Avant/Après
Terrasse de la semaine
Avant/Après : Un toit-terrasse de 80 m² avec vue sur Montmartre
Après la rénovation du penthouse, zoom sur la refonte intégrale des terrasse et toit-terrasse avec vue sur Montmartre
Nous vous avons récemment relaté la rénovation totale d’un grand duplex de 170 m² aux derniers étages d’un immeuble parisien du XVIIIᵉ arrondissement et avions évoqué à cette occasion ses terrasses et son grand toit-terrasse. Il s’agit du projet d’une famille de trentenaires avec deux garçons en bas âge, laquelle après des années passées en location, rêve de vivre en dialogue avec l’extérieur. Couronné par un toit-terrasse de 80 m², l’appartement qu’ils viennent d’acquérir dispose également d’un un vaste balcon filant, orienté sud, longeant la cuisine et la pièce de vie. Fait rare, les propriétaires décident de gérer la refonte intégrale des terrasses en même temps que celle du duplex. Kevin Clare, le paysagiste auquel ils ont confié cette tâche explique : « Ils ont pensé à juste titre qu’il faudrait charrier des matériaux et qu’il valait donc mieux rénover les extérieurs avant l’intérieur pour ne pas abîmer. » Revue exclusive des terrasses après rénovation avec, au programme, une pergola arborée et même un potager.
Coup d’œil
Qui vit ici : une famille de trentenaires et leurs deux petits garçons
Emplacement : derrière la butte Montmartre, au cinquième et sixième étage d’un immeuble des années 90, Paris XVIIIᵉ
Superficie : terrasse de 33 m² au cinquième étage + toit terrasse de 80 m² au sixième et dernier étage
Date et durée des travaux : 2018 (1 mois pour la terrasse)
Paysagiste : Kevin Clare
Budget aménagement paysager : 60 000 euros TTC (dont terrasse pin 15 000 euros et cabane non réalisée pour le moment : 8000 euros)
Crédits photos : Kevin Clare
Coup d’œil
Qui vit ici : une famille de trentenaires et leurs deux petits garçons
Emplacement : derrière la butte Montmartre, au cinquième et sixième étage d’un immeuble des années 90, Paris XVIIIᵉ
Superficie : terrasse de 33 m² au cinquième étage + toit terrasse de 80 m² au sixième et dernier étage
Date et durée des travaux : 2018 (1 mois pour la terrasse)
Paysagiste : Kevin Clare
Budget aménagement paysager : 60 000 euros TTC (dont terrasse pin 15 000 euros et cabane non réalisée pour le moment : 8000 euros)
Crédits photos : Kevin Clare
Avant. « Je suis arrivé dès le début du projet, repéré par les propriétaires via le site Houzz, car ils avaient aimé une de mes réalisations et sa pergola en châtaignier. Les extérieurs du duplex qu’ils venaient d’acheter entraient complètement dans leur projet de vie, au même titre que leur intérieur. La propriétaire, en particulier, était très attachée à une vie dedans/dehors. D’origine allemande, elle avait une culture de l’écologie développée et pratiquait déjà le compostage. Sa mère possédait elle-même un grand jardin où elle cultivait et c’est très naturellement que ces clients m’ont demandé des terrasses à la fois esthétiques et vivrières », explique le paysagiste Kevin Clare en commençant la visite des lieux.
Pavant les terrasses existantes, des dalles gravillonnées d’un gris sale, surplombées par les façades nues de cet immeuble des années 90, engendraient à l’extérieur le même type de problème que dans le duplex : beaucoup de froideur sans aucun cachet. Les propriétaires, attentifs à une continuité dedans/dehors, avaient validé la proposition des architectes d’intérieur Carla Lopez et Margaux Meza de Transition Interior Design de remettre à niveau la cuisine et la salle à manger avec les terrasses. Ils ont aussi souhaité que les surfaces soient revues de manière plus chaleureuse.
« Nous nous sommes d’abord occupés du sol des terrasses et toit terrasse en déblayant 90 m² de dalles gravillonnées, ce qui a représenté quelques tonnes à charrier ! Nous avons posé à la place des lames de pin car les propriétaires souhaitaient prolonger les choix qu’ils avaient faits à l’intérieur », relate le paysagiste.
Quel bois choisir pour la terrasse ?
« Nous nous sommes d’abord occupés du sol des terrasses et toit terrasse en déblayant 90 m² de dalles gravillonnées, ce qui a représenté quelques tonnes à charrier ! Nous avons posé à la place des lames de pin car les propriétaires souhaitaient prolonger les choix qu’ils avaient faits à l’intérieur », relate le paysagiste.
Quel bois choisir pour la terrasse ?
Après. « Mes clients m’ont demandé d’ôter ces persistants qui masquaient la perspective et de redonner un sentiment d’ouverture à la terrasse. Ils avaient également envie d’une variété de couleurs et souhaitaient faire évoluer leurs espaces extérieurs. Ce projet m’a réellement enthousiasmé car il était à l’opposé des requêtes habituelles qui portent sur des haies persistantes en brise-vue avec le moins d’entretien possible », explique le professionnel.
Comme il en a l’habitude, le paysagiste Kevin Clare a proposé aux propriétaires des planches en 3D afin qu’ils puissent se projeter plus facilement dans le nouveau décor.
Trouvez un paysagiste sur Houzz
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Le long de la balustrade, il leur a concocté une strate basse et colorée avec un jeu de poteries bordeaux vernissées et un chemin de jardinières en Poystone. Aux arbustes colorés (érable du Japon et cornouiller) succèdent les cistes au feuillage parfumé, dont les fleurs blanches printanières se déroulent comme du crépon, mariés à de la sauge ‘Amistad’.
Dans le fond de la perspective, un kiwi, un mûrier et un framboisier partent à l’assaut d’une structure en châtaignier, dont les montants horizontaux sont décalés dans un souci esthétique. « Un kiwi pousse très vite à Paris quand il est orienté plein sud, comme ici. Sur l’olivier du toit terrasse la propriétaire a d’ailleurs récolté 5 kg d’olives », nous assure le paysagiste.
Un peu plus loin, des Achillées jaunes alternent avec des Valérianes fuchsia, plantes qui fleurissent de mai à septembre et raffolent du plein soleil : « Les propriétaires aimaient les couleurs vives et avaient fait des choix similaires en intérieur avec une banquette jaune curry, des canapés verts et bleus, de la robinetterie en laiton… Nous avons donc travaillé à prolonger cette ambiance gaie », justifie le paysagiste.
Sur cette terrasse, tout n’est pas encore terminé mais les propriétaires ont d’autres idées qu’ils comptent bien mettre en œuvre d’ici l’été : un coin cuisine avec un barbecue gaz et une table de jardin un peu particulière : « Le propriétaire est pongiste et il souhaite que sa table d’extérieur soit une table de ping-pong dont il puisse aussi se servir pour déjeuner ou dîner », glisse le paysagiste.
Sur cette terrasse, tout n’est pas encore terminé mais les propriétaires ont d’autres idées qu’ils comptent bien mettre en œuvre d’ici l’été : un coin cuisine avec un barbecue gaz et une table de jardin un peu particulière : « Le propriétaire est pongiste et il souhaite que sa table d’extérieur soit une table de ping-pong dont il puisse aussi se servir pour déjeuner ou dîner », glisse le paysagiste.
Avant. Sur la gauche de l’avancée, se trouvait un vaste bac végétalisé : « Le promoteur de l’immeuble avait créé une grande jardinière de 25 m² contenant de la terre sur 70 cm de haut et qui avait été plantée. Quand je l’ai découverte, elle contenait un Magnolia, un palmier de 4 m de haut, un pommier de 15 ans et des arbustes qui créaient une bosquet dense », affirme le paysagiste que l’on voit ici à l’ouvrage.
Comme à l’étage inférieur, la végétation en place n’avait pas été entretenue depuis longtemps et elle avait perdu de sa superbe.
« La propriétaire a imaginé faire son potager dans cette grande jardinière car elle souhaitait s’occuper de ce lieu et le rendre productif. C’était une valeur importante que celle de produire pour mieux se nourrir et cela entrait aussi dans sa manière de concevoir l’éducation des enfants », poursuit le paysagiste.
« La propriétaire a imaginé faire son potager dans cette grande jardinière car elle souhaitait s’occuper de ce lieu et le rendre productif. C’était une valeur importante que celle de produire pour mieux se nourrir et cela entrait aussi dans sa manière de concevoir l’éducation des enfants », poursuit le paysagiste.
Après. Kevin Clare a donc taillé les arbres déjà en place et défriché à l’avant pour créer un petit jardin urbain avec des vivaces et des légumes. Il a même pensé à mettre un composteur le long du mur. Malheureusement, le potager n’avait pas encore poussé lors du shooting…
Après. « Comme il fallait se protéger du soleil, nous avons eu l’idée d’une pergola sur laquelle viendrait s’enrouler progressivement de la végétation. Nous avons réalisé une structure en châtaignier écorcé aux sections irrégulières pour donner l’idée d’une cabane et pour le moment, nous l’avons recouverte de canisses en osier. Au pied, nous avons planté de la vigne, de la glycine et un rosier grimpant qui végétaliseront l’ensemble au fil du temps, car l’idée de départ est celle des tonnelles anciennes couvertes de vigne », décrypte le paysagiste.
Plus de photos de pergolas
Plus de photos de pergolas
À l’avant de la « cabane », des plantations basses égaient la perspective sans la boucher. Dans un pot vert d’eau émaillé un Physocarpus étend son feuillage pourpre sombre.
Après. « Nous avons recouvert le mur en fond de pergola d’un bardage de pin brun traité, le même matériau qu’au sol mais dans une largeur de lames moindre. Dans cette boîte pensée tel un cocon, des bancs en bois font coffre et permettent de stocker les coussins et des accessoires d’extérieur pendant la saison hivernale », détaille Kevin Clare.
Sur les murs latéraux en particulier, de la végétation a été mise en place. Adaptée à l’ensoleillement, elle répond à la double orientation esthétique et vivrière réclamée par les propriétaires : une vigne ‘dattier de Beyrouth’ produira à terme de délicieux raisins blancs, tandis qu’un Caryopteris garnit le pied d’un figuier de ses fleurs estivales bleu profond. À la rencontre des deux banquettes s’épanouit une odorante sauge grahami aux fleurs blanches et rouges tandis que le fond de la pergola est embaumé par les fleurs blanches du jasmin étoilé.
Afin de faire un lien entre les deux parties du toit terrasse (le côté pergola et le côté potager), des plantations basses et colorées sont venues égayer le pied du garde-corps. Caressés par les « cheveux d’ange » de la Stipa tenuifolia, les Rudbeckias jaunes et les panicules violettes de la sauge d’Afghanistan ont colonisé des réserves faites dans le plancher de sorte à créer une bande plantée non linéaire : « Je souhaitais une petite ondulation qui n’empiète pas sur le cheminement et qui donne l’impression d’une spontanéité, d’un impromptu, comme une prairie qui se serait semée naturellement », explique le paysagiste.
Ce mur aveugle qui jouxte la grande jardinière du potager et son pommier très productif, a été animé par un bardage ouvert posé façon palissade. À terme, il permettra de soutenir un mûrier et un rosier grimpants plantés à ses pieds dans deux jardinières. Pour le moment s’y épanouissent surtout les gauras aux graciles fleurs blanches et les pompons violacés de la verveine de Buenos Aires.
Bien que la végétation choisie par le paysagiste soit adaptée au climat parisien, celui-ci a mis en place un arrosage goutte à goutte au niveau de toutes les parties végétalisées afin que les propriétaires puissent sereinement partir en congés.
Bien que la végétation choisie par le paysagiste soit adaptée au climat parisien, celui-ci a mis en place un arrosage goutte à goutte au niveau de toutes les parties végétalisées afin que les propriétaires puissent sereinement partir en congés.
« Quand nous avons ôté les dalles gravillonnées, nous avons gardé les plots et, avant de reposer les lames de pin, nous avons fait passer le réseau du goutte à goutte ainsi que l’éclairage. Des spots sont disséminés un peu partout afin que la famille profite de son “jardin” même en hiver et de nuit, depuis l’intérieur de l’appartement. Au niveau de la pergola nous avons même mis une guirlande pour lui donner un petit air guinguette le soir », explique Kevin.
« Cela ne prendrait pas plus de cinq jours à construire, mais une telle structure requiert l’autorisation de la copropriété », rappelle le paysagiste.
Pour l’heure, la famille attend de pied ferme le printemps pour commencer à s’adonner aux premières plantations et profite déjà de la météo clémente pour étrenner la pergola.
ET VOUS ?
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Pour l’heure, la famille attend de pied ferme le printemps pour commencer à s’adonner aux premières plantations et profite déjà de la météo clémente pour étrenner la pergola.
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