Visites Privées
Maisons de campagne
Suivez le Guide : Une nouvelle vie dans un moulin à huile
Dépaysement total avec ce moulin habité par un couple de voyageurs qui cherchait un lieu pour vivre en toute sérénité
Séverine nous accueille aux abords du fabuleux village de Sauve. « De par nos professions, nous voyageons beaucoup tous les deux. Je n’ai pas vraiment de racine dans un endroit précis, et j’étais persuadée que je trouverais le lieu où j’aurais envie de m’installer à l’autre bout du monde. Et d’ailleurs, je le cherchais lorsque je parcourais la planète. Une année, nous étions en balade en France chez des amis, et en chemin, la mère de Pierre-Julien nous a appelés pour nous encourager à visiter Durfort, non loin d’ici, persuadée que la région nous plairait énormément… Nous sommes littéralement tombés amoureux du coin, et surtout de Sauve, ce mystérieux village perché sur sa falaise au bord du capricieux Vidourle. »
Elle poursuit en nous guidant vers le jardin : « Pendant cinq ou six ans, nous sommes revenus sur Sauve à différentes saisons. Et même au cœur de l’hiver, avec la garrigue qui ne perd pas ses feuilles, et la lumière exceptionnelle tout au long de l’année, nous étions sous le charme. Entre-temps, je suis partie vivre une année en Haïti pour réaliser un documentaire, où j’ai vécu dans des conditions assez difficiles. Ce grand écart avec ma vie parisienne a fini par me motiver à changer de mode de vie. Nous sommes tombés d’accord avec mon compagnon pour commencer par louer une maison dans les environs, dans le but de rechercher celle qui nous conviendrait. »
« J’ai vite réalisé qu’il me fallait une maison dans laquelle je me sentais protégée, même seule en plein hiver. Nous cherchions beaucoup d’espace et de lumière, par contraste avec Paris. Et un jour, après plusieurs années, nous avons poussé la porte de ce moulin. Je venais d’accoucher. Nous étions donc une famille à présent, et lorsque nous sommes entrés, nous savions déjà que c’était celle-là ! »
Coup d’œil
Qui habite ici : Séverine, réalisatrice, Pierre-Julien, journaliste, ainsi que Théo, 18 ans et Eliott, 2 ans et demi
Emplacement : Sauve, Gard, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées
Superficie : 240 m² sur deux étages
Anecdote : Lors de l’achat de la maison, le notaire ne connaissait pas la surface exacte de la maison, habitué à compter en nombre de pièces plutôt qu’en mètres carrés.
Photos : Jours & Nuits © 2016 Houzz
Elle poursuit en nous guidant vers le jardin : « Pendant cinq ou six ans, nous sommes revenus sur Sauve à différentes saisons. Et même au cœur de l’hiver, avec la garrigue qui ne perd pas ses feuilles, et la lumière exceptionnelle tout au long de l’année, nous étions sous le charme. Entre-temps, je suis partie vivre une année en Haïti pour réaliser un documentaire, où j’ai vécu dans des conditions assez difficiles. Ce grand écart avec ma vie parisienne a fini par me motiver à changer de mode de vie. Nous sommes tombés d’accord avec mon compagnon pour commencer par louer une maison dans les environs, dans le but de rechercher celle qui nous conviendrait. »
« J’ai vite réalisé qu’il me fallait une maison dans laquelle je me sentais protégée, même seule en plein hiver. Nous cherchions beaucoup d’espace et de lumière, par contraste avec Paris. Et un jour, après plusieurs années, nous avons poussé la porte de ce moulin. Je venais d’accoucher. Nous étions donc une famille à présent, et lorsque nous sommes entrés, nous savions déjà que c’était celle-là ! »
Coup d’œil
Qui habite ici : Séverine, réalisatrice, Pierre-Julien, journaliste, ainsi que Théo, 18 ans et Eliott, 2 ans et demi
Emplacement : Sauve, Gard, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées
Superficie : 240 m² sur deux étages
Anecdote : Lors de l’achat de la maison, le notaire ne connaissait pas la surface exacte de la maison, habitué à compter en nombre de pièces plutôt qu’en mètres carrés.
Photos : Jours & Nuits © 2016 Houzz
Le hamac au premier plan vient de Haïti. Il a tout de suite plu à Séverine pour sa couleur orange et le confort de sa laine.
« Nous avons amené tous nos meubles et objets personnels. Les espaces ont été simplement redistribués selon notre propre façon d’investir les lieux. Nous avons chiné certains meubles, la plupart possèdent une histoire et c’est ça qui me plaît vraiment. Il peut s’agir d’une aventure, d’une histoire d’amour ou de famille, peu importe. Finalement, c’est un peu de bric et de broc, mais pour moi, c’est nettement plus cohérent. »
Un plateau de jeu a été rapporté du Népal, puis posé simplement sur une bobine en bois au centre du salon. La grande cheminée aux formes alanguies réchauffe la pièce en hiver.
Un plateau de jeu a été rapporté du Népal, puis posé simplement sur une bobine en bois au centre du salon. La grande cheminée aux formes alanguies réchauffe la pièce en hiver.
La maison a longtemps appartenu à une danseuse qui réunissait beaucoup de monde autour des ateliers qu’elle menait dans la pièce principale, dont des cours de danse acrobatique. D’où les miroirs immenses, le parquet sur toute la surface de la pièce, ainsi que des systèmes d’accroche déjà présents sur les poutres. Le couple en profite pour accrocher les hamacs qu’ils rapportent de leurs voyages.
La pièce à vivre étant très grande, Séverine a créé des « coins » dédiés à chaque moment de la journée. « En fait, comme il y a toujours trop de choses qui encombrent les petits espaces parisiens, nous ramenons des livres, des objets ou de petits meubles au fur et à mesure. Les jeux, par exemple, sont plutôt ici, tout comme les guides de voyage. »
Ainsi, la partie basse d’un vaisselier des années 70 en zinc et bois a trouvé sa place près de la table où ils s’installent volontiers pour les dîners entre amis.
Ainsi, la partie basse d’un vaisselier des années 70 en zinc et bois a trouvé sa place près de la table où ils s’installent volontiers pour les dîners entre amis.
Pourtant, elle avoue que « l’hiver, lorsque nous recevons des amis, nous sommes plus souvent installés autour de l’îlot, plus convivial et pratique pour rester proche de ceux qui cuisinent ».
Très colorée, la cuisine s’ouvre sur la terrasse et fournit une extension sur l’extérieur qu’apprécie Séverine tout au long de l’année. « Je peux travailler de n’importe où. Entre mes communications Skype à l’autre bout du monde et mes relations professionnelles parisiennes, rien ne m’empêche vraiment de communiquer et de travailler. Et je dois dire que je me sens mieux dans mon petit bureau improvisé sur la terrasse ombragée. »
Très colorée, la cuisine s’ouvre sur la terrasse et fournit une extension sur l’extérieur qu’apprécie Séverine tout au long de l’année. « Je peux travailler de n’importe où. Entre mes communications Skype à l’autre bout du monde et mes relations professionnelles parisiennes, rien ne m’empêche vraiment de communiquer et de travailler. Et je dois dire que je me sens mieux dans mon petit bureau improvisé sur la terrasse ombragée. »
La mezzanine, auparavant complètement ouverte, était destinée à se protéger des crues impressionnantes du Vidourle. Le couple s’y est installé, la chambre étant à présent fermée par une cloison de lambris chaleureuse. Une trouée des plus charmantes fournit un accès direct sur la cuisine en contrebas d’où Séverine a accroché un petit panier pour monter le café du matin.
De retour au niveau de la cuisine, une petite porte en bois au doux arrondi mène à la salle de bains. Le parquet s’interrompt momentanément pour laisser place à du béton ciré. Une vague sinueuse de lames étroites réapparaît le long de la baignoire, offrant une sortie de bains dans l’esprit spa.
Une branche délicate, ornée de petits oiseaux colorés, invite à profiter de l’atmosphère douillette de cette pièce.
Une branche délicate, ornée de petits oiseaux colorés, invite à profiter de l’atmosphère douillette de cette pièce.
Un tissu aux nuances bleues intenses, ramené de Birmanie par Séverine, contraste avec la chaleur du bois. Dans le miroir, le reflet de la douche surélevée par une estrade compte parmi les étonnantes réalisations de l’ancien propriétaire qui a créé coffres, étagères et boîtes en bois un peu partout dans la maison.
Tout de suite à droite de la salle de bains, la chambre d’Eliott reste fraîche même en été. « L’arrivée d’Eliott m’a permis de ressortir tous mes nounours de petite fille. Mais je ne peux pas m’empêcher de ramener de chaque voyage une petite merveille du bout du monde, comme ce magnifique tissu vert qui vient du Burundi, ou plus récemment et moins loin, une boule du sapin de Noël du Palais de Tokyo… », s’amuse Séverine.
Recouverte d’un parquet peint en gris, l’ambiance est apaisée, sereine et propice à la rêverie. « Je suis dingue de mobiles et c’est certainement le côté aérien qui me plaît dans ses petits objets suspendus », avoue-t-elle. Et comme depuis tout ce temps elle en possède une vraie collection, Séverine a enfin l’occasion de les accrocher dans chaque pièce, à l’instar de ces petits animaux en bois, dénichés à Bali.
La chambre d’Eliott s’ouvre également sur la pièce à vivre et le tour est ainsi bouclé. En passant devant le coin musique, Séverine nous explique : « Eliott est fou de musique ! Il passe par là et trouve toujours une occasion de jouer d’un instrument. Chacun d’eux provient de différents voyages, au Pérou, en Indonésie, en Haïti… Il en prend un, il joue un peu et le repose avant de repartir dans ses jeux. C’est son petit espace d’éveil musical. »
Séverine lui a d’ailleurs installé un coin jeu où il se raconte des histoires d’aventurier. Un peu dissimulé derrière une grande plante verte qui fait office de forêt, Eliott profite de sa tente et de ses jouets en bois pour se composer des histoires à l’infini.
Une délicate création en papier est installée en applique, réalisée par un artisan local tibétain, parce que même à Sauve, Séverine continue de chercher à rencontrer de belles personnes du monde entier.
Une délicate création en papier est installée en applique, réalisée par un artisan local tibétain, parce que même à Sauve, Séverine continue de chercher à rencontrer de belles personnes du monde entier.
Un escalier en pierre trace un chemin vers le bas de la maison, à fleur de rivière. La pièce principale, d’une belle hauteur sous poutres, propose une immense cheminée en coin. Des objets racontent leurs histoires passées : « Ce samovar, c’est le grand-père de Pierre-Julien qui l’a rapporté du Maroc. Il y faisait bouillir son thé à la menthe ! Le bar a été fabriqué par Pierre-Julien avec des palettes. Et ce petit meuble tibétain sent encore le beurre de yack ! Je l’ai acheté à Lassa, alors que j’y tournais un film. J’avais encore deux mois de voyage à faire, et je l’ai trimbalé jusqu’à Katmandou avant de me décider à l’expédier en France », raconte Séverine.
La cuisine est simple, ouverte sur la pièce. Rehaussée par une estrade en bois laqué, elle est équipée pour les invités qui profitent ainsi de leur indépendance. Un rideau vert émeraude rapporté d’Inde finit d’affirmer l’ambiance ethnique apaisée de la pièce, d’où la vue sur la rivière calme les esprits.
Le jardin est verdoyant en toute saison et Séverine aime se reposer sur les dalles en pierre fraîches du pressoir. Un parasol birman illumine le jardin de sa couleur chatoyante. « C’est aussi le coin mojito ici. Quand nous sommes entre amis le soir, il suffit de se pencher pour cueillir quelques brins de menthe fraîche, un pur plaisir dont je ne me lasse pas ! »
ET VOUS ?
Que pensez-vous de ce moulin à huile réaménagé ?
La rubrique Suivez le Guide est composée de reportages photo organisés par Houzz dans les intérieurs de Houzzers décorés avec goût. Vous aussi, vous êtes fier de votre foyer et voulez le partager avec nous ? Envoyez-nous quelques photos à redaction@houzz.com !
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« Au XVIIIᵉ siècle, la maison se prolongeait davantage sur le terrain. À l’époque du moulin, les ânes tournaient autour de la roue en pierre pour broyer les olives.
Le jardin était plutôt laissé à l’abandon. Nous avons donc commencé par le fleurir et par ramener des plantes méditerranéennes, mais aussi de la citronnelle, du chèvrefeuille, de la passiflore, et cette vigne qui tapisse la tonnelle. »