Avant/Après : Le nid wabi-sabi de l'animatrice de France info
Nous vous ouvrons les portes de la nouvelle maison de Camille Grenu, source d'inspiration wabi-sabi
Derrière la discrète façade années 1950 d’une voie privée du 16ᵉ arrondissement de Paris, se cache le home sweet home de Camille Grenu. Si l’on connaît la jeune femme au regard bleu profond et au sourire chaleureux pour sa carrière de journaliste, on connaît moins sa passion pour l’architecture d’intérieur et sa prédilection pour l’univers wabi-sabi qui l’ont conduite à fonder sa propre agence il y a quelques années. Grande admiratrice d’Axel Vervoordt, un designer belge renommé pour son approche du wabi-sabi, elle a fait sien ce style issu de la philosophie japonaise qui prône la beauté de l’imperfection et la simplicité. Suivez-nous pour une visite exclusive de son univers où l’élégance se mêle à la sobriété, où l’âme de la maison prend vie à travers chaque détail tel un véritable trésor caché au cœur de la capitale.
Avant. Camille s’est d’abord livrée à une lourde refonte structurelle car « question plan, tout était en dépit du bon sens. Pas de perspectives, des petits bouts de cloison partout, une cuisine trop grande placée tout au fond, un salon géant, une salle à manger minuscule et uniquement deux chambres…», se remémore-t-elle.
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Après. Outre que rien n’était aux normes, il était nécessaire pour la famille de créer une troisième chambre dans cet appartement. « Nous souhaitions une chambre pour notre fils et une chambre d’amis. Après ses émissions nocturnes, mon mari dort souvent en journée et nous avions besoin d’une chambre tranquille en plus », justifie-t-elle. La grande cuisine des années 1950 permettait de créer cette chambre supplémentaire, moyennant de repenser la structuration du centre de l’appartement, en particulier l’entrée et la salle de bains.
Avant. L’entrée qui apparaît sur la gauche de ce visuel donnait sur une vaste pièce à pan coupé rassemblant salle à manger et séjour.
Après. Question style, les boiseries et le marbre rose ont fait forte impression sur la jeune femme, de même que les volumes cubiques des années 1950 aux plafonds perchés à 2,80 mètres, et la clarté émanant de nombreuses fenêtres donnant sur la verdure du jardinet. L’architecte d’intérieur s’est appuyée sur ces bases pour transformer le bien en l’appartement familial de ses rêves.
« Nous voulions créer un appartement moderne dans le style wabi-sabi, caractérisé par sa simplicité, sa fonctionnalité, et son minimalisme. Nous avons privilégié l’utilisation de matériaux naturels, de meubles en bois anciens ou sur mesure en bois noble, ainsi que d’objets soigneusement sélectionnés pour rappeler la nature, l’artisanat et l’élégance classique des ambiances méditerranéennes de l’Antiquité, une inspiration qui nous est très chère », partage l’architecte d’intérieur tout juste de retour de vacances en Grèce.
Comment adopter le style wabi-sabi dans un intérieur ?
« Nous voulions créer un appartement moderne dans le style wabi-sabi, caractérisé par sa simplicité, sa fonctionnalité, et son minimalisme. Nous avons privilégié l’utilisation de matériaux naturels, de meubles en bois anciens ou sur mesure en bois noble, ainsi que d’objets soigneusement sélectionnés pour rappeler la nature, l’artisanat et l’élégance classique des ambiances méditerranéennes de l’Antiquité, une inspiration qui nous est très chère », partage l’architecte d’intérieur tout juste de retour de vacances en Grèce.
Comment adopter le style wabi-sabi dans un intérieur ?
Dès l’entrée, les changements ont été importants puisque dans la vaste circulation en L, la cuisine a été discrètement intégrée afin de n’être pas visible depuis le seuil. « J’ai eu à cœur de redonner des perpectives depuis l’entrée en modifiant l’accès aux toilettes pour invités. Nous avons positionné la cuisine à l’emplacement de l’ancienne baignoire et repoussé la salle de bains derrière la cuisine », explique Camille.
La cuisine a été réalisée sur la base de caissons Ikea, agrémentés de façades Cubro en noyer. Avec le recul, la professionnelle estime avoir particulièrement bien réussi son implantation, à la fois compacte, peu visible et très fonctionnelle.
Plusieurs éléments font selon elle son succès. Le positionnement de l’évier Homary dans l’angle, rendu élégant par son robinet en laiton, a permis à la fois d’avoir une très grande cuve et de garder beaucoup de place en plan de travail. « Et le dessous de l’évier pour les poubelles ! », glisse-t-elle. Elle apprécie également le retour du plan de travail en terrazzo blanc des Pyrénées, découpé par le marbrier belge Sansone, dont la joue assortie, sur le côté droit de la cuisine, parfait l’intégration dans l’espace de l’entrée.
Plus d’idées pour décorer une cuisine sur Houzz
La cuisine a été réalisée sur la base de caissons Ikea, agrémentés de façades Cubro en noyer. Avec le recul, la professionnelle estime avoir particulièrement bien réussi son implantation, à la fois compacte, peu visible et très fonctionnelle.
Plusieurs éléments font selon elle son succès. Le positionnement de l’évier Homary dans l’angle, rendu élégant par son robinet en laiton, a permis à la fois d’avoir une très grande cuve et de garder beaucoup de place en plan de travail. « Et le dessous de l’évier pour les poubelles ! », glisse-t-elle. Elle apprécie également le retour du plan de travail en terrazzo blanc des Pyrénées, découpé par le marbrier belge Sansone, dont la joue assortie, sur le côté droit de la cuisine, parfait l’intégration dans l’espace de l’entrée.
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Par ailleurs, elle a pensé à insérer une crédence composée de demi-pavés de verre pour que la salle de bains à l’arrière profite de la lumière du jour. L’entrepreneur de la société tout corps d’état souhaitait intégrer des pavés carrés mais elle a tenu bon avec ses envies de rectangles. « C’était très intuitif mais après coup je me suis rendu compte que tout est rectangulaire dans cet appartement, les piliers, les coffrages des volets… ainsi cette forme s’intègre très bien », estime-t-elle.
Pour finir, elle ne regrette pas non plus d’avoir investi dans un unique four combiné Siemens, à la fois chaleur tournante, gril et micro-ondes. Cette innovation lui a fait gagner de la place et aussi du temps lorsqu’elle cuisine. Quant au lave-vaisselle de 45 centimètres, il a le mérite de laver 12 couverts : un indispensable au quotidien pour une famille.
Pour finir, elle ne regrette pas non plus d’avoir investi dans un unique four combiné Siemens, à la fois chaleur tournante, gril et micro-ondes. Cette innovation lui a fait gagner de la place et aussi du temps lorsqu’elle cuisine. Quant au lave-vaisselle de 45 centimètres, il a le mérite de laver 12 couverts : un indispensable au quotidien pour une famille.
L’entrée épurée fait la part belle au sol d’origine, dont a découlé un grand nombre de choix déco. En particulier les meubles foncés, en noyer « une essence qui matche à la perfection avec ce marbre ». Les portes roses des meubles hauts de la cuisine ont de même été choisis pour prolonger la teinte douce du sol.
Le petit meuble d’entrée, trouvé par Camille dans la rue il y a 20 ans, est dévolu à la cuisine et recèle tous les ustensiles préférés de ce cordon bleu. Il donne d’emblée le ton de la déco wabi-sabi souhaitée par l’architecte d’intérieur et revêt une importance particulière à ses yeux. « Il reflète le type de meubles que j’apprécie particulièrement et qui me servent d’ancrage fort dans la vie. Pour être bien dans sa tête, il est nécessaire d’être entouré de repères, de choses qui ont une âme. Chez un client, je demande toujours en premier ce qu’il veut conserver. Et si cela ne fonctionne plus avec la nouvelle déco, nous le relookons. Donner une nouvelle histoire à un meuble ancien fait battre mon cœur », partage cette jeune femme aux valeurs très authentiques.
Au fond de l’entrée, on aperçoit une applique brutaliste en cuivre martelé signée par Fernand Pouillon, grande figure de l’architecture du XXᵉ siècle, dont la devise était de construire le moins cher possible pour des prestations les meilleures possibles, l’une des figures inspirantes pour la professionnelle.
Découvrez un autre projet réalisé par Camille Grenu pour ses clients
Le petit meuble d’entrée, trouvé par Camille dans la rue il y a 20 ans, est dévolu à la cuisine et recèle tous les ustensiles préférés de ce cordon bleu. Il donne d’emblée le ton de la déco wabi-sabi souhaitée par l’architecte d’intérieur et revêt une importance particulière à ses yeux. « Il reflète le type de meubles que j’apprécie particulièrement et qui me servent d’ancrage fort dans la vie. Pour être bien dans sa tête, il est nécessaire d’être entouré de repères, de choses qui ont une âme. Chez un client, je demande toujours en premier ce qu’il veut conserver. Et si cela ne fonctionne plus avec la nouvelle déco, nous le relookons. Donner une nouvelle histoire à un meuble ancien fait battre mon cœur », partage cette jeune femme aux valeurs très authentiques.
Au fond de l’entrée, on aperçoit une applique brutaliste en cuivre martelé signée par Fernand Pouillon, grande figure de l’architecture du XXᵉ siècle, dont la devise était de construire le moins cher possible pour des prestations les meilleures possibles, l’une des figures inspirantes pour la professionnelle.
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Avant. Le salon de l’ancienne propriétaire semblait quelque peu perdu dans la plus grande partie de la pièce de vie.
Après. Camille Grenu a préféré installer ici la salle à manger qu’elle a pensée « entre ambiance “Mad men” et esprit vacances ». L’animatrice apprécie en effet particulièrement cette série culte sur le monde de la publicité à New York dans les années 1960 qui a remis au premier plan le style rétro de ces années et continue d’influencer le design d’intérieur contemporain.
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Avant. L’ancien séjour vu du jardin qui entoure le logement.
Après. Éclairée par une suspension en raphia de chez Rock the Casbah, et posée sur le tapis Louise de Benuta au motif en rectangle, la table du séjour fait également office de table à manger du quotidien. Acquis chez AM.PM, ce modèle industriel, au piètement de métal et plateau en bois posé en chevrons, suit le couple depuis une quinzaine d’années.
Autour de la table, les chaises lui rappellent une sacrée histoire. Aperçues par les propriétaires dans un restaurant à Reykjavik, elles ont été le fruit d’un accord entre le confort recherché par son conjoint et le style Mad Men voulu par Camille. Ces chaises pivotantes et rembourrées ont été commandées à un artisan islandais puis longuement attendues. Cet investissement coûteux mais conciliateur s’est avéré bien plus confortable que leurs anciennes chaises A de Tolix.
Autour de la table, les chaises lui rappellent une sacrée histoire. Aperçues par les propriétaires dans un restaurant à Reykjavik, elles ont été le fruit d’un accord entre le confort recherché par son conjoint et le style Mad Men voulu par Camille. Ces chaises pivotantes et rembourrées ont été commandées à un artisan islandais puis longuement attendues. Cet investissement coûteux mais conciliateur s’est avéré bien plus confortable que leurs anciennes chaises A de Tolix.
Adepte de minimalisme, composante essentielle du style wabi-Sabi, l’architecte d’intérieur souhaitait garder toutes les pièces épurées. Aussi a-t-elle eu l’idée de « regrouper le rangement dans un immense placard en noyer qui permet de ranger l’équivalent d’un container », plaisante-t-elle.
Discret fond de scène de la salle à manger, ce meuble multifonctionnel a été réalisé dans la continuité design de la cuisine, à partir de caissons Ikea et de façades Cubro en noyer. Il fait office de meuble d’entrée, avec ses deux penderies et son grand placard à chaussures et sert également de vaisselier et de placard pour la literie et le linge de maison. Une autre colonne accueille les CD et les vinyles du mari de Camille. S’y cachent encore des livres et dossiers, le bar et la box. Au final, ce rangement centralisé est, paraît-il, une vraie bénédiction. « On sait forcément que l’on va y trouver ce que l’on cherche », sourit l’architecte d’intérieur.
Discret fond de scène de la salle à manger, ce meuble multifonctionnel a été réalisé dans la continuité design de la cuisine, à partir de caissons Ikea et de façades Cubro en noyer. Il fait office de meuble d’entrée, avec ses deux penderies et son grand placard à chaussures et sert également de vaisselier et de placard pour la literie et le linge de maison. Une autre colonne accueille les CD et les vinyles du mari de Camille. S’y cachent encore des livres et dossiers, le bar et la box. Au final, ce rangement centralisé est, paraît-il, une vraie bénédiction. « On sait forcément que l’on va y trouver ce que l’on cherche », sourit l’architecte d’intérieur.
Avant. Dans cet appartement aux formes rectangulaires, seule la vaste pièce de vie disposait d’une forme particulière à pan coupé. C’est au fond, dans la partie resserrée, que l’ancienne propriétaire avait installé sa salle à manger, soit très loin de sa cuisine.
Après. Dès la première visite, Camille a imaginé qu’il serait plus judicieux d’y positionner le salon pour former dans l’angle un coin cosy et chaleureux. Le canapé, intégré dans une alcôve, n’apparaît qu’à peine depuis la salle à manger et il est confortable de s’y isoler pour lire.
Dans son séjour épuré, Camille n’a pas manqué de distiller çà et là des références qui comptent, notamment quelques clins d’œil à son histoire familiale. Ainsi, sur la droite du téléviseur sur pied The Serif de Samsung, elle pointe le grand fauteuil vintage scandinave de sa grand-mère qu’elle a fait refaire dans la même laine bouclette que le canapé et sa petite chaise d’enfant blanche : « elle a tout juste 45 ans ! ».
Dans son séjour épuré, Camille n’a pas manqué de distiller çà et là des références qui comptent, notamment quelques clins d’œil à son histoire familiale. Ainsi, sur la droite du téléviseur sur pied The Serif de Samsung, elle pointe le grand fauteuil vintage scandinave de sa grand-mère qu’elle a fait refaire dans la même laine bouclette que le canapé et sa petite chaise d’enfant blanche : « elle a tout juste 45 ans ! ».
D’autres meubles adorables parsèment la pièce de vie, chers à son cœur, à l’instar de cette desserte roulante provenant de la Brosserie française à Beauvais, porteuse de tout un symbole. Alors que cette table à roulettes était promue à la déchetterie, elle l’a récupérée un jour où elle rendait visite à son ami Olivier Remoissonnet, picard comme elle, qui a repris cette usine un temps délocalisée en Chine. « Il réembauché tous les salariés qui avaient été laissés sur le carreau et modernisé les normes de production pour faire du bio, de l’équitable, du développement durable », explique-t-elle, admirative.
Dessus se trouvent des céramiques et des poteries chinées, trouvées sur Etsy ou qu’on a offertes à la jeune femme. La lampe blanche provient de chez Merci. Sur la gauche, le lampadaire avec abat-jour en raphia a été trouvé au marché Paul Bert.
Dessus se trouvent des céramiques et des poteries chinées, trouvées sur Etsy ou qu’on a offertes à la jeune femme. La lampe blanche provient de chez Merci. Sur la gauche, le lampadaire avec abat-jour en raphia a été trouvé au marché Paul Bert.
Avant. La salle à manger de l’ancienne propriétaire ornée d’une reproduction de la tapisserie de la Dame à la Licorne se serrait dans l’angle de la pièce.
Après. L’architecte d’intérieur y a installé son salon, qu’elle a travaillé à la fois sur les perspectives grâce à un papier peint panoramique et sur le style dans « un mix antique et cycladique ». Cette fresque Corbero chez WeareWallhaus, choisie entre autres pour sa teinte rosée qui s’harmonisait bien avec le sol, crée l’illusion et ouvre l’horizon. « Quand la fenêtre est ouverte, ça étonne les voisins et nombreux sont ceux qui se sont arrêtés et m’ont demandé d’où venait ma fresque et si je l’avais peinte moi même », s’amuse-t-elle.
Chaque coin de ce petit salon a été réfléchi dans le moindre détail et peuplé d’objets qui susurrent autant d’histoires. « Le vieux casier à fruits retourné, trouvé dans la rue, supporte un vase rose et blanc signé The Socialite Family ; le tabouret Scoubidou scandinave des années 1950 a été chiné chez Jaune Safran ; le mobile de la géniale Valentine Rosi Mistou également ; la grande lampe a été composée d’un pied chiné aux puces et d’un abat-jour de HKliving. »
Sous la suspension de chez les Petits Bohèmes et sur un tapis en fibres naturelles tressées rapporté de Marrakech, le canapé est celui de l’ancienne propriétaire. « Il était d’excellente qualité mais très old school, si bien que j’ai l’ai fait recouvrir de laine bouclette blanche », explique Camille. Chinée sur Selency, la table basse en travertin, au pied cannelé, peaufine « l’ambiance Rome ou Grèce antique ».
Nous repassons devant la table à manger où l’architecte d’intérieur a réuni, entre autres, une coupe en papier mâché faite maison, un vase en bois de chez Zara Home et des chandeliers, des pièces rares signées Gunnar Ander (Suède 1959) qu’elle a chinées sur Selency. Sur la gauche de la cuisine s’enfonce la circulation qui mène à l’espace intime du couple, chambres et salle de bains.
Avant. Cette grande chambre donnant sur le jardinet est devenue la chambre parentale.
Après. Au fil des travaux qui ont duré trois bons mois pour restructurer l’appartement, les chambres anciennement sur moquette ont fait l’objet d’un ragréage puis d’une pose de finition en béton ciré de la teinte Cocomilk de chez Mercadier. « Pour peaufiner l’esprit cycladique qui nous plaît tant ! », souffle Camille.
Dans ces lieux, l’architecte d’intérieur souhaitait retrouver le confort d’une chambre d’hôtel avec sa salle de bains privée – mais une suite à ses goûts, peuplée des objets qui la touchent. « Ce n’est pas bon d’être à longueur de temps dans des chambres d’hôtel ou dans des intérieurs où les meubles semblent tous les mêmes. Les meubles sur mesure sont certes techniques et pratiques mais ils sont tout neufs, se ressemblent tous et n’ont ni âme ni histoire », estime-t-elle d’ailleurs.
Dans ces lieux, l’architecte d’intérieur souhaitait retrouver le confort d’une chambre d’hôtel avec sa salle de bains privée – mais une suite à ses goûts, peuplée des objets qui la touchent. « Ce n’est pas bon d’être à longueur de temps dans des chambres d’hôtel ou dans des intérieurs où les meubles semblent tous les mêmes. Les meubles sur mesure sont certes techniques et pratiques mais ils sont tout neufs, se ressemblent tous et n’ont ni âme ni histoire », estime-t-elle d’ailleurs.
Grâce au fait d’avoir concentré le rangement dans le grand placard du séjour, elle a pu épurer l’espace et se contenter de petits meubles à la fois « vintage, chinés et authentiques », comme elle les aime tant, à l’instar de cette encoignure en chêne qui supporte l’un de ses trésors de chine. « J’ai eu cette lampe pour une bouchée de pain lors d’un vide-maison, alors qu’elle est signée Kostanda, j’étais trop fière ! », se rappelle-t-elle.
Elle confesse aussi sa passion pour les éclairages. Au-dessus du lit, elle a trouvé la minilampe suspendue en céramique sur Etsy tandis qu’au-dessus du radiateur se trouve une applique en céramique danoise des années 1960 chinée sur Selency. Elle apprécie également les textiles dans le style artisanal à l’instar des couvre-lits. « Ce sont tous des Tikri de chez Harmony Paris (Haomy), je les adore, j’en mets partout ! », révèle-t-elle.
Elle confesse aussi sa passion pour les éclairages. Au-dessus du lit, elle a trouvé la minilampe suspendue en céramique sur Etsy tandis qu’au-dessus du radiateur se trouve une applique en céramique danoise des années 1960 chinée sur Selency. Elle apprécie également les textiles dans le style artisanal à l’instar des couvre-lits. « Ce sont tous des Tikri de chez Harmony Paris (Haomy), je les adore, j’en mets partout ! », révèle-t-elle.
Avant. Au pied du lit de cette chambre se trouvait un grand placard.
Après. Le rêve de l’architecte d’intérieur était de prendre des bains dans sa chambre. L’ancien placard a donc été déposé pour laisser place à cette baignoire d’angle, surmontée par un tableau d’Aurélia Chopin. Ici, Camille a tout un rituel, celui de lire ses magazines de déco favoris, éclairée par un lustre scandinave des années 1970 en cristal et bois (Selency), observée par le miroir de sa grand-mère maternelle.
À gauche de la baignoire figure cette desserte supportant ses magazines déco préférés, tandis qu’à droite, se profile une mignonne panière en rotin chinée chez Jaune Safran, une brocante en ligne à laquelle elle est particulièrement fidèle. « J’y ai chiné le secrétaire de cette chambre et plein d’autres choses », indique-t-elle.
Avant. Voici la seconde chambre de l’appartement d’origine.
Après. Dans cette autre chambre, devenue la chambre d’amis, et souvent le refuge de son mari, peu de choses ont changé au niveau structurel. « Le placard, le grand miroir, la bibliothèque, on aimait tout ! », partage Camille qui a néanmoins repensé toute la décoration dans le style wabi-sabi.
Celle-ci continue à égrener les références avec une mémoire surprenante. « Le tissage mural est une tapisserie bab’ vintage des années 1970 chinée sur Le Bon Coin et le tapis vient de chez Couleur locale, un concept store belge que j’adore. Le bureau ainsi que la chaise Brauer et le chevet viennent aussi de chez Jaune Safran et la lampe de chevet Vallauris du marché Paul Bert. »
Côté bibliothèque, elle affectionne l’applique chinée chez Selency, une ancienne lampe tchèque, tandis que le fauteuil vient de chez sa grand-mère maternelle.
Avant. L’ancienne cuisine qui n’avait pas bougé depuis les années 1960 était d’une bonne taille, mais placée en fond d’appartement, côté nuit.
Après. Cette cuisine a été transformée en chambre d’enfant moyennant quelques retouches structurelles. « Nous avons déplacé l’entrée face au couloir car elle se trouvait initialement face à un mur. Cela a permis de transformer l’espace autrefois utilisé pour la porte et le radiateur en une extension pour la salle d’eau à l’arrière, où nous avons installé une grande douche à l’italienne. Dans la chambre, ce qui était autrefois un petit débarras de cuisine sert maintenant de dressing à mon fils, ce qui lui permet de tout ranger, à commencer par sa collection complète de mangas », précise Camille.
Si l’architecte d’intérieur ne trouve pas que cette pièce soit très photogénique, car en longueur, elle estime qu’elle est très agréable et que son fils s’y sent bien. Elle l’a aménagée simplement, avec un lit qui est une ancienne couchette d’internat et un bureau secrétaire.
Avant. L’ancienne salle de bains.
Après. La salle de bains d’antan a été quelque peu rabotée pour caser la cuisine, aussi l’architecte d’intérieur a dû faire preuve d’inventivité pour la réinventer.
On entre face au meuble vasque pensé dans l’esprit cycladique avec des meubles maçonnés bien personnalisés. « Je voulais lui trouver une porte accordéon. J’ai chiné un ancien paravent sur Selency, que j’ai découpé à la bonne taille pour cacher le lave-linge », explique la pro, jamais à court d’astuces.
On entre face au meuble vasque pensé dans l’esprit cycladique avec des meubles maçonnés bien personnalisés. « Je voulais lui trouver une porte accordéon. J’ai chiné un ancien paravent sur Selency, que j’ai découpé à la bonne taille pour cacher le lave-linge », explique la pro, jamais à court d’astuces.
Pour réchauffer ses pieds en se maquillant, elle a posé une peau de mouton à poils longs devant sa vasque. Et pour parfaire l’éclairage, elle a ajouté plusieurs appliques, chinées sur Selency. « De chaque côté du miroir, ce sont des Teka, en verre et métal et sur le côté, des Peill & Putzler, deux paires d’appliques allemandes des années 1970 », fait-elle savoir.
La douche, entièrement habillée de béton ciré Cocomilk de chez Mercadier, se trouve sur la gauche en entrant. Elle a été conçue suite à un réaménagement structurel, en empiétant légèrement sur l’espace de la chambre d’enfant. Des toilettes ont par ailleurs été ajoutées, discrètement cachées en fond de pièce derrière le meuble vasque.
Voici le détail qu’apprécie particulièrement Camille : l’envers des carreaux de verre de la crédence qui offrent à cette pièce de la lumière naturelle. Au sol, deux grandes panières servent à ranger le linge sale, et à lui rappeler un chouette voyage en famille au Sénégal à l’occasion duquel elle les a ramenées.
Au moment de conclure, nous exprimons notre gratitude envers Camille pour avoir partagé avec tant de générosité son univers personnel, ses nombreuses références déco pointues ainsi que ses précieux conseils de restructuration. « Bien que d’abord formée en journalisme, l’architecture d’intérieur est ma véritable passion de toujours, indispensable à ma vie », exprime-t-elle. Ceux qui feront appel à ses services auront la chance de la voir transformer leur espace avec ses valeurs authentiques et son style inimitable. Et on gage qu’une fois le travail fait, elle lèvera sur son œuvre ses grands yeux bleus que l’on verra briller, comme aujourd’hui, d’un éclat particulier.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette transformation wabi-sabi ?
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette transformation wabi-sabi ?
Qui vit ici ? Camille Grenu, son mari et leur fils de 14 ans
Emplacement : Paris 16ᵉ
Superficie : 90 m² + 25 m² de jardin
Date des travaux : livraison fin novembre 2022 après 3,5 mois de travaux
Architecte d’intérieur : Camille Grenu de Projet Wabi-sabi
Budget : 100 000 euros (dont 80 000 euros travaux et 20 000 euros ameublement/décoration)
Photos : photos « avant » : Sotheby’s ; photos « après » : Billie Blanket
Pour se rapprocher de France Télévisions où son mari et elle travaillent en horaires décalés – elle, de 10 h à midi le week-end, pour animer les matinées sur France Info TV, et son mari, la nuit – Camille Grenu cherche à déménager des Lilas, où elle habite une maison avec jardin. Mais, post-Covid, les maisons proches de la capitale sont devenues des biens rares… Contre toute attente, c’est à Paris, dans le 16ᵉ arrondissement, qu’elle trouve son bonheur : un appartement de 90 m² avec un jardin de 25 m².
Situé en rez-de-chaussée d’une voie privée, le bien ressemble à une maison de plain-pied et le couple a immédiatement le coup de cœur pour le calme des lieux et son côté végétalisé qui lui donne un air campagne. À l’intérieur, les beaux volumes et surtout le sol en marbre rose font craquer Camille. Mais voilà, l’appartement est celui d’une vieille dame qui y a passé sa vie et tout est à refaire. Une bonne aubaine pour l’architecte d’intérieur qui brûle de se confronter à l’exercice de la rénovation pour elle-même. « J’adore me mettre au service de mes clients mais ici, c’est l’endroit où je n’ai pas eu à faire de concessions », partage-t-elle.