Éclairer un extérieur : 10 conseils d'une designer lumière
Ou comment créer une ambiance poétique tout en évitant la pollution lumineuse
La designer lumière Akari-Lisa Ishii nous donne les clés pour éclairer correctement un extérieur, tout en créant un ensemble harmonieux avec l’intérieur. Pollution lumineuse, saisonnalité, points de vue, reflets, mises en scène poétique ou préservation de la biodiversité sont autant d’éléments à prendre en compte dans la réflexion pour aboutir à un rendu qui favorise le confort visuel, sans déranger la faune et la flore environnantes. Voici les principaux conseils de l’experte.
AKS-7 Annex, Guest House, Tokyo
2. Identifier des points de vue
Aussi, la mise en scène de l’éclairage doit être pensée pour être admirée depuis des points de vue bien identifiés. « Il n’est pas conseillé d’éclairer tout le jardin de plein feu, mais plutôt de déterminer où on veut concentrer la mise en lumière pour économiser les sources lumineuses. »
Le nombre de points de vue varie selon la taille du jardin et ceux-ci peuvent aussi bien se trouver à l’intérieur de la maison, depuis le salon par exemple, qu’à l’extérieur, depuis le coin repas ou une zone dédiée à la contemplation. « Dans cette maison de Tokyo, nous avons privilégié la vue depuis la salle à manger et pensé l’éclairage pour créer comme un tableau végétal au niveau des fenêtres. »
Éclairer un intérieur : les 5 fondamentaux d’une designer lumière
2. Identifier des points de vue
Aussi, la mise en scène de l’éclairage doit être pensée pour être admirée depuis des points de vue bien identifiés. « Il n’est pas conseillé d’éclairer tout le jardin de plein feu, mais plutôt de déterminer où on veut concentrer la mise en lumière pour économiser les sources lumineuses. »
Le nombre de points de vue varie selon la taille du jardin et ceux-ci peuvent aussi bien se trouver à l’intérieur de la maison, depuis le salon par exemple, qu’à l’extérieur, depuis le coin repas ou une zone dédiée à la contemplation. « Dans cette maison de Tokyo, nous avons privilégié la vue depuis la salle à manger et pensé l’éclairage pour créer comme un tableau végétal au niveau des fenêtres. »
Éclairer un intérieur : les 5 fondamentaux d’une designer lumière
AKS-7 Annex, Guest House, Tokyo
3. Jouer avec les reflets
Dans le même projet, la vue sur le jardin évolue selon la manière dont est réglée la lumière en intérieur, créant un astucieux jeu de reflets. « Quand on entre dans la pièce le soir, le reflet sur les vitres fait qu’on ne voit pas très bien l’extérieur. Au cours du dîner, la lumière baisse et l’ambiance devient plus intime, accentuant le contraste avec l’extérieur, donc les reflets. »
3. Jouer avec les reflets
Dans le même projet, la vue sur le jardin évolue selon la manière dont est réglée la lumière en intérieur, créant un astucieux jeu de reflets. « Quand on entre dans la pièce le soir, le reflet sur les vitres fait qu’on ne voit pas très bien l’extérieur. Au cours du dîner, la lumière baisse et l’ambiance devient plus intime, accentuant le contraste avec l’extérieur, donc les reflets. »
Toraya Kyoto
4. Pensez l’intérieur et l’extérieur comme un même ensemble
Dans cet autre projet, c’est depuis l’extérieur que se lit le jeu sur les reflets. « Aucun éclairage n’a été installé au niveau du bassin, laissé en miroir noir pour refléter la maison et ses lumières. » L’intérieur et l’extérieur ont donc été pensés comme un ensemble, un autre des précieux conseils préconisés par la designer lumière.
4. Pensez l’intérieur et l’extérieur comme un même ensemble
Dans cet autre projet, c’est depuis l’extérieur que se lit le jeu sur les reflets. « Aucun éclairage n’a été installé au niveau du bassin, laissé en miroir noir pour refléter la maison et ses lumières. » L’intérieur et l’extérieur ont donc été pensés comme un ensemble, un autre des précieux conseils préconisés par la designer lumière.
Okuike House
5. Poétiser la mise en lumière
Sélectionner les éléments les plus importants pour réaliser un éclairage le plus minimaliste possible permet également d’apporter de la poésie aux lieux. Une astuce fondamentale selon Akari-Lisa Ishii : « Depuis l’intérieur de la maison, on voit le jardin éclairé de manière ponctuelle et partielle, ce qui est largement suffisant, notamment dans les environnements champêtres. À dix heures, l’intensité de lumière baisse, dévoilant la profondeur du jardin. »
5. Poétiser la mise en lumière
Sélectionner les éléments les plus importants pour réaliser un éclairage le plus minimaliste possible permet également d’apporter de la poésie aux lieux. Une astuce fondamentale selon Akari-Lisa Ishii : « Depuis l’intérieur de la maison, on voit le jardin éclairé de manière ponctuelle et partielle, ce qui est largement suffisant, notamment dans les environnements champêtres. À dix heures, l’intensité de lumière baisse, dévoilant la profondeur du jardin. »
Okuike House
6. Préserver la biodiversité
L’éclairage des extérieurs doit aussi être étudié pour limiter la pollution lumineuse, perturbatrice de la biodiversité. De mauvaises couleurs de lumière, expositions, quantités et temporalités contribuent en effet à déranger la faune et la flore environnantes. Pour éviter cela, Akari-Lisa Ishii conseille d’utiliser une couleur de lumière en blanc chaud (la couleur classique des ampoules incandescentes), voire ambrée. « Cela réduit le “pic bleu” qui perturbe certains êtres vivants, comme les oiseaux et les mammifères », précise-t-elle. Aussi, il est important de prévoir d’éteindre ses éclairages dans la soirée pour préserver l’horloge biologique des animaux et des plantes.
Généralement appliqué aux villes et agglomérations, le concept français de la trame noire est aussi inspirant pour les jardins privés. Il s’agit d’une méthodologie créée afin de privilégier la biodiversité dans les grands espaces urbains, en laissant une trame non éclairée à travers la ville pour que la luminosité ne perturbe pas le déplacement des animaux. Ainsi, la trame noire s’ajoute depuis quelques années à la trame verte, soit la végétation, et la trame bleue, soit les bords de fleuve, dans les réflexions autour de l’aménagement urbain.
Rencontre avec Akari-Lisa Ishii, conceptrice lumière
6. Préserver la biodiversité
L’éclairage des extérieurs doit aussi être étudié pour limiter la pollution lumineuse, perturbatrice de la biodiversité. De mauvaises couleurs de lumière, expositions, quantités et temporalités contribuent en effet à déranger la faune et la flore environnantes. Pour éviter cela, Akari-Lisa Ishii conseille d’utiliser une couleur de lumière en blanc chaud (la couleur classique des ampoules incandescentes), voire ambrée. « Cela réduit le “pic bleu” qui perturbe certains êtres vivants, comme les oiseaux et les mammifères », précise-t-elle. Aussi, il est important de prévoir d’éteindre ses éclairages dans la soirée pour préserver l’horloge biologique des animaux et des plantes.
Généralement appliqué aux villes et agglomérations, le concept français de la trame noire est aussi inspirant pour les jardins privés. Il s’agit d’une méthodologie créée afin de privilégier la biodiversité dans les grands espaces urbains, en laissant une trame non éclairée à travers la ville pour que la luminosité ne perturbe pas le déplacement des animaux. Ainsi, la trame noire s’ajoute depuis quelques années à la trame verte, soit la végétation, et la trame bleue, soit les bords de fleuve, dans les réflexions autour de l’aménagement urbain.
Rencontre avec Akari-Lisa Ishii, conceptrice lumière
7. Cacher les sources de lumière
Aussi, pour un meilleur confort visuel, il est important de dissimuler les sources lumineuses, soit les ampoules, pour qu’elles ne soient pas visibles directement. Ce conseil de la designer est également très pertinent pour réduire l’attraction des insectes, inutilement regroupés autour de la lampe.
11 idées d’éclairage pour la terrasse
Aussi, pour un meilleur confort visuel, il est important de dissimuler les sources lumineuses, soit les ampoules, pour qu’elles ne soient pas visibles directement. Ce conseil de la designer est également très pertinent pour réduire l’attraction des insectes, inutilement regroupés autour de la lampe.
11 idées d’éclairage pour la terrasse
8. Saisonnaliser l’éclairage
L’intérêt d’avoir un jardin est notamment de pouvoir apprécier les changements de saisons et de paysages depuis sa fenêtre. Outre la palette végétale, cela peut aussi être rendu possible par l’installation d’un éclairage évolutif. « Dans le jardin de Tokyo, composé d’érables rouges, dont les feuilles prennent une teinte flamboyante à l’automne, nous avons imaginé une installation qui permet d’adapter l’éclairage à cette période de l’année. Deux spots ont été positionnés côte à côte, l’un éclaire l’arbre toute l’année et l’autre uniquement en automne, avec une couleur qui se marie bien aux teintes des feuilles », illustre la designer.
L’intérêt d’avoir un jardin est notamment de pouvoir apprécier les changements de saisons et de paysages depuis sa fenêtre. Outre la palette végétale, cela peut aussi être rendu possible par l’installation d’un éclairage évolutif. « Dans le jardin de Tokyo, composé d’érables rouges, dont les feuilles prennent une teinte flamboyante à l’automne, nous avons imaginé une installation qui permet d’adapter l’éclairage à cette période de l’année. Deux spots ont été positionnés côte à côte, l’un éclaire l’arbre toute l’année et l’autre uniquement en automne, avec une couleur qui se marie bien aux teintes des feuilles », illustre la designer.
Jardin anglais, Chantilly, avec Marc Dumas
9. Créer des déambulations dans le jardin
Bien sélectionner les éléments éclairés dans le jardin est aussi un bon moyen de créer des déambulations dans l’espace. « Dans le jardin anglais du château de Chantilly, par exemple, nous avons privilégié l’éclairage de quelques spots uniquement afin de relier entre elles les zones et permettre de se promener tout en se sentant en sécurité », détaille Akari-Lisa Ishii, qui préfère utiliser cette technique plutôt que d’éclairer directement les différents cheminements dans les jardins.
Comment éclairer les chemins et escaliers extérieurs ?
9. Créer des déambulations dans le jardin
Bien sélectionner les éléments éclairés dans le jardin est aussi un bon moyen de créer des déambulations dans l’espace. « Dans le jardin anglais du château de Chantilly, par exemple, nous avons privilégié l’éclairage de quelques spots uniquement afin de relier entre elles les zones et permettre de se promener tout en se sentant en sécurité », détaille Akari-Lisa Ishii, qui préfère utiliser cette technique plutôt que d’éclairer directement les différents cheminements dans les jardins.
Comment éclairer les chemins et escaliers extérieurs ?
Toraya Kyoto
10. Éclairer les cheminements
En ce qui concerne la mise en lumière des cheminements précisément, la designer conseille d’ailleurs d’utiliser très peu de lumière : « On évite ainsi l’éblouissement. Il est aussi préférable d’orienter la lumière vers le jardin et non directement sur le chemin pour ne pas perturber l’œil et faire apparaître l’espace environnant plus sombre encore. » Une lumière indirecte est alors à privilégier, dirigée vers le sol ou vers les arbres, plutôt que vers les piétons, afin d’adoucir l’ambiance. C’est ce qui a été fait dans ce jardin de Kyoto, où les lanternes en porcelaine diffusent un lumière très douce pour baliser le petit cheminement.
ET VOUS ?
Comment procédez-vous à l’éclairage des extérieurs ?
10. Éclairer les cheminements
En ce qui concerne la mise en lumière des cheminements précisément, la designer conseille d’ailleurs d’utiliser très peu de lumière : « On évite ainsi l’éblouissement. Il est aussi préférable d’orienter la lumière vers le jardin et non directement sur le chemin pour ne pas perturber l’œil et faire apparaître l’espace environnant plus sombre encore. » Une lumière indirecte est alors à privilégier, dirigée vers le sol ou vers les arbres, plutôt que vers les piétons, afin d’adoucir l’ambiance. C’est ce qui a été fait dans ce jardin de Kyoto, où les lanternes en porcelaine diffusent un lumière très douce pour baliser le petit cheminement.
ET VOUS ?
Comment procédez-vous à l’éclairage des extérieurs ?
1. Créer des plans spécifiques
Plutôt que d’éclairer l’intégralité d’un jardin ou d’un extérieur, la designer Akari-Lisa Ishii recommande de se concentrer sur des éléments spécifiques, comme les arbres ou spécimens phares de la palette végétale, afin de créer des plans bien définis. « Dans le jardin d’une maison située au commencement d’une chaine montagneuse, près d’Osaka, nous avons par exemple concentré l’éclairage sur de très beaux pins rouges, une espèce spécifique de la région aux troncs très hauts et aux branches très sculpturales », détaille la professionnelle.
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