Développement durable
Zéro déchet
Focus matière : Zéro déchet, les vertus du lin dans la maison
La 7e édition des Rendez-vous de la Matière a mis en lumière le lin et ses usages pour la maison. (Re)découvrons-les !
Si le lin ne représente que 0,4 % de la production de fibres textiles mondiales, très loin derrière les deux champions que sont le polyester (54,4 %*) et le coton (23,2 %*), il connaît une croissance durable et régulière, de +132 % entre 2010 et 2020 selon la CELC, la Confédération Européenne du Lin et du Chanvre. La raison ? « La fibre végétale de lin est dans l’air du temps. C’est une ressource renouvelable dont les performances techniques, exclusives et fiables, sont plus que jamais en phase avec une innovation durable ! », a avancé Brice Roussel, responsable matériaux et innovation de la CELC, lors d’une conférence donnée à l’occasion de la septième édition des Rendez-vous de la Matière + Fair(e). Grâce à son expertise, partons à la découverte des nombreux usages du lin destinés à l’univers de la maison dont certains risqueraient de vous surprendre !
*Source : Fiber Year 2020
*Source : Fiber Year 2020
Arrachage du lin ©S.Randé, Confédération Européenne du Lin et du Chanvre
Une fibre naturelle
Le liniculteur, cultivateur du lin, le sème de mars à avril et, en juin, les champs se colorent du bleu tendre de sa fleur, ce qui est un vrai spectacle pour les yeux. Une fois arraché en juillet, le lin est transformé en fibre naturelle végétale grâce au savoir-faire du teilleur, lequel va transformer la paille en fibres. « On ne fauche pas le lin afin de récupérer les fibres les plus longues possibles, jusque dans la racine de la plante », précise Brice Roussel.
Lors de la phase de rouissage, les andains parallèles de lin, en contact avec le sol pendant quelques semaines (photo), connaissent une phase de macération, où les micro-organismes séparent l’écorce filamenteuse de l’intérieur ligneux de la tige.
Une fibre naturelle
Le liniculteur, cultivateur du lin, le sème de mars à avril et, en juin, les champs se colorent du bleu tendre de sa fleur, ce qui est un vrai spectacle pour les yeux. Une fois arraché en juillet, le lin est transformé en fibre naturelle végétale grâce au savoir-faire du teilleur, lequel va transformer la paille en fibres. « On ne fauche pas le lin afin de récupérer les fibres les plus longues possibles, jusque dans la racine de la plante », précise Brice Roussel.
Lors de la phase de rouissage, les andains parallèles de lin, en contact avec le sol pendant quelques semaines (photo), connaissent une phase de macération, où les micro-organismes séparent l’écorce filamenteuse de l’intérieur ligneux de la tige.
Le teillage du lin ©S.Randé, Confédération Européenne du Lin et du Chanvre
Une matière zéro déchet
Le teillage consiste ensuite à broyer les tiges rouies pour séparer les fibres. Les fibres longues (on ne dit plus « la filasse ») sont une matière première de grande qualité à valoriser. Les fibres courtes (on parlait autrefois « d’étoupe ») et les anas (petits fragments ligneux qui se détachent du cœur de la tige) connaissent également de multiples applications. « Tout est valorisé jusqu’aux graines qui sont broyées pour faire de l’huile », rappelle Brice Roussel.
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Une matière zéro déchet
Le teillage consiste ensuite à broyer les tiges rouies pour séparer les fibres. Les fibres longues (on ne dit plus « la filasse ») sont une matière première de grande qualité à valoriser. Les fibres courtes (on parlait autrefois « d’étoupe ») et les anas (petits fragments ligneux qui se détachent du cœur de la tige) connaissent également de multiples applications. « Tout est valorisé jusqu’aux graines qui sont broyées pour faire de l’huile », rappelle Brice Roussel.
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Les différents usages du lin dans l’habitat ©Vincent Coutelin
Les usages domestiques du lin
Si 60 % de la production du lin est utilisée aujourd’hui dans la mode, l’habitat n’est pas en reste car 30 % de ses usages se destinent à la maison, à travers les textiles d’ameublement et le linge de lit et de cuisine, à parts équivalentes.
« On plébiscite ses qualités de thermorégulation, d’isolation par temps froid, d’évacuation de l’humidité et ses qualités tinctoriales. C’est en effet un textile naturel qui prend bien la teinture », affirme en effet Brice Roussel.
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Les usages domestiques du lin
Si 60 % de la production du lin est utilisée aujourd’hui dans la mode, l’habitat n’est pas en reste car 30 % de ses usages se destinent à la maison, à travers les textiles d’ameublement et le linge de lit et de cuisine, à parts équivalentes.
« On plébiscite ses qualités de thermorégulation, d’isolation par temps froid, d’évacuation de l’humidité et ses qualités tinctoriales. C’est en effet un textile naturel qui prend bien la teinture », affirme en effet Brice Roussel.
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La filature du lin ©S.Randé, Confédération Européenne du Lin et du Chanvre
Le lin est filé puis essentiellement tissé. Le peignage des fibres longues produit un lin fin, soyeux, propice à la confection de draps, rideaux et autres pièces de linge de maison. « Les savoir-faire du teilleur et du filateur sont fondamentaux. Pour garantir la constance de la qualité technique d’années en années, ils mélangent dans un ruban de fibres jusqu’à 32 variétés de lin, de régions et d’années différentes », explique Brice Roussel.
Les fibres courtes, sont tissées en un lin plus épais qui servira à réaliser des tissus d’ameublement, des tapis ou utilisées pour la réfection des sièges. Les graines du lin sont quant à elles pressées pour obtenir de l’huile de lin. Cette dernière entre dans la composition de peintures écologiques sans COV ou sert à huiler les meubles et plans de travail en bois pour prolonger leur longévité.
Développement durable : Comment bien choisir ses matériaux ?
Le lin est filé puis essentiellement tissé. Le peignage des fibres longues produit un lin fin, soyeux, propice à la confection de draps, rideaux et autres pièces de linge de maison. « Les savoir-faire du teilleur et du filateur sont fondamentaux. Pour garantir la constance de la qualité technique d’années en années, ils mélangent dans un ruban de fibres jusqu’à 32 variétés de lin, de régions et d’années différentes », explique Brice Roussel.
Les fibres courtes, sont tissées en un lin plus épais qui servira à réaliser des tissus d’ameublement, des tapis ou utilisées pour la réfection des sièges. Les graines du lin sont quant à elles pressées pour obtenir de l’huile de lin. Cette dernière entre dans la composition de peintures écologiques sans COV ou sert à huiler les meubles et plans de travail en bois pour prolonger leur longévité.
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Des étoffes tissées, lavées, grattées et tricotées
Les innovations sur le secteur boostent cette croissance. « Pour se départir des deux reproches que l’on a longtemps faits au lin d’être rugueux et froissable, il est désormais lavé et gratté. On le mélange également avec d’autres fibres naturelles comme le coton, synthétiques comme le polyester, ou artificielles comme le lyocell, ce qui lui confère de nouvelles propriétés », avance Brice Roussel.
Les innovations sur le secteur boostent cette croissance. « Pour se départir des deux reproches que l’on a longtemps faits au lin d’être rugueux et froissable, il est désormais lavé et gratté. On le mélange également avec d’autres fibres naturelles comme le coton, synthétiques comme le polyester, ou artificielles comme le lyocell, ce qui lui confère de nouvelles propriétés », avance Brice Roussel.
Tricotage du lin ©V.Lappartient, Confédération Européenne du Lin et du Chanvre
On note encore la possibilité depuis une bonne dizaine d’années de tricoter le lin, afin de produire du jersey ou des piqués, des textiles tout doux employés pour fabriquer des plaids par exemple. « Le lin est une fibre raide et la tricoter lui permet de lui apporter de la souplesse, à la différence du tissage », explique notre expert. Nous avons même aperçu des lins bouclés imitant la peau de mouton à l’instar du « Dolce lino » d’Élitis.
On note encore la possibilité depuis une bonne dizaine d’années de tricoter le lin, afin de produire du jersey ou des piqués, des textiles tout doux employés pour fabriquer des plaids par exemple. « Le lin est une fibre raide et la tricoter lui permet de lui apporter de la souplesse, à la différence du tissage », explique notre expert. Nous avons même aperçu des lins bouclés imitant la peau de mouton à l’instar du « Dolce lino » d’Élitis.
Tissu Nobilis en lin, coton, et laine
« C’est un tissu très épais et agréable qui contribue au confort du siège », estime Nathalie Delion, tapissier d’ameublement à Liercourt dans la Somme, qui l’a choisi pour retapisser un fauteuil Voltaire.
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« C’est un tissu très épais et agréable qui contribue au confort du siège », estime Nathalie Delion, tapissier d’ameublement à Liercourt dans la Somme, qui l’a choisi pour retapisser un fauteuil Voltaire.
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Revêtement mural de chez Élitis, collection Galerie « L’âme du temple »
Le lin est traité en 3D et antitache dans ce produit made in France, certifié « master of Linen », qui participe au confort acoustique des lieux par sa capacité d’absorption phonique.
Le lin est traité en 3D et antitache dans ce produit made in France, certifié « master of Linen », qui participe au confort acoustique des lieux par sa capacité d’absorption phonique.
Des applications pour rendre le bâtiment plus durable
Loin de ces usages très décoratifs, le lin entre également dans la composition de produits plus techniques, particulièrement intéressants pour accroître les propriétés de l’enveloppe des bâtiments.
Les anas, par exemple, soit les déchets ligneux de l’intérieur de la tige de lin, sont une manne, soigneusement valorisée. À côté de leurs usages classiques en paillage horticole, ou litière animale, ils servent à développer de nouveaux panneaux d’isolants agglomérés, de béton écologique ou encore de biomasse. « Citons par exemple le béton biosourcé Btonlin qui incorpore des fibres de lin pour répondre aux réglementations à venir », évoque Brice Roussel.
Et celui-ci de citer également l’expérience de la commune de Grandvilliers (Oise) qui se sert de ces déchets du lin pour chauffer la piscine communale, les établissements scolaires et l’hôpital depuis 2009, grâce à une chaudière biomasse. Une opération qui aurait permis à la commune 50 % d’économies par rapport au chauffage au fioul.
Loin de ces usages très décoratifs, le lin entre également dans la composition de produits plus techniques, particulièrement intéressants pour accroître les propriétés de l’enveloppe des bâtiments.
Les anas, par exemple, soit les déchets ligneux de l’intérieur de la tige de lin, sont une manne, soigneusement valorisée. À côté de leurs usages classiques en paillage horticole, ou litière animale, ils servent à développer de nouveaux panneaux d’isolants agglomérés, de béton écologique ou encore de biomasse. « Citons par exemple le béton biosourcé Btonlin qui incorpore des fibres de lin pour répondre aux réglementations à venir », évoque Brice Roussel.
Et celui-ci de citer également l’expérience de la commune de Grandvilliers (Oise) qui se sert de ces déchets du lin pour chauffer la piscine communale, les établissements scolaires et l’hôpital depuis 2009, grâce à une chaudière biomasse. Une opération qui aurait permis à la commune 50 % d’économies par rapport au chauffage au fioul.
©Feutralin d’Eco-technilin
Les fibres courtes, co-produit de l’extraction des fibres longues, permettent également de composer à 100 % du feutre acoustique. « Feutralin est un aiguilleté de 4 mm qui se pose sous un parquet ou des lames de PVC en pose flottante. À épaisseur identique, il fait preuve de performances supérieures à du liège (-20 dB) contre les bruits aériens et les bruits de chocs en raison de sa nature fibreuse renfermant de l’air. C’est également un produit vertueux à l’impact environnemental très faible », affirme François Barbier, directeur des ventes chez Eco-technilin, la société fabricante. Ajoutons qu’à quatre euros du mètre carré environ, c’est un produit naturel à découvrir !
Rénovation : Halte au bruit ! Isolez phoniquement votre logement
Les fibres courtes, co-produit de l’extraction des fibres longues, permettent également de composer à 100 % du feutre acoustique. « Feutralin est un aiguilleté de 4 mm qui se pose sous un parquet ou des lames de PVC en pose flottante. À épaisseur identique, il fait preuve de performances supérieures à du liège (-20 dB) contre les bruits aériens et les bruits de chocs en raison de sa nature fibreuse renfermant de l’air. C’est également un produit vertueux à l’impact environnemental très faible », affirme François Barbier, directeur des ventes chez Eco-technilin, la société fabricante. Ajoutons qu’à quatre euros du mètre carré environ, c’est un produit naturel à découvrir !
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© Karibati ; Différents isolants biosourcés : laine de chanvre (beige clair), fibres de lin et coton (blanc)
Avec son coefficient de conductivité très faible (lambda de 0,038 environ) le lin est également un excellent isolant pour la maison. Labellisée par l’ACERMI, la laine de lin (marques Biofib, Amarande, Buitex…) se présente sous la forme de panneaux semi-rigides qui emmagasinent la chaleur diurne et la relâchent pendant les phases nocturnes plus fraîches. L’inertie de cet isolant biosourcé propice à ce « déphasage thermique nocturne » en fait un produit particulièrement adapté pour améliorer le confort d’été des habitations, tout en étant également un bon isolant thermique pour l’hiver et répulsif naturel des champignons et insectes.
« Le lin, plante annuellement renouvelable, présente aussi la caractéristique de capter le carbone atmosphérique lors de sa croissance. C’est un atout majeur dans le secteur de la construction à l’ère de la RE2020 qui cherche à limiter l’impact du carbone dans la production des matériaux », ajoute Brice Roussel.
Avec son coefficient de conductivité très faible (lambda de 0,038 environ) le lin est également un excellent isolant pour la maison. Labellisée par l’ACERMI, la laine de lin (marques Biofib, Amarande, Buitex…) se présente sous la forme de panneaux semi-rigides qui emmagasinent la chaleur diurne et la relâchent pendant les phases nocturnes plus fraîches. L’inertie de cet isolant biosourcé propice à ce « déphasage thermique nocturne » en fait un produit particulièrement adapté pour améliorer le confort d’été des habitations, tout en étant également un bon isolant thermique pour l’hiver et répulsif naturel des champignons et insectes.
« Le lin, plante annuellement renouvelable, présente aussi la caractéristique de capter le carbone atmosphérique lors de sa croissance. C’est un atout majeur dans le secteur de la construction à l’ère de la RE2020 qui cherche à limiter l’impact du carbone dans la production des matériaux », ajoute Brice Roussel.
Dalle murale en Varian par Culture In
Les composites ouvrent le champ des possibles
Le lin, matériau classique voire conformiste, nous surprend encore bien davantage : hybridé avec des résines, il forme des composites pouvant répondre à des usages innovants. « 10 % de la production de lin est dédiée à ce type d’applications car sa légèreté, ses bonnes propriétés mécaniques, à sa capacité d’absorption des chocs et vibrations, ainsi que ses qualités d’isolant thermique et acoustique en font une fibre naturelle idéale pour les usages techniques, en particulier les composites à haute performance », affirme en effet Brice Roussel.
Le VARIAN® développé par la société Culture In, à Montaigu en Vendée, se compose d’un tissu de lin normand mixé à une résine d’origine végétale (acide polylactique). Ce composite est donc une matière entièrement biosourcée et biodégradable. Grâce à l’ajout de résine, le produit devient thermoformable autour de 90 à 110° donc « structurant », ce qui le rend approprié à de multiples applications. Culture In propose par exemple ces dalles acoustiques murales pour atténuer la réverbération d’une pièce.
Les composites ouvrent le champ des possibles
Le lin, matériau classique voire conformiste, nous surprend encore bien davantage : hybridé avec des résines, il forme des composites pouvant répondre à des usages innovants. « 10 % de la production de lin est dédiée à ce type d’applications car sa légèreté, ses bonnes propriétés mécaniques, à sa capacité d’absorption des chocs et vibrations, ainsi que ses qualités d’isolant thermique et acoustique en font une fibre naturelle idéale pour les usages techniques, en particulier les composites à haute performance », affirme en effet Brice Roussel.
Le VARIAN® développé par la société Culture In, à Montaigu en Vendée, se compose d’un tissu de lin normand mixé à une résine d’origine végétale (acide polylactique). Ce composite est donc une matière entièrement biosourcée et biodégradable. Grâce à l’ajout de résine, le produit devient thermoformable autour de 90 à 110° donc « structurant », ce qui le rend approprié à de multiples applications. Culture In propose par exemple ces dalles acoustiques murales pour atténuer la réverbération d’une pièce.
La société vendéenne de « mobilier engagé » Lonaeh, utilise elle aussi les propriétés d’amortissement acoustique du lin en proposant ce totem lumineux à base de Varian, à installer dans des bureaux ou l’habitat. « Nous cherchons à répondre à un enjeu social et environnemental avec nos produits écologiques car aujourd’hui, chacun de nous est exposé en permanence à la pollution sonore et de la nature », nous a affirmé Henriette Hippomène, la fondatrice de la société qui lancera tout prochainement une nouvelle suspension acoustique dans ce même matériau.
Table basse en Kairlin® blanc marbré – Sandwich avec une âme en anas de lin 17,8 mm (Réf : SANTBLLN1780) – Pieds vissés directement sur le panneau sans structure de renfort
Le Kairlin®, développé et breveté par Kaïros Environnement, est un autre matériau biocomposite innovant, conçu à partir de fibres de lin et de composants 100 % végétaux. « C’est le skipper Roland Jourdain qui a eu l’idée de fonder à Concarneau ce bureau d’études dédié à la R&D, au prototypage et à l’industrialisation de
nouveaux matériaux composites moins impactants pour l’environnement et en particulier le monde nautique », explique Xavier Baris, Responsable commercialisation. Le Kairlin® se présente en feuilles, plaques ou panneaux rigides et cintrables (de 1,2 m x 2,4 m et de 1 à 20 mm d’épaisseur) qui, en fin de vie sont recyclables et compostables en compost industriel. Il peut servir à créer divers aménagements intérieurs et même du mobilier, employé seul ou sous forme de panneaux sandwich, à l’instar de la table ci-dessus.
Le Kairlin®, développé et breveté par Kaïros Environnement, est un autre matériau biocomposite innovant, conçu à partir de fibres de lin et de composants 100 % végétaux. « C’est le skipper Roland Jourdain qui a eu l’idée de fonder à Concarneau ce bureau d’études dédié à la R&D, au prototypage et à l’industrialisation de
nouveaux matériaux composites moins impactants pour l’environnement et en particulier le monde nautique », explique Xavier Baris, Responsable commercialisation. Le Kairlin® se présente en feuilles, plaques ou panneaux rigides et cintrables (de 1,2 m x 2,4 m et de 1 à 20 mm d’épaisseur) qui, en fin de vie sont recyclables et compostables en compost industriel. Il peut servir à créer divers aménagements intérieurs et même du mobilier, employé seul ou sous forme de panneaux sandwich, à l’instar de la table ci-dessus.
La Green Gen Bottle® de Green Gen Technologies®
Cet autre matériau à partir de fibres de lin tressées et de résine biosourcée, entre dans la composition d’une bouteille de vin pouvant remplacer le verre avec un poids trois fois moindre et une grande résistance. Une co-invention de James de Roany et Séverine Laurent qui a abouti en 2017 à la création de la société Green Gen Technologies® afin de mettre au point ce composite à forte valeur ajoutée répondant à leur démarche écoresponsable globale.
Cet autre matériau à partir de fibres de lin tressées et de résine biosourcée, entre dans la composition d’une bouteille de vin pouvant remplacer le verre avec un poids trois fois moindre et une grande résistance. Une co-invention de James de Roany et Séverine Laurent qui a abouti en 2017 à la création de la société Green Gen Technologies® afin de mettre au point ce composite à forte valeur ajoutée répondant à leur démarche écoresponsable globale.
Chaise en fibres de lin « Jin » de Jin Kuramoto pour Offecct
Nombre de designers de renommée internationale se sont également intéressés à ce matériau. Parmi le mobilier créé à partir de composite de lin, citons la chaise Lin 94 de François Azambourg, le fauteuil de Massaud ou la table de Noé Duchaufour-Lawrance pour Éditions Sain-Luc, ou la Rag Chair de Tejo Remy.
« Une plume légère, super forte et 100 % biologique », décrit le designer Jin Kuramoto en parlant de sa chaise Jin pour Offecct. Les composites de lin ont en effet la propriété d’alléger les pièces techniques tout en leur conférant une grande solidité.
Nombre de designers de renommée internationale se sont également intéressés à ce matériau. Parmi le mobilier créé à partir de composite de lin, citons la chaise Lin 94 de François Azambourg, le fauteuil de Massaud ou la table de Noé Duchaufour-Lawrance pour Éditions Sain-Luc, ou la Rag Chair de Tejo Remy.
« Une plume légère, super forte et 100 % biologique », décrit le designer Jin Kuramoto en parlant de sa chaise Jin pour Offecct. Les composites de lin ont en effet la propriété d’alléger les pièces techniques tout en leur conférant une grande solidité.
Photo de Libeco Home
En définitive, la fibre de lin a fait florès au fil des temps en raison de sa grande résistance, comme en témoigne la renommée tapisserie de Bayeux, toile de lin tissée au XIe siècle. Mais se profile aujourd’hui un nouvel âge d’or pour le lin, découlant de l’innovation produits ainsi que ses aspects écologique et local. Des arguments qui pèsent sur le consommateur en quête de « développement désirable », spectateur révolté de la disparition progressive de la mer d’Aral causée par la surproduction de coton dans les steppes du Kazakhstan et de l’Ouzbékistan…
« La grande résilience du lin face à la pandémie a confirmé un attrait fort pour cette matière dont la culture est en progression constante (132 % entre 2010 et 2020) », en témoigne notre expert.
En définitive, la fibre de lin a fait florès au fil des temps en raison de sa grande résistance, comme en témoigne la renommée tapisserie de Bayeux, toile de lin tissée au XIe siècle. Mais se profile aujourd’hui un nouvel âge d’or pour le lin, découlant de l’innovation produits ainsi que ses aspects écologique et local. Des arguments qui pèsent sur le consommateur en quête de « développement désirable », spectateur révolté de la disparition progressive de la mer d’Aral causée par la surproduction de coton dans les steppes du Kazakhstan et de l’Ouzbékistan…
« La grande résilience du lin face à la pandémie a confirmé un attrait fort pour cette matière dont la culture est en progression constante (132 % entre 2010 et 2020) », en témoigne notre expert.
Fauteuil Rag Chair de Tejo Remy l Linen Dream Lab ® P. Sagnes
Ce designer connu pour composer du mobilier à partir de matériaux de récupération a créé cette chaise à partir de la scénographie en lin retenue par des sangles de l’exposition Luxes au musée des Arts Décoratifs (MAD).
Ce designer connu pour composer du mobilier à partir de matériaux de récupération a créé cette chaise à partir de la scénographie en lin retenue par des sangles de l’exposition Luxes au musée des Arts Décoratifs (MAD).
Chaise bistro par Revology® ; Fibres de lin récoltées et tissées en Europe, composites 100 % recyclables et issues de sources durables, Résine biosourcée et laiton recyclé
Pour aller plus loin :
Pour aller plus loin :
- La confédération Européenne du lin et du chanvre (CELC) assure la promotion de la filière européenne, dans les secteurs de la mode et l’art de vivre. Fondée en 1951, cette organisation européenne agro-industrielle fédère tous les stades de production et de transformation d lin et du chanvre. Une mission fondée sur les qualités innovantes et environnementales de ses fibres garanties par les marques de traçabilité EUROPEANFLAX ® et MASTERS OF LINEN ®.
- Le linen Dream lab, showroom et plateforme de sourcing des innovations en lin européen pour l’univers de la mode et l’art de vivre.
- Lemaitre Demeestere : la plus ancienne entreprise textile en activité en France (depuis 1835 à Halluin (Nord de la France), référence en matière de tissus d’ameublement en lin et de décoration haut de gamme.
Table de Noe Duchaufour-Lawrance, Édition Saint-Luc
Fauteuil Hamac Studio Jean-Philippe Nuel, Édition Saint-Luc
ET VOUS ?
Que pensez-vous du lin ?
ET VOUS ?
Que pensez-vous du lin ?
Une culture locale
Savez-vous que 80 % du lin mondial (142 000 hectares en 2020) est produit en Europe, sur une bande littorale qui s’étend de Caen à Amsterdam ? Et que 80 % de ce lin Européen provient de France, ce qui fait de notre pays le premier producteur au monde ?
Cette fibre dite libérienne – sa fibre est dans son écorce comme le chanvre ou le jute – est en effet particulièrement écologique. Outre la nécessité d’un climat humide avec peu d’amplitude thermique, elle prospère annuellement sans irrigation (à 99,9 % source CELC) et avec peu d’intrants (produits non naturels). « C’est une culture rotative, aux effets positifs sur la biodiversité. Elle est Zéro irrigation, zéro OGM, zéro déchet. C’est une plante qui fait du bien à la planète ! », résume Brice Roussel, responsable matériaux et innovation de la CELC.