Tout ce qu'il faut savoir avant de réaliser son premier potager
Une professionnelle partage les réflexes à adopter quand on commence à cultiver ses propres fruits et légumes
L’été est là et nos papilles, de plus en plus exigeantes, demandent des aliments frais, sains et goûteux. Quoi de plus bénéfique que de créer son propre potager pour avoir une traçabilité sur nos fruits et légumes ? Une telle réalisation n’est souvent qu’une formalité pour les jardiniers aguerris, tant les automatismes sont assimilés, mais pour les novices, c’est une lourde tâche. Rien de sert pourtant de désespérer car créer un potager est accessible aux débutants, même s’ils n’ont de surcroît pas la main verte. Vous voulez connaître les secrets d’un potager réussi ? C’est par ici !
Exemple pour une famille de quatre personnes :
Une parcelle d’une trentaine de mètres carrés peut suffire à fournir des fruits et légumes sur plusieurs mois et saisons. Il est conseillé de fragmenter les espaces et lignes potagères selon :
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Une parcelle d’une trentaine de mètres carrés peut suffire à fournir des fruits et légumes sur plusieurs mois et saisons. Il est conseillé de fragmenter les espaces et lignes potagères selon :
- le type de légumes et fruits ainsi que leur mode de plantations ou les semis (graines ou plants, plante perpétuelle ou saisonnière…) ;
- la saison de plantation et de récolte (les tomates se récoltent l’été tandis que certains choux ou poireaux se ramassent l’hiver) ;
- leurs besoins vis-à-vis du sol (un pied de pommes de terre épuise davantage le sol qu’un pied de tomate).
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Voici un exemple de configuration pour un espace de 4 x 8 mètres :
- 12 pieds de tomates
- 7 plants de salade à remplacer dès la cueillette
- 8 pieds de courges sur deux rangées
- 4 pieds de melons
- 8 pieds de fraises
- 2 lignes semées et éclaircies de carottes et/ou radis
- 1 rangée d’oignons perpétuels
- 1 rangée de poireaux perpétuels
- 1 rangée de pieds de pommes de terre de 6 pieds.
Choisir son emplacement
Il est de mise de choisir un emplacement à la fois ensoleillé et abrité. Le potager isolé des vents, du soleil ardent et des pluies battantes sera moins sujet aux agents pathogènes que celui exposé à tous les aléas climatiques de plein fouet.
L’abri en question peut se présenter sous forme de mur, clôture ou massif arbustif de deux mètres environ, pour conférer une bonne protection.
Attention : N’oubliez pas que certains végétaux, comme les pieds de tomates, souffrent considérablement des alternances entre chaleur et humidité, en développant le mildiou. C’est en grande partie dû à un emplacement mal adapté…
Il est de mise de choisir un emplacement à la fois ensoleillé et abrité. Le potager isolé des vents, du soleil ardent et des pluies battantes sera moins sujet aux agents pathogènes que celui exposé à tous les aléas climatiques de plein fouet.
L’abri en question peut se présenter sous forme de mur, clôture ou massif arbustif de deux mètres environ, pour conférer une bonne protection.
Attention : N’oubliez pas que certains végétaux, comme les pieds de tomates, souffrent considérablement des alternances entre chaleur et humidité, en développant le mildiou. C’est en grande partie dû à un emplacement mal adapté…
Identifier le type de sol et travailler en fonction
Même si bon nombre de cultures potagères s’accommodent du sol dans lequel elles sont plantées, il est important de leur apporter les éléments nécessaires pour optimiser leur croissance.
Vous devez donc savoir identifier votre sol, en commençant par reconnaître sa texture. Plusieurs indicateurs physiques vous y aideront :
Même si bon nombre de cultures potagères s’accommodent du sol dans lequel elles sont plantées, il est important de leur apporter les éléments nécessaires pour optimiser leur croissance.
Vous devez donc savoir identifier votre sol, en commençant par reconnaître sa texture. Plusieurs indicateurs physiques vous y aideront :
- Un sol argileux a une terre qui colle aux doigts ou à la bêche et sa couleur vire parfois à l’ocre (petites veines dans un agrégat terreux). Pour améliorer sa texture et sa structure (mode d’assemblage des particules du sol), il convient d’ajouter du sable grossier, de la tourbe blonde ou des amendements organiques (issus de la décomposition de végétaux ou de fumures d’animaux). Cela allégera considérablement les sols trop lourds et permettra à vos cultures de s’enraciner sans encombre.
- Un sol limoneux présente au contraire une terre meuble, souvent facile à travailler.
- Un sol sableux est léger et ne garde pas l’eau, il s’assèche donc plus rapidement. Pour le rendre plus lourd, ajoutez-y de la terre végétale (terre de jardin ou achetée chez un fournisseur spécialisé).
À chaque saison suffit sa tâche
Un potager ne se travaille pas uniquement à l’arrivée des beaux jours. Une fois le terrain et la surface choisis, il convient de préparer le sol pour assurer à vos cultures un confort optimal.
Astuce : Attendez le mois de février pour réaliser cette opération, sous peine de passer votre temps à désherber avant de commencer vos premiers semis !
Un potager ne se travaille pas uniquement à l’arrivée des beaux jours. Une fois le terrain et la surface choisis, il convient de préparer le sol pour assurer à vos cultures un confort optimal.
- L’hiver
Astuce : Attendez le mois de février pour réaliser cette opération, sous peine de passer votre temps à désherber avant de commencer vos premiers semis !
L’hiver est aussi le moment de nourrir le sol ! Autrement dit, lui apporter du compost ou du fumier composté qui l’enrichiront en azote et phosphore et amélioreront sa structure. Le fumier composté est un mélange qui se laisse préalablement vieillir pendant au moins six à huit semaines, afin de le rendre moins agressif et de l’assainir. Utilisé directement après récolte, il est susceptible de transmettre certaines bactéries comme les salmonelles ou le listeria. Soyez donc vigilant !
7 questions à se poser pour réussir son compost
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- Le printemps
Astuce : Plantez au bout de chaque rangée de semis des végétaux annuels, qui attireront les insectes nuisibles et permettront à vos cultures de ne pas être envahies dès la sortie des premières petites feuilles.
Et les plantations ?
Une règle de base à respecter est de se méfier des caprices de Dame Nature ! Depuis quelques années, les événements saisonniers marquants ne sont plus très cohérents… On remarque ainsi que les giboulées de mars arrivent parfois en avril, tout comme les gelées tardives, qui deviennent très tardives…Méfiez-vous aussi des fluctuations de température soudaines, qui peuvent être fatales à vos cultures !
Mieux vaut donc être patient et s’assurer de planter début mai, plutôt que de commencer début avril et d’être surpris par la météo…
Une règle de base à respecter est de se méfier des caprices de Dame Nature ! Depuis quelques années, les événements saisonniers marquants ne sont plus très cohérents… On remarque ainsi que les giboulées de mars arrivent parfois en avril, tout comme les gelées tardives, qui deviennent très tardives…Méfiez-vous aussi des fluctuations de température soudaines, qui peuvent être fatales à vos cultures !
Mieux vaut donc être patient et s’assurer de planter début mai, plutôt que de commencer début avril et d’être surpris par la météo…
Jardiniers débutants, ne pâlissez pas à l’idée d’acheter des légumes en godets. C’est au contraire un choix judicieux pour réussir vos plantations. Les vendeurs en jardineries sont de bon conseil : de plus en plus qualifiés, ils vous dirigent vers les choix les mieux adaptés à votre terrain… et à vos envies ! Rendement, moment de récolte, entretien, tout doit être pris en compte tant les cultures évoluent au fil des ans.
N’achetez tout de même pas à l’aveugle et gardez toujours un œil sur la provenance de vos cultures ! Privilégiez le local et le bio.
Plus de photos de jardins sur Houzz
N’achetez tout de même pas à l’aveugle et gardez toujours un œil sur la provenance de vos cultures ! Privilégiez le local et le bio.
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Beaucoup de possibilités en termes de variétés s’offrent à vous : tomates, courges, poivrons, voire piments (à privilégier en pot si vous vivez dans le Nord), salades (excellent compromis car ça marche à tous les coups !) et toutes les plantes aromatiques ou presque. Les légumes perpétuels sont aussi de mise, comme les poireaux, les artichauts, la rhubarbe, l’ail des ours (très goûteux cuisiné en pesto…) la ciboule (ancêtre de la ciboulette) : ils perdurent pendant plusieurs années ! Veillez à leur laisser beaucoup de place, car ils se propagent assez rapidement.
Astuce : Si vous voulez vraiment de l’authentique, dirigez-vous vers les cultures potagères d’antan, remises au goût du jour !
Astuce : Si vous voulez vraiment de l’authentique, dirigez-vous vers les cultures potagères d’antan, remises au goût du jour !
- L’été
La taille des végétaux du potager ainsi que le désherbage sont aussi d’actualité, même si ce n’est pas le plus gros du travail. Soyez vigilant à la météo, qui influera beaucoup sur l’état de votre potager…
Paysagisme : Cap sur des jardins ornementaux et comestibles !
- L’automne
Pensez aussi à préparer votre sol pour l’hiver. Enlevez les plants dont les fruits ne mûriront plus, retournez votre terre et apportez-lui du compost pour l’enrichir en vue d’accueillir les plantations de l’année suivante.
Astuce : Pensez à protéger les végétaux sensibles aux gelées automnales et hivernales avec un apport de paillis organique ou des toiles d’hivernage quand les températures diminuent fortement. Ne collez surtout pas le voile au feuillage, sous peine de le voir brûler sitôt les premières gelées arrivées.
L’entretien
Si on plante volontiers au printemps, on entretient aussi beaucoup durant cette période. On éclaircit, on sélectionne, on taille… et on désherbe ! Ce dernier point constitue le plus gros du travail car les mauvaises herbes poussent très vite.
Même chose durant les périodes estivale et hivernale. Même s’il est moindre en été, le désherbage est nécessaire pour limiter la concurrence entre les adventices et les plantations.
Veillez à « sélectionner » vos mauvaises herbes qui, selon leur emplacement, peuvent s’avérer utiles pour attirer les ravageurs (surtout en été).
Astuce : Privilégiez le paillage de vos plates-bandes avec du broyat de végétaux, des déchets de tonte, voire des plaquettes de bois. Cela préservera la fraîcheur de votre sol en période chaude et empêchera la pousse d’adventices. Il faut en mettre une couche d’une bonne dizaine de centimètres d’épaisseur au pied de vos végétaux.
Si on plante volontiers au printemps, on entretient aussi beaucoup durant cette période. On éclaircit, on sélectionne, on taille… et on désherbe ! Ce dernier point constitue le plus gros du travail car les mauvaises herbes poussent très vite.
Même chose durant les périodes estivale et hivernale. Même s’il est moindre en été, le désherbage est nécessaire pour limiter la concurrence entre les adventices et les plantations.
Veillez à « sélectionner » vos mauvaises herbes qui, selon leur emplacement, peuvent s’avérer utiles pour attirer les ravageurs (surtout en été).
Astuce : Privilégiez le paillage de vos plates-bandes avec du broyat de végétaux, des déchets de tonte, voire des plaquettes de bois. Cela préservera la fraîcheur de votre sol en période chaude et empêchera la pousse d’adventices. Il faut en mettre une couche d’une bonne dizaine de centimètres d’épaisseur au pied de vos végétaux.
Et si je n’ai pas de jardin ?
Si vous ne disposez pas d’un jardin en pleine terre, optez pour les plantations en pot, qui vous apporteront aussi beaucoup de satisfaction. On a souvent de vilains préjugés à ce propos… à tort ! Si vous octroyez à vos plantes suffisamment de place et un contenant assez profond pour qu’elles développent leurs racines, vous aurez autant de rendement qu’en pleine terre. Les tomates, par exemple, se plaisent beaucoup en pots, que ce soit la ‘Cocktail’ ou la ‘Rose de Berne’.
N’oubliez pas la règle d’or. Les racines sont proportionnelles au système aérien de vos plantes : qui dit racines développées dit fruits à volonté !
Si vous ne disposez pas d’un jardin en pleine terre, optez pour les plantations en pot, qui vous apporteront aussi beaucoup de satisfaction. On a souvent de vilains préjugés à ce propos… à tort ! Si vous octroyez à vos plantes suffisamment de place et un contenant assez profond pour qu’elles développent leurs racines, vous aurez autant de rendement qu’en pleine terre. Les tomates, par exemple, se plaisent beaucoup en pots, que ce soit la ‘Cocktail’ ou la ‘Rose de Berne’.
N’oubliez pas la règle d’or. Les racines sont proportionnelles au système aérien de vos plantes : qui dit racines développées dit fruits à volonté !
Astuce : Les plantations en pots demandent de respecter quelques principes : bon drainage en fond de pot (graviers, cailloux grossiers, billes d’argile sur trois bons centimètres), substrat léger et naturel (terre végétale mélangée à du terreau).
Vous pouvez cultiver en pots des tomates, fraises, aubergines, poivrons, haricots nains, carottes, radis, salades (laitues, batavias, feuilles de chêne…), ainsi que toutes les plantes aromatiques.
Vous pouvez cultiver en pots des tomates, fraises, aubergines, poivrons, haricots nains, carottes, radis, salades (laitues, batavias, feuilles de chêne…), ainsi que toutes les plantes aromatiques.
Vous l’aurez compris, il n’est pas nécessaire d’utiliser des produits phytosanitaires ou autres poudres de perlimpinpin pour avoir de beaux fruits et légumes ! Des cultures plantées raisonnablement, sur un emplacement adéquat, agrémentées de plantes annuelles (ou vivaces) pour limiter les attaques de nuisibles (limaces, pucerons…), et un entretien régulier suffisent à assurer la prospérité d’un potager.
Vous n’avez plus de raison pour ne pas vous y mettre, alors faites profiter vos convives de vos talents de jardinier !
Vous n’avez plus de raison pour ne pas vous y mettre, alors faites profiter vos convives de vos talents de jardinier !
ET VOUS ?
Jardiniers débutants ou confirmés, partagez vos expériences dans la partie commentaires ci-dessous !
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Débuter son potager, c’est d’abord penser et adapter sa taille. Le principe de base est de définir une surface cultivable adaptée à ses besoins et au temps qu’on peut y consacrer. Car créer son potager, c’est aussi penser à son entretien. Si vous avez peu de temps à investir pour vous en occuper, limitez la surface et voyez plus petit. Le principe est le même pour la quantité de fruits et légumes cultivés : à quoi bon planter vingt pieds de tomates si vous en consommez peu ?