Architecture
Architecture régionale : Les toitures en chaume
Décryptage d'une technique traditionnelle qui perdure
Présent aussi bien sur les constructions anciennes que récentes, le chaume, qui a donné le terme « chaumière », est un patrimoine régional de l’Europe occidentale et centrale. Bien souvent délaissé au profit de l’ardoise, le chaume est pourtant un matériau naturel, aux multiples qualités.
Où trouve-t-on des toits en chaume ?
Le chaume se trouve dans toute l’Europe car il convient à tous les climats : en Angleterre, en Allemagne, ainsi qu’en Scandinavie. En France, on en trouve spécifiquement en Bretagne, en Normandie et dans l’Est. À ses prémices, le chaume était caractéristique des zones marécageuses, essentiellement en Bretagne et en Camargue, avant de se répandre à travers la France à partir des années 1960.
Le chaume se trouve dans toute l’Europe car il convient à tous les climats : en Angleterre, en Allemagne, ainsi qu’en Scandinavie. En France, on en trouve spécifiquement en Bretagne, en Normandie et dans l’Est. À ses prémices, le chaume était caractéristique des zones marécageuses, essentiellement en Bretagne et en Camargue, avant de se répandre à travers la France à partir des années 1960.
Quand les toits en chaume ont-ils fait leur apparition ?
Aussi loin que l’on puisse remonter dans le temps, le chaume apparaît déjà comme matériau de couverture dans l’Égypte ancienne, puis à l’époque gallo-romaine. Il est aussi utilisé au cours du Moyen Âge, période qu’on lui attribue plus volontiers. Jusqu’au début du XXᵉ siècle, on retrouvait encore près de 75 % des constructions couvertes par la paille de seigle dans le Massif central.
Aussi loin que l’on puisse remonter dans le temps, le chaume apparaît déjà comme matériau de couverture dans l’Égypte ancienne, puis à l’époque gallo-romaine. Il est aussi utilisé au cours du Moyen Âge, période qu’on lui attribue plus volontiers. Jusqu’au début du XXᵉ siècle, on retrouvait encore près de 75 % des constructions couvertes par la paille de seigle dans le Massif central.
Quels sont ses avantages ?
Le chaume est principalement reconnu pour ses qualités d’isolant. Thermiques, puisqu’il garde la fraîcheur en été et la chaleur en hiver, phoniques et écologiques. De plus, il résiste assez bien aux incendies. Enfin, le chaume convient aussi bien aux anciennes bâtisses qu’aux habitations contemporaines. Son adaptabilité permet aussi de régulariser une charpente en ajustant l’épaisseur du chaume. En dépit de son apparence parfois massive, le chaume est une couverture légère : comptez 25 kg au m² pour la paille de seigle, et 35 pour le roseau. Pas plus coûteuse qu’une autre couverture, le chaume est un matériau très rentable au niveau qualité/prix.
Le chaume est principalement reconnu pour ses qualités d’isolant. Thermiques, puisqu’il garde la fraîcheur en été et la chaleur en hiver, phoniques et écologiques. De plus, il résiste assez bien aux incendies. Enfin, le chaume convient aussi bien aux anciennes bâtisses qu’aux habitations contemporaines. Son adaptabilité permet aussi de régulariser une charpente en ajustant l’épaisseur du chaume. En dépit de son apparence parfois massive, le chaume est une couverture légère : comptez 25 kg au m² pour la paille de seigle, et 35 pour le roseau. Pas plus coûteuse qu’une autre couverture, le chaume est un matériau très rentable au niveau qualité/prix.
Quels sont ses inconvénients ?
Toutefois, l’usage du chaume impose quelques contraintes. Bien qu’il se conserve bien au début, il nécessite un entretien régulier par la suite, pour en assurer la pérennité. De plus, il est nécessaire d’avoir une inclinaison d’au moins 40 % afin de permettre l’écoulement de la pluie et l’aération. Plus la pente est importante, plus la durée de vie l’est également car la pente assure l’étanchéité de la couverture.
Toutefois, l’usage du chaume impose quelques contraintes. Bien qu’il se conserve bien au début, il nécessite un entretien régulier par la suite, pour en assurer la pérennité. De plus, il est nécessaire d’avoir une inclinaison d’au moins 40 % afin de permettre l’écoulement de la pluie et l’aération. Plus la pente est importante, plus la durée de vie l’est également car la pente assure l’étanchéité de la couverture.
Quel entretien exige-t-il ?
L’entretien est primordial pour conserver une toiture en bon état sur le long terme, soit une quarantaine d’années (avec une pente de 45°). Passé quinze ans, il est nécessaire de réaliser un entretien tous les trois ans. Réalisé par un professionnel, le montant oscille entre 1 000 et 1 500 euros. L’entretien a plusieurs objectifs : enlever les mousses et la terre qui s’y seraient logés, manuellement ou à l’aide d’un outil, une « batte », et repiquer les endroits dégarnis, en plaçant une nouvelle couche de chaume sur l’ancienne. Dans un souci de préservation du patrimoine, de nombreuses toitures en chaume sont aujourd’hui restaurées.
L’entretien est primordial pour conserver une toiture en bon état sur le long terme, soit une quarantaine d’années (avec une pente de 45°). Passé quinze ans, il est nécessaire de réaliser un entretien tous les trois ans. Réalisé par un professionnel, le montant oscille entre 1 000 et 1 500 euros. L’entretien a plusieurs objectifs : enlever les mousses et la terre qui s’y seraient logés, manuellement ou à l’aide d’un outil, une « batte », et repiquer les endroits dégarnis, en plaçant une nouvelle couche de chaume sur l’ancienne. Dans un souci de préservation du patrimoine, de nombreuses toitures en chaume sont aujourd’hui restaurées.
Comment se pose-t-il ?
Bien qu’elle ne soit pas si compliquée, la pose d’une toiture en chaume requiert l’intervention d’un artisan chaumier pour un résultat durable. Les bottes sont posées du bas vers le haut, panicules placées vers le faîtage du toit. Il est important de veiller à ce que les bottes ne soient ni trop serrées ni trop lâches. Dans le premier cas, cela poserait un problème d’étanchéité ; dans le second, le vent pourrait être un ennemi redoutable.
Pour une pose verticale, les bottes sont ligaturées sur la charpente avec du fil galvanisé. Pour une pose horizontale, les bottes sont placées entre les liteaux de la charpente, maintenues par des tiges métalliques. Une deuxième botte appelée « manon » est disposée sur la première de sorte que la panicule soit dissimulée. Le tout est ensuite lissé au fauchet ou au taille-haie thermique.
ET VOUS ?
Que pensez-vous des toits en chaume ?
Lire aussi :
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Architecture régionale : L’ardoise des Pays de la Loire
Découvrez tous les secrets de l’architecture des régions de France
Bien qu’elle ne soit pas si compliquée, la pose d’une toiture en chaume requiert l’intervention d’un artisan chaumier pour un résultat durable. Les bottes sont posées du bas vers le haut, panicules placées vers le faîtage du toit. Il est important de veiller à ce que les bottes ne soient ni trop serrées ni trop lâches. Dans le premier cas, cela poserait un problème d’étanchéité ; dans le second, le vent pourrait être un ennemi redoutable.
Pour une pose verticale, les bottes sont ligaturées sur la charpente avec du fil galvanisé. Pour une pose horizontale, les bottes sont placées entre les liteaux de la charpente, maintenues par des tiges métalliques. Une deuxième botte appelée « manon » est disposée sur la première de sorte que la panicule soit dissimulée. Le tout est ensuite lissé au fauchet ou au taille-haie thermique.
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Le chaume désigne les tiges de graminées, qui peuvent être en paille de blé, en paille de seigle, en roseau, en bruyère, en jonc ou en genêts. Aujourd’hui, on utilise principalement la paille de seigle et le roseau. Auparavant, le seigle était abondamment cultivé dans le Limousin et en Auvergne pour l’alimentation, sa paille étant ensuite utilisée pour les toitures, auxquelles elle assurait la solidité et l’imputrescibilité. Progressivement, la production de seigle a été abandonnée. Le roseau de Camargue est quant à lui produit en grande quantité, en raison de son exploitation mécanique. Ramassées à la fin de la moisson, les tiges sont nettoyées puis attachées en fagots, qui ne seront détachés qu’une fois en place sur la charpente.