10 essentiels pour bien rénover une maison des années 1970
Elles sont souvent jugées sans charme. À tort ! La transformation de leurs points noirs en fera des bijoux.
Pour résumer l’évolution architecturale d’après-guerre, les années 1950 ont été marquées par une architecture fonctionnelle et sobre, les années 1960 ont vu une transition vers plus d’audace et d’expérimentation, avant que les années 1970 n’adoptent un style plus brutal, avec un l’usage prédominant du béton brut et une intégration davantage poussée avec l’environnement. Ce sont des maisons que l’on apprécie pour leurs formes géométriques simples, souvent cubiques ou rectangulaires, leur meilleure ouverture sur l’extérieur, la fluidité de leurs intérieurs avec des espaces plus ouverts qu’avant. Néanmoins, ces maisons souffrent également de points noirs et il est nécessaire de les rénover au goût et aux normes du jour pour qu’elles redeviennent agréables à vivre. Découvrons quelques maisons des années 1970 brillamment modernisées avec l’expertise des professionnels de Houzz.
L’isolation des murs, le changement des fenêtres et de la porte d’entrée par des modèles plus performants ont été réalisés. Un poêle à bois Aduro 15.3, classé A et d’une puissance nominale de 6,5 kW, a par ailleurs été sélectionné pour son efficacité thermique (rendement > 78 %).
2. Régler les problèmes d’humidité et de condensation
Notons par ailleurs que l’usage intensif du béton brut dans les années 1970, bien que stylistiquement en vogue à l’époque, a pu conduire à des problèmes d’humidité et de fissuration avec le temps. Il est donc important de revoir la ventilation de ces maisons pour éviter ces désordres. Rappelons que la VMC (ventilation mécanique contrôlée) n’a été rendue obligatoire dans les maisons qu’en 1982.
Ainsi, dans cette même maison en bord de Marne, la présence de la rivière a contribué à augmenter les soucis d’humidité. Le sol de l’entrée s’était entièrement fissuré. « Nous avons opté pour du grès cérame petit format avec de multiples joints de dilatation pour pallier les futurs mouvements de sol inévitables et ajouter des entrées de ventilation hautes et basses afin de prévenir l’humidité », explique Adeline Bellot, architecte d’intérieur de l’Atelier B2.
Comment savoir si une maison est humide ?
Notons par ailleurs que l’usage intensif du béton brut dans les années 1970, bien que stylistiquement en vogue à l’époque, a pu conduire à des problèmes d’humidité et de fissuration avec le temps. Il est donc important de revoir la ventilation de ces maisons pour éviter ces désordres. Rappelons que la VMC (ventilation mécanique contrôlée) n’a été rendue obligatoire dans les maisons qu’en 1982.
Ainsi, dans cette même maison en bord de Marne, la présence de la rivière a contribué à augmenter les soucis d’humidité. Le sol de l’entrée s’était entièrement fissuré. « Nous avons opté pour du grès cérame petit format avec de multiples joints de dilatation pour pallier les futurs mouvements de sol inévitables et ajouter des entrées de ventilation hautes et basses afin de prévenir l’humidité », explique Adeline Bellot, architecte d’intérieur de l’Atelier B2.
Comment savoir si une maison est humide ?
3. Parfaire le plan intérieur
Au-delà de l’aspect structurel, thermique, et bien évidemment la plomberie et l’électricité qui n’est souvent plus aux normes, l’intérieur des maisons des années 1970 n’est pas toujours idéalement configuré. Leurs plans peuvent parfois sembler désuets avec des pièces mal cloisonnées ou des espaces sous-utilisés.
Ainsi, dans ce pavillon jamais rénové datant de 1979, à Péroy-les-Gombries, deux jeunes retraités cherchaient à vendre car ils n’appréciaient plus leur rez-de-chaussée de 80 m². Entre la cuisine fermée trop petite, le manque de définition des zones de leur salon, l’ambiance sombre et le peu de rangements, ils étaient littéralement déprimés par leur intérieur. La rencontre avec l’architecte d’intérieur Patricia Coignard d’Atmosphères design a impulsé un vrai changement.
Trouvez un architecte d’intérieur près de chez vous sur Houzz
Au-delà de l’aspect structurel, thermique, et bien évidemment la plomberie et l’électricité qui n’est souvent plus aux normes, l’intérieur des maisons des années 1970 n’est pas toujours idéalement configuré. Leurs plans peuvent parfois sembler désuets avec des pièces mal cloisonnées ou des espaces sous-utilisés.
Ainsi, dans ce pavillon jamais rénové datant de 1979, à Péroy-les-Gombries, deux jeunes retraités cherchaient à vendre car ils n’appréciaient plus leur rez-de-chaussée de 80 m². Entre la cuisine fermée trop petite, le manque de définition des zones de leur salon, l’ambiance sombre et le peu de rangements, ils étaient littéralement déprimés par leur intérieur. La rencontre avec l’architecte d’intérieur Patricia Coignard d’Atmosphères design a impulsé un vrai changement.
Trouvez un architecte d’intérieur près de chez vous sur Houzz
« J’ai proposé aux clients quelque chose de différent, ouvert, où les quatre fonctions — entrée, cuisine, salle à manger et coin feu — dialoguent entre elles tout en retrouvant leur véritable identité. Il a aussi fallu réintroduire de la lumière dans chaque espace selon les usages. J’ai opéré des choix pérennes qui expriment la singularité de la maison », a-t-elle partagé. Aujourd’hui, les propriétaires comptent bien vivre le plus longtemps possible dans ce pavillon qu’ils étaient prêts à quitter quelques mois auparavant.
4. Bien utiliser des espaces gigantesques
Certaines demeures paraissent trop cloisonnées, d’autres connaissent le problème inverse. Par volonté de modernité, certaines maisons des années 1970 ont expérimenté le décloisonnement extrême ou les très grandes pièces, produisant des espaces froids, difficiles à aménager.
À Fourqueux, dans cette maison années 1970 de 325 m² acquise par un couple, « la pièce de vie, d’une taille considérable, était si peu aménagée que certaines parties en étaient délaissées », se remémore l’architecte Alexandra Singer de l’agence Singer Bieder. Afin de réchauffer l’atmosphère refroidie par un carrelage blanc brillant, elle a opté pour une finition en chêne clair. Dans ce vaste séjour en L de 70 m², elle a ensuite repensé la distribution des espaces. Tout en conservant un salon et une salle à manger essentiels, elle a ajouté une touche ludique en transformant l’espace inutilisé en coin billard.
Certaines demeures paraissent trop cloisonnées, d’autres connaissent le problème inverse. Par volonté de modernité, certaines maisons des années 1970 ont expérimenté le décloisonnement extrême ou les très grandes pièces, produisant des espaces froids, difficiles à aménager.
À Fourqueux, dans cette maison années 1970 de 325 m² acquise par un couple, « la pièce de vie, d’une taille considérable, était si peu aménagée que certaines parties en étaient délaissées », se remémore l’architecte Alexandra Singer de l’agence Singer Bieder. Afin de réchauffer l’atmosphère refroidie par un carrelage blanc brillant, elle a opté pour une finition en chêne clair. Dans ce vaste séjour en L de 70 m², elle a ensuite repensé la distribution des espaces. Tout en conservant un salon et une salle à manger essentiels, elle a ajouté une touche ludique en transformant l’espace inutilisé en coin billard.
5. Remplacer la cuisine et la salle de bains désuètes
La cuisine des années 1970 fait souvent partie des points noirs, de même que les salles de bains aux couleurs rose ou bleu layette ou encore vert bouteille. Ainsi, dans ce pavillon aux portes de Nantes, la cuisine n’avait jamais été rénovée. Outre son look totalement démodé, elle n’était pas connectée aux pièces de vie, ce qui n’était guère du goût des propriétaires.
La cuisine des années 1970 fait souvent partie des points noirs, de même que les salles de bains aux couleurs rose ou bleu layette ou encore vert bouteille. Ainsi, dans ce pavillon aux portes de Nantes, la cuisine n’avait jamais été rénovée. Outre son look totalement démodé, elle n’était pas connectée aux pièces de vie, ce qui n’était guère du goût des propriétaires.

Vous êtes en quête d'un artisan pour votre projet en rénovation de cuisine ?
Nous vous aidons à trouver les meilleurs pros
Nous vous aidons à trouver les meilleurs pros
L’architecte d’intérieur Pauline Marchal de Studio Paulimar a réuni la cuisine de 10 m² avec le séjour et l’a transformée en une cuisine moderne aux tons naturels. Elle l’a dessinée sur mesure en optant pour un plan en parallèle qui s’intègre discrètement dans l’espace, puis l’a fait réaliser par Benoît Thierry de Ville-d’Avray, de la société Le Menuiseur avec mobilier en placage chêne. La touche finale, ce sont les tomettes de chez Normandy Ceramics. Elles renforcent l’adéquation de la cuisine avec la situation bucolique de la maison entourée de verdure.
6. Se délester du décor oppressant
Nous avons évoqué les équipements sanitaires aux teintes démodées. Les années 1970 ont en effet laissé quelques choix esthétiques discutables comme une prédilection pour les carrelages flammés, les boiseries sombres, la frisette caramel et ces inoubliables papiers peints à motifs floraux… Pour ces raisons, ce sont des maisons dans lesquelles il est souvent obligatoire de changer toutes les finitions. Voyons le bon côté des choses, ce sont aussi des maisons dans lesquelles on n’a pas peur de tout transformer pour remettre au goût du jour.
Nous avons évoqué les équipements sanitaires aux teintes démodées. Les années 1970 ont en effet laissé quelques choix esthétiques discutables comme une prédilection pour les carrelages flammés, les boiseries sombres, la frisette caramel et ces inoubliables papiers peints à motifs floraux… Pour ces raisons, ce sont des maisons dans lesquelles il est souvent obligatoire de changer toutes les finitions. Voyons le bon côté des choses, ce sont aussi des maisons dans lesquelles on n’a pas peur de tout transformer pour remettre au goût du jour.
L’architecte Edwige de Vathaire de l’Atelier Aökie a ainsi acquis aux portes de Nantes une bâtisse de 163 m² habitables, dessinée par un architecte et construite en 1979. La maison, sombre et surchargée, avait été délaissée par les acquéreurs car il était très difficile de s’y projeter. « Question décor, j’ai voulu quelque chose dans l’air du temps. Je me renseigne beaucoup et j’ai simplement assemblé le tout comme j’aime, en apportant de la douceur dans les formes et les matériaux et en dynamisant avec du graphisme et des couleurs », indique-t-elle. Elle n’a en effet pas eu peur de tout refaire dans un style chaleureux et lumineux qui a rendu sa maison très attirante.
7. Pallier le manque criant de luminosité
Entre la passion pour les décors sombres et les ouvertures de taille limitée, les maisons des années 1970 n’étaient pas toujours des modèles de clarté.
Voici l’ancienne entrée de cette même maison. « Les plus gros travaux ont porté sur le décloisonnement du rez-de-chaussée — la cuisine et le salon — et nous avons agrandi les ouvertures pour que la maison gagne en clarté et en perspectives », partage Edwige de Vathaire.
Entre la passion pour les décors sombres et les ouvertures de taille limitée, les maisons des années 1970 n’étaient pas toujours des modèles de clarté.
Voici l’ancienne entrée de cette même maison. « Les plus gros travaux ont porté sur le décloisonnement du rez-de-chaussée — la cuisine et le salon — et nous avons agrandi les ouvertures pour que la maison gagne en clarté et en perspectives », partage Edwige de Vathaire.
Dans l’entrée aveugle, que la propriétaire trouvait même carrément « oppressante », la porte d’entrée a été remplacée par un modèle de type verrière accueillant un vitrage sablé. La lumière pénètre largement au cœur de l’entrée ce qui a complètement changé la donne en association avec la nouvelle finition en bois clair au sol.
9. Réexploiter une véranda oubliée
Nombre de pavillons des années 1970 ont cédé à la tendance des vérandas. Celles-ci ont souvent vieilli avec le temps et sont devenues des pièces délaissées, voire des aires de stockage peu esthétiques. Dans le grand pavillon de l’ouest parisien déjà évoqué, il fallait redonner vie à cette véranda de 3,4 mètres de large sur 8,8 mètres de long.
Nombre de pavillons des années 1970 ont cédé à la tendance des vérandas. Celles-ci ont souvent vieilli avec le temps et sont devenues des pièces délaissées, voire des aires de stockage peu esthétiques. Dans le grand pavillon de l’ouest parisien déjà évoqué, il fallait redonner vie à cette véranda de 3,4 mètres de large sur 8,8 mètres de long.
« J’ai proposé de transformer la véranda dans un esprit rooftop », partage l’architecte Alexandra Singer de l’agence Singer Bieder. Elle y a inclus un bar à cocktails et du mobilier sur mesure qui crée des assises végétalisées dans l’esprit jardin d’hiver. La véranda est devenue un espace de réception de choix pour toutes les saisons.
10. Trancher la question du « coin feu »
S’il est enfin une particularité des maisons 1970 datée et qui ne fait pas l’unanimité, c’est bien le « coin feu ». Dans le séjour généralement assez vaste de ces maisons, il se présente comme une zone lounge plus intime, décaissée par rapport au reste de la pièce de vie et tournée vers la cheminée.
S’il est enfin une particularité des maisons 1970 datée et qui ne fait pas l’unanimité, c’est bien le « coin feu ». Dans le séjour généralement assez vaste de ces maisons, il se présente comme une zone lounge plus intime, décaissée par rapport au reste de la pièce de vie et tournée vers la cheminée.
L’architecte d’intérieur Edwige de Vathaire de l’Atelier Aökie n’a pas conservé cette particularité. Elle a ainsi pu moderniser l’espace et l’adapter à une famille avec des petits enfants, pour lesquels les marches peuvent être une source de chutes. « Un ragréage léger, à base de polystyrène pour ne pas rajouter trop de poids au dessus du sous-sol » a été réalisé sous la pose du parquet chêne contrecollé afin de remettre cette partie du séjour en continuité avec le reste de la pièce. L’architecte d’intérieur avait d’abord pensé remplacer la cheminée datée par un poêle Focal suspendu, mais cette transformation était hors budget.
En revanche, dans cette maison de l’Oise appartenant à des retraités, l’architecte d’intérieur Patricia Coignard d’Atmosphères Design a capitalisé sur cet élément distinctif de l’histoire du lieu. Elle l’a transformé en un endroit cosy et chaleureux qui donne envie de se faire des soirées au coin du feu, à deux ou entre amis.
ET VOUS ?
Avez-vous rénové une maison des années 1970 ? Quels ont été vos choix pour la moderniser ? Avez-vous conservé le coin feu ?
ET VOUS ?
Avez-vous rénové une maison des années 1970 ? Quels ont été vos choix pour la moderniser ? Avez-vous conservé le coin feu ?
La crise pétrolière des années 1970 a mis sur la table la problématique de l’isolation thermique, introduisant des innovations comme le double vitrage. Néanmoins, eu égard aux normes actuelles, les maisons de cette époque font aujourd’hui figure de passoires. Construites avant les premières réglementations thermiques, elles sont mal isolées, entraînant des déperditions de chaleur et une consommation énergétique élevée.
Cette maison de 1979 en bord de Marne est emblématique de tels soucis thermiques, qui ont plongé la propriétaire dans bien des tracas. En initiant les travaux par elle-même ou avec des artisans, sans aucune vision globale des désordres de la bâtisse ancienne, elle reconnaît s’être trompée. La chaudière à granulés qu’elle a d’abord fait poser n’a pas résolu l’équation. Épaulée par l’architecte d’intérieur Adeline Bellot d’Atelier B2 qui a fait réaliser un diagnostic thermique global, elle a pu enfin mettre en place les solutions adéquates pour retrouver de la chaleur et des factures limitées.
Comment savoir si votre logement est bien isolé ?