Avant/Après
Avant/Après : Transformation d'une vieille bâtisse en brique
La maison « tour », quatre étages mêlant ancien et contemporain tout en touches de couleurs !
Quel architecte n’a pas rêvé de travailler sur sa propre maison ? Maria Le Mazou, architecte d’intérieur, en a fait l’expérience. Partant d’une bâtisse ancienne en brique, elle l’a mise à nu pour la transformer en un intérieur moderne et confortable. Pour Houzz, elle dévoile les coulisses d’une rénovation en profondeur !
Coup d’œil
Qui habite ici : Maria Le Mazou, son conjoint et ses deux enfants
Emplacement : Pierrefonds, dans l’Oise
Superficie : 180 m²
Architecte : mllm architecte d’intérieur & designer
Durée des travaux : 6 mois
Anecdote : Pendant les travaux, il fallait sans arrêt dire aux ouvriers à quel niveau ils étaient car ils ne se repéraient pas. Aujourd’hui, les invités de la famille montent pour sortir sur la rue… Ça surprend toujours un peu, mais c’est un des charmes de cette maison !
Photos après : Virginie Garnier
Coup d’œil
Qui habite ici : Maria Le Mazou, son conjoint et ses deux enfants
Emplacement : Pierrefonds, dans l’Oise
Superficie : 180 m²
Architecte : mllm architecte d’intérieur & designer
Durée des travaux : 6 mois
Anecdote : Pendant les travaux, il fallait sans arrêt dire aux ouvriers à quel niveau ils étaient car ils ne se repéraient pas. Aujourd’hui, les invités de la famille montent pour sortir sur la rue… Ça surprend toujours un peu, mais c’est un des charmes de cette maison !
Photos après : Virginie Garnier
Les deux fenêtres du R+1 ont été agrandies pour permettre un accès direct vers une terrasse de 54 m². Maria nous confie qu’une des grosses contraintes de son projet était de lier l’intérieur et l’extérieur de la maison.
L’idée qui a guidé le projet était de garder l’âme de la maison tout en lui donnant un confort contemporain. Pari réussi pour cette entrée aux airs d’autrefois et pourtant tellement actuelle !
« La maison était en très mauvais quand je l’ai achetée », explique Maria. L’ossature bois a dû être totalement rénovée. Nous n’avons pas de mal à croire les dires de l’architecte d’intérieur devant les photos de sa demeure mise à nue ! La maison désossée pour valider la viabilité de la structure met en évidence l’ampleur des travaux : de nombreuses poutres à changer et le système de plomberie à revoir entièrement.
Ici, nous voyons l’espace de vie après démolition…
Ici, nous voyons l’espace de vie après démolition…
Une fois les travaux finis, l’espace s’est transformé en un séjour soigné aux tonalités de bleu s’accordant au béton ciré millimétrique gris clair du sol.
Si le séjour s’étend le long de la terrasse, au même étage, nous retrouvons un petit salon télévision et la cuisine.
Cette vue de la future cuisine vers le séjour a été prise pendant les travaux. Une structure porteuse en « croix » a empêché Maria de créer un open space à chaque niveau sans dépasser l’enveloppe travaux qu’elle s’est fixée.
Si l’avant/après de l’espace cuisine est impressionnant, il est pourtant le fruit d’une intervention par petites touches. « Pour la cuisine qui était étroite », nous explique Maria, « le parti pris a été de faire une cuisine à petit prix sans passer par Ikea. »
Comme dans le salon, Maria a choisi le béton ciré pour le sol de sa cuisine. Ici pas de grosses transformations spatiales. Maria nous décrit les modifications qui ont transformé cet espace : « J’ai modifié une fenêtre en porte-fenêtre pour avoir un accès extérieur par une coursive, il y a une gaine technique sur le mur du fond, un faux plafond, et l’électricité a été complètement revue. » Petites touches mais grand changement !
Lorsque l’on pose à l’architecte la question de son inspiration, elle nous répond : « Une fois le projet d’architecture intérieure implanté, mon point de départ en décoration est souvent la couleur. Je ne conçois pas un projet sans pigments (j’utilise aussi le noir comme une couleur). Je mets ensuite en place des contrastes entre les matériaux existants, ce que j’ajoute, et la touche de couleur que je souhaite apporter. »
À l’étage des parents, la salle de bains se dissimule derrière un traitement sobre ponctué d’un mobilier chaleureux. Seule une ébauche de carrelage au sol laisse deviner l’espace de douche !
Pendant les travaux, la charpente a été elle aussi complètement mise à nue et rénovée.
L’étage des enfants bénéficie d’une ambiance « sous-pente » avec l’apparition ponctuelle de la charpente. Maria nous précisera que « la rénovation a été faite avec des matériaux écologiques (fibre de bois), les planchers ont été rénovés. Les parquets ont été récupérés (parfois même du R+1) et reposés. La maison est chauffée avec une pompe à chaleur ».
Ici, nous voyons la rénovation d’une lucarne qui se trouvera dans la salle de douche des enfants.
Voici la salle de douche des enfants après les travaux. Elle joue le contraste entre un blanc éclatant et un sol noir mat. Un morceau de charpente reste visible comme repère de l’ancienne maison.
L’autre salle de bains, située au dernier étage, s’affranchit du noir pour ne conserver qu’un monochrome blanc.
Lorsque l’on demande à Maria où elle trouve toutes ses idées déco, elle nous dévoile quelques bons filons : « D’une manière générale, je reste à l’affût des ventes de mobilier ancien mais aussi d’objets chinés (les antiquaires de l’Oise et ceux en France visibles sur le net). Je regarde aussi (sur Instagram) les ambiances que proposent les antiquaires dans le monde entier (Australie, USA, etc.), qui me permettent de puiser une inspiration hors de nos frontières. »
Mais sa principale source d’inspiration est belge : « Je fais des salons professionnels, notamment celui de Courtrai, car j’y retrouve une vision de l’architecture proche de la mienne à mi-chemin entre le respect des traditions et des savoir-faire, mais aussi tourné vers les nouvelles technologies. »
Maria a réussi le pari qu’elle s’était donné de lier vie professionnelle et vie de famille à travers un jeu de niveaux bien mené ! Le sous-sol et l’espace de vie (au R+1) s’orientent vers le jardin et la terrasse. L’étage où se trouvent la chambre des parents et le bureau de Maria s’ouvre sur la rue. Et l’espace des enfants se réfugie au dernier étage, dans la toiture.
Le plan du R+1 qui correspond aux espaces de vie.
Pas facile de faire un plan cohérent lorsqu’on doit le répartir sur quatre étages ! À terrain atypique – une maison adossée à un mont avec le jardin en contrebas –, réponse atypique, puisque la maison est une tour de quatre niveaux, d’environ 65 m² habitables par niveau.
Pour mener à bien le chantier, les travaux se sont déroulés dans un ordre précis. En toute logique, ils ont commencé par la démolition/dépose, puis la reconstruction. Les planchers ont d’abord été consolidés, la toiture rénovée, puis sont venus la création des ouvertures sur l’extérieur, le cloisonnement des espaces, la pose des sols, la création des pièces d’eau et les finitions (peinture). La terrasse, mise en place en dernier, a finalisé ce chantier qui aura duré 6 mois.