Développement durable
Architecture durable
Quels matériaux pour une maison écologique ?
100 % naturels et/ou qualitatifs : quels matériaux idéaux pour construire ou rénover une maison de façon écolo ?
Maison passive, écologique classique ou dite positive, bioclimatique… Diverses dénominations à éclaircir d’emblée, même si elles ont des points communs. La maison écologique se veut respectueuse de l’environnement : faite de matériaux naturels et durables, aussi peu énergivore que possible (isolation et chauffage de type pompe à chaleur, exposition sud). Elle peut faire appel à la technologie pour utiliser les ressources naturelles et être plus économe : panneaux solaires, récupérateurs d’eau, chauffage au bois. On parle maintenant aussi de maison écologique positive ou Bepos qui peut même produire plus d’énergie verte qu’elle n’en consomme. L’habitat passif repose sur une quasi-absence de chauffage habituel. Il est extrêmement bien isolé par l’extérieur et dispose d’un triple vitrage ainsi que d’une ventilation à double flux. La maison bioclimatique, quant à elle, tient compte de son environnement (climat et exposition au soleil, terrain et végétation) mais devra aussi conjuguer matériaux naturels, excellente isolation et équipements écologiques pour répondre au tant convoité label Haute Qualité Environnementale (HQE).
Ainsi, nous traiterons des matériaux (et de quelques équipements) les plus communs pour répondre à ces trois impératifs : respect de l’environnement, réduction des coûts énergétiques, utilisation de matières biodégradables ou recyclables.
Ainsi, nous traiterons des matériaux (et de quelques équipements) les plus communs pour répondre à ces trois impératifs : respect de l’environnement, réduction des coûts énergétiques, utilisation de matières biodégradables ou recyclables.
Le bois est dix fois plus isolant que le béton. Il est donc également utilisé pour les murs, en contreventement, lattage et revêtement extérieur. Certains ont même développé la brique en bois pour permettre la construction de murs tel un jeu de Lego. Le pin douglas est l’essence la plus réputée pour sa densité et sa résistance.
Le bois, savoir où se fournir pour ne pas nuire à la planète
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En finition extérieure, le bois de bardage est commun dans la plupart des maisons écologiques, passives et bioclimatiques. Ses qualités isolantes, thermiques et phoniques, mais aussi son esthétisme sont recherchés. Le bardage peut aussi se présenter en HPL stratifié à haute pression.
Trouvez un architecte près de chez vous sur Houzz
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2. Le vitrage : pour économiser
Plus la surface est vitrée et bien isolée (du double au triple vitrage), plus la lumière naturelle entre, permettant des gains en électricité et possiblement en chauffage. La menuiserie des fenêtres est aussi respectueuse de l’environnement. Le bois est entièrement recyclable. Le PVC et l’aluminium aussi après transformation.
Focus matière : Les vitrages de fenêtres et leurs innovations
Plus la surface est vitrée et bien isolée (du double au triple vitrage), plus la lumière naturelle entre, permettant des gains en électricité et possiblement en chauffage. La menuiserie des fenêtres est aussi respectueuse de l’environnement. Le bois est entièrement recyclable. Le PVC et l’aluminium aussi après transformation.
Focus matière : Les vitrages de fenêtres et leurs innovations
Dans cette maison passive, les pièces à vivre sont exposées au sud pour recevoir un maximum d’ensoleillement, vers le grand pignon vitré. Au nord, les chambres disposent de fenêtres triple vitrage.
Pour une maison bioclimatique comme celle-ci dans la région de Grenoble, l’objectif de la RT2012 est de capter l’énergie du soleil et de laisser entrer la lumière est primordial : maison compacte, cap au sud pour l’exposition, brise-soleil l’été, double voire triple vitrage.
Une maison bioclimatique comporte environ 20 % de surfaces vitrées dont la moitié au sud (50 % contre 20 % à l’est et à l’ouest et 10 % au nord). Il s’agit de profiter d’une luminosité naturelle, tout en réduisant les besoins de chauffage.
3. L’acier et l’aluminium : 100% recyclables
Pour cette maison nantaise bioclimatique, la couverture est métallique. L’acier se recycle à l’infini. L’aluminium aujourd’hui utilisé en Europe provient à 50 % de recyclage, et même à 90 % en Italie. Le métal dit déployé en acier et en aluminium, 100 % recyclé, est même de plus en plus utilisé pour de grands projets architecturaux. Son processus de production ne génère aucun déchet et son impact au niveau des émissions est nul.
Pour cette maison nantaise bioclimatique, la couverture est métallique. L’acier se recycle à l’infini. L’aluminium aujourd’hui utilisé en Europe provient à 50 % de recyclage, et même à 90 % en Italie. Le métal dit déployé en acier et en aluminium, 100 % recyclé, est même de plus en plus utilisé pour de grands projets architecturaux. Son processus de production ne génère aucun déchet et son impact au niveau des émissions est nul.
Autre exemple avec cette maison à objectif passif près de Rennes. L’acier et l’aluminium ne sont pas conducteurs d’humidité, ce qui évite les moisissures. De plus, ils possèdent d’excellentes capacités d’isolation thermo-acoustique. L’aluminium se retrouve en bardage, en capotage de pignon, en toit, en menuiserie de fenêtres.
4. La terre crue : du torchis à la brique
Les bâtisseurs d’autrefois construisaient une maison en torchis, avec de la terre crue et de la paille. Une technique aujourd’hui reprise par les écolos. À ceci près qu’elle se présente sous forme de brique de terre compressée (BTC) à l’aide d’une presse hydraulique. Sa prise en main doit se faire entre les deux paumes et non entre les doigts.
Les bâtisseurs d’autrefois construisaient une maison en torchis, avec de la terre crue et de la paille. Une technique aujourd’hui reprise par les écolos. À ceci près qu’elle se présente sous forme de brique de terre compressée (BTC) à l’aide d’une presse hydraulique. Sa prise en main doit se faire entre les deux paumes et non entre les doigts.
De l’intérieur, un mur en terre crue présente un joli aspect. Les briques en terre compressée se posent sur une barbotine (mélange de terre et d’eau liant). On peut la lisser à la cire d’abeille. Incombustible, durable, isolant phonique, la terre crue n’est cependant pas un isolant thermique en soi. Par contre, elle est capable d’emmagasiner de la chaleur et de la restituer lors d’un déphasage lorsque la pièce n’est plus chauffée.
5. La paille ne chôme pas
Puisque nous venons d’évoquer la terre crue qui utilise souvent la paille, parlons de la paille seule. La maison écologique par excellence serait en paille. Car c’est le matériau qui, en plus d’être un très bon isolant phonique et thermique, respecte le plus l’environnement. Il est naturel, renouvelable, biodégradable et on peut en disposer localement. Une fois la paille de blé ou de seigle obtenue à la fin de l’été (ne commencez pas votre chantier avant), les ballots sont à présent montés sur ossature bois comme ici, dans ces conceptions allemandes. Toit et murs compris.
Puisque nous venons d’évoquer la terre crue qui utilise souvent la paille, parlons de la paille seule. La maison écologique par excellence serait en paille. Car c’est le matériau qui, en plus d’être un très bon isolant phonique et thermique, respecte le plus l’environnement. Il est naturel, renouvelable, biodégradable et on peut en disposer localement. Une fois la paille de blé ou de seigle obtenue à la fin de l’été (ne commencez pas votre chantier avant), les ballots sont à présent montés sur ossature bois comme ici, dans ces conceptions allemandes. Toit et murs compris.
6. Le béton de chanvre : un matériau biosourcé
Si le chanvre est utilisé depuis longtemps en isolant, le bâti-chanvre est une nouveauté qui date des années 1980. Mélange de chènevotte et d’un liant minéral (la chaux généralement), il permet de fabriquer des murs isolants, résistants au feu et qui respirent. Il se fixe sur une ossature bois, qu’il protège. Il se présente en parpaings à assembler ou en mur déjà préfabriqué (en voie sèche) ou se pose, se projette par voie humide sur ossature bois ou métallique.
Si le chanvre est utilisé depuis longtemps en isolant, le bâti-chanvre est une nouveauté qui date des années 1980. Mélange de chènevotte et d’un liant minéral (la chaux généralement), il permet de fabriquer des murs isolants, résistants au feu et qui respirent. Il se fixe sur une ossature bois, qu’il protège. Il se présente en parpaings à assembler ou en mur déjà préfabriqué (en voie sèche) ou se pose, se projette par voie humide sur ossature bois ou métallique.
7. Les isolants naturels comme la ouate de cellulose, le chanvre, le lin…
Plusieurs matériaux biosourcés isolent la maison écologique. Le moins onéreux est sûrement la ouate de cellulose qui est insufflée. Le bois, la paille, le chanvre, le lin, la laine de mouton, autant d’autres biomatériaux issus du vivant sont renouvelables et biodégradables contrairement aux ressources minérales (laines de roche ou de verre).
Les isolants biosourcés révolutionnent le confort d’été
Plusieurs matériaux biosourcés isolent la maison écologique. Le moins onéreux est sûrement la ouate de cellulose qui est insufflée. Le bois, la paille, le chanvre, le lin, la laine de mouton, autant d’autres biomatériaux issus du vivant sont renouvelables et biodégradables contrairement aux ressources minérales (laines de roche ou de verre).
Les isolants biosourcés révolutionnent le confort d’été
Même en rénovation de l’ancien et non seulement en construction, les matériaux biosourcés permettent d’isoler tout en préservant la planète. Ici, cette ancienne ferme reçoit des panneaux d’isolant biofib, c’est-à-dire en fibres de chanvre, coton et lin.
Comment savoir si votre logement est bien isolé ?
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8. La brique monomur
La brique est en terre cuite et se distingue de la brique classique par sa structure alvéolée qui peut accueillir un matériau isolant. En plus, son montage est plus rapide de 30 % qu’un mur de parpaings. C’est le choix de cette maison à construction mixte : ossature bois et ossature métallique, toit végétalisé, à géothermie, de l’architecte Olivier Juredieu près de Lyon.
La brique est en terre cuite et se distingue de la brique classique par sa structure alvéolée qui peut accueillir un matériau isolant. En plus, son montage est plus rapide de 30 % qu’un mur de parpaings. C’est le choix de cette maison à construction mixte : ossature bois et ossature métallique, toit végétalisé, à géothermie, de l’architecte Olivier Juredieu près de Lyon.
9. Le thermopierre, béton cellulaire et brique silico-calcaire
Ce béton cellulaire est particulier. Il existe à l’état naturel sous forme de minéral ou silicate de calcium en Islande ou en Autriche. En autoclave, il est reproduit à base de chaux, de sable et de ciment et d’eau. Léger et isolant, fabriqué en France, il est peu coûteux. Il offre surtout l’inertie. La brique silico-calcaire utilise ces mêmes matières premières.
La maison parisienne dite Mondrian dispose ainsi d’une enveloppe en thermopierre de 30 centimètres la hissant dès 2010 à un très haut niveau de performance énergétique sans autre isolant.
Ce béton cellulaire est particulier. Il existe à l’état naturel sous forme de minéral ou silicate de calcium en Islande ou en Autriche. En autoclave, il est reproduit à base de chaux, de sable et de ciment et d’eau. Léger et isolant, fabriqué en France, il est peu coûteux. Il offre surtout l’inertie. La brique silico-calcaire utilise ces mêmes matières premières.
La maison parisienne dite Mondrian dispose ainsi d’une enveloppe en thermopierre de 30 centimètres la hissant dès 2010 à un très haut niveau de performance énergétique sans autre isolant.
10. Utiliser les ressources naturelles : panneaux solaires et autres économies d’énergie
Construire une maison écologique, c’est, en plus de respecter l’environnement en utilisant des matériaux naturels ou recyclables, utiliser l’énergie naturelle au maximum. Ainsi, les panneaux solaires (si la maison n’est pas passive) et les larges ouvertures vitrées disposées vers l’ensoleillement sud y contribuent. Le chauffage au bois ou type pompe à chaleur, voire l’absence de chauffage pour une maison passive y participe aussi.
Maîtrisez vos dépenses avec le solaire photovoltaïque
Construire une maison écologique, c’est, en plus de respecter l’environnement en utilisant des matériaux naturels ou recyclables, utiliser l’énergie naturelle au maximum. Ainsi, les panneaux solaires (si la maison n’est pas passive) et les larges ouvertures vitrées disposées vers l’ensoleillement sud y contribuent. Le chauffage au bois ou type pompe à chaleur, voire l’absence de chauffage pour une maison passive y participe aussi.
Maîtrisez vos dépenses avec le solaire photovoltaïque
11. Du rêve à la réalité, sans oublier la nature
La maison écologique au sens large est un rêve qui doit s’ancrer véritablement dans la matière. Composée de matériaux naturels, elle vit aussi avec le temps : capter la lumière l’hiver, se protéger de la chaleur l’été, la conserver l’hiver, etc. Le soleil s’apprivoise aussi. Tout comme la végétation dans le cas d’une maison bioclimatique, où il sera question de planter des arbres à feuilles caduques à l’est et à l’ouest et près de la façade sud, en pare-vent ou pour l’ombrage – mais aussi pour préserver la stabilité du sous-sol. Ventilez bien aussi et votre confort sera total.
Découvrez les secrets des maison bioblimatiques
La maison écologique au sens large est un rêve qui doit s’ancrer véritablement dans la matière. Composée de matériaux naturels, elle vit aussi avec le temps : capter la lumière l’hiver, se protéger de la chaleur l’été, la conserver l’hiver, etc. Le soleil s’apprivoise aussi. Tout comme la végétation dans le cas d’une maison bioclimatique, où il sera question de planter des arbres à feuilles caduques à l’est et à l’ouest et près de la façade sud, en pare-vent ou pour l’ombrage – mais aussi pour préserver la stabilité du sous-sol. Ventilez bien aussi et votre confort sera total.
Découvrez les secrets des maison bioblimatiques
ET VOUS ?
À l’inspiration de cette longère revisitée, avez-vous l’envie de construire une maison écologique?
À l’inspiration de cette longère revisitée, avez-vous l’envie de construire une maison écologique?
Essentiel à l’habitat écologique, le bois est surreprésenté. Nous retrouvons l’ossature bois dans une majorité de constructions ou d’extensions. Son faible impact sur l’environnement est privilégié. Il existe deux techniques: celle du charpentier dite « poteau-poutres » et celle dite de plateforme, assemblée au sol avec les panneaux de contreventement avant d’être levée.