Architecture
Architecture régionale : Décryptage de 6 bâtisses périgourdines
Venez dévorer le patrimoine architectural périgourdin !
Essentiellement connu pour sa culture culinaire, le Périgord est le nom du comté aujourd’hui appelé Dordogne, département de la région Aquitaine. Marqué par un paysage principalement rural, le Périgord nous enchante également par son patrimoine culturel, archéologique, historique et architectural. Rustique mais pleine de charme, l’architecture campagnarde périgourdine a souvent été sauvée de la ruine à laquelle la vouait l’exode rural, par des citadins ou étrangers épris de vieilles pierres. Amoureux de la région et de la maison périgourdine, cet article est pour vous !
2. Une grange-étable fonctionnelle
Les différents étages de la grange-étable et ses volumes généreux, qui servaient à stocker, offrent des volumes exceptionnels très souvent mis en valeur par d’audacieuses rénovation.
La couverture en tuiles mécaniques nous indique ici que la construction date du XIXᵉ ou XXᵉ siècle. Les pentes sont à faibles inclinaisons tandis que la ligne de faîtage se positionne dans la longueur et crée une façade pignon. Auparavant peu percé et exploité, ce mur se compose aujourd’hui de grandes fenêtres qui apportent une précieuse luminosité à l’intérieur de la bâtisse.
Les différents étages de la grange-étable et ses volumes généreux, qui servaient à stocker, offrent des volumes exceptionnels très souvent mis en valeur par d’audacieuses rénovation.
La couverture en tuiles mécaniques nous indique ici que la construction date du XIXᵉ ou XXᵉ siècle. Les pentes sont à faibles inclinaisons tandis que la ligne de faîtage se positionne dans la longueur et crée une façade pignon. Auparavant peu percé et exploité, ce mur se compose aujourd’hui de grandes fenêtres qui apportent une précieuse luminosité à l’intérieur de la bâtisse.
Voici la maison de ferme avant les travaux de rénovation, menés suite à des recherches et en association avec un Architecte du Patrimoine. Son gabarit rectangulaire est proche de celui de la grange-étable. Ce type de construction est généralement implanté dans les villages et les bourgs, très rarement isolé.
Sur la principale façade, les anciennes ouvertures nous laissent à penser qu’il s’agit là d’une maison périgourdine dite « à superposition », c’est-à-dire qu’elle regroupait les fonctions agricole et habitation. Son architecture mansardée, au toit recouvert de tuiles plates, permettait ainsi de stocker des produits agricoles.
Sa façade linéaire permet d’aménager des pièces en enfilades. Adaptée aux personnes, la porte centrale a été conservée, contrairement aux deux portes hautes et larges, type grange. Les encadrements des percées, jambages et linteaux sont en pierres locales ou bois. Ils habillent la façade. C’est la seule fantaisie qui se dégage de cette architecture purement rurale et fonctionnelle. Du calcaire au grès, les pierres sont récupérées dans les champs alentour. La grande diversité du sous-sol périgourdin crée une richesse dans le choix et les nuances des matières premières, mais comme sur la précédente maison, l’architecte a opté pour la pierre claire.
Sur la principale façade, les anciennes ouvertures nous laissent à penser qu’il s’agit là d’une maison périgourdine dite « à superposition », c’est-à-dire qu’elle regroupait les fonctions agricole et habitation. Son architecture mansardée, au toit recouvert de tuiles plates, permettait ainsi de stocker des produits agricoles.
Sa façade linéaire permet d’aménager des pièces en enfilades. Adaptée aux personnes, la porte centrale a été conservée, contrairement aux deux portes hautes et larges, type grange. Les encadrements des percées, jambages et linteaux sont en pierres locales ou bois. Ils habillent la façade. C’est la seule fantaisie qui se dégage de cette architecture purement rurale et fonctionnelle. Du calcaire au grès, les pierres sont récupérées dans les champs alentour. La grande diversité du sous-sol périgourdin crée une richesse dans le choix et les nuances des matières premières, mais comme sur la précédente maison, l’architecte a opté pour la pierre claire.
3. Une petite maison en pierre à flanc de roche
L’habitat périgourdin se retrouve sous forme de ferme isolée, dans les hameaux, mais aussi les villages. Implantée à flanc d’escarpements rocheux au-dessus de la Dordogne, la Maisonnette du Coteau est pittoresque. Construite en pierre, cette maison de village à étages a de petites ouvertures. Les lucarnes, essentiellement utilisées pour la ventilation des combles, sont les seules percées visibles sur la façade sur rue.
La toiture à double pan est en ardoise, avec des plaques minces et rectangulaires qui recouvrent une forte pente. Génoise et débord évitent l’infiltration des eaux de pluie.
Visitez l’ensemble de la maison
L’habitat périgourdin se retrouve sous forme de ferme isolée, dans les hameaux, mais aussi les villages. Implantée à flanc d’escarpements rocheux au-dessus de la Dordogne, la Maisonnette du Coteau est pittoresque. Construite en pierre, cette maison de village à étages a de petites ouvertures. Les lucarnes, essentiellement utilisées pour la ventilation des combles, sont les seules percées visibles sur la façade sur rue.
La toiture à double pan est en ardoise, avec des plaques minces et rectangulaires qui recouvrent une forte pente. Génoise et débord évitent l’infiltration des eaux de pluie.
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4. Une extension modernise une maison traditionnelle
Le Monolithe de Jacquou est l’extension d’une maison traditionnelle périgourdine : rez-de-chaussée comme lieu de vie et combles à vocation agricole. Aujourd’hui, l’intégralité de la maison est dédiée à l’habitation. Sa toiture est l’élément le plus charismatique puisqu’elle arbore la fameuse lauze. D’une épaisseur de 3 à 5 centimètres, cette pierre plate est aujourd’hui essentiellement récupérée sur de vieux bâtiments en ruine. Les murs, épais de 70 à 80 centimètres, et la charpente doivent être extrêmement solides pour soutenir les lauzes coincées sans mortier et sans ciment entre des lattes de châtaignier.
Le Monolithe de Jacquou est l’extension d’une maison traditionnelle périgourdine : rez-de-chaussée comme lieu de vie et combles à vocation agricole. Aujourd’hui, l’intégralité de la maison est dédiée à l’habitation. Sa toiture est l’élément le plus charismatique puisqu’elle arbore la fameuse lauze. D’une épaisseur de 3 à 5 centimètres, cette pierre plate est aujourd’hui essentiellement récupérée sur de vieux bâtiments en ruine. Les murs, épais de 70 à 80 centimètres, et la charpente doivent être extrêmement solides pour soutenir les lauzes coincées sans mortier et sans ciment entre des lattes de châtaignier.
Le décalage entre l’extension et la maison, du même gabarit, permet par de mettre en valeur les deux façades pignons. Le bois sous forme de claustra permet de faire entrer la lumière dans la partie neuve tout en conservant un aspect fermé, clin d’œil à la partie ancienne peu percée.
Découvrez l’ensemble du projet
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5. Un séchoir à tabac fait peau neuve
Ici, c’est encore l’agence Atelier RK qui signe une version contemporaine de l’architecture périgourdine, près d’un charmant hameau. Ce projet réinterprète le séchoir à tabac, courant dans le paysage de la Dordogne du XXᵉ siècle et témoin de l’évolution de l’agriculture. Ses lignes se révèlent d’ailleurs proches de celles des fermes, au milieu des champs. L’orientation nord-sud permettait à l’origine de réchauffer naturellement les façades pour déshydrater le tabac. Aujourd’hui, elle offre un ensoleillement et un confort thermique de qualité dans l’habitation. La façade en bois, isolant qui ne retient pas l’humidité, est aussi typique du séchoir. Seul le toit ne reprend pas le matériau d’origine. On passe de la toiture deux pans en tuiles de terre cuite à une toiture recouverte de zinc, qui donne un aspect vraiment plus contemporain à cette structure traditionnelle. Les ouvertures hautes et fines sur les façades latérales remplacent le système de ventilation naturelle composé de volets verticaux orientables. La grande ouverture en pignon renvoie aux portes coulissantes qui permettaient l’accès à l’espace de séchage, désormais espace de vie.
Ici, c’est encore l’agence Atelier RK qui signe une version contemporaine de l’architecture périgourdine, près d’un charmant hameau. Ce projet réinterprète le séchoir à tabac, courant dans le paysage de la Dordogne du XXᵉ siècle et témoin de l’évolution de l’agriculture. Ses lignes se révèlent d’ailleurs proches de celles des fermes, au milieu des champs. L’orientation nord-sud permettait à l’origine de réchauffer naturellement les façades pour déshydrater le tabac. Aujourd’hui, elle offre un ensoleillement et un confort thermique de qualité dans l’habitation. La façade en bois, isolant qui ne retient pas l’humidité, est aussi typique du séchoir. Seul le toit ne reprend pas le matériau d’origine. On passe de la toiture deux pans en tuiles de terre cuite à une toiture recouverte de zinc, qui donne un aspect vraiment plus contemporain à cette structure traditionnelle. Les ouvertures hautes et fines sur les façades latérales remplacent le système de ventilation naturelle composé de volets verticaux orientables. La grande ouverture en pignon renvoie aux portes coulissantes qui permettaient l’accès à l’espace de séchage, désormais espace de vie.
6. Un château du XVᵉ siècle
Majoritairement rurale, l’architecture périgourdine nous enchante aussi par ses châteaux, hérités des baronnies. Construit au XVᵉ siècle et rénové en 2012, avec ses murs en pierres et sa toiture en ardoise, ses tours et ses grands escaliers, l’extérieur a été conservé alors que l’intérieur joue sur le contraste d’une décoration design et épurée.
Visitez ce château
ET VOUS ?
Que pensez-vous de ces bâtisses périgourdines ?
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La maison périgourdine reflète le travail de la terre, la création du terroir. Toujours en activité ou réhabilitée, c’est en général une ferme qui réunit sur le même site le lieu de vie et l’espace de travail. Orientée sud ou est, sa principale façade s’ouvre sur une cour. Une orientation qui vaut d’ailleurs souvent à la grange d’être réhabilitée aux dépens du bâtiment d’habitation car la lumière naturelle y est généreuse et circule facilement.
Un bel exemple que la maison de l’architecte Justine Joseph, utilisée jusqu’en 2000 comme grange-étable avant d’être réaménagée en résidence secondaire. Les architectes ont transformé la cour en terrasse avec piscine.
Les larges ouvertures de la grange-étable ont été conservées, mais retapées dans un style traditionnel et chic avec un cadre en pierres claires.