Avant/Après : À Montmartre, un duplex de 88 m2 idéalement rénové
Une refonte modèle qui met l'accent sur l'agencement, la performance énergétique et le choix des matériaux
Cherchant à agrandir, ce couple de Parisiens quadragénaires avec deux petites filles (l’une de 7 ans, l’autre de 2 ans et demi) vient de dénicher un duplex de 88 m² à rénover à Montmartre, au cœur du quartier rendu célèbre par le film Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain. Travaillant dans les domaines de l’architecture et du design, ces maîtres d’ouvrage ont déjà eu l’occasion de retaper un premier bien par eux-mêmes. Mais par manque de temps pour suivre le chantier et les questions techniques soulevées par ce nouvel achat, ils consultent plusieurs architectes. Il revient à l’architecte Céline Parisse d’assister la famille dans cette rénovation intégrale. Ce bien situé sous les toits en sort sublimé.
Plan du R+4 avant travaux
Entre la place des Abbesses et le cimetière Montmartre, ce duplex a tout de suite tapé dans l’œil de cette famille. Niché aux 4ᵉ et 5ᵉ étages sans ascenseur et sous les combles d’un immeuble 1900, l’appartement, très lumineux, dispose d’une superbe vue côté cour, jusqu’au TGI (Tribunal de grande instance) de Paris.
Sans perte de place, il comprend deux plateaux semblables, l’un doté des pièces de vie, l’autre avec trois chambres et une salle de bains. Des atouts qui leur ont donné envie de signer en prenant un petit risque. « Ils ont misé dès le départ sur l’ouverture du mur porteur central qui coupait en deux volumes de 20 m² le niveau bas », expose Céline Parisse, l’architecte qui les a accompagnés dans la transformation intégrale du bien.
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Entre la place des Abbesses et le cimetière Montmartre, ce duplex a tout de suite tapé dans l’œil de cette famille. Niché aux 4ᵉ et 5ᵉ étages sans ascenseur et sous les combles d’un immeuble 1900, l’appartement, très lumineux, dispose d’une superbe vue côté cour, jusqu’au TGI (Tribunal de grande instance) de Paris.
Sans perte de place, il comprend deux plateaux semblables, l’un doté des pièces de vie, l’autre avec trois chambres et une salle de bains. Des atouts qui leur ont donné envie de signer en prenant un petit risque. « Ils ont misé dès le départ sur l’ouverture du mur porteur central qui coupait en deux volumes de 20 m² le niveau bas », expose Céline Parisse, l’architecte qui les a accompagnés dans la transformation intégrale du bien.
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Plan du R+4 après travaux
En effet, non rénové depuis trente ans, vieillot, entièrement cloisonné et passoire thermique (DPE G, la pire lettre du classement énergétique), le duplex nécessitait clairement une rénovation intégrale.
Le couple a été recommandé à cette jeune architecte par la première cliente de celle-ci. C’est son bon relationnel, tout autant que ses compétences, qui ont su faire la différence et convaincre ces clients connaisseurs et exigeants – en particulier sa qualification en tant qu’auditrice énergétique indépendante.
Se montrer à la hauteur de leurs attentes s’est toutefois révélé une expérience joyeuse et enrichissante, puisqu’« ils avaient énormément de goût et beaucoup d’idées ».
En effet, non rénové depuis trente ans, vieillot, entièrement cloisonné et passoire thermique (DPE G, la pire lettre du classement énergétique), le duplex nécessitait clairement une rénovation intégrale.
Le couple a été recommandé à cette jeune architecte par la première cliente de celle-ci. C’est son bon relationnel, tout autant que ses compétences, qui ont su faire la différence et convaincre ces clients connaisseurs et exigeants – en particulier sa qualification en tant qu’auditrice énergétique indépendante.
Se montrer à la hauteur de leurs attentes s’est toutefois révélé une expérience joyeuse et enrichissante, puisqu’« ils avaient énormément de goût et beaucoup d’idées ».
Avant. Le premier niveau s’ouvrait sur une cuisine dînatoire au centre de laquelle figurait l’escalier en colimaçon de distribution de l’étage. Le séjour double se trouvait derrière le mur que l’on distingue ici, sur la droite. « Nous avons tout de suite été d’accord sur le plan. Mes clients voulaient ouvrir le porteur et déplacer l’escalier en fond de niveau », explique l’architecte.
Dès mars 2023, celle-ci a mené quatre mois d’études pour améliorer spatialement le bien, faisant intervenir un bureau d’études structures pour confirmer la possibilité de décloisonner le niveau bas. La démolition, qui s’est déroulée sur 15 jours en mai, a toutefois mis a jour une mauvaise surprise : la présence d’un conduit de cheminée caché dans le mur pignon derrière le nouvel escalier.
Dès mars 2023, celle-ci a mené quatre mois d’études pour améliorer spatialement le bien, faisant intervenir un bureau d’études structures pour confirmer la possibilité de décloisonner le niveau bas. La démolition, qui s’est déroulée sur 15 jours en mai, a toutefois mis a jour une mauvaise surprise : la présence d’un conduit de cheminée caché dans le mur pignon derrière le nouvel escalier.
Niveau bas en cours de travaux.
Après la validation du décloisonnement lors de l’assemblée générale de copropriété courant juillet, une poutrelle métallique HEB 200 a été placée sous l’ouverture entre les deux pièces et une autre (HEA 180) à la perpendiculaire, afin de consolider la nouvelle trémie nécessaire au passage de l’escalier. Deux autres plus petites (HEB 100 /IPE 140) sont venues solidifier les côtés de la trémie et un poteau porteur a repris la structure par en dessous.
En parallèle de l’étude spatiale, l’architecte a mené une sérieuse étude énergétique, épaulée par un bureau d’études thermiques (BET).
Après la validation du décloisonnement lors de l’assemblée générale de copropriété courant juillet, une poutrelle métallique HEB 200 a été placée sous l’ouverture entre les deux pièces et une autre (HEA 180) à la perpendiculaire, afin de consolider la nouvelle trémie nécessaire au passage de l’escalier. Deux autres plus petites (HEB 100 /IPE 140) sont venues solidifier les côtés de la trémie et un poteau porteur a repris la structure par en dessous.
En parallèle de l’étude spatiale, l’architecte a mené une sérieuse étude énergétique, épaulée par un bureau d’études thermiques (BET).
Le niveau bas en cours de travaux
Situé sous les combles de l’immeuble, l’appartement non isolé avait écopé d’une étiquette G, d’autant qu’au 5ᵉ étage commençaient les pans coupés en zinc de la toiture. L’architecte a conseillé de faire monter le DPE de trois niveaux, rappelant que « les logements de lettre G et G+ (soit les passoires thermiques et les logements dits indécents) seront interdits à la location en 2025, les F en 2028 et les E en 2034 ». Bien que les propriétaires ne soient ni dans une démarche de location ni de revente, l’architecte leur a rappelé l’intérêt de pérenniser leur investissement et de prendre toutes les sécurités afin que le bien ne décote pas dans le temps.
Situé sous les combles de l’immeuble, l’appartement non isolé avait écopé d’une étiquette G, d’autant qu’au 5ᵉ étage commençaient les pans coupés en zinc de la toiture. L’architecte a conseillé de faire monter le DPE de trois niveaux, rappelant que « les logements de lettre G et G+ (soit les passoires thermiques et les logements dits indécents) seront interdits à la location en 2025, les F en 2028 et les E en 2034 ». Bien que les propriétaires ne soient ni dans une démarche de location ni de revente, l’architecte leur a rappelé l’intérêt de pérenniser leur investissement et de prendre toutes les sécurités afin que le bien ne décote pas dans le temps.
Après. Les propriétaires souhaitaient bien entendu faire isoler le duplex, mais n’étaient pas prêts à perdre 5 ou 6 m² au sol, étant donné le prix du mètre carré dans le quartier, autour de 13 000 euros. Les combles perdus ont été isolés avec de la laine de verre soufflée, et les murs, uniquement côté rue, calfeutrés avec de la laine de bois. Cet isolant sain améliore aussi bien le confort d’hiver que d’été. « On a misé sur le fait que la copropriété isolerait côté cour par l’extérieur dans quelques années », justifie-t-elle.
Quelles solutions pour isoler les murs par l’intérieur ?
Quelles solutions pour isoler les murs par l’intérieur ?
Avant. La cuisine avant travaux. Elle se situe à l’entrée du logement et donne côté cour.
Afin d’améliorer encore le DPE, les fenêtres ont été changées pour des doubles vitrages. « Nous avons également installé une VMC hygroréglable dans les pièces humides, cuisine et salle de bains. Elle ajuste le débit d’air renouvelé en fonction du niveau d’humidité ambiant. Elle fonctionne à faible débit quand c’est moins humide, ce qui permet de réaliser des économies d’énergie », décrypte Céline Parisse.
Un autre dispositif a également permis de hausser le classement du DPE : l’intégration d’un ballon d’eau chaude thermodynamique. En récupérant les calories de la VMC pour chauffer l’eau, il devient moins énergivore qu’un ballon classique.
Afin d’améliorer encore le DPE, les fenêtres ont été changées pour des doubles vitrages. « Nous avons également installé une VMC hygroréglable dans les pièces humides, cuisine et salle de bains. Elle ajuste le débit d’air renouvelé en fonction du niveau d’humidité ambiant. Elle fonctionne à faible débit quand c’est moins humide, ce qui permet de réaliser des économies d’énergie », décrypte Céline Parisse.
Un autre dispositif a également permis de hausser le classement du DPE : l’intégration d’un ballon d’eau chaude thermodynamique. En récupérant les calories de la VMC pour chauffer l’eau, il devient moins énergivore qu’un ballon classique.
Après. Installée au même endroit que précédemment, la cuisine a été réalisée par un agenceur sur la base des dessins de Céline Parisse. Celle-ci a travaillé à l’optimisation des plans pour que son astucieuse disposition en U forme en même temps le sas d’entrée. « La colonne frigo se retourne pour créer un grand vestiaire, ce qui a permis d’ôter la petite cloison d’origine », souligne la pro. La finition noyer se poursuit jusqu’à englober l’accès des toilettes qui s’ouvrent discrètement par une porte sans cadre, dite « sous tenture » .
Dans cette zone, c’est une bonne nouvelle qui a marqué la phase de démolition. « Les clients avaient repéré sur les plans de la copro une troisième fenêtre et elle a été découverte sous les anciens meubles hauts. L’ancienne propriétaire, qui avait fait faire les travaux il y a 30 ans, ne s’en souvenait plus », s’enthousiasme Céline. Elle en a tiré profit pour installer l’évier dessous.
Dans cette zone, c’est une bonne nouvelle qui a marqué la phase de démolition. « Les clients avaient repéré sur les plans de la copro une troisième fenêtre et elle a été découverte sous les anciens meubles hauts. L’ancienne propriétaire, qui avait fait faire les travaux il y a 30 ans, ne s’en souvenait plus », s’enthousiasme Céline. Elle en a tiré profit pour installer l’évier dessous.
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Les propriétaires souhaitaient une cuisine simple, épurée, sans poignée, marquée par sa « belle matérialité ». Le consensus s’est fait rapidement sur
des matériaux nobles et chaleureux, tels que le noyer, le laiton, le marbre et le zellige qui offrent une ambiance élégante et cosy.
Pour des raisons de coût mais aussi d’hygiène et de résistance dans le temps, les façades en bois ont été réalisées dans un stratifié noyer Unilin de belle facture. Le plan de travail d’un blanc contrastant qui leur a été associé est un Himacs de chez LX Hausys, un solid surface qui ressemble à du Corian, soit un mélange d’acrylique et d’une charge minérale. Au sol, le carrelage en grès cérame, teinté dans la masse (Ariostea – Bianco Greco finition Soft en 120×60 cm), imite fidèlement le ceppo di gré, une élégante pierre italienne caractérisée par ses inclusions aux différents tons de gris qui peut faire penser à un granito coulé.
La hotte, un groupe d’aspiration Falmec ultra silencieux, a été intégré discrètement dans un coffrage blanc qui allège visuellement la cuisine. Sur la gauche, les étagères apportent de la variété aux façades lisses et ont permis de dissimuler la bouche d’extraction de la VMC. « Nous avons travaillé minutieusement ces petits détails », souligne Céline Parisse, qui a également soigné la pose du carrelage de sol avec une finition arrondie.
Quand à l’îlot en épi, les propriétaires souhaitaient un bar fin, façon mange-debout. Il a été recouvert de céramique façon zelliges rectangulaires (Marazzi Rice bianco 5×15 centimètres) dans une pose verticale contemporaine et son plan de 12 millimètres d’épaisseur en Himacs a été consolidé par un plateau noyer en recul qui trace une belle transition.
des matériaux nobles et chaleureux, tels que le noyer, le laiton, le marbre et le zellige qui offrent une ambiance élégante et cosy.
Pour des raisons de coût mais aussi d’hygiène et de résistance dans le temps, les façades en bois ont été réalisées dans un stratifié noyer Unilin de belle facture. Le plan de travail d’un blanc contrastant qui leur a été associé est un Himacs de chez LX Hausys, un solid surface qui ressemble à du Corian, soit un mélange d’acrylique et d’une charge minérale. Au sol, le carrelage en grès cérame, teinté dans la masse (Ariostea – Bianco Greco finition Soft en 120×60 cm), imite fidèlement le ceppo di gré, une élégante pierre italienne caractérisée par ses inclusions aux différents tons de gris qui peut faire penser à un granito coulé.
La hotte, un groupe d’aspiration Falmec ultra silencieux, a été intégré discrètement dans un coffrage blanc qui allège visuellement la cuisine. Sur la gauche, les étagères apportent de la variété aux façades lisses et ont permis de dissimuler la bouche d’extraction de la VMC. « Nous avons travaillé minutieusement ces petits détails », souligne Céline Parisse, qui a également soigné la pose du carrelage de sol avec une finition arrondie.
Quand à l’îlot en épi, les propriétaires souhaitaient un bar fin, façon mange-debout. Il a été recouvert de céramique façon zelliges rectangulaires (Marazzi Rice bianco 5×15 centimètres) dans une pose verticale contemporaine et son plan de 12 millimètres d’épaisseur en Himacs a été consolidé par un plateau noyer en recul qui trace une belle transition.
Les études en 3D de l’escalier par Céline Parisse architecte
Parmi toutes ses études, l’architecte se souvient plus spécifiquement de l’escalier. Elle le souhaitait compact, bien intégré, confortable et élégant, aussi a-t-elle réalisé beaucoup de dessins et de calculs jusqu’à trouver la bonne écriture. Ce qui n’a pas empêché le petit moment d’émotion lorsqu’elle l’a emprunté pour la toute première fois.
Parmi toutes ses études, l’architecte se souvient plus spécifiquement de l’escalier. Elle le souhaitait compact, bien intégré, confortable et élégant, aussi a-t-elle réalisé beaucoup de dessins et de calculs jusqu’à trouver la bonne écriture. Ce qui n’a pas empêché le petit moment d’émotion lorsqu’elle l’a emprunté pour la toute première fois.
« C’est un vrai challenge de faire un escalier à la fois très compact et agréable à l’usage, aussi plusieurs amis architectes sont venus l’essayer par la suite pour tester le confort de l’échappée *, la hauteur (194 millimètres) et la largeur (70 centimètres) des marches ou celui du demi-tournant », partage-t-elle.
Au final, le confort de l’escalier n’a d’égal que son esthétique bien travaillée. Plusieurs propositions ont abouti à ce dessin séduisant, depuis les deux premières marches arrondies en noyer véritable jusqu’à la deuxième volée de marches dépourvues de contremarches pour la légèreté, en passant par la partie centrale habillée de moquette d’un vert très sombre, une couleur qui se trouvait déjà dans l’appartement des anciens propriétaires et qu’ils apprécient tout particulièrement.
* La hauteur la plus basse sous plafond, là où débute la trémie.
Au final, le confort de l’escalier n’a d’égal que son esthétique bien travaillée. Plusieurs propositions ont abouti à ce dessin séduisant, depuis les deux premières marches arrondies en noyer véritable jusqu’à la deuxième volée de marches dépourvues de contremarches pour la légèreté, en passant par la partie centrale habillée de moquette d’un vert très sombre, une couleur qui se trouvait déjà dans l’appartement des anciens propriétaires et qu’ils apprécient tout particulièrement.
* La hauteur la plus basse sous plafond, là où débute la trémie.
En composant l’escalier, l’architecte a eu également une pensée toute particulière pour les enfants du couple. « J’ai soigné l’aspect phonique avec la moquette (chez Balsan) et la sécurité », souligne Céline.
Elle trouve d’ailleurs le garde-corps particulièrement réussi, avec ses fines étagères en noyer reposant sur une colonne de métal noir. Ce bel objet multifonction sert également de claustra entre l’escalier et le coin banquette.
Elle trouve d’ailleurs le garde-corps particulièrement réussi, avec ses fines étagères en noyer reposant sur une colonne de métal noir. Ce bel objet multifonction sert également de claustra entre l’escalier et le coin banquette.
Quant à la porte miroir, elle ferme le dessous de l’escalier en créant un grand placard à balais.
Données techniques de l’escalier communiquées par la professionnelle :
Données techniques de l’escalier communiquées par la professionnelle :
- Hauteur de marche : 19,4 cm
- Longueur de marche : 22 cm + 2 de recouvrement
- Hauteur sous trémie : 206,6 cm
- Formule de Blondel : 2H+G = 60,8 cm
- Ligne de foulée prise à l’axe des marches : 74,5 cm de large
Un coin dînatoire occupait déjà le fond de la cuisine du temps des anciens propriétaires. Bien que la nouvelle cuisine comporte un coin bar et l’autre partie de la pièce une table de salle à manger, les propriétaires ont tenu à conserver cet aménagement. « C’est très pratique pour faire déjeuner les enfants, ou leur faire faire les devoirs », glisse l’architecte. C’est également un emplacement de choix pour télétravailler, avec une vue latérale agréable sur les toits de Paris.
Pour apporter du chic à ce coin, il a été conçu comme une fenêtre virtuelle, dont le point de fuite est constitué par un paysage en grisaille. Un gros volume de rangements encadre la banquette, dont des portes moulurées ajoutent une touche d’élégance.
Pour apporter du chic à ce coin, il a été conçu comme une fenêtre virtuelle, dont le point de fuite est constitué par un paysage en grisaille. Un gros volume de rangements encadre la banquette, dont des portes moulurées ajoutent une touche d’élégance.
Après. Ouverts sur la cuisine, le séjour et la salle à manger sont devenus traversants et très lumineux, ce que valorisent des murs blancs et un design épuré.
L’élégance a été plébiscitée avec une attention particulière portée à la sélection variée des matériaux. Parmi eux, on retrouve le chêne du parquet contrecollé (lames de 14 millimètres), le laiton des appliques, la laine du canapé, le marbre Emperador de la table, le verre cannelé du vaisselier, le miroir central et le papier mâché de la suspension Zara Home qui enrichissent l’espace de leurs textures.
L’élégance a été plébiscitée avec une attention particulière portée à la sélection variée des matériaux. Parmi eux, on retrouve le chêne du parquet contrecollé (lames de 14 millimètres), le laiton des appliques, la laine du canapé, le marbre Emperador de la table, le verre cannelé du vaisselier, le miroir central et le papier mâché de la suspension Zara Home qui enrichissent l’espace de leurs textures.
Pour protéger la pièce de vie de l’entrée, le vaisselier dessiné sur mesure se retourne en banquette, tel le pendant des colonnes en noyer de la cuisine. Sur ce décor minimaliste, des baguettes de bois peintes en blanc tracent de discrets encadrements.
Quant à l’ameublement design choisi, « mes clients avaient déjà la plupart de ces meubles dans leur ancien appartement », fait savoir l’architecte, qui a su les mettre parfaitement en valeur.
Quant à l’ameublement design choisi, « mes clients avaient déjà la plupart de ces meubles dans leur ancien appartement », fait savoir l’architecte, qui a su les mettre parfaitement en valeur.
Après. La pièce de vie en cours de travaux.
Nous avons évoqué un peu plus haut les moyens employés pour améliorer le DPE (isolation, VMC hygroréglable, ballon thermodynamique). L’ajout d’un insert est la dernière astuce mise en œuvre par l’architecte pour hausser significativement le diagnostic de performances énergétiques et attribuer en prime au coin séjour un atout cosy en hiver. Des radiateurs électriques ont été par ailleurs répartis dans le logement, des modèles Valderoma de Climastar dont la façade façon pierre peut être peinte.
Nous avons évoqué un peu plus haut les moyens employés pour améliorer le DPE (isolation, VMC hygroréglable, ballon thermodynamique). L’ajout d’un insert est la dernière astuce mise en œuvre par l’architecte pour hausser significativement le diagnostic de performances énergétiques et attribuer en prime au coin séjour un atout cosy en hiver. Des radiateurs électriques ont été par ailleurs répartis dans le logement, des modèles Valderoma de Climastar dont la façade façon pierre peut être peinte.
L’insert a été installé à l’emplacement de l’ancienne cheminée du séjour, en applique sur les anciens conduits. Cette installation a représenté un véritable défi, nécessitant la recherche d’un cheministe compétent à Paris, tâche qui s’est révélée complexe.
Il a également fallu concevoir un nouveau conduit dans un espace restreint de seulement 15 centimètres, ce qui a exigé des efforts supplémentaires pour dénicher un des rares modèles d’inserts adaptés sur le marché, « un modèle KDF Eco », précise Céline Parisse.
Il a également fallu concevoir un nouveau conduit dans un espace restreint de seulement 15 centimètres, ce qui a exigé des efforts supplémentaires pour dénicher un des rares modèles d’inserts adaptés sur le marché, « un modèle KDF Eco », précise Céline Parisse.
L’espace dédié à la cheminée se prolonge en un meuble télé- bibliothèque, adossé à l’ancien conduit. Au plafond, les moulures ont été soigneusement adaptées pour épouser la forme du meuble, comme s’il avait toujours été là.
Inspiré par le style scandinave, l’encadrement de l’insert est habillé de faïence, créant un contraste intéressant avec le fond vert intense. « Ce “vert forêt” est une ancienne référence de chez Ressource peintures, spécialement commandée pour l’occasion », explique Céline. Cet agencement s’intègre parfaitement aux autres éléments de la pièce, reflétant l’harmonie de matériaux – peu nombreux, mais beaux – recherchée par les propriétaires.
Inspiré par le style scandinave, l’encadrement de l’insert est habillé de faïence, créant un contraste intéressant avec le fond vert intense. « Ce “vert forêt” est une ancienne référence de chez Ressource peintures, spécialement commandée pour l’occasion », explique Céline. Cet agencement s’intègre parfaitement aux autres éléments de la pièce, reflétant l’harmonie de matériaux – peu nombreux, mais beaux – recherchée par les propriétaires.
Avant. À l’étage, trois chambres, une salle de bains et des toilettes étaient desservies par l’escalier d’origine en colimaçon.
Après. À l’étage comme au rez-de-chaussée, l’organisation globale des pièces n’a pas été modifiée mais chaque pièce a fait l’objet d’une modernisation visuelle et d’une optimisation spatiale.
Précisons qu’une porte palière desservait ce niveau (5ᵉ étage). Comme le nouvel escalier ne fait que 74 centimètres de large, l’architecte a décidé de la conserver pour faciliter par exemple un déménagement. Elle a été intégrée à la salle de bains.
Précisons qu’une porte palière desservait ce niveau (5ᵉ étage). Comme le nouvel escalier ne fait que 74 centimètres de large, l’architecte a décidé de la conserver pour faciliter par exemple un déménagement. Elle a été intégrée à la salle de bains.
Après. Pour une gestion équilibrée des dépenses, les propriétaires ont pris conjointement la décision, avec l’architecte Céline Parisse, d’attribuer davantage de budget aux pièces de vie. Les chambres ont donc été traitées plus simplement. La chambre parentale (chambre 1 sur le plan) a gagné de l’espace grâce au déplacement de l’escalier. Une fenêtre intérieure, à droite du nouveau dressing sur mesure, permet désormais d’éclairer celui-ci en second jour.
C’est une ambiance tout en bleu qui a été choisie, avec un traitement uni en partie tête de lit et un papier peint (PaperMint Waves, teinte Océan) qui, au-dessus, induit un joli mouvement.
Un double système d’éclairage (appliques+veilleuses) en finition laiton brossé apporte autant de chic que de confort.
Plus d’idées pour utiliser le bleu dans la chambre sur Houzz
Un double système d’éclairage (appliques+veilleuses) en finition laiton brossé apporte autant de chic que de confort.
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Après. Cette belle chambre a été attribuée à l’aînée des fillettes (7 ans). La disposition d’origine a été modifiée et le lit appuyé au conduit de la cheminée supprimée.
Cela a permis de créer dans la première partie de la chambre un vaste dressing sur mesure, sur lequel se cale un bureau.
Après. Cette chambre est devenue celle de la plus jeune fille du couple (2 ans et demi).
Elle a été traitée tout en teintes douces, avec un grand rangement et de la moquette au sol. « Nous avons traité tout l’étage en moquette pour le confort et pour améliorer l’acoustique », précise Céline.
La salle de bains en cours de travaux
Les maîtres d’ouvrage trouvaient cette salle de bains bien trop exiguë et inconfortable pour une famille. Ils ont donc demandé à leur architecte de trouver des astuces pour pousser les murs. « Nous y sommes parvenus en intégrant le dégagement de l’étage et en distribuant les chambres d’enfants différemment. Ce qui a toutefois imposé de garder la porte d’entrée dans cette pièce », explique-t-elle, arguant que chaque rénovation comporte son lot de concessions.
Les maîtres d’ouvrage trouvaient cette salle de bains bien trop exiguë et inconfortable pour une famille. Ils ont donc demandé à leur architecte de trouver des astuces pour pousser les murs. « Nous y sommes parvenus en intégrant le dégagement de l’étage et en distribuant les chambres d’enfants différemment. Ce qui a toutefois imposé de garder la porte d’entrée dans cette pièce », explique-t-elle, arguant que chaque rénovation comporte son lot de concessions.
Après. Cette modification de plans a permis de conserver une baignoire (Sensea Remix blanc brillant, L.150×l. 75 centimètres) à la même place, d’intégrer un meuble double vasque et d’y aligner un lave-linge faible profondeur. Les toilettes fermées sont désormais incluses dans le périmètre de cette salle de bains agrandie.
L’élégance est au rendez-vous avec le revêtement en carrelage ceppo di gré pleine hauteur, associé aux détails laitonnés de la robinetterie (Châtelet chez Masalledebain.com), de la paroi de douche ou encore du sèche-serviettes. Là encore, on note le soin accordé aux détails, comme la double robinetterie, aussi pratique pour se doucher que baigner de jeunes enfants.
L’élégance est au rendez-vous avec le revêtement en carrelage ceppo di gré pleine hauteur, associé aux détails laitonnés de la robinetterie (Châtelet chez Masalledebain.com), de la paroi de douche ou encore du sèche-serviettes. Là encore, on note le soin accordé aux détails, comme la double robinetterie, aussi pratique pour se doucher que baigner de jeunes enfants.
Avec un coût dépassant les 2 500 euros par mètre carré, cette rénovation complète ne se classe certes pas parmi les plus économiques. Cependant, en privilégiant le confort thermique, l’utilisation efficace de l’espace, l’abondance de solutions de rangement sur mesure, l’utilisation de matériaux de haute qualité et un design raffiné, cette famille a opté pour la durabilité. Une rénovation exemplaire, magistralement dirigée par l’architecte Céline Parisse.
Les toilettes du 4ᵉ étage Roca Round – Cuvette suspendue sans bride Rimless) habillées de carreaux ceppo di gré et du papier peint PaperMint Mosaïc jaune
Budget détaillé
- travaux entreprise générale : 130 000 €
- gros œuvre (IPN) : 11 500 €
- intervention agenceur (menuiserie : cuisine, escalier, entrée, salle de bains) : 75 000 €
- Cheministe (insert + tubage + installation) : 11 150 € (dont insert 2 650 €)
Budget détaillé
- travaux entreprise générale : 130 000 €
- gros œuvre (IPN) : 11 500 €
- intervention agenceur (menuiserie : cuisine, escalier, entrée, salle de bains) : 75 000 €
- Cheministe (insert + tubage + installation) : 11 150 € (dont insert 2 650 €)
Qui vit ici : Un couple avec deux fillettes (7 ans et 2 ans et demi)
Emplacement : à Paris, quartier Lepic (75018)
Superficie : 88 m²
Livraison : début décembre 2023 après 4 mois d’études et 5 mois de chantier
Architecte : Céline Parisse (architecte HMONP, habilitée à la maîtrise d’œuvre en son nom propre, ex-DPLG)
Entreprise générale : Atelier GMC
Agenceur : Duriez Agencement
Budget : 227 650 € (hors mobilier, hors honoraires)
Budget détaillé en fin d’article
Photos : Julien Pépy Photographe