Portrait : Ludwig Mies van der Rohe ou l'inventeur du modernisme
Connu pour avoir inventé la Barcelona, l'architecte et designer Ludwig Mies van der Rohe n'avait qu'une seule devise : 'Less is more'
Né à Aix-la-Chapelle et mort à Chicago, Ludwig Mies van der Rohe (1886-1969) fut l’un des plus grands architectes et designers internationaux du XXe siècle. Après avoir fait ses armes en tant que tailleur de pierres dans l’entreprise familiale, il bifurque rapidement vers l’architecture et apprend le métier aux côté de Bruno Paul à Berlin, puis de Peter Behrens. Très rapidement, il se démarque par son approche innovante et fonctionnaliste des formes et par l’affinité qu’il exprime dans ses réalisations, pour l’association du verre, du béton et de l’acier. Il est presque un designer d’État avant d’être un designer de renommée internationale, signant en 1929 et à Barcelone le pavillon allemand de l’Exposition Universelle. En 1938, il fuit l’Allemagne devant la montée du nazisme et émigre aux États-Unis, où il va continuer de déployer sa vision, lumineuse, simple et résolument moderniste, du design et de l’architecture. Focus sur quelques réalisations emblématiques d’un designer hors pair, qui était pourtant avant tout architecte.
1929 : Le fauteuil MR
Dans la même collection baptisée MR, Mies van der Rohe a également dessiné un sublime fauteuil aux accoudoirs courbes et revêtement en cuir. Lequel habille un coussin en mousse, matelassé et comme sectionné pour un rembourrage optimal, confortable et esthétique à la fois. La structure est en acier tubulaire, le travail de l’acier étant le point de départ et d’ancrage de toute la série MR.
Dans la même collection baptisée MR, Mies van der Rohe a également dessiné un sublime fauteuil aux accoudoirs courbes et revêtement en cuir. Lequel habille un coussin en mousse, matelassé et comme sectionné pour un rembourrage optimal, confortable et esthétique à la fois. La structure est en acier tubulaire, le travail de l’acier étant le point de départ et d’ancrage de toute la série MR.
1929 : L’iconique Barcelona
Si tout le monde ne connaît pas Ludwig Mies van der Rohe, l’image de la banquette Barcelona est largement ancrée dans l’imaginaire collectif. Par son élégance et sa simplicité, elle incarne et résume à elle seule la philosophie du design moderniste.
La Barcelona est une chauffeuse composée d’une structure métallique en acier plat, étiré, chromé et brillant. Des galettes matelassées en cuir - composées de quarante carrés assemblés par piqûres et reliés entre eux par des passepoils et boutons du même cuir -, viennent se fixer sur cette structure au moyen de sangles en cuir, également assorties à la couleur du reste du revêtement choisi.
S’il existe de (trop?) nombreuses reproductions, les authentiques Barcelona sont éditées chez Knoll depuis 1953, le logo de la marque et la signature de Ludwig Mies van der Rohe figurant gravés à la base de chaque modèle.
Si tout le monde ne connaît pas Ludwig Mies van der Rohe, l’image de la banquette Barcelona est largement ancrée dans l’imaginaire collectif. Par son élégance et sa simplicité, elle incarne et résume à elle seule la philosophie du design moderniste.
La Barcelona est une chauffeuse composée d’une structure métallique en acier plat, étiré, chromé et brillant. Des galettes matelassées en cuir - composées de quarante carrés assemblés par piqûres et reliés entre eux par des passepoils et boutons du même cuir -, viennent se fixer sur cette structure au moyen de sangles en cuir, également assorties à la couleur du reste du revêtement choisi.
S’il existe de (trop?) nombreuses reproductions, les authentiques Barcelona sont éditées chez Knoll depuis 1953, le logo de la marque et la signature de Ludwig Mies van der Rohe figurant gravés à la base de chaque modèle.
1929 : Tabouret Barcelona
Dans la famille Barcelona, j’appelle encore… le tabouret, qui produit lui aussi son petit effet en toute simplicité. Assorti à la Barcelona Chair, il est évidemment fait pour l’accompagner dans un salon, éventuellement comme repose-pied. Mais c’est aussi un meuble à part entière, qui peut exister isolément et indépendamment de sa grande sœur.
Dans la famille Barcelona, j’appelle encore… le tabouret, qui produit lui aussi son petit effet en toute simplicité. Assorti à la Barcelona Chair, il est évidemment fait pour l’accompagner dans un salon, éventuellement comme repose-pied. Mais c’est aussi un meuble à part entière, qui peut exister isolément et indépendamment de sa grande sœur.
1929 : Table Barcelona
Audacieuse par son extrême simplicité, la table Barcelona arbore un design ultra-épuré. Composée d’un plateau carré en verre, reposant sur quatre pieds fins et chromés, elle s’accorde à la perfection avec les fauteuils Barcelona du même designer. Et ce, bien que son design lui permette de s’intégrer très facilement dans tout type de décor contemporain.
Audacieuse par son extrême simplicité, la table Barcelona arbore un design ultra-épuré. Composée d’un plateau carré en verre, reposant sur quatre pieds fins et chromés, elle s’accorde à la perfection avec les fauteuils Barcelona du même designer. Et ce, bien que son design lui permette de s’intégrer très facilement dans tout type de décor contemporain.
1930 : Méridienne Barcelona
En 1930, la Barcelona se décline sous la forme d’une méridienne. Élégante et plus épurée encore que sa grande sœur la Barcelona Chair, la méridienne détonne avec des lignes également plus féminines.
Si Mies van der Rohe a laissé une trace indélébile en tant que designer, il a également marqué de son empreinte, l’histoire de l’architecture moderniste. En témoignent les photographies des deux maisons qui suivent.
En 1930, la Barcelona se décline sous la forme d’une méridienne. Élégante et plus épurée encore que sa grande sœur la Barcelona Chair, la méridienne détonne avec des lignes également plus féminines.
Si Mies van der Rohe a laissé une trace indélébile en tant que designer, il a également marqué de son empreinte, l’histoire de l’architecture moderniste. En témoignent les photographies des deux maisons qui suivent.
1930 : Villa Tugendhat
Construite en 1930 pour le couple Tugendhat et située à Brno, en République Tchèque, cette superbe villa est restée une construction emblématique de la vision architecturale déployée par Mies van der Rohe. Entre fonctionnalisme et modernisme, elle rappelle par sa structure en acier et ses grandes ouvertures vitrées, le célèbre pavillon allemand réalisé en 1929, dans le cadre de l’Exposition Universelle de Barcelone.
Considérée comme un véritable joyau architectural, cette maison est recensée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2001.
Construite en 1930 pour le couple Tugendhat et située à Brno, en République Tchèque, cette superbe villa est restée une construction emblématique de la vision architecturale déployée par Mies van der Rohe. Entre fonctionnalisme et modernisme, elle rappelle par sa structure en acier et ses grandes ouvertures vitrées, le célèbre pavillon allemand réalisé en 1929, dans le cadre de l’Exposition Universelle de Barcelone.
Considérée comme un véritable joyau architectural, cette maison est recensée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2001.
1951 : Farnsworth House
Lovée au sud de Plano, dans l’Illinois, la Farnsworth House de Mies van der Rohe est une autre de ses petites perles modernistes. De verre et d’acier, cette résidence de week-end a été édifiée pour une cliente aisée de Chicago (le docteur Edith Farnsworth). Celle-ci avait demandé à l’architecte d’imaginer cette résidence secondaire comme si elle devait être pour lui. Ce qu’il fit. Mais la réalisation ne fut pas sans difficulté, notamment liées au coût des travaux. Ce qui explique pourquoi la relation entre Ludwig Mies van der Rohe et Edith Farnsworth se termina devant les tribunaux. Il en est néanmoins resté cette sublime construction, iconique et désormais reconnue comme Monument national historique.
Découvrez d’autres portraits
Lovée au sud de Plano, dans l’Illinois, la Farnsworth House de Mies van der Rohe est une autre de ses petites perles modernistes. De verre et d’acier, cette résidence de week-end a été édifiée pour une cliente aisée de Chicago (le docteur Edith Farnsworth). Celle-ci avait demandé à l’architecte d’imaginer cette résidence secondaire comme si elle devait être pour lui. Ce qu’il fit. Mais la réalisation ne fut pas sans difficulté, notamment liées au coût des travaux. Ce qui explique pourquoi la relation entre Ludwig Mies van der Rohe et Edith Farnsworth se termina devant les tribunaux. Il en est néanmoins resté cette sublime construction, iconique et désormais reconnue comme Monument national historique.
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Dessinée en 1927, la table MR se situe au croisement de la table basse, du chevet et du guéridon. Elle est constituée d’un plateau rond en verre posé sur un piètement en acier tubulaire, sans soudure. Parfaitement géométrique, elle préfigure l’intérêt du designer pour un style industriel, qu’il sublime par une approche aussi perfectionniste qu’esthétique.