Visite Privée : Élégance et charme d'un appartement Belle Époque
Se démarquant par ses beaux volumes et sa déco résolument éclectique, cet appartement fonctionne comme un fabuleux laboratoire d'idées
Idéalement situé rue Libertad, au cœur du quartier montant de Madrid, ce très grand appartement ancien a été réhabilité par Mike Alleg. Débarqué dans la capitale espagnole il y a cinq ans, c’est mû par une grande envie d’exercer son métier (ou plutôt son art) en toute liberté que ce designer d’espaces français y a développé son activité. Depuis Madrid mais encore en glanant de l’inspiration ailleurs, au détour de nombreux voyages à travers le monde, il signe des appartements d’exception, qui témoignent d’un vrai génie créatif, foisonnant d’idées pour réaliser sa vision. «The haussmannien way of life », comme il l’appelle et qu’il définit encore comme « la rencontre de Diam’s et du baron Haussmann. On veut créer une harmonie entre l’ancien et le contemporain, s’éclater et se sentir totalement libres dans la réalisation de nos projets. » Pour Mike Alleg, il s’agit donc d’avancer avec des clients qui savent à qui ils s’adressent, lui font confiance et lui donnent carte blanche pour lui permettre d’évoluer sans limite ni ornière, quitte à le laisser bousculer codes ou conventions du genre. Passionné et passionnant, l’homme confie avoir réussi à achever la déco de cet appartement en particulier, après s’être rendu « sur des foires, événements et dans des galeries à Madrid, Vienne, Budapest, Saint-Pétersbourg, Londres, Bruxelles et Paris. L’inspiration, je la puise dans mes voyages et dans le rap ». Cet appartement, il l’a donc imaginé sur le beat de Mystère et Suspense de Fonky Family.
Coup d’œil
Qui habite ici : L’appartement est à Carmen. Il lui sert de pied-à-terre, puisqu’elle habite Boston.
Emplacement : rue Libertad au centre de Madrid, dans un quartier qui monte
Surface : 245 m² dont trois chambres.
Anecdote : « En entrant dans cet appartement, c’est Eiffel qui m’a inspiré. Quand j’étais petit, j’étais heureux quand je venais sur Paris. Et j’ai eu un professeur d’histoire qui était passionné d’Eiffel et m’a transmis sa passion. C’est immédiatement à ça que j’ai pensé en entrant dans les lieux, ainsi qu’aux serres du Jardin des Plantes. C’est pourquoi j’ai créé un jardin d’intérieur. »
Photos : David Suarez
Coup d’œil
Qui habite ici : L’appartement est à Carmen. Il lui sert de pied-à-terre, puisqu’elle habite Boston.
Emplacement : rue Libertad au centre de Madrid, dans un quartier qui monte
Surface : 245 m² dont trois chambres.
Anecdote : « En entrant dans cet appartement, c’est Eiffel qui m’a inspiré. Quand j’étais petit, j’étais heureux quand je venais sur Paris. Et j’ai eu un professeur d’histoire qui était passionné d’Eiffel et m’a transmis sa passion. C’est immédiatement à ça que j’ai pensé en entrant dans les lieux, ainsi qu’aux serres du Jardin des Plantes. C’est pourquoi j’ai créé un jardin d’intérieur. »
Photos : David Suarez
Dans le hall de réception, on tombe sur un joli guéridon noir, éclairé par une grande lampe sur pied, également noire. Il s’agit d’« un guéridon en fer forgé que j’ai chiné sur Paris ». Quant à la lampe elle provient de chez Ikea. « Je me fiche de savoir d’où viennent les produits, à partir du moment où ils peuvent participer à mon délire. »
Preuve que Mike Alleg appréhende un chantier librement, en se laissant guider par le déroulement des événements, ce joli petit chien en peluche lui a été offert par son fils.
« On a dessiné cette cuisine en Corian dont la réalisation a été confiée à la marque espagnole Santos. » Sa modernité réside surtout dans la ligne du robinet, au-dessus duquel trône une suspension rétro de chez Maisons du Monde.
« On voulait une vue dans la cuisine et j’ai choisi cette photographie. Il faut dire que je trouve toujours un endroit où mettre une tour Eiffel dans mes projets. C’est quand même la première ambassadrice de Paris. » Sa signature, en somme.
« Je savais que Carmen aimait le vin. Donc même si nous n’avions pas le budget pour une cave, on a créé un espace dédié à ses bouteilles. » Pour le sol de la cuisine, Mike Alleg explique avoir opté pour de la résine - facile d’entretien et résistante - plutôt que du béton ciré, qui ne tient pas à Madrid où le climat est trop sec.
On accède à la grande pièce à vivre, comprenant salon et salle à manger, par deux entrées distinctes.
Côté salle à manger, « la table et les chaises appartenaient déjà à Carmen, qui m’a demandé de leur faire une place ».
La suspension est une création, qui provient de chez un fournisseur espagnol. « Je suis tombé amoureux de tous les détails de cette lampe qui s’imbriquait parfaitement dans notre rosace. »
La devanture de la cheminée a été remplacée, par une cheminée en marbre noir trouvée en Belgique.
« On l’a surélevée sur un pied, pour la rendre plus imposante. »
« On l’a surélevée sur un pied, pour la rendre plus imposante. »
La lampe a été achetée spécialement pour ce fauteuil. Lequel appartenait à Carmen. « On l’a trouvée l’an passé, sur Maison&Objet. »
La console a été chinée aux puces de Saint-Ouen. Puis entièrement restaurée, dans l’atelier de menuiserie du designer.
La table et les deux canapés blancs étaient déjà à Carmen.
« On a composé avec ce que la cliente avait déjà. Nous sommes également partis de ses meubles pour envisager l’aménagement et la décoration de chacune des pièces. »
La table et les deux canapés blancs étaient déjà à Carmen.
« On a composé avec ce que la cliente avait déjà. Nous sommes également partis de ses meubles pour envisager l’aménagement et la décoration de chacune des pièces. »
« On l’a trouvé à Barcelone, au retour des vacances », glisse Mike Alleg à propos du téléphone noir à cadran.
La belle époque. Flat in Madrid - Luminaire
« J’ai réalisé cette suspension sur mesure pour le salon, parce que je ne trouvais rien qui corresponde à mon idée. » Elle se compose de huit ampoules halogènes anciennes, d’embouts et de cordons dorés chinés, puis peints en noir.
Les œuvres d’art et les tableaux en particulier, occupent également une place de choix dans la démarche de Mike Alleg. Lequel part à leur recherche dans les galeries, comme il part en quête de meubles et objets, à chiner çà et là au cours de ses périples à l’étranger. Parmi les œuvres que l’on découvre à mesure que l’on déambule dans l’appartement, on relève notamment la présence d’un Busco Sodi et d’un Candido Portinari dans le couloir, transformé en véritable galerie d’art. Ici, « on a incliné le cadre du tableau réaliste de l’homme au trapèze, afin de renforcer la sensation de mouvement ».
Par ces deux grandes portes vitrées avec armatures en fer forgé, on accède à un espace très particulier, réunissant une sorte de patio d’intérieur et une grande bibliothèque.
Le revêtement au sol, réalisé avec des carreaux à motifs venus de Milan, vise à accentuer le caractère outdoor de cette pièce, envisagée « comme une terrasse ou un jardin d’intérieur ».
La bibliothèque est montée sur une estrade. « Je la voulais en hauteur pour avoir une vue plongeante sur la terrasse et le salon. »
La bibliothèque est montée sur une estrade. « Je la voulais en hauteur pour avoir une vue plongeante sur la terrasse et le salon. »
Empruntant à la structure de la Tour Eiffel, le meuble de la bibliothèque a été entièrement réalisé en fer forgé et sur mesure.
L’espace bibliothèque est simplement isolé du coin terrasse, sorte de patio d’intérieur, par un garde-corps également en fer forgé.
« Ce cadre provient de Colombie et fait plus de 1,80 mètre. C’est une amazone. Et c’était important pour Carmen qui a vécu en Colombie de le faire venir de là-bas. »
Dans cette chambre d’amis, ce décorateur amoureux du fer forgé a misé sur un lit, évidemment en fer forgé. Quant au chevet, il appartenait déjà à Carmen.
Ce meuble laqué noir et brillant a été réalisé sur mesure. « C’est le même laqué brillant que sur l’interrupteur. »
Attenante à la chambre, une grande salle de douche avec douche Peña a été pensée, entièrement en noir et blanc.
Il s’agit ici de la chambre de Carmen. « Tous les meubles lui appartenaient déjà. Pour la moderniser, on a donc opté pour un système de porte coulissante, en conservant la porte d’origine. »
Depuis sont lit, on donne sur une grande cheminée en marbre blanc. « Il s’agit d’une cheminée madrilène en marbre blanc datant des années trente. On l’a restaurée et polie. Avant notre intervention, elle était au salon, à l’endroit où l’on a installé la cheminée noire. »
Pour sa chambre, « on a fait faire la même armoire en laqué blanc, que celle qui se trouve dans l’une des chambres d’amis ».
Une autre salle de douche est attenante à sa chambre. Pour le revêtement au sol, il s’agit encore de « faïence espagnole, de chez Peña ».
Et si Carmen veut prendre un bain, elle a une autre salle de bains à sa disposition, avec baignoire sur pattes. Elle peut tout simplement y accéder par le couloir.
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