Avant/Après : Une terrasse abandonnée reprend vie en 3 semaines
Les propriétaires ne savaient pas comment utiliser cet espace avant qu'il devienne leur refuge au-dessus des toits
Cette grande terrasse a été construite lors des travaux d’agrandissement d’une maison de ville, située dans le quartier Prébendes, à Tours. Accessible uniquement via la chambre des parents, l’espace de 50 m² n’était pas utilisé par les propriétaires, en raison de son manque d’aménagements. « Il fallait lui donner un sens. Nous avons donc pensé en faire un lieu de détente au milieu de la végétation, un peu comme un refuge en altitude pour le couple. L’idée était qu’il puisse en profiter été comme hiver grâce à la pergola », explique le paysagiste Christophe Marchadier.
Coup d’œil
Qui habite ici : une famille
Emplacement : dans le quartier Prébendes, à Tours
Superficie : 50 m²
Durée du chantier : 3 semaines
Budget : environ 15 000 euros
Paysagiste : Christophe Marchadier, Les Mains de Jardin
Coup d’œil
Qui habite ici : une famille
Emplacement : dans le quartier Prébendes, à Tours
Superficie : 50 m²
Durée du chantier : 3 semaines
Budget : environ 15 000 euros
Paysagiste : Christophe Marchadier, Les Mains de Jardin
AVANT : Situé en plein soleil, avec une exposition sud-nord, l’endroit était déjà ombragé par une pergola en acier galvanisé. L’aménagement a été conçu par le même architecte qui a dessiné l’extension de la maison, donc la terrasse. La structure du lieu était en bon état et avait simplement besoin d’être rafraîchie. Les lames en ipé du plancher étaient grisées par le temps, et le garde-corps marqué par les intempéries. L’éclairage par le sol était, quant à lui, récent et fonctionnel.
L’espace est accessible par la suite parentale et les propriétaires avaient du mal à inviter leurs proches à traverser leur chambre pour s’y rendre. Ils voulaient donc redonner un sens à cette zone jusque-là inutilisée, grâce à des aménagements spécialement pensés pour eux.
APRÈS : Pour donner l’impression d’un cocon de verdure perché au-dessus de la ville, des jardinières sont aménagées de part et autre de la terrasse. Elles sont constituées du même bois que celui du plancher pour respecter une unité dans les matériaux. Volontairement élevés, les bacs créent de la hauteur et cachent le garde-corps. « La végétation se dépose sur les rebords et certains éléments sont visibles depuis la rue, comme le pin. Ce dernier semble sortir de la maison, pour un effet très sympa », souligne Christophe. Trois bacs montés sur roues complètent le décor, permettant aux propriétaires de moduler la surface à leur guise.
Les jardinières et bacs ont été fabriqués sur mesure en atelier avant d’être assemblés sur place. Les bancs ont été intégrés par la suite avec un montage en métal. « L’accès à la terrasse est difficile et nous a posé des problèmes d’approvisionnement pendant le chantier. Nous avons dû installer une mini-grue pour monter les éléments encombrants et lourds », se souvient le paysagiste.
Les jardinières et bacs ont été fabriqués sur mesure en atelier avant d’être assemblés sur place. Les bancs ont été intégrés par la suite avec un montage en métal. « L’accès à la terrasse est difficile et nous a posé des problèmes d’approvisionnement pendant le chantier. Nous avons dû installer une mini-grue pour monter les éléments encombrants et lourds », se souvient le paysagiste.
Pour un rendu optimal, la façade de la maison et le garde-corps ont été nettoyés et repeints. Dès la fin des travaux, le propriétaire a par ailleurs entrepris de rafraîchir les lames de la terrasse afin d’atténuer la nuance avec le bois flambant neuf des bacs. La différence d’âge entre les deux est ainsi moins perceptible.
Les végétaux répondent aux caractéristiques d’un jardin alpin. « En raison de l’exposition de la terrasse, nous avons opté pour des espèces résistantes aux climats arides, que l’on retrouve notamment en montagne », précise Christophe. Les bacs sont donc principalement remplis de vivaces et d’arbustes. Ils contiennent notamment des Erigeron karvinskianus, des agapanthes, des santolines, des Gaura lindheimeri, des digitales, de la lavande, des orangers du Mexique, des pins ‘Brepo’, et des Picea abies nidiformis. Des plantes grimpantes isolent aussi la pergola, comme des Akebia quinata et des clématites ‘Nelly Moser’. « Caduques, elles perdent leur feuillage. Elles laissent ainsi passer la lumière dans la chambre en hiver et ombragent les lieux en été. »
Les compositions végétales cachent les vis-à-vis et mettent en valeur les paysages urbains. Côté sud-est, par exemple, le pin dissimule la rue et isole des bruits de la ville.
Pour dégager la vue côté ouest, particulièrement appréciée par la propriétaire, la végétation est un peu plus basse.
Les vivaces sont des plantes coriaces qui demandent peu d’entretien. « Il était important d’avoir des végétaux résistants, car ils poussent en pot à plus de 10 mètres du sol. Si deux ou trois tailles dans l’année suffisent, il faut être particulièrement vigilant à l’arrosage », prévient le paysagiste. Pour limiter le besoin en eau, le terreau des jardinières est recouvert d’un paillage naturel en BRF sur une épaisseur de 8 centimètres. Il préserve l’humidité de la terre, évite le tassement et recrée un équilibre naturel en se décomposant.
Les vivaces sont des plantes coriaces qui demandent peu d’entretien. « Il était important d’avoir des végétaux résistants, car ils poussent en pot à plus de 10 mètres du sol. Si deux ou trois tailles dans l’année suffisent, il faut être particulièrement vigilant à l’arrosage », prévient le paysagiste. Pour limiter le besoin en eau, le terreau des jardinières est recouvert d’un paillage naturel en BRF sur une épaisseur de 8 centimètres. Il préserve l’humidité de la terre, évite le tassement et recrée un équilibre naturel en se décomposant.
L’imposante lampe Gras renforce l’éclairage, qui était essentiellement composé de lumières dirigées vers le haut. « Il s’agit d’une réédition des célèbres lampes d’architecte, faites spécialement pour l’extérieur », ajoute Christophe.
Quasiment abandonnée avant l’intervention du paysagiste, la terrasse est redevenue un lieu de vie pour les propriétaires : « Ils s’y installent pour se détendre, bouquiner et boire l’apéro. Ils ont même réussi à y inviter des amis. » Christophe doit y retourner prochainement pour installer un hamac.
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