Retour sur le Salone del Mobile : les tendances à retenir
Matériaux et processus de production durables, rangements légers, canapés moelleux et influences variées
Le Salone del Mobile, l’un des grands salons internationaux de meubles et design, a fait grand bruit cette année, après deux saisons en sourdine. Cette édition 2022, qui, comme toujours, tenue à la Fiera di Rho de Milan, a dépassé les attentes des organisateurs, avec plus de 262 000 visiteurs (400 000 en 2019), experts du secteur, marques, créateurs et grand public confondus, et 173 nationalités représentées.
D’après les chiffres officiels, le salon a accueilli 63 % de visiteurs venus de l’étranger, idem pour 27% des 2 175 exposants. Plus de 3 500 journalistes se sont également déplacés pour l’événement, depuis les quatre coins de la planète. L’absence de visiteurs russes et chinois, qui ont représenté environ 40 000 visiteurs les années précédentes, a été remarquée.
D’après les chiffres officiels, le salon a accueilli 63 % de visiteurs venus de l’étranger, idem pour 27% des 2 175 exposants. Plus de 3 500 journalistes se sont également déplacés pour l’événement, depuis les quatre coins de la planète. L’absence de visiteurs russes et chinois, qui ont représenté environ 40 000 visiteurs les années précédentes, a été remarquée.
Fauteuil Le Bambole, par Mario Bellini pour B&B Italia
2. Approche circulaire
Le nombre d’entreprises disposant de leur propre département de R&D connaît une vraie croissance. Arper a ainsi supprimé la colle de nombre de ses créations, quand le Cassina Lab a collaboré avec Politecnico di Milano pour produire un polyuréthane à base de matériaux naturels, afin de faciliter le recyclage des meubles de la marque.
B&B Italia a sorti une nouvelle version de son emblématique fauteuil Bambole (photo), dessiné par Mario Bellini en 1972. L’édition 2022 ressemble trait pour trait à l’originale, mais cache une fabrication plus durable. L’entreprise s’appuie sur une évaluation quantitative de la circularité du produit, prenant en compte sa recyclabilité, son démontage, ainsi que son origine et celle de ses composants. D’après les analyses effectuées, le fauteuil est passé de 17 % de circularité en 1972 à 80 % aujourd’hui. La structure en acier recouvert de polyuréthane a été troquée contre une coque vide, composée à 98 % de polyéthylène recyclé. La nouvelle version renferme 70 % de mousse de polyuréthane en moins que l’originale. Chaque élément constituant Le Bambole a également été conçu pour permettre un désassemblage, donc un recyclage, plus facile.
2. Approche circulaire
Le nombre d’entreprises disposant de leur propre département de R&D connaît une vraie croissance. Arper a ainsi supprimé la colle de nombre de ses créations, quand le Cassina Lab a collaboré avec Politecnico di Milano pour produire un polyuréthane à base de matériaux naturels, afin de faciliter le recyclage des meubles de la marque.
B&B Italia a sorti une nouvelle version de son emblématique fauteuil Bambole (photo), dessiné par Mario Bellini en 1972. L’édition 2022 ressemble trait pour trait à l’originale, mais cache une fabrication plus durable. L’entreprise s’appuie sur une évaluation quantitative de la circularité du produit, prenant en compte sa recyclabilité, son démontage, ainsi que son origine et celle de ses composants. D’après les analyses effectuées, le fauteuil est passé de 17 % de circularité en 1972 à 80 % aujourd’hui. La structure en acier recouvert de polyuréthane a été troquée contre une coque vide, composée à 98 % de polyéthylène recyclé. La nouvelle version renferme 70 % de mousse de polyuréthane en moins que l’originale. Chaque élément constituant Le Bambole a également été conçu pour permettre un désassemblage, donc un recyclage, plus facile.
Chaise Bice, signée E-ggs pour Miniforms (photo). Elle peut être entièrement démontée, donc plus facilement recyclée.
Décorer durable : 7 éléments clés pour faire un choix responsable
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3. Nouveaux matériaux
Après deux ans de recherches et tests, Kartell a dévoilé la ReChair, création d’Antonio Citterio fabriquée à partir de capsules d’expresso Illy (marque italienne fondée à Trieste) recyclées. « Pour la première fois, ces capsules sont recyclées, ces déchets mis au service du design », se félicite Claudio Luti, président de Kartell, sur le site web de l’entreprise. Il s’agit de capsules abîmées, écartées durant le processus de production, transformées ensuite par Kartell pour la fabrication d’un plastique haute qualité.
Après deux ans de recherches et tests, Kartell a dévoilé la ReChair, création d’Antonio Citterio fabriquée à partir de capsules d’expresso Illy (marque italienne fondée à Trieste) recyclées. « Pour la première fois, ces capsules sont recyclées, ces déchets mis au service du design », se félicite Claudio Luti, président de Kartell, sur le site web de l’entreprise. Il s’agit de capsules abîmées, écartées durant le processus de production, transformées ensuite par Kartell pour la fabrication d’un plastique haute qualité.
Nani Marquina s’est également penché sur la question des sous-produits de fabrication. Sur le stand de la marque, on a ainsi vu des piles de fils et de laine destinées à montrer la quantité de matériau perdu au cours de la fabrication d’un tapis. Leurs nouvelles références, les Re-rugs (photo), sont fabriqués à partir de ces chutes et affichent ainsi des coloris uniques.
Connubia, avec sa maison-mère, le groupe Calligaris, a revu dans sa totalité le processus de production de son fauteuil Reef (photo précédente et ci-dessus) pour en réduire l’impact environnemental. Avec son projet Greenbow, le groupe vise à respecter les objectifs de développement durable 2030 de l’ONU, notamment grâce à des tissus en matériaux recyclés et des structures facilement démontables et recyclables.
Des penderies et bibliothèques de plus en plus légères
Ode à la transparence : les penderies et bibliothèques jouent à fond la carte de l'ouverture et du minimalisme, ainsi que de la personnalisation à l'infini.
Fait surprenant, plusieurs marques ont opté pour des penderies ouvertes, parfois pourvues de simples vitres coulissantes. Ci-dessus, le dressing Air de chez Lago, entièrement ouvert. On respire dans cet espace à la structure en verre ou bronze et verre profilé sur les façades, pour un effet hautement architectural. Une philosophie simple préside ici : créer une solution flexible, pouvant servir de dressing, de cloison entre deux pièces ou d'espace de rangement.
Ode à la transparence : les penderies et bibliothèques jouent à fond la carte de l'ouverture et du minimalisme, ainsi que de la personnalisation à l'infini.
Fait surprenant, plusieurs marques ont opté pour des penderies ouvertes, parfois pourvues de simples vitres coulissantes. Ci-dessus, le dressing Air de chez Lago, entièrement ouvert. On respire dans cet espace à la structure en verre ou bronze et verre profilé sur les façades, pour un effet hautement architectural. Une philosophie simple préside ici : créer une solution flexible, pouvant servir de dressing, de cloison entre deux pièces ou d'espace de rangement.
Ghost Wall, de Mikal Harrsen pour Cassina
Secret Cubic Shelves, Olafur Eliasson pour Moroso. Photographie : Alessandro Paderni.
Les bibliothèques affichent un style plus dépouillé que jamais, pour se fondre, ou presque, dans les murs. Les étagères orientables permettent une personnalisation totale.
Les bibliothèques affichent un style plus dépouillé que jamais, pour se fondre, ou presque, dans les murs. Les étagères orientables permettent une personnalisation totale.
Bibliothèque Ren, Neri & Hu pour Poltrona Frau
L’installation True Evolution Experience! célèbre 100+10 ans de Poltrona Frau dans sa boutique principale sur la Via Manzoni à Milan. Elle a été conçue par la designer d’intérieurs Greta Rosset et le vidéographe Mario Greco
Miroir, mon beau miroir
Plusieurs fabricants ont ravivé la présence d’éléments de déco remisés au second plan depuis quelques années. Nous avons ainsi vu des miroirs qui s’ouvrent et se ferment, des formes fluides, des touches ludiques, des couleurs et formats XXL.
Miroir, mon beau miroir
Plusieurs fabricants ont ravivé la présence d’éléments de déco remisés au second plan depuis quelques années. Nous avons ainsi vu des miroirs qui s’ouvrent et se ferment, des formes fluides, des touches ludiques, des couleurs et formats XXL.
Le miroir Glass (photo), chez Lago, a un rebord à 45 degrés et un éclairage intégré, pour mieux se transformer en atout déco.
Miroir Tetris, Giampiero Romanò pour Seletti
Tables Planck, Piero Lissoni pour B&B Italia
Les cuisines X Glass de chez Lago exploitent le verre sous toutes ses formes, avec des panneaux de verre teinté imitant le cuir, le marbre et d'autres textures.
Ces tables à la surface semi-transparente ont un petit secret : elles font également office de lampes.
Les cuisines X Glass de chez Lago exploitent le verre sous toutes ses formes, avec des panneaux de verre teinté imitant le cuir, le marbre et d'autres textures.
Ces tables à la surface semi-transparente ont un petit secret : elles font également office de lampes.
Planck, tables signées by Piero Lissoni pour B&B Italia
Reva Twist, Patrick Jouin pour Pedrali. Direction artistique : Studio FM ; photographie : Andrea Garuti
Couleurs
Lait, menthe, rouille, palette orange, terracotta, beige, brique, teintes naturelles évoquant la terre : voici les principales gammes chromatiques mises en lumière lors du salon. Le vert s’est affiché par touches fraîches sur les canapés et fauteuils. Nous avons également assisté au retour du canapé blanc, dans des matières extradouces.
Couleurs
Lait, menthe, rouille, palette orange, terracotta, beige, brique, teintes naturelles évoquant la terre : voici les principales gammes chromatiques mises en lumière lors du salon. Le vert s’est affiché par touches fraîches sur les canapés et fauteuils. Nous avons également assisté au retour du canapé blanc, dans des matières extradouces.
Dix ans après ses débuts, la très légère chaise Juno (photo), création de James Irvine pour Arper – refait son apparition, dans une toute nouvelle palette de couleurs inspirées par la nature. Son processus de fabrication a lui aussi été repensé : elle est désormais composée à 70 % de plastique recyclé.
Nouvelle chaise Catwalk, Philippe Starck pour Kartell
Reva Twist, Patrick Jouin pour Pedrali. Direction artistique : Studio FM, photographie : Andrea Garuti
Le banc HiRay, imaginé par Ludovica + Roberto Palomba pour Kartell (photo), est un modèle d’extérieur en fer soudé. Les coussins sont en bouteilles d’eau et plastique PET recyclés. La collection est disponible dans différentes couleurs, comme le verre, le brique, le beige et le noir.
Juno, par Arper ; photographie : Alga Studio
Plauto, Paolo Cappello et Simone Sabatti pour Miniforms
Vive le bois
Un matériau pour résumer une tendance, des tables aux chaises, en passant par la décoration : 2022 est l'année du bois.
Vive le bois
Un matériau pour résumer une tendance, des tables aux chaises, en passant par la décoration : 2022 est l'année du bois.
Kagikakko, coupelles et vide-poches en bois, sélectionnés par Bud-brand
Les petits objets déco laissent eux aussi la place au bois, s’inspirant d’ici et d’ailleurs pour devenir les nouveaux incontournables de nos intérieurs.
Les petits objets déco laissent eux aussi la place au bois, s’inspirant d’ici et d’ailleurs pour devenir les nouveaux incontournables de nos intérieurs.
Parasols Sun, Konstantin Grcic pour Kettal
Tripot, Inga Sempé pour Articles. Photographie : Studio Sempix
Inga Sempé pour Ariake. Photographie : Sebastian Stadler
Table Tobi-Ishi, Edward Barber et Jay Osgerby pour B&B Italia
Tables Amai chez Extremis
La révolution au-dehors
L’extérieur joue le rôle de pièce supplémentaire et mérite d’être chouchouté par des spécialistes de l’intérieur, oups, pardon : de l’extérieur. Sont concernés les jardins, bien sûr, mais aussi les cours et balcons. Ces espaces ne sont plus délaissés ou équipés du minimum : ils sont devenus le cadre idéal pour s’amuser et se détendre.
Les nouveaux espaces extérieurs sont devenus multifonctionnels, avec des tables à éclairage intégré ou exploitables comme base d’une cuisine d’extérieur.
Tendance : L’architecture d’intérieur se tourne vers l’extérieur
La révolution au-dehors
L’extérieur joue le rôle de pièce supplémentaire et mérite d’être chouchouté par des spécialistes de l’intérieur, oups, pardon : de l’extérieur. Sont concernés les jardins, bien sûr, mais aussi les cours et balcons. Ces espaces ne sont plus délaissés ou équipés du minimum : ils sont devenus le cadre idéal pour s’amuser et se détendre.
Les nouveaux espaces extérieurs sont devenus multifonctionnels, avec des tables à éclairage intégré ou exploitables comme base d’une cuisine d’extérieur.
Tendance : L’architecture d’intérieur se tourne vers l’extérieur
Table Amai chez Extremis
Fauteuil et lit Gea, Emanuele Magini pour Campeggi
Chut, je me détends ! Fauteuil, lit, sculpture, jouet : Gea est un peu tout ça à la fois. Avec sa création pour Campeggi, Emanuele Magini promet de l’intimité, même en extérieur. Ce cocon doux, moelleux et protecteur, en forme de cône, avec lycra coloré et base métallique, invite tout le monde à se prélasser et délasser.
Chut, je me détends ! Fauteuil, lit, sculpture, jouet : Gea est un peu tout ça à la fois. Avec sa création pour Campeggi, Emanuele Magini promet de l’intimité, même en extérieur. Ce cocon doux, moelleux et protecteur, en forme de cône, avec lycra coloré et base métallique, invite tout le monde à se prélasser et délasser.
La cuisine Base, chez Kettal Studio, est une solution modulaire avec une structure en aluminium et des éléments en pierre. Sa surface lisse est on ne peut plus facile à laver. Un barbecue peut être ajouté en complément des plaques de cuisson.
Hydroponic Garden chez Kettal Studio & Tectum Garden
Fauteuil IBZ, Jose Antonio Gandia-Blasco Canales pour Gandia Blasco
Canapé, que tu as changé !
1. Touche-moi ! Des canapés si doux qu’on en rêve déjà de nuages moelleux ou de moutons à caresser. C’est le cas avec ce modèle signé Gandia Blasco, inspiré des teintes de couleurs venues d’Ibiza.
Canapé, que tu as changé !
1. Touche-moi ! Des canapés si doux qu’on en rêve déjà de nuages moelleux ou de moutons à caresser. C’est le cas avec ce modèle signé Gandia Blasco, inspiré des teintes de couleurs venues d’Ibiza.
Fauteuil Onde, Luca Nichetto pour Gandia Blasco
Canapé ZA:ZA, par Zaven pour Zanotta
2. Le canapé sans forme. Au Salone del Mobile, les exposants ont présenté des canapés plus écoresponsables, aux formes douces, moins structurées. La marque Zanotta a ainsi expliqué avoir longuement travaillé sur ses processus de production et sur les matériaux recyclés pour créer le canapé ZA:ZA (photo), modèle confortable et écoresponsable. « ZA:ZA est à la fois synthèse et déconstruction. Les principaux composants du canapé ont été pensés séparément, dans le moindre détail, pour finalement aller à l’essentiel », expliquent Enrica Cavarzan et Marco Zavagno, de chez Zaven.
La structure est en tubes d’acier, les coussins tenus par des sangles en polyester. Les accoudoirs, le dossier et l’assise recouvrent entièrement le squelette du canapé. La doublure intérieure (non déhoussable) est en polyester régénéré et recyclable. Aucun adhésif n’a été utilisé pour la fabrication du canapé.
2. Le canapé sans forme. Au Salone del Mobile, les exposants ont présenté des canapés plus écoresponsables, aux formes douces, moins structurées. La marque Zanotta a ainsi expliqué avoir longuement travaillé sur ses processus de production et sur les matériaux recyclés pour créer le canapé ZA:ZA (photo), modèle confortable et écoresponsable. « ZA:ZA est à la fois synthèse et déconstruction. Les principaux composants du canapé ont été pensés séparément, dans le moindre détail, pour finalement aller à l’essentiel », expliquent Enrica Cavarzan et Marco Zavagno, de chez Zaven.
La structure est en tubes d’acier, les coussins tenus par des sangles en polyester. Les accoudoirs, le dossier et l’assise recouvrent entièrement le squelette du canapé. La doublure intérieure (non déhoussable) est en polyester régénéré et recyclable. Aucun adhésif n’a été utilisé pour la fabrication du canapé.
Le canapé Soriana, en denim, signé Afra et Tobia Scarpa pour Cassina (photo), le rembourrage et le tissu s'enroulent autour de la coque en métal, pour un effet nuage.
Prototype du canapé Somewhere, signé Wieki Somers pour Moroso. La base est en matériaux recyclés. Les coussins peuvent être roulés façon futon. Photographie : Alessandro Paderni.
Certains canapés se transforment en petit espace chaleureux, avec des formes douces et le moins d'éléments solides possible. Une certaine philosophie de la détente et de l'intime.
Certains canapés se transforment en petit espace chaleureux, avec des formes douces et le moins d'éléments solides possible. Une certaine philosophie de la détente et de l'intime.
La créatrice Wieki Somers. Photographie : Anne Timmer
Les poufs et canapés Pebble Rubble (photo), pensés par le duo de designers Front for Moroso, sont les fruits d’une exploration autour des formes propices à faire entrer la nature dans la maison. Par un jeu de couleurs, on voit ici un rocher de rivière, là une colline verdoyante ou la mousse des sous-bois.
Mélange de cultures : à la recherche des nouveaux marqueurs d'un style indémodable
Les fabricants, toujours à la recherche d'inspiration, se tournent de plus en plus vers les idées et mariages venus d'ailleurs. À la clé, des objets en passe de devenir indémodables, intemporels, voire iconiques. Citons ainsi le tapis Graffiti, de Charlotte Perriand pour Cassina (photo), inspiré d'un dessin affiché dans un restaurant au Japon, réalisé en laine de l'Himalaya.
Les fabricants, toujours à la recherche d'inspiration, se tournent de plus en plus vers les idées et mariages venus d'ailleurs. À la clé, des objets en passe de devenir indémodables, intemporels, voire iconiques. Citons ainsi le tapis Graffiti, de Charlotte Perriand pour Cassina (photo), inspiré d'un dessin affiché dans un restaurant au Japon, réalisé en laine de l'Himalaya.
Les vases Sestiere (photo), de Patricial Urquiola pour Cassina, tenus par de la corde fixée à la main, ont été réalisés dans la tradition du verre de Murano. Chaque pièce est ainsi unique, hommage aux savoir-faire séculaires du lagon vénitien.
Le tapis Goz Tsuchi, de Kengo Kuma pour GAN (photo), associe la laine et le tek. Il est fait à la main, avec des tiges de tek circulaires, semi-circulaires ou carrées et de laine vierge.
Tapis Goz Tsuchi, Kengo Kuma pour GAN
Inspiré par la Grèce antique – les klismos, nom donné à ce modèle, étaient des chaises aux dossiers et aux pieds incurvés –, Antonio Citterio pour Knoll rend aussi hommage aux créations de T. H. Robsjohn-Gibbings dans les années 1930, qui revisita cette même chaise grecque traditionnelle en bois et corde.
Durant leur présentation, Edward Barber et Jay Osgerby ont présenté leur table Tobi-Ishi pour B&B Italia comme un nouveau monument. Créée il y a 10 ans, la voici de retour dans une nouvelle version avec deux types de marbres : un noir et un blanc, inspirés de l’architecture italienne médiévale et prémédiévale, à l’image de la cathédrale de Pise.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de ces tendances repérées à Milan ?
ET VOUS ?
Que pensez-vous de ces tendances repérées à Milan ?
La plus grande tendance au Salone del Mobile ? Ce à quoi les exposants se sont le plus attachés cette année ? Non, pas les palettes de couleurs, les formes ou les styles : ce qui les a rassemblés est sans conteste le développement durable. Les aspects concernés sont aussi vastes que les processus de production, la circularité, la fin du cycle de vie, les matériaux ou la longévité des produits. Une telle place dédiée à la question de la responsabilité environnementale est du jamais vu au Salone del Mobile.
1. Des produits comme des manifestes
Le développement durable s’impose comme un nouvel impératif pour de nombreux fabricants, quand d’autres vont un cran plus loin, œuvrant pour que le sujet fasse du bruit à l’échelle mondiale. Les tapis Plastic Rivers (photo), signés Álvaro Catalán de Ocón pour GAN sont fabriqués à la main en Inde, à partir de plastique PET 100 % recyclé. Les motifs ne sont autres que cartes topographiques des fleuves les plus pollués au monde, du Gange au Niger.