Visites Privées
Visite Privée : Un jardin zen aux influences japonaises
Terrasse en padouk, pergola bioclimatique et niwaki ont donné une nouvelle vie à ce jardin poitevin
Le propriétaire de cette maison située près de Poitiers y vivait depuis déjà longtemps lorsqu’il a souhaité réinvestir son extérieur en faisant aménager une pergola bioclimatique en aluminium sur une terrasse bois. Une fois ce premier projet abouti, il a eu envie de créer un bel écrin autour de la structure pour profiter d’une vue apaisante depuis le salon d’extérieur et l’espace spa abrités par la pergola. Une nouvelle étape qu’il a appréhendée avec l’aide du paysagiste Philippe Loosfeld.
Une seule étude du projet, en 3D, a suffi pour que monsieur soit conquis et que le projet démarre.
Les montant de la pergola se font discrets pour laisser la place à de grandes portes vitrées coulissantes. L’espace donne ainsi le sentiment d’être dehors tout en étant susceptible d’être complètement fermé.
Sur le dessus, une toile tendue se replie complètement pour que la terrasse soit à ciel ouvert lorsque le climat le permet.
Sur le dessus, une toile tendue se replie complètement pour que la terrasse soit à ciel ouvert lorsque le climat le permet.
La terrasse est en padouk, un bois exotique originaire d’Afrique centrale qui présente l’avantage d’être imputrescible, très dense et de prendre de beaux veinages en vieillissant. Un bandeau périphérique permet de faire le tour de la pergola sur un sol dur, même lorsqu’elle est fermée.
Philippe Loosfeld s’est appliqué à concevoir un jardin d’influence japonaise pour répondre à l’envie du maître des lieux d’un jardin zen. Deux arbres remarquables, appelés ainsi car ils se distinguent par leur taille, leur âge ou encore leur forme accidentelle, ont été plantés car le propriétaire ne parvenait pas à choisir entre les deux niwaki suggérés par le paysagiste. Les niwaki, autrement appelés arbres de jardin japonais ou bonsaïs de jardin, sont des arbres taillés pendant des années, petit à petit et très lentement, jusqu’à arborer une allure aérée, comme accidentelle… Un peu comme ces arbres que l’on admire près des falaises ou de la mer, dans des régions ventées.
Le premier, que l’on voit ici et qui s’admire aussi depuis le solarium ou l’espace salon est un Pinus densiflora ‘Tanyosho Compacta’. Soit un petit pin japonais qui ressemble aux pins méditerranéens et se prête très bien à la taille façon niwaki.
Le premier, que l’on voit ici et qui s’admire aussi depuis le solarium ou l’espace salon est un Pinus densiflora ‘Tanyosho Compacta’. Soit un petit pin japonais qui ressemble aux pins méditerranéens et se prête très bien à la taille façon niwaki.
Le second, planté côté spa, est un pin sylvestre, mais il s’agit bien d’un niwaki.
Placé dans le coin de la terrasse en padouk, un pot cylindrique rouge amène une note de couleur et d’énergie qui entre en résonance avec la dynamique singulière du pin niwaki. « Cette poterie française est faite artisanalement au pays basque. Nous n’avons rien planté à l’intérieur car nous trouvions qu’il se suffisait à lui-même », précise Philippe Loosfeld.
Pot : Goïcoechea
Pot : Goïcoechea
Çà et là, dans les massifs dessinés autour de la terrasse, avec des arbustes et plantations qui ressortent sur un parterre de gravier clair, certaines zones se démarquent en gris anthracite. Et ce, grâce à l’usage de pétales d’ardoise, dont la tonalité rappelle la structure métallique de la pergola.
Les piquets qui tracent des lignes dans le jardin sont également en ardoise. Pour éviter de tomber dans l’écueil d’un décor qui pourrait passer pour rigide ou aseptisé, ces piquets ont tous des tailles et formes différentes, imparfaites… Ils délimitent les massifs de façon élégante et en donnent du volume à leurs bordures.
D’ailleurs, le bac dans lequel le premier niwaki du jardin s’élève et s’épanouit est dessiné avec ces mêmes piquets d’ardoise. Le choix de ce matériau se justifie par son caractère imputrescible et très résistant. En outre, il prend de jolies teintes rouille en s’oxydant.
Monsieur avait déjà depuis des années ce Trachycarpus fortunei que l’on aperçoit au second plan : un gros palmier très résistant, qu’il a fallu déplacer pour l’intégrer pleinement, à l’organisation du nouvel extérieur. Et cela fonctionne : on a aujourd’hui le sentiment que les différentes essences du jardin, aux origines diverses, dialoguent.
Tout le mobilier extérieur ainsi que le jacuzzi ont été choisis avec soin par le maître des lieux, qui s’est occupé d’aménager l’intérieur de sa pergola avec beaucoup de simplicité.
Programmé dès le début du projet, comme on peut le constater avec cette représentation en 3D du jardin la nuit, un gros travail a enfin été mené sur les éclairages. Il était en effet impensable de ne pas mettre en valeur ce jardin pour des nuits plus douces, depuis le spa. Des spots ont donc été positionnés en divers endroits des massifs et notamment sous les principaux arbres.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de ce jardin ?
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Qui habite ici : un couple
Emplacement : à une dizaine de kilomètres de Poitiers
Superficie : 45 m² de terrasse, auxquels s’ajoutent environ 30 m² de jardin
Budget : environ 20 000 euros
Date de livraison du projet : décembre 2016
Paysagiste : Philippe Loosfeld, de Loosfeld Paysage
Photos (à l’exception des deux premières) : Claire Marquis
Voici à quoi ressemblait l’arrière de la maison une fois la pergola construite, avant l’intervention de Philippe Loosfeld et son équipe. Sur cette terrasse neuve, qui s’ouvre et se ferme à l’envi, un spa, un solarium avec deux chaises longues et un espace salon avec canapé ont pris place. Une invitation à la détente, hiver comme été.