Visite Privée : Une imprimerie transformée en maison familiale
Une maison contemporaine a été inventée à l'intérieur d'une coquille existante, dans l'esprit d'un loft industriel aéré
Lorsque Anne et Jacques font l’acquisition d’un loft, ou plutôt d’un plateau vide dans une ancienne imprimerie parisienne, ils savent que tout est à faire pour lui donner vie. Pour relever ce défi, ils décident de laisser carte blanche, ou presque, aux architectes de l’Atelier Sagitta. « Le couple voulait que son lieu de vie comprenne trois chambres, un grand salon, une salle à manger, une cuisine et, idéalement, une terrasse ! », se souviennent les architectes. Comme le rouge était leur couleur de prédilection, les maîtres des lieux ont décidé de pimenter leur intérieur en l’y amenant par touches. Les architectes, eux, ont exploité la belle hauteur sous plafond en créant une mezzanine ouverte, qui donne sur une petite terrasse. Visite.
Coup d’œil
Qui habite ici : Anne et Jacques, avec trois grands enfants
Superficie : 150 m²
Architectes : Atelier Sagitta
Budget : Environ 350 000 euros HT
Emplacement : XIXᵉ arrondissement de Paris
Photos : Meero
Coup d’œil
Qui habite ici : Anne et Jacques, avec trois grands enfants
Superficie : 150 m²
Architectes : Atelier Sagitta
Budget : Environ 350 000 euros HT
Emplacement : XIXᵉ arrondissement de Paris
Photos : Meero
Voici la jolie cour pavée par laquelle on accède à la maison, via la porte située à droite de l’image. Un marchand de biens a séparé l’ancienne imprimerie en plusieurs lots constitués de plateaux vides à partir desquels tout restait à (ré)inventer.
La porte d’entrée passée, un petit sas dessert à la fois un WC, les espaces de vie à l’étage supérieur et les espaces techniques (chaudière, zone de stockage) à la cave. On accède d’ailleurs à cette dernière par l’escalier qui se trouve derrière le cheval à bascule.
Les escaliers en métal brut, avec des marches en chêne massif assorties au parquet, affirment le caractère industriel des lieux. Le grand médaillon mural, qui donne son caractère à cette pièce de transition, a été chiné en Italie.
Les escaliers en métal brut, avec des marches en chêne massif assorties au parquet, affirment le caractère industriel des lieux. Le grand médaillon mural, qui donne son caractère à cette pièce de transition, a été chiné en Italie.
Les espaces de jour, cuisine, salle à manger et salon sont au premier niveau de la maison et communiquent entre eux.
La salle à manger est à moitié ouverte sur la cuisine grâce à l’installation d’une porte coulissante en métal et Plexiglas, qui permet de séparer visuellement les deux pièces au besoin. Cette porte, réalisée sur mesure par le serrurier qui a signé les garde-corps, a été pensée pour faire écho au dessin de la table. « On voit à travers, on devine des ombres derrière le dessin… », explique les architectes.
Au sol, un espace en placage verre borde l’escalier, pour permettre à la lumière de descendre jusque dans l’entrée.
Au sol, un espace en placage verre borde l’escalier, pour permettre à la lumière de descendre jusque dans l’entrée.
Les architectes de l’Atelier Sagitta ont dessiné cette table en réutilisant un modèle que le couple possédait déjà et qui se composait d’une ancienne porte dans laquelle des carreaux en métal avaient remplacé des carreaux traditionnels en verre. « Il fallait conserver le caractère du meuble tout en l’agrandissant, pour pouvoir réunir jusqu’à quatorze personnes à table. » Un plateau en Inox brossé et Inox miroir, avec une plaque de verre en son centre, a donc été positionné au-dessus de la table originelle, que l’on voit encore en transparence.
Pour accompagner la table, Anne et Jacques ont choisi un ensemble de chaises rouges, chinées en Bretagne, tandis que deux grandes toiles abstraites signées par l’artiste C. Le Jeune animent les murs de la pièce.
Pour accompagner la table, Anne et Jacques ont choisi un ensemble de chaises rouges, chinées en Bretagne, tandis que deux grandes toiles abstraites signées par l’artiste C. Le Jeune animent les murs de la pièce.
Une première bibliothèque Mikado de Jean-François Bellemère habille l’espace situé derrière l’escalier et rappelle le garde-corps avec son allure déstructurée. Hérité d’un arrière-grand-père, le vélo est exposé à la manière d’une œuvre d’art grâce à l’usage d’un pied. L’applique rouge qui s’en fait l’écho a été dénichée dans une brocante par les propriétaires, qui aiment chiner.
Bibliothèque Mikado : Édition Compagnie
Bibliothèque Mikado : Édition Compagnie
Dans la cuisine, tout est en Inox, où presque, car le couple voulait pouvoir travailler directement sur le plan de travail comme dans les cuisines professionnelles.
Un espace bar a été aménagé sur l’îlot pour pouvoir manger directement dans la cuisine lorsque l’on est en petit comité. Le choix de l’îlot permettait aussi de conserver le style d’une cuisine ouverte, bien qu’elle puisse être séparée de la salle à manger par la porte coulissante précédemment évoquée.
Cuisine : Composit
Un espace bar a été aménagé sur l’îlot pour pouvoir manger directement dans la cuisine lorsque l’on est en petit comité. Le choix de l’îlot permettait aussi de conserver le style d’une cuisine ouverte, bien qu’elle puisse être séparée de la salle à manger par la porte coulissante précédemment évoquée.
Cuisine : Composit
Depuis la salle à manger, on accède au salon en grimpant une petite marche de 30 centimètres de hauteur, pensée pour que l’on puisse aussi s’asseoir dessus.
Le salon a été voulu spacieux pour permettre à la famille de recevoir du monde dans de bonnes conditions. Cet espace fait office de trait d’union entre la partie jour et la zone nuit de la maison. « C’est une pièce d’autant plus agréable qu’elle donne sur la cour, très végétalisée. »
Le canapé italien en cuir blanc est animé par un assortiment joyeux de coussins jaunes et gris. La grande table basse est en métal. L’Inox a été brossé dans deux sens différents pour dessiner de discrets carreaux sur sa surface.
Coussins jaunes et gris : Hay
Le canapé italien en cuir blanc est animé par un assortiment joyeux de coussins jaunes et gris. La grande table basse est en métal. L’Inox a été brossé dans deux sens différents pour dessiner de discrets carreaux sur sa surface.
Coussins jaunes et gris : Hay
Les très nombreuses ouvertures préexistantes ont été conservées, bien que reprises à la façon des fenêtres d’atelier.
Cet autre escalier mène au deuxième niveau, où l’on trouve les chambres. Le parquet en chêne ciré, identique à tous les étages, tranche avec l’aspect industriel des lieux et réchauffe l’atmosphère. La trottinette rouge que l’on aperçoit en contrebas de l’escalier a été chinée dans une brocante. Une seconde bibliothèque Mikado noire anime et modernise l’espace mural disponible sous l’escalier.
Amateurs de design des années 50, Anne et Jacques possédaient déjà les deux fauteuils Le Corbusier installés près de l’escalier. Seul le cuir noir d’origine, sur le dossier et l’assise, a été changé et remplacé par un cuir beige, plus chaleureux.
Bibliothèque Mikado : Édition Compagnie
Amateurs de design des années 50, Anne et Jacques possédaient déjà les deux fauteuils Le Corbusier installés près de l’escalier. Seul le cuir noir d’origine, sur le dossier et l’assise, a été changé et remplacé par un cuir beige, plus chaleureux.
Bibliothèque Mikado : Édition Compagnie
La grande chambre parentale de la maison, avec salle de bains privative, donne sur la terrasse. La pièce est sobre et lumineuse. Aménagée avec délicatesse, l’atmosphère est rehaussée par une peinture vert olive sur le mur principal. « C’était une manière d’être raccord avec la verdure en terrasse », explique l’architecte.
La salle de bains attenante est également très lumineuse, en dépit de son caractère résolument industriel. Les murs et le muret côté baignoire ont été recouverts de plaques en zinc, conçues sur mesure. Elles ont été pliées sur l’épaisseur de la vasque, afin que celle-ci soit raccord. Au sol, un carrelage gris basique s’accorde avec les tonalités métalliques de cette pièce d’eau.
Plaques en zinc : Arzinc
Plaques en zinc : Arzinc
Dans la salle de bains, les propriétaires voulaient une baignoire, deux vasques distinctes, une douche et un WC. La difficulté a donc été de réussir à faire tenir tout cela dans une surface relativement restreinte.
Sur la terrasse, des lattes de parquet déjà vieillies ont été privilégiées, en partant du principe que de toute façon, le bois des terrasses grise naturellement avec le temps.
Bacs : Arzinc
Bacs : Arzinc
Un mobilier kaki et orange termine avec élégance l’aménagement de la terrasse. Rappelons que la terrasse n’existait pas avant travaux, puisqu’elle a été créée en découpant le toit là où auparavant étaient situés des combles. Le muret et les bacs d’inspiration industrielle, fournis en végétation, empêchent le vis-à-vis pour donner à la famille la liberté de profiter pleinement de son extérieur.
Mobilier d’extérieur : Fermob, ligne Luxembourg
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