Art déco : 7 incontournables des années 20 pour meubler le salon
Mine de rien, l'Art déco revient en force. Une valeur sûre dont voici les pièces maîtresses
Aux Puces de Saint-Ouen, les antiquaires sont aussi des visionnaires. Pour eux, nul doute, meubles et objets des années 20 signent leur grand retour dans nos salons ! Les fauteuils dessinés par Breuer, Le Corbusier, Gray ou Mies van der Rohe sont les plus prisés et les lampes de Gras ou Chareau remportent autant de succès que celles de Prouvé ou de Jieldé. Et pour cause : lignes épurées, modernité du cuir et du métal en ameublement et fonctionnalité ne sauraient mentir.
1. Le fauteuil club cubique de Jean-Michel Frank
Exit la mode du fauteuil club dodu, joufflu et haut de dossier (années 30 à 50), il cède aujourd’hui sa place à son prédécesseur : celui des années 20, qui était tout simplement cubique !
Le Confortable de son vrai nom, ce fauteuil gainé de cuir pour ne plus laisser apparaître le bois a été conçu par Jean-Michel Frank et se décline en brun, fauve, rouge, noir.
Autre fauteuil club des années 20, aujourd’hui très prisé par les férus de vintage, le club de forme canoë possède cette particularité d’avoir une structure extérieure ovale, autrefois revêtue de loupe d’érable. Après avoir séduit les armateurs et flotté sur les plus beaux yachts, il revient aujourd’hui à bon port, dans nos salons. Les éditeurs le revisitent en cuir whisky et revêtu souvent d’aluminium riveté, version navigateur ou aviateur !
Zoom mobilier : Le chic intemporel du fauteuil club
Exit la mode du fauteuil club dodu, joufflu et haut de dossier (années 30 à 50), il cède aujourd’hui sa place à son prédécesseur : celui des années 20, qui était tout simplement cubique !
Le Confortable de son vrai nom, ce fauteuil gainé de cuir pour ne plus laisser apparaître le bois a été conçu par Jean-Michel Frank et se décline en brun, fauve, rouge, noir.
Autre fauteuil club des années 20, aujourd’hui très prisé par les férus de vintage, le club de forme canoë possède cette particularité d’avoir une structure extérieure ovale, autrefois revêtue de loupe d’érable. Après avoir séduit les armateurs et flotté sur les plus beaux yachts, il revient aujourd’hui à bon port, dans nos salons. Les éditeurs le revisitent en cuir whisky et revêtu souvent d’aluminium riveté, version navigateur ou aviateur !
Zoom mobilier : Le chic intemporel du fauteuil club
2. La table éventail et les lampes de Pierre Chareau
L’Art déco, c’est avant tout une histoire d’artisanat d’art, à l’image de Pierre Chareau qui prônait « l’admirable beauté de vivre ». Avec sa lampe Fleur créée en 1924, le designer traite l’abat-jour comme une sculpture, constituée de six plaques d’albâtre sur un piétement en métal oxydé et noirci. La table Éventail, réalisée en 1929 pour la Maison de Verre, utilise quant à elle largement le métal.
Environ 80 modèles de Pierre Chareau sont actuellement édités par la galerie MCDE. Pour rester fidèle à son esprit, le travail de reproduction est effectué manuellement par des artisans.
L’Art déco, c’est avant tout une histoire d’artisanat d’art, à l’image de Pierre Chareau qui prônait « l’admirable beauté de vivre ». Avec sa lampe Fleur créée en 1924, le designer traite l’abat-jour comme une sculpture, constituée de six plaques d’albâtre sur un piétement en métal oxydé et noirci. La table Éventail, réalisée en 1929 pour la Maison de Verre, utilise quant à elle largement le métal.
Environ 80 modèles de Pierre Chareau sont actuellement édités par la galerie MCDE. Pour rester fidèle à son esprit, le travail de reproduction est effectué manuellement par des artisans.
3. La chaise longue d’Eileen Gray
Réputée pour ses laques au début du XXᵉ siècle, l’Irlandaise Eileen Gray s’est ensuite et surtout distinguée pour la série de meubles qu’elle crée dans sa Villa E-1027, à Roquebrune. Montés sur pieds tubulaires en métal nickelés ou chromés, la plupart sont devenus iconiques, notamment :
Réputée pour ses laques au début du XXᵉ siècle, l’Irlandaise Eileen Gray s’est ensuite et surtout distinguée pour la série de meubles qu’elle crée dans sa Villa E-1027, à Roquebrune. Montés sur pieds tubulaires en métal nickelés ou chromés, la plupart sont devenus iconiques, notamment :
- Le fauteuil Transat (1924) en cuir, qui reprend l’idée des chaises longues des ponts de transatlantiques et l’idée astucieuse et performante d’un appuie-tête distinct du dossier. À ce jour, il en existe seulement douze exemplaires originaux, mais on trouve de nombreuses rééditions et de multiples copies.
- Le fauteuil Bibendum, créé en 1925-26 et qui se veut résolument féminin, moelleux et dodu, ludique et chic.
4. L’indétrônable chaise Wassily
Dessinée par Marcel Breuer en 1925, la chaise B3 porte aujourd’hui le prénom du peintre Kandinsky, qui fut l’un de ses premiers admirateurs et en possédait une, contrairement à son créateur. On raconte aussi que c’est le guidon de son vélo qui aurait inspiré Breuer. Révolutionnaire dans son utilisation des matériaux, il associe un châssis de cuir tendu comme suspendu à l’intérieur d’un autre châssis en acier tubulaire plié. Il se plaisait à dire qu’il suffisait de simples outils de cycliste pour la démonter !
Dessinée par Marcel Breuer en 1925, la chaise B3 porte aujourd’hui le prénom du peintre Kandinsky, qui fut l’un de ses premiers admirateurs et en possédait une, contrairement à son créateur. On raconte aussi que c’est le guidon de son vélo qui aurait inspiré Breuer. Révolutionnaire dans son utilisation des matériaux, il associe un châssis de cuir tendu comme suspendu à l’intérieur d’un autre châssis en acier tubulaire plié. Il se plaisait à dire qu’il suffisait de simples outils de cycliste pour la démonter !
5. LC1, LC2, LC3… de Le Corbusier
Le siège LC1, réalisé en 1928 par Le Corbusier, Pierre Jeanneret et Charlotte Perriand, est à dossier basculant ! La même année, le fauteuil une place est dessiné pour la Maison La Roche. Il se nomme LC2 et préfigure une série de fauteuil canapé deux places (LC3), chaise longue (LC4), table basse (LC10). Confortables avec leurs lignes sobres et élégantes de tubes d’acier et de cuir, toutes les pièces de la série LC sont devenues des classiques du design et sont rééditées à l’identique.
Dans le salon de l’architecte Philippe Demougeot, fauteuils LC2, LC3 et chaise longue LC4 de Le Corbusier cohabitent avec la chaise Diamond de Bertoia, un hommage à ses prédécesseurs qu’il affectionne particulièrement, confie-t-il.
Le siège LC1, réalisé en 1928 par Le Corbusier, Pierre Jeanneret et Charlotte Perriand, est à dossier basculant ! La même année, le fauteuil une place est dessiné pour la Maison La Roche. Il se nomme LC2 et préfigure une série de fauteuil canapé deux places (LC3), chaise longue (LC4), table basse (LC10). Confortables avec leurs lignes sobres et élégantes de tubes d’acier et de cuir, toutes les pièces de la série LC sont devenues des classiques du design et sont rééditées à l’identique.
Dans le salon de l’architecte Philippe Demougeot, fauteuils LC2, LC3 et chaise longue LC4 de Le Corbusier cohabitent avec la chaise Diamond de Bertoia, un hommage à ses prédécesseurs qu’il affectionne particulièrement, confie-t-il.
7. Le fauteuil MR de Ludwig Mies van der Rohe
Autre fauteuil très prisé de ce début du XXIᵉ siècle : le MR, créé en 1929 par Ludwig Mies van der Rohe, auteur du célèbre « Less is more ». Ses lignes sont aériennes, avec ses accoudoirs courbes en acier tubulaire sans soudure, et les coussins en cuir cousus en bandes transversales supportées par des sangles en croupon de cuir très épais. Rebaptisé Lounge, tout comme sa chaise longue fabriquée la même année, il se décline en plusieurs coloris.
Aujourd’hui, le style Art déco tendance moderniste se marie avec (presque) tout. Et surtout avec des sièges des années 50 à 70, comme ceux de Eames ou de Warren Platner. Comptez en moyenne 700 à 2 000 euros pour l’excellence d’un modèle authentique, édité et signé.
Autre fauteuil très prisé de ce début du XXIᵉ siècle : le MR, créé en 1929 par Ludwig Mies van der Rohe, auteur du célèbre « Less is more ». Ses lignes sont aériennes, avec ses accoudoirs courbes en acier tubulaire sans soudure, et les coussins en cuir cousus en bandes transversales supportées par des sangles en croupon de cuir très épais. Rebaptisé Lounge, tout comme sa chaise longue fabriquée la même année, il se décline en plusieurs coloris.
Aujourd’hui, le style Art déco tendance moderniste se marie avec (presque) tout. Et surtout avec des sièges des années 50 à 70, comme ceux de Eames ou de Warren Platner. Comptez en moyenne 700 à 2 000 euros pour l’excellence d’un modèle authentique, édité et signé.
6. La banquette Barcelona de Mies van der Rohe
Plus grand monde ne se souvient que le célèbre fauteuil Barcelona, créé en 1929 par Ludwig Mies van der Rohe pour l’exposition universelle de Barcelone, avait été exposé en blanc ! Édité depuis 1953 chez Knoll, vous ne le trouverez qu’en une seule couleur : le noir. Son prix (12 000 euros) se justifie par un travail manuel exceptionnellement long : la chauffeuse est constituée de galettes matelassées en cuir composées de quarante carreaux assemblées, piqués, reliées avec des boutons du même cuir. Sa structure métallique tubulaire est en acier plat, étiré et chromé. Idem pour son repose-pieds devenu siège à part entière.
Sur cette photo, deux autres stars du design l’accompagnent : le fauteuil Wassily dans sa version noire, et la Coffee Table d’Isamu Noguchi, qu’on voit décidément partout. Éditée pour la première fois en 1947, son prototype avait cependant été réalisé à l’aube des années 30 en bois de rose pour décorer la résidence privée du premier président du MoMA de New York.
Plus grand monde ne se souvient que le célèbre fauteuil Barcelona, créé en 1929 par Ludwig Mies van der Rohe pour l’exposition universelle de Barcelone, avait été exposé en blanc ! Édité depuis 1953 chez Knoll, vous ne le trouverez qu’en une seule couleur : le noir. Son prix (12 000 euros) se justifie par un travail manuel exceptionnellement long : la chauffeuse est constituée de galettes matelassées en cuir composées de quarante carreaux assemblées, piqués, reliées avec des boutons du même cuir. Sa structure métallique tubulaire est en acier plat, étiré et chromé. Idem pour son repose-pieds devenu siège à part entière.
Sur cette photo, deux autres stars du design l’accompagnent : le fauteuil Wassily dans sa version noire, et la Coffee Table d’Isamu Noguchi, qu’on voit décidément partout. Éditée pour la première fois en 1947, son prototype avait cependant été réalisé à l’aube des années 30 en bois de rose pour décorer la résidence privée du premier président du MoMA de New York.
7. La lampe Gras, à l’aube de l’ère indus’
À partir de 1921, Bernard-Albin Gras compose une gamme de lampes en métal, articulées et destinées à l’industrie et aux bureaux d’études. Sans vis ni soudure, doté d’un éclairage orientable et dont le fil est dissimulé dans la lampe (une première), ce petit bijou à l’allure simple et moderne, ultra-fonctionnel, est vite adopté par Le Corbusier, puis Robert Mallet-Stevens, Eileen Gray et de nombreux peintres pour éclairer leurs projets.
Aujourd’hui, 35 de ces cultissimes lampes d’atelier sont éditées chez DCW en gamme L ou XL. C’est dire si l’Art déco, et en particulier sa tendance moderniste, n’a pas dit son dernier mot, car il peut être standardisé et reproduit en série. Par antéchronologie, il fait aujourd’hui son retour en force à la suite du style industriel qui lui avait pourtant… succédé !
Luminaires : Les lampes d’atelier réinvestissent les intérieurs
À partir de 1921, Bernard-Albin Gras compose une gamme de lampes en métal, articulées et destinées à l’industrie et aux bureaux d’études. Sans vis ni soudure, doté d’un éclairage orientable et dont le fil est dissimulé dans la lampe (une première), ce petit bijou à l’allure simple et moderne, ultra-fonctionnel, est vite adopté par Le Corbusier, puis Robert Mallet-Stevens, Eileen Gray et de nombreux peintres pour éclairer leurs projets.
Aujourd’hui, 35 de ces cultissimes lampes d’atelier sont éditées chez DCW en gamme L ou XL. C’est dire si l’Art déco, et en particulier sa tendance moderniste, n’a pas dit son dernier mot, car il peut être standardisé et reproduit en série. Par antéchronologie, il fait aujourd’hui son retour en force à la suite du style industriel qui lui avait pourtant… succédé !
Luminaires : Les lampes d’atelier réinvestissent les intérieurs
Sans oublier toutes les autres « formes utiles »
En chinant un peu, on trouve de nombreuses autres pièces de mobilier des années 20, plus traditionnelles et abordables : commodes aux façades galbées, tables aux angles cassés ou « à jouer » et autres petites consoles, la plupart du temps reposant sur un socle… Laqués, marquetés, incrustés parfois de métal, ils combinent l’esthétique du luxe et la fonctionnalité pour un usage quotidien. Ils trouvent toujours un coin du salon pour s’installer et se rendre utiles, comme cette console de style moustache en marqueterie de loupe ou ce petit guéridon laqué qui trouve aisément son utilité en bout de canapé.
Vous pourriez même dégoter un fauteuil tubulaire d’un ancien élève du Bauhaus, un ingénieux meuble à système dans l’esprit de ceux d’Eileen Grey ou une lampe d’atelier en métal, tombés dans l’oubli ! C’est bien comme cela, parfois lors d’une vente aux enchères, que les éditeurs ont exhumé quelques belles pièces des années 20, devenues les incontournables d’aujourd’hui.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de ces grands classiques des années 20 ? En possédez-vous ? Partagez photos et anecdotes dans la partie commentaires ci-dessous !
Retrouvez d’autres façons d’intégrer le mobilier à votre déco
En chinant un peu, on trouve de nombreuses autres pièces de mobilier des années 20, plus traditionnelles et abordables : commodes aux façades galbées, tables aux angles cassés ou « à jouer » et autres petites consoles, la plupart du temps reposant sur un socle… Laqués, marquetés, incrustés parfois de métal, ils combinent l’esthétique du luxe et la fonctionnalité pour un usage quotidien. Ils trouvent toujours un coin du salon pour s’installer et se rendre utiles, comme cette console de style moustache en marqueterie de loupe ou ce petit guéridon laqué qui trouve aisément son utilité en bout de canapé.
Vous pourriez même dégoter un fauteuil tubulaire d’un ancien élève du Bauhaus, un ingénieux meuble à système dans l’esprit de ceux d’Eileen Grey ou une lampe d’atelier en métal, tombés dans l’oubli ! C’est bien comme cela, parfois lors d’une vente aux enchères, que les éditeurs ont exhumé quelques belles pièces des années 20, devenues les incontournables d’aujourd’hui.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de ces grands classiques des années 20 ? En possédez-vous ? Partagez photos et anecdotes dans la partie commentaires ci-dessous !
Retrouvez d’autres façons d’intégrer le mobilier à votre déco
Savez-vous d’où viennent la plupart des meubles et objets incontournables d’aujourd’hui et de demain ? Depuis les années 50 et largement depuis une décennie, les grandes enseignes du design rééditent des pièces majeures dont les prototypes ont été signés… entre 1920 et 1930 !
Derrière ses lignes épurées et tendues, l’Art déco participe alors d’un véritable renouveau de la création artistique, combinant travail artisanal soigné et recherche de mobilier fonctionnel (qui pourra être reproduit). Triomphant lors de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925, c’est le premier courant à s’être diffusé partout dans le monde. À côté des traditionnels qui revisitent le mobilier du siècle précédent émerge rapidement une nouvelle tendance : les « modernes », issus pour la plupart de l’école du Bauhaus et qui remplacent bois et tapisseries par acier, verre et cuir. Ils préfigurent le design qui sera industrialisé.