2 chambres de bonne de moins de 10 m² parfaitement optimisées
Découvrez comment des aménagements astucieux se jouent des mètres carrés
Rénovées pour recevoir des gens de passage, ces deux chambres de bonne situées sous les toits de Paris ont beaucoup en commun, que ce soit leur sous-pente ou leur vue sur la capitale. Elles usent pourtant de stratagèmes différents pour déjouer les contraintes liées à leur surface de moins de 10 m². Découvrez les astuces de deux professionnels pour intégrer tous les éléments de confort dans un vrai mouchoir de poche.
- L’aménagement principal
Très petite, la douche s’installe dans une cabine de 60 x 60 centimètres, fermée par une paroi vitrée. La fonction salle de bains est complétée par l’évier, qui fait aussi office de vasque, et les toilettes se trouvent sur le palier. Les équipements de cuisine sont répartis de part et d’autre de la pièce, avec les plaques de cuisson près de l’évier et le réfrigérateur dans l’un des deux placards de gauche. Une table escamotable en chêne, comme le plan de travail de la kitchenette, se déplie également à l’heure des repas. Enfin, l’aménagement comprend une penderie et plusieurs rangements, dont ceux pensés pour les valises au-dessus de l’entrée.
Un jeu de peinture délimite deux espaces distincts. Toute la partie fonctionnelle est identifiée par la couleur rose du mur, des meubles et du carrelage, qui contraste avec le blanc de la zone de nuit.
Un jeu de peinture délimite deux espaces distincts. Toute la partie fonctionnelle est identifiée par la couleur rose du mur, des meubles et du carrelage, qui contraste avec le blanc de la zone de nuit.
- Les petits plus qui font la différence
La chambre de bonne offre une jolie vue sur la Tour Eiffel, qui était importante aux yeux des propriétaires. Le chien-assis de la fenêtre a donc été utilisé pour la mettre en valeur grâce à un jeu de miroirs. Le monument emblématique est ainsi visible quel que soit l’endroit où l’on se trouve dans la pièce. Les miroirs contribuent par ailleurs à agrandir visuellement l’espace et à faire entrer la lumière naturelle. « On a l’impression que la fenêtre est deux fois plus grande qu’elle ne l’est réellement », déclare l’architecte d’intérieur.
Canapé et suspension : Ikea
Projet 2 : Une cloison intelligente
Photos : Bertrand Fompeyrine
La transformation de ces anciens combles inutilisés a nécessité un mois de travaux et un investissement de 12 000 euros.
Photos : Bertrand Fompeyrine
- Le projet
La transformation de ces anciens combles inutilisés a nécessité un mois de travaux et un investissement de 12 000 euros.
- L’aménagement principal
Derrière le panneau se cache une salle de bains, entièrement recouverte de mosaïque. Juste à côté de la douche, dotée de niches pour ranger les produits de beauté, une vasque complète l’aménagement. Son miroir fait aussi office de placard. Tous les équipements du petit déjeuner sont placés derrière le lavabo, en quinconce. Ils comprennent un espace de stockage avec une machine à café et un réfrigérateur. Sur le mur d’en face, dans l’entrée, se trouvent le chauffe-eau et une penderie.
Un meuble conçu sur mesure recouvre l’ensemble du mur de droite. Il intègre l’ancienne cheminée, qui a été décaissée pour ne pas créer de recoins inutiles. Ses aménagements comprennent des rangements en tout genre et une tablette rétractable où il fait bon prendre le petit déjeuner ou réviser ses cours. La structure est en contreplaqué chêne, huilé pour ne pas foncer avec le temps. D’autres espaces de stockage sont cachés sous le lit.
- Les petits plus qui font la différence
Avant leur rénovation, les lieux ressemblaient davantage à des combles inutilisés. Ils avaient été habités il y a longtemps, mais de manière spartiate. Toute l’isolation a donc été refaite, sur le plan thermique mais aussi acoustique. Des plaques de liège ont été installées sous la moquette et sur les murs pour protéger les lieux du bruit. « Le liège est un très bon isolant phonique, mais le meilleur reste l’air. C’est pour cette raison que nous avons recouvert les murs de BA 13 », explique Marion.
ET VOUS ?
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Photos : Bertrand Fompeyrine
- Le projet
Les propriétaires de cette chambre de bonne vivent en Guyane et voulaient un pied-à-terre à Paris pour rendre visite à leurs enfants et petits-enfants. Le couple d’une soixantaine d’années a donc acheté ce studio de 9 m², situé dans le VIIᵉ arrondissement, pour en faire son nid douillet. « Ils voulaient avoir tous les aménagements nécessaires pour y passer des séjours de deux semaines dans de bonnes conditions, comme s’ils étaient à l’hôtel », raconte Rebecca Benichou de l’agence d’architecture intérieure Batik Studio. Il était ainsi essentiel de faire entrer une douche, une cuisine avec réfrigérateur et plaques électriques, des rangements pour les valises ainsi qu’un couchage pour deux personnes dans cette surface très restreinte.Vétustes, les lieux n’avaient pas été rénovés depuis près de quinze ans et aucun des aménagements n’était exploitable en l’état. La chambre de bonne était dotée d’une fenêtre, d’une cabine de douche et d’une kitchenette, simplement composée d’une plaque de cuisson posée sur un tout petit meuble de cuisine. La transformation des lieux a donc nécessité un investissement de 18 000 euros TTC, comprenant tous les aménagements sur mesure décrits ci-dessous.