Visites Privées
Visite Privée : Dans 150 m² à Paris, plus qu’une visite, une rencontre
Découvrez un lieu très éloigné des conventions, propice à la détente et à l’évasion
Grand voyageur, passionné de photo, mélomane, le maître des lieux souhaitait un espace de vie non conventionnel, reflétant sa personnalité. De cette exigence découle un appartement qui ne cesse de surprendre. Chaque détail, chaque agencement répond à un besoin particulier. L’esthétique ne cède jamais au pratique dans ce lieu. S’il répond bien sûr à sa fonction primaire de l’abri, il invite surtout à l’évasion et au voyage intérieur. C’est sur cette base qu’a travaillé l’architecte Glenn Medioni pour assurer le lien entre l’imagination du propriétaire et le monde réel. Situé au 9e et dernier étage d’un immeuble des années 80, l’appartement, dans « sa vie d’avant », répondait aux normes du F6 classique, habillé en stratifié. Il disposait cependant d’atouts non négligeables : traversant avec une double exposition est-ouest, terrasses de chaque côté. Pour lui donner son nouveau visage, tous les murs, hormis les porteurs, ont été abattus. Ainsi libérés, les espaces généreux et lumineux ont été redéfinis par des systèmes de portes coulissantes à galandage (la porte disparaît dans la cloison). Pièces de vie et parties privées ont été séparées par une « boîte noire » agissant comme un sas de décompression. Une visite privée dans cet appartement, c’est un peu comme une rencontre avec le drôle de personnage qui occupe les lieux. Même invisible, on ne cesse de sentir sa présence.
Coup d’œil
Qui habite ici : un homme célibataire, la soixantaine
Emplacement : 20e arrondissement (métro Pelleport), Paris
Superficie : 146 m²
Photos : Pascal Otlinghaus
Coup d’œil
Qui habite ici : un homme célibataire, la soixantaine
Emplacement : 20e arrondissement (métro Pelleport), Paris
Superficie : 146 m²
Photos : Pascal Otlinghaus
Largement épuré, l’auditorium est l’espace dédié à l’écoute de musique ou au visionnage de film. Le travail sur l’isolation phonique a donc été primordial. Des plaques sur mesure de bois medium laqué blanc habillent les murs. Les niches noires sur le côté accueillent des photographies. Elles ont également un effet acoustique en cassant la réverbération du son. Sous la télévision, des box abritent les appareils hi-fi (chaîne, lecteurs DVD) et sont isolés de l’extérieur par des cloisons qui laissent passer les infrarouges. Sans rien toucher ni ouvrir, on peut donc tranquillement utiliser sa télécommande.
Les plaques de bois medium ne sont pas directement collées au mur. Des éclairages indirects ont été disposés pour mettre en valeur cette « double peau ».
À l’arrière de l’auditorium, un espace plus « salon » accueille les invités pour un apéritif. Une porte coulissante ferme l’espace qui donne sur le salon.
Installée dans l’espace bureau, la bibliothèque et l’une des curiosités de l’appartement. « Il s’agissait de créer un prototype, personnel et créatif, qui fasse un lien avec l’extérieur », explique l’architecte. « L’idée étant bien sûr de mettre en valeur livres et objets. »
Comme les panneaux de l’auditorium, la bibliothèque est en bois medium laqué blanc. D’abord dessinée par l’architecte, ce meuble imposant et lourd a ensuite été fabriqué par des ébénistes.
Vaste espace de 35 m², la cuisine/salle à manger a été voulue fluide, permettant une grande facilité de circulation. Entièrement fabriquée par un ébéniste, la cuisine met en avant un très bel îlot central. On note sur cet îlot des façades en biais qui offrent une meilleure ergonomie. Le sur-mesure s’applique même à la hotte et aux luminaires installés au-dessus du plan. À noter, la plaque à induction qui, en plus des plaques traditionnelles, permet de cuisiner directement au wok avec une plaque incurvée.
Focus sur le plan de travail de l’îlot, en granit noir finition flammée. Le chant a été poli et on note un angle du plan qui pointe vers le bas. « Le but est de donner de la légèreté à cette masse de pierre », explique l’architecte. « En cassant l’horizontalité, on donne un côté flexible à cette matière. » Au plafond, les différents blocs qui délimitent les points chauds et froids de la cuisine ont été inspirés des icebergs dans leur forme.
Dans la salle à manger, les repas se prennent sur la table en béton ciré, avec vue sur un tableau en tôle aimantée pour disposer des objets.
On accède aux parties privées par un sas en forme de boîte noire, dotée d’une forte charge symbolique. En référence notamment aux boîtes noires d’avion, l’installation appelle les souvenirs, agit comme un espace de transition. On pénètre ici dans l’intimité du propriétaire.
Chambre et salle de bains se marient dans un espace sans cloison apparente. La salle de bains est ainsi ouverte sur la chambre, avec une vasque centrale accolée à la tête de lit et autour de laquelle on peut circuler. « Le propriétaire voulait se raser à la lumière du jour », explique l’architecte. « On utilise ici le principe du second jour. La lumière vient d’abord dans la chambre (sur la droite de l’image), puis la salle d’eau. La vasque est située face à cette lumière. » Le meuble vasque, en chêne huilé, met en valeur l’aspect naturel du bois.
La douche, habillée de pierre d’Indonésie, témoigne une nouvelle fois de l’exigence de finition élevée de l’appartement avec barre sèche-serviettes, robinetterie encastrée et cet équipement souvent fantasmé mais que l’on croise rarement… le distributeur de savon automatique ! Le sol, en dalle d’ardoise de 1 x 1 m, obéit lui aussi au principe du sur-mesure.
Ne vous laissez pas tromper par l’aspect simple et épuré de ce robinet-fontaine. Car ceci est un bijou de technologie. Le robinet mémorise en effet la température d’eau et le débit qui conviennent au propriétaire. Et un simple bouton permet ensuite de remplir la baignoire en résine ultra-résistante.
On distingue bien ici le sol surélevé et le faux plafond qui délimitent les espaces chambre et salle de bains. Outre cette fonction, le sol, rehaussé de 15 cm, permet de repositionner toutes les canalisations de la pièce d’eau.
Le dressing a été fabriqué sur mesure et bénéficie d’un éclairage intérieur.
Un tatami en paille de riz habille le sol de la chambre.
Sa terrasse de 35 m², dont le sol a été changé, le propriétaire l’a entièrement paysagée, créant un véritable écosystème où cohabitent vigne, olivier, figuier, abeilles et sauterelles… De quoi profiter pleinement d’une magnifique vue sur Paris qui s’étire du bois de Vincennes jusqu’à la tour Eiffel.
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Bureau : Yamakado ; Appliques : Topix