Paroles de Pros : 2020 arrondit les angles !
Les pros décryptent six manières très tendance d'apporter plus de rondeur et de douceur dans nos intérieurs
Agnès Carpentier
15 octobre 2019
Contributrice HOUZZ. Journaliste.
2020 sera zen ou ne sera pas. À en observer les signes physiques distillés dans les intérieurs ces derniers temps, il semble clair que la recherche d’un aménagement cocon est primordiale. Cela se traduit par l’omniprésence de la forme ronde ou de l’arrondi que les architectes d’intérieur et décorateurs ont particulièrement mis à l’honneur ces derniers temps. Forme simple et parfaite, le cercle est signe d’alliance, de divin, de perfection, de bien-être et de prospérité. Il évoque l’équilibre de l’univers dans le yin et yang, un des principes fondamentaux de la philosophie chinoise. Aude Martin-Cocher, consultante en feng shui, analyse ainsi cette tendance : « Les vies urbaines déchargent notre énergie et nous cherchons à nous recharger dans nos intérieurs. La forme ronde ou arrondie, hautement symbolique, répond à une quête de stabilité, de sérénité, de plénitude. »
1. Les canapés s’incurvent
Les tendances sont un éternel recommencement et notre époque puise avec délices dans les styles vintage pour mieux réinventer ses codes. « L’arrondi est en plein revival. Il amène d’emblée une douceur aux formes architecturales qui étaient trop rectilignes depuis plusieurs années avec la tendance géométrique Art déco. J’ai davantage l’impression que l’on oscille maintenant entre un retour de l’Art nouveau et ses formes organiques et, surtout, le goût classique avec le revival des colonnades, de détails de stuc… Ce goût se confirme par un retour des couleurs terracotta-nude-orangée et plus de douceur avec l’ajout de textiles comme le velours, la laine bouclée… », analyse l’architecte d’intérieur Charlotte Fequet.
Parmi les éléments qui s’arrondissent dans nos intérieurs, les canapés figurent en bonne place. Les demi-lunes ou haricots, les banquettes aux formes organiques réapparaissent dans les projets de l’année à l’instar de cet appartement paré d’un modèle emblématique des années 70, le Non Stop (DS 600) du fabricant suisse de Sede. Dessiné par Ueli Berger, Eleonore Peduzzi Riva, Heinz Ulrich et Klaus Vogt en 1972, il se compose de modules reliés ensemble et configurables dans plusieurs positions organiques (en C, en S…).
Maison&Objet : Les tendances mobilier pour 2020
Les tendances sont un éternel recommencement et notre époque puise avec délices dans les styles vintage pour mieux réinventer ses codes. « L’arrondi est en plein revival. Il amène d’emblée une douceur aux formes architecturales qui étaient trop rectilignes depuis plusieurs années avec la tendance géométrique Art déco. J’ai davantage l’impression que l’on oscille maintenant entre un retour de l’Art nouveau et ses formes organiques et, surtout, le goût classique avec le revival des colonnades, de détails de stuc… Ce goût se confirme par un retour des couleurs terracotta-nude-orangée et plus de douceur avec l’ajout de textiles comme le velours, la laine bouclée… », analyse l’architecte d’intérieur Charlotte Fequet.
Parmi les éléments qui s’arrondissent dans nos intérieurs, les canapés figurent en bonne place. Les demi-lunes ou haricots, les banquettes aux formes organiques réapparaissent dans les projets de l’année à l’instar de cet appartement paré d’un modèle emblématique des années 70, le Non Stop (DS 600) du fabricant suisse de Sede. Dessiné par Ueli Berger, Eleonore Peduzzi Riva, Heinz Ulrich et Klaus Vogt en 1972, il se compose de modules reliés ensemble et configurables dans plusieurs positions organiques (en C, en S…).
Maison&Objet : Les tendances mobilier pour 2020
Dans la chambre de cet appartement de Paris VIIe imaginée pour un couple, les architectes d’intérieur Margaux Meza et Carla Lopès ont misé sur l’emblématique canapé Cygne (Swan) pour rehausser les lieux. Dessiné en 1958 par Arne Jacobsen pour le hall et le salon de réception du Royal Hotel à Copenhague, il a la particularité de ne présenter que des courbes et aucunes lignes droites. « Nous pensons qu’aujourd’hui la société patriarcale évolue, les femmes prennent de plus en plus de place. Nous cherchons donc plus de douceur dans nos intérieurs, c’est pourquoi nous aimons privilégier les formes arrondies et chaleureuses qui accueillent et invitent au confort. Elles évoquent aussi la nature, paradis pour tous les citadins ! », analyse l’architecte d’intérieur Margaux Meza de Transition interior design.
Au-delà de ces pièces d’anthologies, les canapés ronds se réinventent depuis une petite dizaine d’année. Des designers de renom ont impulsé le mouvement à l’instar de Ramy Fischler et ses canapés blancs dessinés en 2012 pour une résidence privée (projet Colombie) ou le Love Sofa de Marcel Wanders imaginé pour Moooi en 2013. D’autres leur ont emboîté le pas, tel Luca Nichetto et son canapé You pour Coedition, Nick Ross et son Sofa Tearoom pour Menu ou encore Sacha Lakic et son Bubble pour Roche Bobois.
Nouvelle avancée cette année : les enseignes de déco grand public entérinent la tendance des modèles arrondis. Toutes se sont donné le mot pour signer des modèles plus accessibles et faciles à vivre tels le Mister ou le Glover de Maison du Monde, le canapé Dschinn de Kare design, le Cajou d’Habitat ou encore le Rosebury par E. Gallina chez AM.PM. Il n’y a plus d’excuses pour ne pas se lover dans leurs bras accueillants !
Nouvelle avancée cette année : les enseignes de déco grand public entérinent la tendance des modèles arrondis. Toutes se sont donné le mot pour signer des modèles plus accessibles et faciles à vivre tels le Mister ou le Glover de Maison du Monde, le canapé Dschinn de Kare design, le Cajou d’Habitat ou encore le Rosebury par E. Gallina chez AM.PM. Il n’y a plus d’excuses pour ne pas se lover dans leurs bras accueillants !
2. Les arches tracent de nouveaux cadrages dans la maison
Les arches font elle aussi un retour remarqué. Motif typique de l’Art nouveau, elles ont fait florès dans les années 1900 et font partie des ornements classiques des haussmanniens, à l’instar des moulures, des cheminées de marbre, des cimaises ou du parquet en point de Hongrie. Aujourd’hui, plutôt que de les supprimer tel un élément daté, les architectes misent sur leurs formes douces pour sublimer un projet.
Ainsi, dans cet appartement du quartier Ternes à Paris, pour redonner un coup de frais à cette arche existante, Cyrielle Benaim de Bän Architecture a rehaussé son contour d’une teinte tendance. « Il y a un effet cyclique de la mode entre le rectiligne et le rond. Durant un temps, on aime la sobriété et la rigueur d’une ligne droite puis lassés de voir uniquement des droites, on est heureux de retrouver la ligne courbe qui rappelle l’antiquité, une certaine idée de l’architecture méditerranéenne, et donc une certaine chaleur », analyse-t-elle.
Les arches font elle aussi un retour remarqué. Motif typique de l’Art nouveau, elles ont fait florès dans les années 1900 et font partie des ornements classiques des haussmanniens, à l’instar des moulures, des cheminées de marbre, des cimaises ou du parquet en point de Hongrie. Aujourd’hui, plutôt que de les supprimer tel un élément daté, les architectes misent sur leurs formes douces pour sublimer un projet.
Ainsi, dans cet appartement du quartier Ternes à Paris, pour redonner un coup de frais à cette arche existante, Cyrielle Benaim de Bän Architecture a rehaussé son contour d’une teinte tendance. « Il y a un effet cyclique de la mode entre le rectiligne et le rond. Durant un temps, on aime la sobriété et la rigueur d’une ligne droite puis lassés de voir uniquement des droites, on est heureux de retrouver la ligne courbe qui rappelle l’antiquité, une certaine idée de l’architecture méditerranéenne, et donc une certaine chaleur », analyse-t-elle.
Dans cet immeuble de 1850 près de République, l’architecte d’intérieur Charlotte Fequet a quant à elle réinventé une arche pour apporter un élément fort et unique à la pièce. « Dans le projet d’Anne-Laure et Hervé, l’entrée existante en comportait déjà une et je trouvais que cet arrondi lui apportait beaucoup de chic et de rondeur. Elle nous a inspirés pour le claustra entre cuisine et séjour et nous avons misé sur un style Art Nouveau car la cliente et moi-même en sommes fans ! », explique cette dernière. Dans une magistrale synthèse des genres, cette arche de métal fait un rappel aux entrées du métro parisien dessinées par Hector Guimard tout en s’appuyant sur la tendance actuelle des verrières et des claustras.
L’arche recréée par le duo d’architectes d’intérieur de Transition Interior design n’est pas moins intéressante. Si le clin d’œil à la forme historique reste prégnant, la modernité l’emporte avec une arche épurée, complètement réinventée avec sa marche intégrée. Un cadrage des plus esthétiques sur le bow-window se crée alors. « Les arches évoquent pour nous le raffinement esthétique, elles ont un côté sculptural et nous rappellent à tous notre histoire, les temps grecs, » affirme Margaux Meza de Transition interior design.
« Le renouvellement du genre de l’arche passe par une prise d’épaisseur et une teinte tendance qui vient s’appliquer sur la tranche : du vert comme ici mais également du rose, du laiton ou du noir », souligne pour sa part l’architecte Deborah Bettan de l’agence Lagom.
« Le renouvellement du genre de l’arche passe par une prise d’épaisseur et une teinte tendance qui vient s’appliquer sur la tranche : du vert comme ici mais également du rose, du laiton ou du noir », souligne pour sa part l’architecte Deborah Bettan de l’agence Lagom.
3. Les passages de portes se modernisent en se cintrant
S’appuyant sur l’élément classique de l’arche, l’architecte Deborah Bettan va d’ailleurs plus loin dans la conception de son renouveau, trouvant intéressant de la redessiner et la propulser dans des appartements autres que les haussmanniens : « La forme ovale de l’arche, typique des édicules du métro parisien, se modernise en se simplifiant. Elle est plus arrondie et prend de l’épaisseur », insiste-elle.
Deborah n’est d’ailleurs pas contre le fait de lui adjoindre un surcroît de fonctionnalités comme dans cet appartement niché dans d’anciennes chambres de bonnes : « Ce tunnel de 190 cm de long et 75 cm de large qui mène du salon à la chambre a été imaginé comme une boîte pour faire passer les réseaux et au passage, ses parois ont été truffées de rangements. C’est l’arche des servitudes ! », explique-t-elle.
S’appuyant sur l’élément classique de l’arche, l’architecte Deborah Bettan va d’ailleurs plus loin dans la conception de son renouveau, trouvant intéressant de la redessiner et la propulser dans des appartements autres que les haussmanniens : « La forme ovale de l’arche, typique des édicules du métro parisien, se modernise en se simplifiant. Elle est plus arrondie et prend de l’épaisseur », insiste-elle.
Deborah n’est d’ailleurs pas contre le fait de lui adjoindre un surcroît de fonctionnalités comme dans cet appartement niché dans d’anciennes chambres de bonnes : « Ce tunnel de 190 cm de long et 75 cm de large qui mène du salon à la chambre a été imaginé comme une boîte pour faire passer les réseaux et au passage, ses parois ont été truffées de rangements. C’est l’arche des servitudes ! », explique-t-elle.
L’architecte d’intérieur Nicolas Payet de l’agence Marn Déco confirme : « On commence à voir réapparaître des arches moins ovales, plus arrondies depuis un an environ. La tendance de la forme ronde participe au retour remarqué du style Art déco et ses formes géométriques. Au départ, on l’a copié de manière très évidente. Aujourd’hui, on en garde les codes en les modernisant et en les épurant. »
Celui-ci avance également une autre analyse : « L’arche arrondie marque aussi un retour sur le devant de la scène des codes latins et méditerranéens, où l’arche tient une place importante. » Et de citer l’architecte de renom Dorothée Meilichzon qui vient de signer cet été 2019 l’hôtel Menorca Experimental à Sant Llorenç (Minorque, îles Baléares) où les passages arrondis s’inspirent de la tradition locale.
Nicolas Payet a pour sa part basé le relooking de son propre appartement sur le motif de l’arrondi car « dans cette studette, tout était carré et froid. Afin d’apporter du style, j’ai souhaité inverser la tendance. La porte ronde m’évoque la Grèce avec ses petits passages arrondis. Ils réchauffent l’ambiance et donnent un air de vacances ! ».
Nicolas Payet a pour sa part basé le relooking de son propre appartement sur le motif de l’arrondi car « dans cette studette, tout était carré et froid. Afin d’apporter du style, j’ai souhaité inverser la tendance. La porte ronde m’évoque la Grèce avec ses petits passages arrondis. Ils réchauffent l’ambiance et donnent un air de vacances ! ».
Pour apporter une signature haut de gamme à une porte en l’arrondissant, le défi n’est techniquement pas si simple… « Nous avons cintré la cloison avec du BA6, soit du plâtre plus fin que du BA13. Pour créer une porte cintrée, nous faisons une découpe arrondie dans du médium », explique Debohrah Bettan. Nicolas Payet a quant à lui acheté une porte classique qu’il a fait ajuster par son entreprise pour limiter le coût du sur-mesure : « Ils m’ont détesté ! Nous avons dessiné l’arrondi de la porte avec un gabarit, lequel nous a servi sur le cadre à créer une imposte fixe que l’on a comblée avec du Placo. »
Isabelle Heilmann de l’agence Épicène a trouvé une astuce plus simple et facilement réversible : tracer une arche en peinture grise autour de la porte !
Isabelle Heilmann de l’agence Épicène a trouvé une astuce plus simple et facilement réversible : tracer une arche en peinture grise autour de la porte !
4. Les façades de meubles prennent de la rondeur
Outre les canapés et les arches, le reste du mobilier tend à parfois à s’arrondir. Il s’agit même d’un vrai parti pris d’originalité pour l’architecte d’intérieur Rebecca Benichou de Batiik Studio, l’une des précurseurs remarquée de cette tendance. En 2017, elle signait ce studio POP intégralement basé sur un mobilier rond, qui depuis a largement inspiré d’autres professionnels. Véritable aficionado de l’arche et du motif de l’arrondi, elle ne cesse depuis de le distiller dans nombre de ses réalisations.
Outre les canapés et les arches, le reste du mobilier tend à parfois à s’arrondir. Il s’agit même d’un vrai parti pris d’originalité pour l’architecte d’intérieur Rebecca Benichou de Batiik Studio, l’une des précurseurs remarquée de cette tendance. En 2017, elle signait ce studio POP intégralement basé sur un mobilier rond, qui depuis a largement inspiré d’autres professionnels. Véritable aficionado de l’arche et du motif de l’arrondi, elle ne cesse depuis de le distiller dans nombre de ses réalisations.
La quête d’originalité peut également s’associer à un souci d’ergonomie. Ainsi dans ce 22 m² en banlieue parisienne, les façades des meubles de cuisine ont été cintrées de part et d’autre de la porte d’entrée : « La courbe est une solution pour passer d’un espace à un autre de façon fluide car le parcours d’une personne qui marche suit plus une ligne courbe qu’un angle droit. L’avancée est alors plus intuitive car on se sent davantage accompagné par les murs ou les meubles lorsqu’ils sont courbes », analyse en effet architecte d’intérieur Cyrielle Benaim.
Et celle-ci d’ajouter : « Esthétiquement, la courbe est très décorative. Mixée avec la ligne droite cela permet de la rendre plus dynamique. »
Autre exemple dans cet haussmannien parisien redécoré en 2017 par Marion Alberge pour un couple. Celle-ci leur a conseillé d’aménager un sas d’entrée de caractère pour donner d’emblée une tournure branchée à l’appartement. Le meuble d’entrée tout en rondeur fusionne vestiaire, assise pour se chausser et étagère à chapeaux. Une glace arrondie réalisée sur mesure a été collée sur le meuble réalisé en médium par un menuisier. L’arrondi sert là encore une fluidité de circulation.
5. Des cocons se dessinent autour des meubles
L’arrondi peut également servir à souligner du mobilier en lui donnant un air chaleureux et protecteur comme ici à Versailles. On salue l’audace et l’inventivité de l’atelier Steve qui a imaginé le canapé sous un rangement arrondi en arche, créant une niche chaleureuse à la manière d’une tête de lit menuisée. « Nous avons eu envie de cadrer autour du canapé et d’étendre le regard et la perspective à ce niveau de la pièce. D’où l’utilisation d’un bleu plus foncé dans le renfoncement », souligne l’architecte Pauline Borgia.
L’arrondi peut également servir à souligner du mobilier en lui donnant un air chaleureux et protecteur comme ici à Versailles. On salue l’audace et l’inventivité de l’atelier Steve qui a imaginé le canapé sous un rangement arrondi en arche, créant une niche chaleureuse à la manière d’une tête de lit menuisée. « Nous avons eu envie de cadrer autour du canapé et d’étendre le regard et la perspective à ce niveau de la pièce. D’où l’utilisation d’un bleu plus foncé dans le renfoncement », souligne l’architecte Pauline Borgia.
L’architecte d’intérieur Charlotte Fequet a quant à elle pensé ce bureau comme une respiration au centre des placards de rangement de la chambre. Cette alcôve protectrice reprend le thème de l’arche initiée à l’entrée et dans le séjour de l’appartement.
Dans cette entrée, Déborah Bettan a insisté pour conserver une niche arrondie existante, probablement l’entourage d’origine d’un poêle prussien. Sur la base de cet élément architectural typique des appartements haussmanniens, elle a vu l’opportunité d’un design différenciant, créant une tension entre les placards pleins et rectilignes et la niche d’assise, creuse et arrondie. Cette tension a été soulignée par un duo de couleurs d’où la niche ressort en jaune vif tel l’élément majeur.
Dans son studio, Nicolas Payet de l’agence Marn Déco a quant à lui prolongé sa thématique tout en arrondi grâce à ce cocon en peinture bleu Klein qui forme comme un dossier chaleureux au canapé.
6. La verrière se redessine en rondeur
Les verrières atelier, connues pour leurs formes froidement rectilignes semblent elles aussi gagnées par l’adoucissement des angles : « Certains n’ont pas envie d’intégrer à leur habitation ces formes industrielles beaucoup vues ces dernières années leur préférant la transparence couplée à une forme courbe. Il y a dans l’arrondi une douceur et une générosité pour le regard qui n’existe pas dans la ligne droite », affirme Cyrielle Benaim de Bän architecture qui a signé l’an passé la verrière de ce 67 m² dans l’est parisien.
Les verrières atelier, connues pour leurs formes froidement rectilignes semblent elles aussi gagnées par l’adoucissement des angles : « Certains n’ont pas envie d’intégrer à leur habitation ces formes industrielles beaucoup vues ces dernières années leur préférant la transparence couplée à une forme courbe. Il y a dans l’arrondi une douceur et une générosité pour le regard qui n’existe pas dans la ligne droite », affirme Cyrielle Benaim de Bän architecture qui a signé l’an passé la verrière de ce 67 m² dans l’est parisien.
Les fenêtres de la verrière de cet appartement parisien ont été imaginées en forme de hublots en clin d’œil au dessin d’origine des vitrages de la double porte vitrée qui ouvre le salon. Mais pas seulement : « Le propriétaire adore les vinyles des années 70, j’ai forcé l’arrondi pour lui donner une forme pop. La verrière est une solution extraordinaire de semi-cloisonnement et de lumière, mais tout le monde ne vit pas dans un atelier. Quand je dois l’intégrer dans un projet, je la personnalise toujours en fonction des goûts de mes clients et de l’architecture des lieux », affirme l’architecte d’intérieur Charlotte Fequet qui a signé cette réalisation.
De son côté, la verrière imaginée par Rebecca Benichou pour la Maison d’art Amelie n’est pas passée inaperçue. Deux spectaculaires portes vitrées avec une armature arrondie en bois délimitent l’espace dans cette nouvelle galerie d’art parisienne.
Quant à la porte atelier, celle-ci perd également de sa rectitude au profit de réalisations plus douces, à l’instar de cette porte blanche repérée dans une ancienne poste que vient de réhabiliter l’architecte d’intérieur Adeline Pithois.
Vous l’aurez compris, l’arrondissement des formes s’impose en 2020 comme une tendance majeure. L’architecte d’intérieur Cyrielle Benaim qui vient de signer un stand baptisé « totale arches » pour l’édition septembre 2019 du salon Maison&Objet conclut : « Esthétiquement, la courbe est très décorative et ses possibilités d’utilisation très nombreuses. » Alors à vos arches, prêts, partez !
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J'aime bien ces arches et ces arrondis, ça apporte de la douceur et du caractère.
Bravo Agnès pour ce bel article,
Nous sommes ravis que cette forme qui nous est chère fasse son chemin pour devenir une tendance.
La courbe apporte mille solutions innovantes et possibilités d'optimisation des circulations des rangements et de la lumière .
Chez JOA, nous avons une excellente maîtrise du sujet, tant en conception , qu'en production et en installation. Nous avons ainsi développé des procédés nous permettant de la travailler bois ou en acier dans tous les répères (x, y et z) avec un niveau de précision au 1/4 de milimètre.
Plus que l'arrondi simple, nous apprécions tout particulièrement les courbes tendues et leur mariage avec les diagonales qui donnent beaucoup de dynamisme à un ensemble. Il permet par ailleurs de traiter une partie du meuble de façon droite et les reste en courbe pour limiter un peu le coût, tout en donner l'impression d'une continuité de courbe.
Par ailleurs l'intégration de rangements fermés et d'alcôves dans les courbes sont des beaux révélateurs de volumes architecturaux et d'un travail artisanal et de design de qualité.
Quelques exemples de notre savoir faire en la matière :
(Oui, nous faisons aussi des escaliers ... mais çà, ce sera pour une prochaine fois ;-)
God bless the curve !
A bientôt pour de beaux projets JOA France.
@JOA France > merci pour votre partage ! Vos projets en bois cintrés sont magnifiques.