Avant/Après
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Avant/Après : Style farniente pour maison de ville à Marseille
À Marseille, travaux d'ampleur pour une bâtisse abandonnée qui devient le repaire méditerranéen d'une créatrice
Magali Avignon, fondatrice de la marque Enamoura, a découvert un peu par hasard cette ancienne bâtisse à Marseille dans le quartier Vauban, à dix minutes à pied du Vieux-Port, et y a vu l’opportunité de la transformer en la maison de ses rêves, dans le style méditerranéen qu’elle affectionne particulièrement. Afin d’épauler cette native du Luberon dans la lourde transformation de la demeure – abandonnée de longue date et en très mauvais état – elle fait appel à l’architecte d’intérieur Maria Olofsson pour l’aider à réinventer l’espace intérieur.
Plan RDC avant travaux
À l’origine, le niveau bas de la bâtisse ancienne en pierres et briques était un garage très haut de plafond qui abritait une carrosserie.
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Avant. L’arrière de la maison et son jardin en cours de travaux. À l’arrière de la bâtisse, ce niveau s’ouvre de plain-pied sur le jardin, agrémenté d’une adorable piscine. « Nous avons construit la piscine en premier car, après la rénovation, le jardin n’aurait plus été accessible », explique Maria Olofsson, l’architecte d’intérieur.
La piscine et le jardin après travaux. L’idée était de créer une oasis en pleine ville où la famille puisse se sentir en vacances toute l’année.
Après. On distingue ici Magali Avignon dans son « salon d’hiver ». Inspirée par la Provence où elle puise ses origines, la propriétaire a souhaité retrouver dans son intérieur l’inspiration méditerranéenne. C’est l’endroit où se retrouve toute la famille devant l’écran géant. « J’ai dessiné les banquettes maçonnées, que nous avons adaptées pour avoir du rangement sous les assises. Leurs dimensions ont été calculées pour pouvoir accueillir des matelas de dimensions standard. Le bout de la banquette se termine en plan bar avec des tabourets, c’est un coin vraiment sympa ! », indique l’architecte d’intérieur.
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Après. La propriétaire aime se sentir chez elle comme en vacances et privilégie dans son intérieur les matières naturelles et sensuelles comme la laine, le lin, le chanvre ou la terre cuite. Des couleurs neutres et terreuses ont également été soigneusement sélectionnées. Selon la propriétaire, ces teintes ont un effet apaisant et chaleureux qui invite à la détente.
Le tout naturel en déco : quelles matières associer ?
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Au centre de la composition, l’architecte d’intérieur nous fait remarquer les appliques au mur : « Elles font partie des collections Enamoura qui comptent de nombreuses lampes issues de la collaboration avec des céramistes de la région », dévoile-t-elle. En revanche, la suspension centrale a été chinée par la propriétaire.
Le mobilier et la décoration sont basés sur des matériaux bruts et des objets chinés. La propriétaire qui a pris l’habitude de se rendre en brocante hebdomadairement les apprécie pour leur âme et leur histoire.
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Depuis le salon d’hiver, on accède à la suite parentale par la verrière atelier dessinée par Maria et réalisée par un artisan ferronnier du Vaucluse. Comme la propriétaire aime marcher pieds nus, elle a fait poser au sol des carreaux de terre cuite et des tapis douillets. « Les carreaux proviennent de Marrakech où Magali a fait réaliser des carreaux recoupés dans leur épaisseur », indique la pro.
Derrière la grande verrière adossée à l’une des banquettes du salon d’hiver, se profile la suite parentale dotée d’une vue imprenable sur le jardin.
Après. Depuis le jardin, vue sur la suite parentale. La façade arrière a été percée pour accueillir un grand châssis fixe. Du lit, on embrasse ainsi tout le jardin.
La salle de bains a été Idéalement installée par l’architecte d’intérieur avec une vue sur le jardin. La baignoire îlot, placée devant la grande fenêtre, permet de contempler à l’envi l’extérieur jusqu’à la piscine.
Habillée de béton ciré pour rester dans l’esprit minéral de la Provence, la salle de bains dispose d’une douche à l’italienne avec accès Walk in et d’une double vasque. « Il s’agit d’une pile ancienne [l’évier des maisons provençales NDLR] qui est venue s’appuyer sur un puits existant. Nous n’avons pas voulu le détruire et l’avons seulement bouché », explique Maria.
Après. La salle de bains après travaux. On distingue l’emplacement du puits sur lequel a été posée la pile en pierre. « Il a fallu quatre hommes pour la déplacer », se remémore la professionnelle.
Après. Nous regagnons l’étage supérieur par cet escalier en béton ciré qui a une forme et une histoire particulières. « Nous en avions dessiné un autre plus classique, mais Magali le souhaitait moins régulier. Elle voulait qu’il puisse se transformer en banquette. Très instinctive dans ses désirs déco, elle l’a fait réaliser en live par le maçon le jour où il est venu faire les travaux », partage la professionnelle.
Plan étage avant travaux (transformé depuis en niveau 2)
Au-dessus du garage qui servait de carrosserie se trouvait un logement de type « trois fenêtres marseillais typique dans son jus depuis les années 1970 », comme le dépeint Maria. À l’arrière, côté jardin, se trouvait une belle terrasse ombragée par une tonnelle de nature.
Au-dessus du garage qui servait de carrosserie se trouvait un logement de type « trois fenêtres marseillais typique dans son jus depuis les années 1970 », comme le dépeint Maria. À l’arrière, côté jardin, se trouvait une belle terrasse ombragée par une tonnelle de nature.
Plan niveau 2 après travaux
La propriétaire avait des idées précises pour ce niveau, auxquelles Maria Olofsson a donné corps par ses plans. « Nous avons ouvert la façade arrière pour créer une porosité dedans/dehors chère à ma cliente. Elle voulait également une cuisine épurée avec une arrière-cuisine pratique pour débarrasser et deux chambres pour ses filles avec une salle de bains commune au centre », expose l’architecte d’intérieur.
La propriétaire avait des idées précises pour ce niveau, auxquelles Maria Olofsson a donné corps par ses plans. « Nous avons ouvert la façade arrière pour créer une porosité dedans/dehors chère à ma cliente. Elle voulait également une cuisine épurée avec une arrière-cuisine pratique pour débarrasser et deux chambres pour ses filles avec une salle de bains commune au centre », expose l’architecte d’intérieur.
Après. À l’étage, la grande cuisine complètement ouverte sur la terrasse par une baie vitrée à galandage, a été souhaitée très contemporaine.
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Dans le prolongement de la pièce de vie grâce à la nouvelle baie vitrée, la terrasse dispose d’un coin salon et d’une salle à manger d’extérieur. Le canapé en rotin vintage est un autre des coups de cœur de Magali. Elle l’a rendu douillet au moyen de coussins rebondis aux housses en lin lavé.
Agrémentée de sa tonnelle végétalisée par une vigne de plus de cinquante ans, la terrasse dispose d’une vue privilégiée sur la piscine. Un drap d’antan en métis utilisé en nappe, et des assiettes vintage en faïence, donnent à la table d’extérieur des airs de fête champêtre.
Installée dans le prolongement de la cuisine, la salle à manger a également été meublée, comme l’étage inférieur, avec de nombreux meubles chinés en brocante par la propriétaire.
Pour réchauffer les formes anguleuses de la cuisine et le sol en béton ciré Marius Aurenti, les murs ont été délestés de leur enduit jusqu’à ce qu’apparaisse l’appareil de construction en pierres.
Au-dessus de la table à manger, les suspensions varient fréquemment. « Magali se sert souvent de son chez-elle pour faire les shootings de ses collections », souffle Maria.
Dans la continuité de la salle à manger, se profile le salon composé par des banquettes scandinaves des années 1950 et d’une table basse en rotin vintage.
Sur le mur en pierres nues, une composition de deux tableaux dessine un paysage onirique. Il s’agit d’un coup de cœur de la propriétaire pour le travail de tissage contemporain de l’artiste Julie Robert.
Au fond du niveau, les chambres des deux filles de la famille ont été pensées au centimètre près par Maria Olofsson pour offrir une distribution pratique et un confort idéal. « Leur zone dressing respectif les protège acoustiquement des espaces de vie et leur salle de bains commune les isole l’une de l’autre », détaille-t-elle.
La propriétaire, passionnée de chine et d’éclairages, a peaufiné la décoration des deux chambres sur le même modèle. De grandes portes récupérées sur place servent de tête de lit tandis que la grande lampe LED à message adoucit la brutalité voulue de la paroi.
Au centre, la salle de bains est accessible par deux portes coulissantes depuis les chambres. Elle a également été meublée par Magali au fil de ses trouvailles. Elle a par exemple créé le meuble vasque à partir d’un ancien établi.
« Cet intérieur reflète véritablement ma cliente, une Provençale de souche, amoureuse des designs contemporains et des intérieurs authentiques et bruts, parsemés d’objets vintage. C’est vraiment gratifiant de collaborer avec une personne au goût si affirmé, et d’avoir pu l’accompagner dans l’optimisation de son espace pour que son rêve se matérialise », a déclaré Maria Olofsson, avec une sincère admiration.
Qui habite ici : un couple de quinquagénaires et leurs deux filles adolescentes
Emplacement : Marseille, quartier Vauban (6ᵉ)
Date de la réalisation : 2017-2019
Durée des travaux : 2 ans, dont 6 mois pour le gros-œuvre
Superficie : 200 m² (deux plateaux de 100 m²)
Architecte d’intérieur : Maria Olofsson, d’Insides
Budget : 280 000 euros
Photos : Stef Candé et Adel Fecih