Visite Privée : Une chambre d'étudiant à géométrie variable
Cette surface de seulement 10 m2 bénéficie de l'espace et du confort indispensable à la vie trépidante d'un étudiant parisien
Optimiser une surface de seulement 10 m2 pour un espace non seulement fonctionnel, mais surtout agréable à vivre. Un défi un peu fou relevé avec brio par Estelle GRIFFE dans cette ancienne remise d’atelier du 5ème arrondissement de la capitale…
« Mon principal challenge a été de concevoir un espace avec toutes les fonctionnalités nécessaires à la vie étudiante tout en dégageant un volume de circulation qui rende le lieu agréable à vivre malgré sa dimension réduite », nous explique Estelle. Elle précise : « Quand je pense fonctionnalité, c’est également au confort que je réfléchis : un lit de 140 et non de 90 centimètres pour accueillir dignement le petit copain, un frigo congélateur et donc un micro-ondes pour manger sainement même quand on étudie tard, une salle d’eau indépendante, un W.C. qui n’oblige pas à sortir sur un palier, un canapé où l’on peut rêver sans avoir sa vaisselle sale sous le nez, un bureau que l’on n’est pas obligé de débarrasser de ses cours et de son ordinateur pour déjeuner… Tous ces détails qui rendent en général ces petits espaces difficiles à vivre. » Une problématique audacieuse pour une surface de seulement 10 m2 qui a pu être résolue grâce à une triple réflexion sur l’aménagement d’un espace cubique, la temporalité des usages avec notamment la conception de pièces de mobilier modulaires et sur les dimensions en respectant à tout prix le confort de l’heureux propriétaire des lieux.
Coup d’œil
Qui habite ici : un étudiant
Emplacement : 5ème arrondissement, Paris
Hauteur sous plafond : 3m30
Superficie : 10 m²
Budget : 46 K € (y compris le gros œuvre)
« Mon principal challenge a été de concevoir un espace avec toutes les fonctionnalités nécessaires à la vie étudiante tout en dégageant un volume de circulation qui rende le lieu agréable à vivre malgré sa dimension réduite », nous explique Estelle. Elle précise : « Quand je pense fonctionnalité, c’est également au confort que je réfléchis : un lit de 140 et non de 90 centimètres pour accueillir dignement le petit copain, un frigo congélateur et donc un micro-ondes pour manger sainement même quand on étudie tard, une salle d’eau indépendante, un W.C. qui n’oblige pas à sortir sur un palier, un canapé où l’on peut rêver sans avoir sa vaisselle sale sous le nez, un bureau que l’on n’est pas obligé de débarrasser de ses cours et de son ordinateur pour déjeuner… Tous ces détails qui rendent en général ces petits espaces difficiles à vivre. » Une problématique audacieuse pour une surface de seulement 10 m2 qui a pu être résolue grâce à une triple réflexion sur l’aménagement d’un espace cubique, la temporalité des usages avec notamment la conception de pièces de mobilier modulaires et sur les dimensions en respectant à tout prix le confort de l’heureux propriétaire des lieux.
Coup d’œil
Qui habite ici : un étudiant
Emplacement : 5ème arrondissement, Paris
Hauteur sous plafond : 3m30
Superficie : 10 m²
Budget : 46 K € (y compris le gros œuvre)
Afin d’aménager au mieux ce véritable carré magique d’un peu plus de 3 m de côté, Estelle GRIFFE a choisi de privilégier les volumes et les espaces de circulation afin de créer une pièce à vivre vaste et lumineuse à proximité de la verrière. Pour ce faire, les espaces techniques – cuisine, salle de bains, W.C., penderie, bureau, bibliothèque, escalier et chauffe-eau – ont été positionnés en périphérie de la pièce.
Dans un deuxième temps, l’architecte d’intérieur a conçu des pièces de mobilier modulables selon les moments de la journée afin d’optimiser espace et fonctionnalité « en travaillant sur les interstices et l’imbrication des volumes grâce notamment à des jeux de portes », souligne-t-elle. Ainsi, la paroi qui masque la cuisine s’ouvre le temps d’un repas et dévoile un vaisselier-garde-manger qui occupe, une fois fermé, le volume du plan de travail.
Une réflexion sur l’économie de chaque centimètre carré qui ne se fait pas au détriment du confort d’utilisation, comme le souligne joliment Estelle : « Ne pas renoncer au superflu, chose si nécessaire, disait Voltaire dans un autre contexte, mais qui s’applique ici merveilleusement à la mathématique de l’espace et du vide. » Ainsi, plutôt qu’une échelle de meunier, qui offrirait pourtant un encombrement minimal au sol mais un équilibre précaire, l’architecte a imaginé un escalier à pas japonais dont le design minimaliste dissimule un bureau et des rangements parfaitement intégrés.
Seconde démonstration de cette philosophie du vide nécessaire avec la mezzanine. Réduite à la dimension du couchage, un minimum confortable de 140 cm, cette dernière permet de dégager un espace au-dessus de la cuisine et d’aérer notablement l’ensemble de la réalisation.
Imaginée dans un esprit très moderne en adéquation avec sa strucuture cubique, cette chambre d’étudiant optimisée joue sur « la sobriété des lignes pour reposer le regard et détourne les couleurs afin de souligner les usages et de structurer l’espace ». Ainsi, le sol a été recouvert d’un parquet résolument contemporain en chêne teinté noir, qui crée un contraste hautement désirable avec les murs immaculés, tandis que les espaces techniques se distinguent par un élégant placage en bouleau. Seul l’espace nuit prend de la hauteur et de la couleur – un bleu canard de chez Ressource –, ce qui permet en outre de souligner la belle hauteur sous plafond de cet appartement parisien.
Véritables clés de cette rénovation, les quatre portes installées dans ces 10 m2 jouent un rôle fondamental dans l’organisation de l’espace. Démonstration en image avec cette ouverture conjointe entre salle de bains et penderie qui crée un dressing temporaire et double la superficie de l’espace bien-être le moment voulu.
Côté déco comme en architecture, l’aménagement mixe réalisations sur mesure par Estelle GRIFFE, à l’instar de la table basse Zig Zag, pièces à petit prix avec notamment une banquette AMPM pour La Redoute, réveillée par un coussin Paris en été de chez Sentou, et meubles de style avec une table en formica et des chaises chinées façon Prouvé. À noter : la touche arty qui donne vie à l’ensemble avec un portrait de Borges signé Gerard Malanga déniché dans la galerie Sandrine Mons.
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