau technique au centre, dans lequel se trouvent les réseaux (eaux, électricité, ventilation…). Au niveau bas, nous disposons d’une vaste pièce de vie avec un plafond cathédrale. Derrière le noyau composé de la cuisine, la buanderie et les toilettes, se situent la suite parentale et mon bureau. Au niveau supérieur nous avons une très grande chambre que nous pourrons séparer quand nos enfants grandiront et une chambre d’amis. Le noyau central, plus petit, est composé par la grande salle de bains enfants avec la baignoire » décrit le propriétaire.
Le séjour avant la finition
L’isolation renforcée est un autre élément qui entre dans l’équation passive. Ainsi, l’ossature bois des murs a été insufflée de 22 centimètres de ouate de cellulose, renforcés en intérieur par 6 centimètres d’un mix de lin chanvre et coton (Biofib). « Une maison classique n’a en général que 16 centimètre d’isolation dans les murs », précise le pro. En toiture, la maison bénéficie d’un épais matelas de 40 centimètres de ouate de cellulose projetée et dans le sol, la dalle béton de la maison a été protégée par 16 centimètres de polystyrène.
En plus de construire passif, Steven Guigoz est attentif à construire sain et décarboné, selon les nouvelles préconisations de la RE2020. Ainsi, le bois ou les isolants biosourcés font partie de ces puits carbone qui allègent le bilan en énergie primaire dans la construction. « Malheureusement, il est difficile de se passer de béton dans les fondations ou encore de polystyrène au sol car les isolants biosourcés craignent le contact du sol », indique le pro, qui convient toutefois que de nouvelles solutions voient le jour, comme les pastilles de verre recyclées destinées à remplacer progressivement le polystyrène.
L’isolation renforcée est un autre élément qui entre dans l’équation passive. Ainsi, l’ossature bois des murs a été insufflée de 22 centimètres de ouate de cellulose, renforcés en intérieur par 6 centimètres d’un mix de lin chanvre et coton (Biofib). « Une maison classique n’a en général que 16 centimètre d’isolation dans les murs », précise le pro. En toiture, la maison bénéficie d’un épais matelas de 40 centimètres de ouate de cellulose projetée et dans le sol, la dalle béton de la maison a été protégée par 16 centimètres de polystyrène.
En plus de construire passif, Steven Guigoz est attentif à construire sain et décarboné, selon les nouvelles préconisations de la RE2020. Ainsi, le bois ou les isolants biosourcés font partie de ces puits carbone qui allègent le bilan en énergie primaire dans la construction. « Malheureusement, il est difficile de se passer de béton dans les fondations ou encore de polystyrène au sol car les isolants biosourcés craignent le contact du sol », indique le pro, qui convient toutefois que de nouvelles solutions voient le jour, comme les pastilles de verre recyclées destinées à remplacer progressivement le polystyrène.
Le séjour
L’étanchéité à l’air, mise en œuvre au moyen d’un pare-vapeur inclus dans murs, est un autre élément qui distingue radicalement la maison passive des maisons traditionnelles. « Une maison passive est quatre fois plus étanche que ce que préconise la réglementation », indique l’architecte.
Dans une maison passive, les échanges d’air entre intérieur et extérieur se font via une VMC double flux. Au lieu d’une VMC classique qui aspire l’air humide dans les pièces d’eau et l’extrait à l’extérieur de la maison, la VMC double flux extrait l’air vicié de l’intérieur, récupère la chaleur de cet air via son échangeur thermique, puis le remplace par de l’air frais filtré et préchauffé, assurant ainsi une ventilation efficace tout en conservant la chaleur à l’intérieur, ce qui réduit la perte d’énergie. Elle est également garante d’une qualité de l’air bien plus saine que dans une maison classique : « la VMC double flux renouvelle l’air toutes les 30 minutes et le filtre. Elle analyse aussi le taux de carbone dans l’air et peut enclencher un mode boost si l’on reçoit par exemple », indique l’architecte.
Qualité de l’air intérieur : 8 conseils à appliquer d’urgence
L’étanchéité à l’air, mise en œuvre au moyen d’un pare-vapeur inclus dans murs, est un autre élément qui distingue radicalement la maison passive des maisons traditionnelles. « Une maison passive est quatre fois plus étanche que ce que préconise la réglementation », indique l’architecte.
Dans une maison passive, les échanges d’air entre intérieur et extérieur se font via une VMC double flux. Au lieu d’une VMC classique qui aspire l’air humide dans les pièces d’eau et l’extrait à l’extérieur de la maison, la VMC double flux extrait l’air vicié de l’intérieur, récupère la chaleur de cet air via son échangeur thermique, puis le remplace par de l’air frais filtré et préchauffé, assurant ainsi une ventilation efficace tout en conservant la chaleur à l’intérieur, ce qui réduit la perte d’énergie. Elle est également garante d’une qualité de l’air bien plus saine que dans une maison classique : « la VMC double flux renouvelle l’air toutes les 30 minutes et le filtre. Elle analyse aussi le taux de carbone dans l’air et peut enclencher un mode boost si l’on reçoit par exemple », indique l’architecte.
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Le séjour
Autres éléments indispensables au standard passif : les menuiseries triples vitrage. Ces dernières permettent de profiter des apports thermiques solaires, notamment en hiver, tout en offrant une isolation thermique supérieure. « Ils bloquent l’effet de paroi froide et les effets déperditifs des double vitrages », ajoute le pro, qui récapitule les trois piliers essentiels du passif : « Une étanchéité à l’air et une absence de ponts thermiques pour bloquer les fuites thermiques, une VMC double flux et un triple vitrage rendent les maisons très performantes ».
Autres éléments indispensables au standard passif : les menuiseries triples vitrage. Ces dernières permettent de profiter des apports thermiques solaires, notamment en hiver, tout en offrant une isolation thermique supérieure. « Ils bloquent l’effet de paroi froide et les effets déperditifs des double vitrages », ajoute le pro, qui récapitule les trois piliers essentiels du passif : « Une étanchéité à l’air et une absence de ponts thermiques pour bloquer les fuites thermiques, une VMC double flux et un triple vitrage rendent les maisons très performantes ».
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Le poêle
Cette base étant posée, la question du chauffage est simplifiée. « On se passe d’un plancher chauffant animé par une PAC. On n’a pas besoin d’un système si compliqué et coûteux. Nous avons choisi un poêle à bois BBC de 5 kW, soit le plus petit possible, car sinon, ça chaufferait trop. La VMC double flux brasse la chaleur et la rend totalement homogène dans la maison », témoigne l’architecte. Ce poêle est un modèle étanche, avec une entrée d’air extérieur pour ne pas compromettre l’étanchéité de la maison. Pour augmenter le confort d’usage, seules les deux salles de bains disposent en appoint d’un sèche-serviettes électrique. Ils ne fonctionnent que très ponctuellement au moment des toilettes.
Avantages et inconvénients ds poêles à pellets
Cette base étant posée, la question du chauffage est simplifiée. « On se passe d’un plancher chauffant animé par une PAC. On n’a pas besoin d’un système si compliqué et coûteux. Nous avons choisi un poêle à bois BBC de 5 kW, soit le plus petit possible, car sinon, ça chaufferait trop. La VMC double flux brasse la chaleur et la rend totalement homogène dans la maison », témoigne l’architecte. Ce poêle est un modèle étanche, avec une entrée d’air extérieur pour ne pas compromettre l’étanchéité de la maison. Pour augmenter le confort d’usage, seules les deux salles de bains disposent en appoint d’un sèche-serviettes électrique. Ils ne fonctionnent que très ponctuellement au moment des toilettes.
Avantages et inconvénients ds poêles à pellets
La cuisine
Évoquons également avec l’architecte le budget de cette construction. « La maison passive est clairement le meilleur ratio possible entre le calcul de la meilleure performance thermique et le coût de construction. Renforcer encore l’isolation serait peu efficace et ferait augmenter le prix de la construction de manière exponentielle, ce qui n’en vaut pas la peine tant le confort et la consommation sont déjà excellents », estime-t-il.
Le choix d’une maison bois est une donnée importante dans le calcul. « Une maison à ossature bois est déjà à 80 % aussi performante qu’une passive et l’effort à faire n’excède pas 10 % de budget en plus », partage-t-il. Et celui-ci de détailler ses calculs entre maison traditionnelle et maison passive : « On enlève le plancher chauffant et on ajoute la double flux, ce qui revient à peu près au même en termes de coût. Les 10 % que l’on rajoute sur la facture en passif, ce sont la qualité des menuiseries en triple vitrage et un surplus d’isolation. Au final, c’est le seul surcoût. »
Steven Guigoz a même déjà pensé aux solutions pour amortir ce surcoût : « 10 % de l’addition, c’est le prix d’un garage en dur. C’est pourquoi nous avons opté pour un simple carport ».
Évoquons également avec l’architecte le budget de cette construction. « La maison passive est clairement le meilleur ratio possible entre le calcul de la meilleure performance thermique et le coût de construction. Renforcer encore l’isolation serait peu efficace et ferait augmenter le prix de la construction de manière exponentielle, ce qui n’en vaut pas la peine tant le confort et la consommation sont déjà excellents », estime-t-il.
Le choix d’une maison bois est une donnée importante dans le calcul. « Une maison à ossature bois est déjà à 80 % aussi performante qu’une passive et l’effort à faire n’excède pas 10 % de budget en plus », partage-t-il. Et celui-ci de détailler ses calculs entre maison traditionnelle et maison passive : « On enlève le plancher chauffant et on ajoute la double flux, ce qui revient à peu près au même en termes de coût. Les 10 % que l’on rajoute sur la facture en passif, ce sont la qualité des menuiseries en triple vitrage et un surplus d’isolation. Au final, c’est le seul surcoût. »
Steven Guigoz a même déjà pensé aux solutions pour amortir ce surcoût : « 10 % de l’addition, c’est le prix d’un garage en dur. C’est pourquoi nous avons opté pour un simple carport ».
L’escalier vers l’étage
Au moment de conclure, si le professionnel évoque des factures de chauffage extrêmement réduites, il tient à insister d’abord sur le confort que procure cette maison à ses habitants au quotidien. « C’est vrai que nous avons voulu une maison passive pour son côté moins énergivore, mais nous avons surtout découvert une maison encore plus confortable que les autres, thermiquement été comme hiver, phoniquement, et même en terme de qualité de l’air » estime-t-il avant d’élargir sur sa vision de l’architecture.
Au moment de conclure, si le professionnel évoque des factures de chauffage extrêmement réduites, il tient à insister d’abord sur le confort que procure cette maison à ses habitants au quotidien. « C’est vrai que nous avons voulu une maison passive pour son côté moins énergivore, mais nous avons surtout découvert une maison encore plus confortable que les autres, thermiquement été comme hiver, phoniquement, et même en terme de qualité de l’air » estime-t-il avant d’élargir sur sa vision de l’architecture.
La suite parentale
« L’architecte n’est pas un ingénieur », rappelle-t-il. « Il y a les données chiffrées que nous étudions avec attention pour parvenir à des performances et la réalité du terrain. L’architecte doit s’y adapter avec créativité et esthétisme afin que la maison soit confortable avant d’être une machine performante ».
« L’architecte n’est pas un ingénieur », rappelle-t-il. « Il y a les données chiffrées que nous étudions avec attention pour parvenir à des performances et la réalité du terrain. L’architecte doit s’y adapter avec créativité et esthétisme afin que la maison soit confortable avant d’être une machine performante ».
La salle de bains de la suite parentale
Pour mieux vous accompagner dans vos projets, Steven Guigoz a décidé de faire visiter sa maison aux porteurs de projets afin d’aller plus loin dans la discussion et les performances et de la durabilité d’une maison passive.
Pour mieux vous accompagner dans vos projets, Steven Guigoz a décidé de faire visiter sa maison aux porteurs de projets afin d’aller plus loin dans la discussion et les performances et de la durabilité d’une maison passive.
La salle de bains des enfants
ET VOUS ?
Que pensez-vous des maisons passives ?
ET VOUS ?
Que pensez-vous des maisons passives ?
Qui vit ici : Un couple de trentenaires et deux enfants en bas âge
Emplacement : Francheville, près de Lyon
Superficie maison : 135 m² sur 85 m² d’emprise au sol
Superficie terrain : 500 m²
Durée des travaux : 1 an
Livraison du projet : décembre 2022
Budget : 3 000 €/m² TTC (construction + aménagement hors honoraires)
Architecte : Steven Guigoz, Atelier MIWA
Photos : Atelier MIWA