Portrait : Isamu Noguchi, designer artiste
Retour sur la carrière de l'un des plus grands sculpteurs et designers du siècle dernier
Fils illégitime d’un poète japonais et d’une écrivaine américaine, Isamu Noguchi naît en 1902 à Los Angeles. Toute sa vie, et notamment pendant la Seconde Guerre et la période déchirante qui a suivi, il est à la fois tiraillé et inspiré par sa double culture et son statut d’Américano-Japonais. S’il commence des études préparatoires de médecine à Columbia, il suit des cours de sculpture le soir en parallèle, jusqu’à ce qu’il abandonne l’université pour s’y consacrer pleinement. Il se forme alors réellement à la sculpture via la Leonardo da Vinci School. En 1926, il a une révélation en découvrant l’œuvre de Brancusi à New York et se rend à Paris, entre 1927 et 1928, pour faire ses armes en travaillant dans l’atelier de celui qu’il considère désormais comme son mentor. Peu à peu, il se tourne vers la création de formes abstraites et vers le modernisme. Tout en restant inclassable.
Décédé en 1988, Isamu Noguchi aura laissé une œuvre très dense et à géométrie variable. Celle d’un créateur travaillant avec passion, sans limite ni ornière et dans des domaines variés, pour signer à la fois des sculptures, du mobilier, des scénographies (pour la chorégraphe Martha Graham notamment), des jardins, des luminaires, etc.
1944 : Coffee Table
Sculpturale et paradoxalement massive et légère à la fois, cette table basse est l’une des plus belles pièces du designer. Et sans doute l’une des plus belles tables basses imaginées au siècle dernier.
Elle se compose d’un plateau en verre triangulaire aux bords courbes, posé sur deux pieds en bois, identiques mais disposés de façon à dessiner un angle droit.
Ci-contre : chaises Plywood Lounge Chair, par Charles Eames chez Vitra
Sculpturale et paradoxalement massive et légère à la fois, cette table basse est l’une des plus belles pièces du designer. Et sans doute l’une des plus belles tables basses imaginées au siècle dernier.
Elle se compose d’un plateau en verre triangulaire aux bords courbes, posé sur deux pieds en bois, identiques mais disposés de façon à dessiner un angle droit.
Ci-contre : chaises Plywood Lounge Chair, par Charles Eames chez Vitra
1957 : Cyclone table
Isamu Noguchi a imaginé cette table au design plus ludique pour Knoll. Elle existe aussi en version table basse et se compose d’un plateau parfaitement rond en stratifié noir ou blanc. Sa singularité vient principalement de son piètement, réalisé avec plusieurs tiges en acier chromé. Lesquelles s’enracinent dans un socle en fonte circulaire, au fini noir mat.
Table Cyclone table, par Isamu Noguchi, chez Knoll
Isamu Noguchi a imaginé cette table au design plus ludique pour Knoll. Elle existe aussi en version table basse et se compose d’un plateau parfaitement rond en stratifié noir ou blanc. Sa singularité vient principalement de son piètement, réalisé avec plusieurs tiges en acier chromé. Lesquelles s’enracinent dans un socle en fonte circulaire, au fini noir mat.
Table Cyclone table, par Isamu Noguchi, chez Knoll
1951 : La série de luminaires Akari
Inspiré par ses voyages au Japon, Isamu Noguchi crée dès 1951 une centaine de luminaires ou sculptures lumineuses rassemblées sous le nom d’Akari.
Collection éclairage Akari, par Isamu Noguchi, chez Vitra ; Chaises : Plywood Lounge Chair, par Charles Eames chez Vitra
Inspiré par ses voyages au Japon, Isamu Noguchi crée dès 1951 une centaine de luminaires ou sculptures lumineuses rassemblées sous le nom d’Akari.
Collection éclairage Akari, par Isamu Noguchi, chez Vitra ; Chaises : Plywood Lounge Chair, par Charles Eames chez Vitra
Akari pour évoquer à la fois la clarté et la légèreté de ses créations d’une délicatesse rare.
Mais c’est encore lui qui les racontait le mieux. « La lumière d’une Akari ressemble à la lumière du soleil tamisée par un papier shoji japonais. La dureté de la lumière électrique est ainsi transformée par la magie du papier. La lumière originelle - le soleil - renaît et sa chaleur se répand dans la nuit de nos intérieurs. »
Les suspensions en papier ont le vent en poupe
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Mais c’est encore lui qui les racontait le mieux. « La lumière d’une Akari ressemble à la lumière du soleil tamisée par un papier shoji japonais. La dureté de la lumière électrique est ainsi transformée par la magie du papier. La lumière originelle - le soleil - renaît et sa chaleur se répand dans la nuit de nos intérieurs. »
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