Avant/Après : Un garage se mue en bureau pour un nouveau départ
Quand l'architecture d'intérieure règle des besoins fonctionnels et aide à soigner les âmes
On ne le répétera jamais assez, l’architecture d’intérieur n’est pas qu’une question d’esthétique. Chaque projet aborde des problématiques humaines, auxquelles le professionnel de l’aménagement prête son oreille sensible et qu’il met toute son âme à satisfaire. Particulièrement touchante, cette histoire est là pour nous le rappeler. « En mai 2021, ce monsieur est venu me trouver pour que je transforme son garage en bureau afin de pouvoir télétravailler. Cette demande s’assortissait d’une attente particulière dans des circonstances très tristes », partage l’architecte d’intérieur toulousaine Aurélie Arvieu. Forte de 14 ans d’expérience, cette professionnelle qui a construit sa pratique d’amélioration de l’habitat autour de l’humain, a su transformer le garage de ce pavillon en un bureau bienveillant.
Coup d’œil
Qui vit ici ? Un monsieur et ses deux enfants en bas âge
Emplacement : dans une localité proche de Toulouse
Livraison du projet : été 2021 après 1,5 mois de travaux
Superficie : 17 m²
Architecte d’intérieur : Aurélie Arvieu (société Koloré)
Budget : 20 000 euros (travaux : 17 000 euros + mobilier : 3 000 euros)
Photos : Emmanuel Passeleu (Protocole Photo, Toulouse)
Coup d’œil
Qui vit ici ? Un monsieur et ses deux enfants en bas âge
Emplacement : dans une localité proche de Toulouse
Livraison du projet : été 2021 après 1,5 mois de travaux
Superficie : 17 m²
Architecte d’intérieur : Aurélie Arvieu (société Koloré)
Budget : 20 000 euros (travaux : 17 000 euros + mobilier : 3 000 euros)
Photos : Emmanuel Passeleu (Protocole Photo, Toulouse)
Après. La créatrice de Koloré, installée à Toulouse depuis 14 ans, a été contactée par ce client via son site Internet. Lors d’un premier rendez-vous sur place, elle a d’abord recensé avec lui les contraintes techniques du local. « J’ai repéré les circulations – un escalier vers la maison, l’autre vers le cellier –, la chaudière que le propriétaire voulait remplacer, le radiateur, les arrivées de gaz, l’isolation qui faisait défaut, les menuiseries (lucarne et porte sectionnelle de garage) », détaille-t-elle.
Avant. Dans un second temps, elle a abordé ses besoins fonctionnels : usage de la pièce, nécessité de rangements et d’éclairage. Et de mentionner également le désir de ce maître d’ouvrage de pouvoir, au besoin, transformer cette pièce en chambre d’amis.
Après. Enfin, Aurélie s’est enquise de ses souhaits esthétiques, lesquels ont révélé des attentes très particulières. « Mon client souhaitait faire de cet endroit une bulle pour échapper aux souvenirs de la maison et à son deuil récent. Il était en attente d’une pièce lumineuse, un endroit apaisant dans lequel il puisse travailler, lire et se ressourcer, à l’écart des habitudes de la maison », partage-t-elle.
Plus de photos de bureaux bien décorés sur Houzz
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Munie de ce cahier des charges, l’architecte d’intérieur lui a transmis un devis estimatif correspondant à son budget, dûment évoqué lui aussi : « nous sommes partis sur une enveloppe de 1 000 euros du mètre carré TTC pour de la rénovation totale, à quoi il faudrait ajouter l’ameublement », explique-t-elle.
À la suite de la signature du devis par le propriétaire, la professionnelle a fait les demandes nécessaires auprès de la commune afin de changer la destination du garage en pièce d’habitation. « À transmettre à la mairie, ce formulaire obligatoire, signé par le propriétaire, se destine aux impôts. Il est nécessaire de fournir des plans de masse et de la façade », explique l’architecte d’intérieur qui a monté le dossier pour son client.
À la suite de la signature du devis par le propriétaire, la professionnelle a fait les demandes nécessaires auprès de la commune afin de changer la destination du garage en pièce d’habitation. « À transmettre à la mairie, ce formulaire obligatoire, signé par le propriétaire, se destine aux impôts. Il est nécessaire de fournir des plans de masse et de la façade », explique l’architecte d’intérieur qui a monté le dossier pour son client.
En attendant l’instruction du dossier qui nécessite un mois, Aurélie Arvieu a réalisé des études avec des rendus 3D et moodboards (photo) pour aider son client à se projeter. « Je lui ai présenté le dossier d’avant-projet accompagné d’échantillons pour que cela apporte de la matière et que ce soit plus vivant », précise-t-elle.
Au lieu de proposer trois ambiances couleur différentes comme le font nombre de ses consœurs ou confrères, elle a su faire mouche d’emblée avec sa proposition structurée autour d’un univers zen, en blanc, vert feuillage et bois clair. « Quand j’étais moins expérimentée, je proposais plusieurs ambiances mais aujourd’hui, j’accepte les projets pour lesquels j’ai le feeling. J’interroge longuement mon client, je vais visiter son intérieur, et tout cela me nourrit. Mes ressentis me guident », partage-t-elle.
Concernant l’implantation du mobilier, le premier jet de la pro a également été le quasi-reflet de l’aménagement définitif. « Il n’y a jamais mille façons d’agencer les éléments meublants lorsque l’on croise les contraintes techniques et les besoins fonctionnels », affirme Aurélie. Ici, le client souhaitait travailler face à la lumière et désirait un coin lecture au soleil, proche de la baie vitrée. La grande bibliothèque souhaitée n’avait guère qu’un mur pour s’étendre, puisque la circulation occupait l’autre côté. Quant aux placards réalisés sur mesure sous l’escalier, ils ont permis une optimisation maximale de l’espace. « L’un cache aussi la chaudière, déplacée sous l’escalier », précise l’architecte d’intérieur.
Au lieu de proposer trois ambiances couleur différentes comme le font nombre de ses consœurs ou confrères, elle a su faire mouche d’emblée avec sa proposition structurée autour d’un univers zen, en blanc, vert feuillage et bois clair. « Quand j’étais moins expérimentée, je proposais plusieurs ambiances mais aujourd’hui, j’accepte les projets pour lesquels j’ai le feeling. J’interroge longuement mon client, je vais visiter son intérieur, et tout cela me nourrit. Mes ressentis me guident », partage-t-elle.
Concernant l’implantation du mobilier, le premier jet de la pro a également été le quasi-reflet de l’aménagement définitif. « Il n’y a jamais mille façons d’agencer les éléments meublants lorsque l’on croise les contraintes techniques et les besoins fonctionnels », affirme Aurélie. Ici, le client souhaitait travailler face à la lumière et désirait un coin lecture au soleil, proche de la baie vitrée. La grande bibliothèque souhaitée n’avait guère qu’un mur pour s’étendre, puisque la circulation occupait l’autre côté. Quant aux placards réalisés sur mesure sous l’escalier, ils ont permis une optimisation maximale de l’espace. « L’un cache aussi la chaudière, déplacée sous l’escalier », précise l’architecte d’intérieur.
Avant. Le maître d’ouvrage voulait remplacer sa chaudière. Il s’est occupé de la faire changer. Le radiateur existant a également changé de place. Un radiateur pleine hauteur à eau chaude a été installé face à la commode.
Après. Les travaux ont pris 1,5 mois, retardés en période post-Covid, par la pénurie des menuiseries sur mesure. La porte de garage a en effet été remplacée par une baie vitrée sur mesure, en aluminium à rupture de ponts thermiques, avec deux vantaux coulissants et des volets roulants extérieurs.
Pour animer le mur, la professionnelle a sélectionné un papier peint clair et graphique (Loustic chez Trait Français). Quant à la bibliothèque, elle a suggéré de l’arrimer à des équerres Leroy Merlin, calepinées irrégulièrement et, peintes dans des teintes qui fédèrent celles du projet. « Une petite touche originale bon marché ! », glisse Aurélie. Le sol a été réalisé en parquet céramique, un carrelage imitation bois à la fois résistant et chaleureux.
L’idée en plus est d’avoir peint l’escalier en vert feuillage (teinte Hopper n° 297 chez Little Greene). « Nous avions pensé d’abord recouvrir cet escalier béton avec du carrelage mais je trouvais très intéressantes les aspérités du matériau et j’ai finalement proposé cette peinture, qui donne du pep’s au lieu », indique l’architecte d’intérieur.
Pour animer le mur, la professionnelle a sélectionné un papier peint clair et graphique (Loustic chez Trait Français). Quant à la bibliothèque, elle a suggéré de l’arrimer à des équerres Leroy Merlin, calepinées irrégulièrement et, peintes dans des teintes qui fédèrent celles du projet. « Une petite touche originale bon marché ! », glisse Aurélie. Le sol a été réalisé en parquet céramique, un carrelage imitation bois à la fois résistant et chaleureux.
L’idée en plus est d’avoir peint l’escalier en vert feuillage (teinte Hopper n° 297 chez Little Greene). « Nous avions pensé d’abord recouvrir cet escalier béton avec du carrelage mais je trouvais très intéressantes les aspérités du matériau et j’ai finalement proposé cette peinture, qui donne du pep’s au lieu », indique l’architecte d’intérieur.
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Avant. La porte de garage a été remplacée par une baie vitrée avec deux vantaux coulissants.
Après. Peu de choses ont changé par rapport au projet de départ présenté à ce propriétaire. « Nous avons tout de même rajouté quelques touches de jaune pour ensoleiller l’espace », note Aurélie.
La fin de cette histoire n’est pas moins touchante que le début. Après la livraison du chantier, le propriétaire a fait savoir à son architecte d’intérieur que ce bureau bienveillant lui avait donné envie de changer de vie professionnelle. Il avait démissionné et pensait à monter une activité sur place, pour profiter à fond de son nouveau havre et de la paix retrouvée.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette rénovation ?
La fin de cette histoire n’est pas moins touchante que le début. Après la livraison du chantier, le propriétaire a fait savoir à son architecte d’intérieur que ce bureau bienveillant lui avait donné envie de changer de vie professionnelle. Il avait démissionné et pensait à monter une activité sur place, pour profiter à fond de son nouveau havre et de la paix retrouvée.
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