Visite Privée : La rénovation en douceur d'un ancien relais de poste
Un jeune couple a transformé un ex-relais de poste (puis garage) en un charmant duplex où se mêlent styles industriel et scandinave
Après avoir vendu leur ancien appartement, Aurore Le Léannec et son conjoint, bien décidés à agrandir leur famille, étaient à la recherche d’une échoppe ou d’un plateau sans rien, à transformer à l’envi. Ils ont finalement eu la bonne surprise de trouver ce bien dans le centre-ville de Bordeaux, au rez-de-chaussée d’un immeuble ancien de trois étages. « Le lieu avait été un garage dans les années 30, et antérieurement, un relais de poste avec une écurie », nous raconte-t-on. Pour Aurore, qui souhaite alors se mettre à son compte en tant que designer d’espace, c’est aussi l’occasion idéale d’acquérir une belle expérience de départ, tout en profitant des talents de son conjoint bricoleur. Elle a donc conçu toute l’architecture intérieure de l’appartement, avant de le décorer avec douceur, chaleur et caractère, en faisant cohabiter des couleurs sourdes avec des murs en vieilles pierres. Et en empruntant tour à tour aux styles industriel et scandinave.
Coup d’œil
Qui habite ici : Aurore Le Léannec, son conjoint et leur enfant
Superficie : 85 m² aujourd’hui, au lieu de 62 m² à l’achat
Emplacement : L’appartement se situe au rez-de-chaussée d’un immeuble ancien, dans le centre-ville de Bordeaux.
Architecte d’intérieur : Aurore Le Léannec
Date : Livraison du projet en 2013
Budget : 60 000 euros de travaux (sans compter la main-d’œuvre, puisque tout ou presque a ici été « fait maison »), auxquels viennent s’ajouter entre 6 000 et 7 000 euros de déco.
Anecdote : L’emménagement dans les lieux s’est fait le jour de l’accouchement d’Aurore, alors que tout n’était pas encore terminé !
Photos : Julien Fernandez
Coup d’œil
Qui habite ici : Aurore Le Léannec, son conjoint et leur enfant
Superficie : 85 m² aujourd’hui, au lieu de 62 m² à l’achat
Emplacement : L’appartement se situe au rez-de-chaussée d’un immeuble ancien, dans le centre-ville de Bordeaux.
Architecte d’intérieur : Aurore Le Léannec
Date : Livraison du projet en 2013
Budget : 60 000 euros de travaux (sans compter la main-d’œuvre, puisque tout ou presque a ici été « fait maison »), auxquels viennent s’ajouter entre 6 000 et 7 000 euros de déco.
Anecdote : L’emménagement dans les lieux s’est fait le jour de l’accouchement d’Aurore, alors que tout n’était pas encore terminé !
Photos : Julien Fernandez
Après avoir servi de relais de poste, le lieu a fait office de garage dans les années 20. « C’était très insalubre. On a retrouvé du foin dans la mezzanine préexistante, qui rasait quasiment le plafond », précise Aurore.
Quand on entre dans l’appartement, il faut descendre ces quelques marches pour arriver dans la cuisine. À gauche, on découvre un mur noir, qui sert de tableau et intègre très discrètement la porte d’entrée des toilettes. Sur le mur blanc qui lui fait face, des cadres et miroirs de différentes tailles, couleurs et formes ont été accrochés çà et là pour animer l’espace.
Une fois les marches descendues et le petit couloir de l’entrée passé, on arrive directement dans la cuisine, qu’il faut traverser pour parvenir aux autres pièces de l’appartement.
Les différents éléments de cuisine sont posés directement sur une dalle de ciment qui protège les tuyaux. Et pour composer avec toute la tuyauterie présente à l’arrière, le couple a opté pour un plan de travail en medium imitation chêne, de 90 centimètres de profondeur plutôt que les 60 centimètres habituels. « À l’usage, c’est beaucoup plus fonctionnel et c’est un parti pris que je compte d’ailleurs systématiser dans mes réalisations », souligne la designer d’espace. Des pierres de parement ont enfin été utilisées en guise de crédence, pour cohabiter harmonieusement avec l’Inox des façades de la cuisine.
Les différents éléments de cuisine sont posés directement sur une dalle de ciment qui protège les tuyaux. Et pour composer avec toute la tuyauterie présente à l’arrière, le couple a opté pour un plan de travail en medium imitation chêne, de 90 centimètres de profondeur plutôt que les 60 centimètres habituels. « À l’usage, c’est beaucoup plus fonctionnel et c’est un parti pris que je compte d’ailleurs systématiser dans mes réalisations », souligne la designer d’espace. Des pierres de parement ont enfin été utilisées en guise de crédence, pour cohabiter harmonieusement avec l’Inox des façades de la cuisine.
La cuisine donne sur la salle de séjour, qui intègre salon et salle à manger. Magistral, l’escalier en fonte noir provient de chez un revendeur français qui ramène des pièces détachées des Pays-Bas. « Il s’agit d’une réédition des années 1880, qu’il faut monter soi-même, dans la mesure où l’ensemble est livré en pièces détachées. Un ferronnier a ensuite réalisé le garde-corps. »
Côté salle à manger trônent deux tables bistrot, avec pieds en fonte chinés et plateaux bois de 70 par 70 centimètres, peints en beige. « On laisse deux tables en permanence dans la salle à manger, mais j’en ai fait une troisième pour pouvoir recevoir plus de monde au besoin. » Pour prolonger l’esprit indus’ de cet espace, les tables s’accompagnent de chaises en métal. Sur le mur blanc ressort enfin une toile personnelle, un monochrome en noir mat et brillant qui fait écho à la tonalité des chaises et de l’escalier.
Chaises chez Maisons du Monde
Côté salle à manger trônent deux tables bistrot, avec pieds en fonte chinés et plateaux bois de 70 par 70 centimètres, peints en beige. « On laisse deux tables en permanence dans la salle à manger, mais j’en ai fait une troisième pour pouvoir recevoir plus de monde au besoin. » Pour prolonger l’esprit indus’ de cet espace, les tables s’accompagnent de chaises en métal. Sur le mur blanc ressort enfin une toile personnelle, un monochrome en noir mat et brillant qui fait écho à la tonalité des chaises et de l’escalier.
Chaises chez Maisons du Monde
Le salon doit son caractère majestueux à son importante hauteur sous plafond (4,5 mètres), mais encore à son magnifique mur en vieilles pierres. « Il a fallu gratter assez fort à la main et à la brosse métallique pour bien nettoyer ce mur de pierres, qui étaient très abîmées. Tous les murs étaient à nu et on a essayé d’en garder une bonne partie, car la pierre bordelaise est d’un beau beige, chaleureux, tirant sur le jaune. »
Sur les côtés de la pièce, un coffrage blanc et des banquettes servent à cacher divers tuyaux et arrivées d’eau, tout en optimisant l’espace. La table basse est faite maison. Elle se compose d’un plateau carré d’un mètre par un mètre, découpé dans une ancienne porte de grange, et monté sur roulettes. Placée sur un tapis en laine, cette table contribue à adoucir et réchauffer l’atmosphère de la pièce, où le bois domine par ailleurs au sol, grâce à l’installation d’un parquet en chêne massif.
Tapis AM.PM
Sur les côtés de la pièce, un coffrage blanc et des banquettes servent à cacher divers tuyaux et arrivées d’eau, tout en optimisant l’espace. La table basse est faite maison. Elle se compose d’un plateau carré d’un mètre par un mètre, découpé dans une ancienne porte de grange, et monté sur roulettes. Placée sur un tapis en laine, cette table contribue à adoucir et réchauffer l’atmosphère de la pièce, où le bois domine par ailleurs au sol, grâce à l’installation d’un parquet en chêne massif.
Tapis AM.PM
L’escalier conduit sur un coin bureau, niché dans une alcôve de la mezzanine. Laquelle fait environ 5 mètres de large. C’est à l’étage que se trouvent les pièces privées de l’appartement : un dressing, des toilettes, la salle de bains, la chambre parentale et la chambre du bébé. Là encore, le couple a privilégié du parquet en chêne au sol, posé directement sur les linteaux en bois. Cette utilisation récurrente du bois participe, en haut comme en bas, à l’instauration d’une ambiance à la fois scandinave et chaleureuse.
« J’ai acheté une peinture anthracite que j’ai retravaillée pour obtenir un effet un peu bleuté », explique Aurore. La chambre parentale associe un mur en vieilles pierres bordelaises restaurées à un mur peint dans un gris bleuté plutôt industriel. Ce dernier fait office de tête de lit, illuminée de part et d’autre d’une jolie niche par deux suspensions noires en métal. Pour un espace pratique, la niche réalisée dans le mur ne sert pas uniquement d’étagère, puisqu’elle comprend des prises qui permettent au couple de recharger ses téléphones.
La tête de lit fait face à une large baie vitrée qui donne à cette chambre parentale sa grande luminosité. Juste en dessous de la vitre, une banquette crée un espace de vie pratique et propice aux échanges.
Des étoiles décoratives et du papier peint ont été suspendues à une barre en métal, sur le mur en vieilles pierres.
Des étoiles décoratives et du papier peint ont été suspendues à une barre en métal, sur le mur en vieilles pierres.
Esprit scandinave toujours pour cette petite salle de bains, lumineuse et très fonctionnelle. Une vasque rectangulaire blanche a été posée sur un meuble en bois chiné par la maîtresse des lieux. « C’était un vaisselier sur lequel il y avait une autre partie, vitrée, que j’ai récupérée pour mes rangements sur la mezzanine », détaille-t-elle.
Vasque Castorama
Vasque Castorama
Au sol et dans la douche italienne, le couple a misé sur un carrelage d’extérieur imitation bois vieilli, assez épais. La petite fenêtre de la salle de bains donne juste au-dessus de la porte d’entrée du duplex.
Résolument scandinave et très délicate, en gris, blanc et bois, la chambre du bébé est remplie d’éléments de déco discrets. Le berceau, en bois, était un meuble de famille que la maman a repeint dans une tonalité kaki. Au mur, on remarque un miroir de famille en bronze, qui détonne par rapport à la sobriété du reste de la chambre.
Commode Ikea ; Rocking-chair chez Vitra ; Guirlande, plaid et gigoteuse chez Numéro 74
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Que pensez-vous de cette rénovation ?
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