Avant/Après : À Puteaux, 97 m2 remodelés en moins de trois mois
Un chantier idéal où l'on ne dépasse ni les délais ni le budget, c'est ce qu'a vécu cette famille près de Paris
À deux pas de la gare de Puteaux, cette famille avec un bébé de deux ans, sur le point d’accueillir un second enfant, vient d’acheter un appartement familial. Au deuxième étage sur rue d’un immeuble années 70, le 4-5 pièces de 97 m² offre des volumes confortables, mais un cloisonnement désuet. Les propriétaires, des trentenaires bons vivants, rêvent d’une remise au goût du jour avec pour point d’orgue, une grande pièce de vie ouverte afin de recevoir. Pour les épauler dans cette rénovation intégrale, ils convoquent Anne-Laure Verdier, une architecte d’intérieur formée à l’École Boulle, dont ils ont repéré les réalisations antérieures. Son défi sur ce chantier : ne dépasser ni le temps de travaux de trois mois, ni le budget de 70 000 euros alloués par la famille.
Coup d’œil
Qui vit ici : une famille de primo-accédants, des trentenaires avec bientôt deux enfants en bas âge
Superficie : 97 m²
Emplacement : à Puteaux, dans un immeuble années 70
Livraison du projet : juillet 2019
Durée des travaux : 2,5 mois
Architecte d’intérieur : Anne-Laure Verdier (ALV INTERIOR DESIGN)
Budget : 70 000 euros (budget complet détaillé en fin d’article)
Photos : © Agathe Tissier
Coup d’œil
Qui vit ici : une famille de primo-accédants, des trentenaires avec bientôt deux enfants en bas âge
Superficie : 97 m²
Emplacement : à Puteaux, dans un immeuble années 70
Livraison du projet : juillet 2019
Durée des travaux : 2,5 mois
Architecte d’intérieur : Anne-Laure Verdier (ALV INTERIOR DESIGN)
Budget : 70 000 euros (budget complet détaillé en fin d’article)
Photos : © Agathe Tissier
Ce n’était pas pour son charme mais pour son potentiel que la famille a jeté son dévolu sur cet appartement typique des années 70 avec toutes les fenêtres côté rue. Pour la vente, le bien avait bénéficié d’un home-staging à la va-vite avec des matériaux bon marché. « Pour vous donner un aperçu, un vinyle avait été posé sur la moquette sale qui recouvrait quasiment tout l’appartement. L’ouverture de la porte d’entrée n’avait pas été anticipée et le stratifié s’arrêtait donc un mètre avant la porte ! », explique Anne-Laure Verdier, tandis que nous commençons la visite. À charge pour l’architecte d’intérieur de transformer le morne 4-5 pièces en lieu de vie gai et chaleureux, à l’image des propriétaires.
Avant. À la première visite, Anne-Laure a trouvé le bien lumineux, mais plutôt bas de plafond (2,60 m). L’entrée était immense, pleine de placards. L’appartement disposait en outre d’une vraie buanderie, de deux chambres, d’une salle de bains, d’une cuisine fermée et d’un salon double avec petite partie salle à manger.
D’emblée, Anne-Laure a repéré plusieurs contraintes. Créer une seconde salle de bains à l’autre bout de l’appartement n’était pas possible, de même que poser un îlot central en raison d’un chauffage au sol (gain de place par ailleurs, puisque cela évite les radiateurs).
Trouvez un architecte d’intérieur sur Houzz
D’emblée, Anne-Laure a repéré plusieurs contraintes. Créer une seconde salle de bains à l’autre bout de l’appartement n’était pas possible, de même que poser un îlot central en raison d’un chauffage au sol (gain de place par ailleurs, puisque cela évite les radiateurs).
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Après. « Au niveau spatial, les propriétaires m’ont demandé d’ouvrir la cuisine sur le séjour en créant un espace bar et petit déjeuner distinct de l’espace salle à manger. Ils souhaitaient également transformer la partie salle à manger en bureau fermé/chambre d’amis (et potentiellement future chambre des parents). Enfin, ils voulaient absolument conserver la buanderie en l’état », explique la pro.
Outre ce programme, la famille avait deux impératifs : un délai de trois mois maximum pour le chantier et un budget de 70 000 euros, soit à peine plus de 700 euros du mètre carré quand on compte généralement le double pour une rénovation intégrale à Paris.
Outre ce programme, la famille avait deux impératifs : un délai de trois mois maximum pour le chantier et un budget de 70 000 euros, soit à peine plus de 700 euros du mètre carré quand on compte généralement le double pour une rénovation intégrale à Paris.
Avant. Des choix stricts au niveau de la répartition du budget se sont imposés d’eux-mêmes. Tout ce qui pouvait être conservé et recyclé l’a été. De même, la plupart de l’ameublement du couple a été réemployé. Les frais de démolition de la cloison entre cuisine et séjour étaient quant à eux incontournables, mais là encore, Anne-Laure a préféré l’opération chirurgicale à l’artillerie lourde.
Après. « Nous avons abattu uniquement le haut de la cloison et nous nous sommes servi du soubassement pour appuyer les meubles de cuisine », explique-t-elle. Les éléments hauts existants (de 38 cm de profondeur) ont été conservés et réagencés derrière le bar.
Là où la cloison a été abattue, le plafond a été habillé d’un coffrage de faible profondeur pour intégrer des spots et une hotte aspirante. « La propriétaire cuisine beaucoup et c’était un impératif. Nous avons utilisé une hotte décorative qui joue aussi le rôle de suspension », explique Anne-Laure.
Hotte : Elica
Là où la cloison a été abattue, le plafond a été habillé d’un coffrage de faible profondeur pour intégrer des spots et une hotte aspirante. « La propriétaire cuisine beaucoup et c’était un impératif. Nous avons utilisé une hotte décorative qui joue aussi le rôle de suspension », explique Anne-Laure.
Hotte : Elica
Avant. Comme souvent dans les appartements 70s, la cuisine était en forme de boyau, refermée dans le fond par la baie vitrée. Les éléments bas existants ont été déplacés en face et une partie de l’électroménager, récent, a été conservée.
Après. Question déco, la famille n’avait pas exprimé de stricts desiderata, hormis un parquet de chêne clair. « Je leur ai soumis des planches d’ambiance qui correspondaient à leur désir d’un style chaleureux et coloré. Ils ont retenu des décors scandinaves avec des teintes pastel et d’autres aux couleurs plus marquées. Ils aimaient par ailleurs l’ameublement vintage style années 50 », note-t-elle.
Pour rehausser la cuisine, un vert-de-gris très doux a été choisi. Il s’accorde avec fraîcheur à la cuisine blanche et au plancher contrecollé posé dans le sens de la lumière.
Pour rajeunir les fenêtres en PVC double vitrage, la pro a préféré la solution de la peinture noire sur le cadre plutôt qu’un remplacement. « Une dépense inutile et très coûteuse », estime-t-elle.
Pour rehausser la cuisine, un vert-de-gris très doux a été choisi. Il s’accorde avec fraîcheur à la cuisine blanche et au plancher contrecollé posé dans le sens de la lumière.
Pour rajeunir les fenêtres en PVC double vitrage, la pro a préféré la solution de la peinture noire sur le cadre plutôt qu’un remplacement. « Une dépense inutile et très coûteuse », estime-t-elle.
Dans les solutions proposées, l’architecte d’intérieur n’a pas fait fi de la menuiserie sur mesure, un poste onéreux mais qui apporte un degré d’optimisation et de personnalisation de l’espace inégalé. Côté séjour, elle a par exemple habillé le bar d’une bibliothèque qui se prolonge en coin petit déjeuner. « Un endroit très pratique pour faire manger le bébé assis dans sa chaise haute ou pour prendre l’apéro avec les copains ! », nous glisse-t-elle.
Étagères : Frama ; accessoires : Hay ; peinture : Argile Celadon ; parquet chêne : La Parqueterie Nouvelle
Étagères : Frama ; accessoires : Hay ; peinture : Argile Celadon ; parquet chêne : La Parqueterie Nouvelle
Avant. En deux parties, le séjour jouxtait la cuisine fermée. La petite partie de droite, semi-cloisonnée par un bar, était occupée par la salle à manger.
Après. La problématique des propriétaires était multiple : « Ils souhaitaient transformer la partie salle à manger en bureau/chambre, éventuellement pour l’occuper plus tard et attribuer une chambre à chacun de leurs enfants. Par ailleurs ils désiraient caser, dans la partie salon restante, à la fois leur coin canapé et une table à manger », explique la pro.
Verrière bois : Leroy Merlin ; fauteuil : Maisons du Monde ; coffre : Selency
Verrière bois : Leroy Merlin ; fauteuil : Maisons du Monde ; coffre : Selency
Avant. La salle à manger a été refermée au moyen d’une porte et d’une verrière, qui est venue s’appuyer sur le bar.
Après. « Cette petite pièce sert de bureau à la famille et c’est aussi le salon télé des enfants », explique Anne-Laure.
Ayant trouvé une astuce pour caser la salle à manger ailleurs, dans un espace perdu, elle a consacré l’intégralité du salon d’antan au coin lounge des propriétaires.
Table basse et bibliothèque cubes : AM.PM ; Fauteuil : Selency
Table basse et bibliothèque cubes : AM.PM ; Fauteuil : Selency
« Nous avons recasé l’intégralité du mobilier de leur ancien logement : le canapé bleu, la composition d’étagères, la table basse, le tapis… Nous avons chiné ensemble les deux fauteuils style années 50 en cuir fauve qui leur faisaient envie », explique la pro.
Plans de l’entrée avant/après
Avant. Arrêtons-nous à présent sur l’entrée de l’appartement où l’on distingue un long couloir en forme de L (en violet) flanqué d’un autre petit couloir cloisonné qui servait de sas à la salle de bains et à la chambre parentale (en ocre).
Après. Estimant qu’il y avait beaucoup de place perdue, l’architecte d’intérieur a réagencé l’espace en trois zones. Le petit couloir cloisonné est venu agrandir l’entrée en elle-même (en rose). Le long et large couloir rempli de rangements a été scindé en deux : une partie a été transformée en salle à manger (en bleu), l’autre en arrière entrée, à l’aménagement modulable dans le temps (en vert).
Avant. Arrêtons-nous à présent sur l’entrée de l’appartement où l’on distingue un long couloir en forme de L (en violet) flanqué d’un autre petit couloir cloisonné qui servait de sas à la salle de bains et à la chambre parentale (en ocre).
Après. Estimant qu’il y avait beaucoup de place perdue, l’architecte d’intérieur a réagencé l’espace en trois zones. Le petit couloir cloisonné est venu agrandir l’entrée en elle-même (en rose). Le long et large couloir rempli de rangements a été scindé en deux : une partie a été transformée en salle à manger (en bleu), l’autre en arrière entrée, à l’aménagement modulable dans le temps (en vert).
Avant. Le grand couloir débouchait dans le salon par cette arche. À l’arrière les placards profonds ont été déposés afin de créer le coin salle à manger.
Après. Ouvert sur le séjour au moyen de l’arche existante, le coin repas est protégé de l’entrée par un claustra en tasseaux de pin posés sur un muret. Les détails ont été soignés : « Un miroir posé sur le fond de la niche agrandit et illumine l’espace. Le claustra s’y réfléchit ce qui lui apporte de la profondeur. Les tasseaux ont été plantés dans le plafond un à un, grâce à des découpes faites dans le faux plafond », décrypte l’architecte d’intérieur.
Suspensions : Maison du Monde ; peinture : Farrow & Ball, Stifkey blue
Suspensions : Maison du Monde ; peinture : Farrow & Ball, Stifkey blue
Question déco, un bleu paon a été associé au cuivre rosé de trois suspensions de style Tom Dixon. Le mobilier a été réalisé sur mesure par le menuisier du chantier. « Par ce bleu marqué et l’accumulation de mobilier, nous avons théâtralisé le coin repas pour lui donner une existence. La plupart des gens pensent qu’en chargeant un espace minuscule, il va en pâtir, c’est en réalité le contraire, il paraît plus grand ! », partage la pro.
Sens du détail encore une fois avec le miroir en toile de fond qui a été strié, formant plusieurs polygones. « Nous devions nous arranger pour faire passer dans la cage d’escalier ce miroir de plus de deux mètres. Par ces dessins, je me suis amusée à casser la rectitude des autres éléments. J’ai aussi fait biseauter chaque bord de 0,5 cm afin de provoquer des réflexions de lumière différentes sur les bordures », explique Anne-Laure.
Avant. Voici le long couloir d’entrée et ses placards profonds avant qu’il ne soit scindé en deux.
Après. Aujourd’hui l’entrée est définie par « un total look rose poudré ». Le tableau électrique a été dissimulé dans un grand placard dressing sur mesure. Un banc fabriqué par le menuisier en chêne et métal, sur le modèle de la table à manger, sert d’assise pour se chausser. Au-dessus trône un tableau signé par l’Atelier-Cici : « Cette artiste peint des toiles personnalisées dans un style pop. Elle retrace la vie des personnes en images pour créer comme une mosaïque de souvenirs », explique Anne-Laure.
L’arrière-entrée est restée dans des tonalités neutres, en crème et bois clair, parée pour l’heure d’un buffet bas. Les propriétaires pourront éventuellement faire évoluer cet espace avec leur coin bureau, s’ils changent de chambre dans le futur.
Après. Pour la transformer en cocon, l’architecte d’intérieur a proposé de la parer d’un bleu très foncé, adouci par des rideaux en voile de coton roses.
Rideaux : AM.PM ; chevet : La Redoute ; Lampe de chevet : Made.com
Rideaux : AM.PM ; chevet : La Redoute ; Lampe de chevet : Made.com
Comme dans la salle à manger, les éclairages sont cuivrés, pour apporter une touche de chic.
Avant. La salle de bains se trouvait à l’entrée, juste après la buanderie.
Après. Elle a été totalement remodelée dans une ambiance proche de celle de la cuisine : en vert pâle et blanc avec des touches de bois et de noir.
Quant à la chambre d’enfants dont nous ne disposons pas de visuels, elle a simplement été rafraîchie.
Ce chantier s’est idéalement déroulé dans le budget imparti (voir détail des postes ci-dessous). La professionnelle a même réussi à réduire la durée des travaux de 15 jours ! « Avoir de belles réalisations à montrer est très important. Mais tenir son délai et son budget est rarement évoqué, ce qui est pourtant une priorité absolue… », a-t-elle souligné.
Budget détaillé :
Dépose (ancien parquet, moquette, ensemble des sanitaires, ancienne cuisine) : 2 000 euros
Maçonnerie (nouvelle chape sur toute la surface, cloisonnements, carrelage) : 7 000 euros
Plomberie (ensemble des sanitaires salle de bains, WC) : 7 500 euros
Menuiseries (portes, plinthes, parquet chêne) : 14 000 euros
Menuiseries sur mesure (banquette, plan de cuisine, placards chambre, buanderie) :
11 000 euros
Électricité (dont volets électriques, RJ45, tableau de communication) : 13 000
Peinture (reprise de tous les murs) : 11 000 euros
Électroménager : 2 000 euros
Décoration : 2 500 euros
Total : 70 000 euros
ET VOUS ?
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Dépose (ancien parquet, moquette, ensemble des sanitaires, ancienne cuisine) : 2 000 euros
Maçonnerie (nouvelle chape sur toute la surface, cloisonnements, carrelage) : 7 000 euros
Plomberie (ensemble des sanitaires salle de bains, WC) : 7 500 euros
Menuiseries (portes, plinthes, parquet chêne) : 14 000 euros
Menuiseries sur mesure (banquette, plan de cuisine, placards chambre, buanderie) :
11 000 euros
Électricité (dont volets électriques, RJ45, tableau de communication) : 13 000
Peinture (reprise de tous les murs) : 11 000 euros
Électroménager : 2 000 euros
Décoration : 2 500 euros
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