Quelles questions se poser avant de construire en altitude ?
Le rêve de posséder un chalet à la montagne est à votre portée. Pour ne rien gâcher, prenez connaissance des contraintes et règlementations
La construction en montagne comporte quelques spécificités qui la distingue des constructions en zones urbaines ou périurbaines. Pour mener à bien votre projet de construction en montagne, listez et prenez soin de respecter les normes, spécificités techniques et architecturales propres à cet environnement particulier.
Les zones de montagne sont également soumises aux Plans de Prévention des Risques Naturels (PPRN), à cause, entre autres, des boulevards d’avalanche et des ruissellements lors de la fonte des neiges. Ces PPRN complètent le PLU et peuvent impliquer des refus de construction. Le PPRN est un document qu’il est possible de consulter dans les mairies, aux préfectures ou parfois sur Internet.
La loi Montagne est une réglementation supplémentaire spécifique aux sites de montagne qui s’applique en plus du PLU et du PPRN. C’est une loi similaire à la loi Littoral. La loi Montagne est appliquée lors de l’instruction du permis de construire. Elle veille à l’unité des constructions et au développement des villes de montagne dans le respect de l’environnement. Elle est au-dessus de toutes les autres réglementations, et même si votre construction respecte le PLU (ou POS) et le PPRN, le permis de construire peut vous être refusé par l’application de cette loi Montagne.
La loi Montagne est une réglementation supplémentaire spécifique aux sites de montagne qui s’applique en plus du PLU et du PPRN. C’est une loi similaire à la loi Littoral. La loi Montagne est appliquée lors de l’instruction du permis de construire. Elle veille à l’unité des constructions et au développement des villes de montagne dans le respect de l’environnement. Elle est au-dessus de toutes les autres réglementations, et même si votre construction respecte le PLU (ou POS) et le PPRN, le permis de construire peut vous être refusé par l’application de cette loi Montagne.
Conseil de pro : La multiplication des règles qui s’appliquent à la construction en montagne me pousse à vous conseiller de déposer, avec l’appui d’un architecte qui connaît et comprend ces problématiques, un permis de construire avant de finaliser tout achat de terrain. Ainsi, si le projet de construction n’est pas accepté par la mairie ou par la préfecture, vous n’investirez pas dans un terrain qui s’avérera inconstructible même s’il n’était pas classé comme tel par le plan local d’urbanisme.
Quelle implantation choisir ?
Plusieurs implantations seront possibles en fonction de la déclivité du terrain sur lequel vous construirez votre bâtiment : en surélévation, en escaliers ou en encastrement.
Notez que construire encastré dans la pente pour entraîner une envolée des coûts, notamment à cause de la nature du sol. Prenez aussi en compte l’environnement dans lequel vous vous intégrez : si vous êtes entouré de bâtiments assez hauts, vous privilégierez les surélévations.
Conseil de pro : Dans la construction en montagne, on ne peut pas faire abstraction de la nature dans laquelle on vient se greffer. Les matériaux et les implantations doivent donc être choisis pour s’intégrer au mieux au lieu. Je ne peux que vous conseiller de le respecter en minimisant dans la mesure du possible la modification du profil du terrain.
Plusieurs implantations seront possibles en fonction de la déclivité du terrain sur lequel vous construirez votre bâtiment : en surélévation, en escaliers ou en encastrement.
Notez que construire encastré dans la pente pour entraîner une envolée des coûts, notamment à cause de la nature du sol. Prenez aussi en compte l’environnement dans lequel vous vous intégrez : si vous êtes entouré de bâtiments assez hauts, vous privilégierez les surélévations.
Conseil de pro : Dans la construction en montagne, on ne peut pas faire abstraction de la nature dans laquelle on vient se greffer. Les matériaux et les implantations doivent donc être choisis pour s’intégrer au mieux au lieu. Je ne peux que vous conseiller de le respecter en minimisant dans la mesure du possible la modification du profil du terrain.
Le sens du faîtage peut être soit parallèle soit perpendiculaire aux courbes du terrain naturel en fonction de ce qui sera privilégié dans la construction : l’accès, la visibilité ou les orientations. Avoir un faîtage parallèle aux lignes de sol permet d’avoir la plus large façade directement ouverte sur le paysage en aval. Mais les orientations perpendiculaires sont souvent privilégiées pour des raisons techniques et esthétiques. Les façades pignon sont plus hautes car dépourvues des pentes de toit et offrent donc de longues ouvertures sur le paysage. Elles permettent également de profiter de la vue depuis une ou plusieurs chambres aménagées sous combles et qui ne peuvent jouir que d’ouvertures sur les façades pignon. S’implanter de manière perpendiculaire permet aussi de limiter les problèmes de ruissellement et de stockage de neige, qui peuvent altérer le terrain, la structure et les matériaux de votre construction.
L’orientation de votre bâtiment se fera en fonction de la pente et de l’ensoleillement. La façade principale sera la façade aval, dans la direction de la pente afin d’avoir une ouverture panoramique sur les paysages. Cependant, pour avoir une qualité d’espace maximale, il faut aussi étudier la course du soleil : minimisez les façades principales orientées au nord et privilégiez des ouvertures au sud et à l’ouest. Evitez les larges ouvertures des pièces de vie exposées au nord, car elles créeront des ambiances froides et dépourvues de lumière directe.
Quelles contraintes techniques prévoir ?
Pour toute construction en altitude, il est indispensable de se référer aux documents techniques unifiés (DTU) qui sont modifiés au-delà de 900 mètres d’altitude pour s’adapter à des conditions thermiques et géotechniques particulières. Une construction en montagne n’est pas anodine.
Une zone de montagne implique forcément une sismicité plus importante que la moyenne. Bien qu’en France elle soit modérée, certaines de nos régions sont soumises à une sismicité qui induit des précautions particulières. Les zones les plus concernées par ces problématiques sont les Pyrénées, les Alpes ainsi que le fossé rhénan. Dans le cas de la construction d’une maison individuelle, c’est la réglementation de première classe qui s’applique. Elle implique de prendre des mesures au niveau de l’implantation (PPRN, études de sol), au niveau structurel (limiter les effets de torsion, bien contreventer le bâtiment) et au niveau de l’exécution des ouvrages (assurer des liaisons structurelles permanentes, veiller à la superposition des éléments porteurs). Toutes les informations liées aux constructions parasismiques sont à votre disposition sur le site du gouvernement.
Pour toute construction en altitude, il est indispensable de se référer aux documents techniques unifiés (DTU) qui sont modifiés au-delà de 900 mètres d’altitude pour s’adapter à des conditions thermiques et géotechniques particulières. Une construction en montagne n’est pas anodine.
Une zone de montagne implique forcément une sismicité plus importante que la moyenne. Bien qu’en France elle soit modérée, certaines de nos régions sont soumises à une sismicité qui induit des précautions particulières. Les zones les plus concernées par ces problématiques sont les Pyrénées, les Alpes ainsi que le fossé rhénan. Dans le cas de la construction d’une maison individuelle, c’est la réglementation de première classe qui s’applique. Elle implique de prendre des mesures au niveau de l’implantation (PPRN, études de sol), au niveau structurel (limiter les effets de torsion, bien contreventer le bâtiment) et au niveau de l’exécution des ouvrages (assurer des liaisons structurelles permanentes, veiller à la superposition des éléments porteurs). Toutes les informations liées aux constructions parasismiques sont à votre disposition sur le site du gouvernement.
La construction en altitude est aussi synonyme de températures extrêmes, particulièrement en hiver. Il est donc important de se pencher sur les différents types d’isolant qui s’offrent à vous : leurs performances, l’épaisseur nécessaire en fonction des températures extérieures, mais aussi leurs caractéristiques et leur impact sur l’environnement.
Afin de concevoir une maison qui soit durable dans le temps et qui ne soit pas trop énergivore, il ne faut pas hésiter à insister sur les épaisseurs et les performances des isolants. Il est habituel d’augmenter de plus de moitié les épaisseurs que l’on mettrait en zone urbaine. Par exemple, avec une isolation type laine de roche en toiture, les épaisseurs sont autour des 40 centimètres.
Les températures impliquent aussi une attention particulière au gel. Les fondations de votre bâtiment doivent impérativement être à plus d’un mètre de profondeur pour être hors gel. Et les réseaux d’eau et les équipements de chauffage doivent également anticiper les variations de température.
Lire aussi :
Exercice de Style : L’ambiance chalet
Retrouvez d’autres conseils pour bien commencer vos travaux
Afin de concevoir une maison qui soit durable dans le temps et qui ne soit pas trop énergivore, il ne faut pas hésiter à insister sur les épaisseurs et les performances des isolants. Il est habituel d’augmenter de plus de moitié les épaisseurs que l’on mettrait en zone urbaine. Par exemple, avec une isolation type laine de roche en toiture, les épaisseurs sont autour des 40 centimètres.
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L’édification d’un bâtiment en montagne est soumise à un certain nombre de règles, communes ou non aux constructions en plaine.
Avant toute chose, il est indispensable de se pencher sur le Plan Local d’Urbanisme (PLU) ou sur le Plan d’Occupation des Sols (POS) de la commune dans laquelle le bâtiment sera construit. Ce document officiel a pour but d’organiser les développements d’une ville avec une réflexion urbaine globale. Il vous donnera un certain nombre d’informations sur la nature du terrain et la zone dans laquelle il se trouve. Les contraintes qui en découlent doivent être impérativement respectées. Il s’agira notamment du coefficient d’occupation des sols, des prescriptions architecturales, des limites de hauteur. C’est le premier document à consulter pour avoir les bases des réglementations qui s’appliquent au site.