Portrait d'artisan : Louis-Marie Vincent, les secrets d'un cabinetmaker
Arrêt en images sur le parcours et les pièces d'un ébéniste au sens anglais du terme, qui crée des meubles exceptionnels et intimistes
À 36 ans seulement, Louis-Marie Vincent travaille avec passion dans son atelier de Malicorne-sur-Sarthe, pour sortir des coffrets, cabinets et meubles qui renferment presque tous leur propre secret. Sa femme, Claire Vincent, assure toute la communication ainsi que la gestion commerciale de l’entreprise, et son collaborateur Mathieu Almeida le seconde dans ses activités de création et de restauration de meubles anciens.
Utilisant des essences précieuses et matériaux nobles (comme l’ébène, le bois de rose, le palissandre, le parchemin, le galuchat, la nacre, etc.) pour signer ses pièces d’exception, l’homme se définit davantage comme un designer et cabinetmaker que comme un ébéniste, au sens français du terme. Car selon lui, « le terme d’ébéniste est assez galvaudé en France, où l’on oublie que cet artisan est à l’origine celui qui habillait les meubles avec des feuilles de bois. En anglais, le terme a conservé son sens premier ».
Utilisant des essences précieuses et matériaux nobles (comme l’ébène, le bois de rose, le palissandre, le parchemin, le galuchat, la nacre, etc.) pour signer ses pièces d’exception, l’homme se définit davantage comme un designer et cabinetmaker que comme un ébéniste, au sens français du terme. Car selon lui, « le terme d’ébéniste est assez galvaudé en France, où l’on oublie que cet artisan est à l’origine celui qui habillait les meubles avec des feuilles de bois. En anglais, le terme a conservé son sens premier ».
Photos
Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?
J’ai commencé par faire des études d’histoire de l’art à la fac. Mais j’avais déjà dans l’idée de basculer dans l’ébénisterie. Il me semblait important de me former d’abord à la restauration de mobilier ancien, mais à l’époque, il n’y avait pas franchement de formation dans ce secteur. Je suis donc passé par les Compagnons pour apprendre à fabriquer des meubles, puis j’ai intégré une école d’arts appliqués en Normandie, qui était spécialisée dans la restauration de mobilier. Ensuite, je suis entré dans deux ateliers d’experts en mobilier ancien. Notamment celui de Michel Germond à Paris, qui était vraiment la référence en la matière, puisqu’il travaillait pour le Louvre, Versailles et les grands salles de vente internationales.
Quand avez-vous commencé à cheminer seul ?
Dès le début, je savais ce que je voulais faire et créer. En 2009, j’ai ouvert un premier atelier de restauration de meubles à Bordeaux. J’avais trente ans, Michel Germond venait de prendre sa retraite et, personnellement, je ressentais l’envie de quitter Paris avec ma femme.
J’ai commencé par faire des études d’histoire de l’art à la fac. Mais j’avais déjà dans l’idée de basculer dans l’ébénisterie. Il me semblait important de me former d’abord à la restauration de mobilier ancien, mais à l’époque, il n’y avait pas franchement de formation dans ce secteur. Je suis donc passé par les Compagnons pour apprendre à fabriquer des meubles, puis j’ai intégré une école d’arts appliqués en Normandie, qui était spécialisée dans la restauration de mobilier. Ensuite, je suis entré dans deux ateliers d’experts en mobilier ancien. Notamment celui de Michel Germond à Paris, qui était vraiment la référence en la matière, puisqu’il travaillait pour le Louvre, Versailles et les grands salles de vente internationales.
Quand avez-vous commencé à cheminer seul ?
Dès le début, je savais ce que je voulais faire et créer. En 2009, j’ai ouvert un premier atelier de restauration de meubles à Bordeaux. J’avais trente ans, Michel Germond venait de prendre sa retraite et, personnellement, je ressentais l’envie de quitter Paris avec ma femme.
Vous avez aussi fait le pari de la création…
Comme la valeur du mobilier ancien s’est effondrée, je ne me voyais pas faire carrière en me focalisant dessus. Puis j’ai toujours été titillé par l’envie de créer. J’ai commencé à faire un bureau pour mon épouse et un décorateur, qui l’a vu, m’a fortement encouragé à continuer dans cette voie. Ensemble, on a d’ailleurs réalisé un cabinet d’exception en cuir et bois, pour une grande marque de luxe.
Je considère que mes connaissances en restauration me servent beaucoup lorsque je crée un meuble ou objet. Car pour restaurer des meubles anciens, on a besoin d’un panel de techniques et compétences bien plus diversifié qu’en ébénisterie traditionnelle, ce qui permet de partir dans des directions complètement différentes.
Pourquoi avoir déplacé votre atelier ?
En travaillant à Bordeaux, je me suis aperçu que tout se passait à Paris. En 2013, j’ai donc ouvert un nouvel et second atelier de 100 m² à Malicorne-sur-Sarthe. Il s’agissait de développer mon espace de travail tout en me rapprochant de Paris. Je reste cependant à la campagne, dans un environnement de travail plus serein. Ce qui est très important, pour exercer un métier qui demande de pouvoir rester concentré pendant de longues périodes, sans subir de stress extérieur.
Comme la valeur du mobilier ancien s’est effondrée, je ne me voyais pas faire carrière en me focalisant dessus. Puis j’ai toujours été titillé par l’envie de créer. J’ai commencé à faire un bureau pour mon épouse et un décorateur, qui l’a vu, m’a fortement encouragé à continuer dans cette voie. Ensemble, on a d’ailleurs réalisé un cabinet d’exception en cuir et bois, pour une grande marque de luxe.
Je considère que mes connaissances en restauration me servent beaucoup lorsque je crée un meuble ou objet. Car pour restaurer des meubles anciens, on a besoin d’un panel de techniques et compétences bien plus diversifié qu’en ébénisterie traditionnelle, ce qui permet de partir dans des directions complètement différentes.
Pourquoi avoir déplacé votre atelier ?
En travaillant à Bordeaux, je me suis aperçu que tout se passait à Paris. En 2013, j’ai donc ouvert un nouvel et second atelier de 100 m² à Malicorne-sur-Sarthe. Il s’agissait de développer mon espace de travail tout en me rapprochant de Paris. Je reste cependant à la campagne, dans un environnement de travail plus serein. Ce qui est très important, pour exercer un métier qui demande de pouvoir rester concentré pendant de longues périodes, sans subir de stress extérieur.
Comment s’organise désormais votre activité dans votre atelier ?
Il y a deux pôles d’activité. Le premier concerne le courtage et la restauration de mobilier, tandis que le second englobe la création de meubles.
On a divisé l’atelier en différentes parties qui correspondent aux différentes techniques nécessaires à la restauration de mobilier ancien. Mais ce découpage est un outil de travail, qui sert aussi bien pour la restauration que pour la création.
Pouvez-vous nous en dire davantage sur le courtage ?
J’ai appris le courtage dans les ateliers dans lesquels je me suis formé. Je peux donc conseiller mes clients dans leur démarche d’acquisition d’un meuble ancien. Je me sers de mes connaissances et de mon réseau d’experts, de marchands et de commissaires-priseurs pour leur dénicher des meubles anciens au juste prix et en sachant combien coûtera une éventuelle restauration de ce bien. Je m’occupe de la transaction pour eux et, bien souvent, je livre le meuble une fois restauré dans mon atelier.
Il y a deux pôles d’activité. Le premier concerne le courtage et la restauration de mobilier, tandis que le second englobe la création de meubles.
On a divisé l’atelier en différentes parties qui correspondent aux différentes techniques nécessaires à la restauration de mobilier ancien. Mais ce découpage est un outil de travail, qui sert aussi bien pour la restauration que pour la création.
Pouvez-vous nous en dire davantage sur le courtage ?
J’ai appris le courtage dans les ateliers dans lesquels je me suis formé. Je peux donc conseiller mes clients dans leur démarche d’acquisition d’un meuble ancien. Je me sers de mes connaissances et de mon réseau d’experts, de marchands et de commissaires-priseurs pour leur dénicher des meubles anciens au juste prix et en sachant combien coûtera une éventuelle restauration de ce bien. Je m’occupe de la transaction pour eux et, bien souvent, je livre le meuble une fois restauré dans mon atelier.
Quelles sont les différentes étapes de création par lesquelles vous passez presque systématiquement ?
Pour ce qui est des meubles que l’on crée de bout en bout, je commence par les dessiner à la main. Puis je passe à l’aquarelle, pour avoir une idée des couleurs et contrastes que je veux donner au meuble en question. J’attaque alors le descriptif technique, que je communique à mon collaborateur qui retranscrit tout sur ordinateur, de manière très précise. À partir de là, on entame le travail de conception du meuble.
Cette méthode me permet de pouvoir reproduire un meuble à l’identique. Car je ne veux pas réaliser que des pièces uniques, mais plutôt des séries de quatre ou cinq meubles.
C’est un peu différent lorsque l’on travaille avec des donneurs d’ordre – architectes, décorateurs, architectes d’intérieur, enseignes de luxe – qui arrivent parfois avec un cahier des charges extrêmement précis, auquel il s’agit de coller.
En tant que créateur, quelle relation vous lie à la matière ?
En matière de création, je trouve qu’elle se suffit à elle-même. Du coup, j’aime mettre en avant la matière en tant que telle, à peine transformée, parce que c’est elle qui fait le décor.
Quelles matières préférez-vous travailler et pour quelles raisons ?
Je travaille beaucoup les bois précieux, le parchemin et le galuchat. Le parchemin, c’est de la peau d’animal (mouton, chèvre ou veau), traitée à la chaux au lieu d’être tannée, ce qui lui donne un aspect blanc sec et ivoire. Très utilisé pendant la période Art déco, ce matériau est généralement assez mal mis en valeur depuis. Quant au galuchat, c’est du cuir de poisson cartilagineux (raie ou requin).
Pour ce qui est des meubles que l’on crée de bout en bout, je commence par les dessiner à la main. Puis je passe à l’aquarelle, pour avoir une idée des couleurs et contrastes que je veux donner au meuble en question. J’attaque alors le descriptif technique, que je communique à mon collaborateur qui retranscrit tout sur ordinateur, de manière très précise. À partir de là, on entame le travail de conception du meuble.
Cette méthode me permet de pouvoir reproduire un meuble à l’identique. Car je ne veux pas réaliser que des pièces uniques, mais plutôt des séries de quatre ou cinq meubles.
C’est un peu différent lorsque l’on travaille avec des donneurs d’ordre – architectes, décorateurs, architectes d’intérieur, enseignes de luxe – qui arrivent parfois avec un cahier des charges extrêmement précis, auquel il s’agit de coller.
En tant que créateur, quelle relation vous lie à la matière ?
En matière de création, je trouve qu’elle se suffit à elle-même. Du coup, j’aime mettre en avant la matière en tant que telle, à peine transformée, parce que c’est elle qui fait le décor.
Quelles matières préférez-vous travailler et pour quelles raisons ?
Je travaille beaucoup les bois précieux, le parchemin et le galuchat. Le parchemin, c’est de la peau d’animal (mouton, chèvre ou veau), traitée à la chaux au lieu d’être tannée, ce qui lui donne un aspect blanc sec et ivoire. Très utilisé pendant la période Art déco, ce matériau est généralement assez mal mis en valeur depuis. Quant au galuchat, c’est du cuir de poisson cartilagineux (raie ou requin).
La précieuse Lady
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?
La diversité. Je ne pourrais pas faire que de la création ou que du courtage. Ce sont deux activités complémentaires, qui m’inspirent dans un sens comme dans l’autre.
Qu’est-ce qui fait votre signature ?
C’est le secret ! Car dans la plupart des meubles que je crée, il y a un espace secret. Cela rajoute à la dimension esthétique du meuble en faisant travailler l’imagination. C’est d’ailleurs amusant de voir les gens retomber en enfance, en découvrant le secret de mes meubles. On utilise des matériaux qualitatifs, il y a quelque chose de l’ordre de l’intime dans mes créations.
La diversité. Je ne pourrais pas faire que de la création ou que du courtage. Ce sont deux activités complémentaires, qui m’inspirent dans un sens comme dans l’autre.
Qu’est-ce qui fait votre signature ?
C’est le secret ! Car dans la plupart des meubles que je crée, il y a un espace secret. Cela rajoute à la dimension esthétique du meuble en faisant travailler l’imagination. C’est d’ailleurs amusant de voir les gens retomber en enfance, en découvrant le secret de mes meubles. On utilise des matériaux qualitatifs, il y a quelque chose de l’ordre de l’intime dans mes créations.
Epistola
Le bureau Epistola était destiné à votre femme ?
En effet, c’est le premier meuble que j’ai imaginé pour mon épouse. C’était aussi la première fois que j’utilisais autant de parchemin. Mais j’aimais bien l’aspect satiné de cette matière, qui contrastait avec un bois chaud et brillant. L’intérieur des tiroirs est en cuir orange, façon Hermès.
En effet, c’est le premier meuble que j’ai imaginé pour mon épouse. C’était aussi la première fois que j’utilisais autant de parchemin. Mais j’aimais bien l’aspect satiné de cette matière, qui contrastait avec un bois chaud et brillant. L’intérieur des tiroirs est en cuir orange, façon Hermès.
La Décorative
Quel était l’enjeu de création de cette console baptisée La Décorative ?
Il s’agissait de sublimer un meuble somme toute assez basique, en travaillant différents aspects du parchemin, que l’on a disposé sur les façades du meuble, soit en aplat soit froissé.
Il s’agissait de sublimer un meuble somme toute assez basique, en travaillant différents aspects du parchemin, que l’on a disposé sur les façades du meuble, soit en aplat soit froissé.
La Décorative
Zoom sur le parchemin naturel froissé.
Antipode
Quid de la table basse Antipode ?
Je l’ai dessinée il y a longtemps. Je voulais trouver un équilibre entre l’aspect à la fois massif et aérien de cette table, selon qu’on la regarde de face ou de profil. De manière générale, j’aime jouer sur les effets de contraste. C’est pourquoi j’associe souvent dans mes créations des courbes à des droites et des habillages clairs à des essences foncées.
Je l’ai dessinée il y a longtemps. Je voulais trouver un équilibre entre l’aspect à la fois massif et aérien de cette table, selon qu’on la regarde de face ou de profil. De manière générale, j’aime jouer sur les effets de contraste. C’est pourquoi j’associe souvent dans mes créations des courbes à des droites et des habillages clairs à des essences foncées.
Sylphide
Fer forgé, parchemin, suédine noire… La console Sylphide affiche un autre style.
Ce modèle est très inspiré du travail de Jean-Michel Frank, qui a réalisé en son temps une console dans le même esprit. Elle est née de mon besoin d’avoir une console sur laquelle présenter mes cabinets. Et de ma volonté de travailler le fer forgé avec finesse.
Ce modèle est très inspiré du travail de Jean-Michel Frank, qui a réalisé en son temps une console dans le même esprit. Elle est née de mon besoin d’avoir une console sur laquelle présenter mes cabinets. Et de ma volonté de travailler le fer forgé avec finesse.
Le Gentleman spiritueux
Justement, elle fait ici office de support à votre cabinet Gentleman spiritueux.
Ce cabinet, c’est mon chouchou ! Un meuble bar très convivial et extrêmement pratique pour saisir toutes ses bouteilles.
Son secret ?
D’emblée, j’ai su que le secret de ce meuble serait de faire aussi cave à cigares.
Ce cabinet, c’est mon chouchou ! Un meuble bar très convivial et extrêmement pratique pour saisir toutes ses bouteilles.
Son secret ?
D’emblée, j’ai su que le secret de ce meuble serait de faire aussi cave à cigares.
La précieuse Lady
Vous avez aussi imaginé un élégant coffret à bijoux dit La précieuse Lady.
Je trouve que le premier beau meuble destiné à une femme est le coffret à bijoux. C’est beau, élégant, pratique et cela aide à s’organiser. J’ai créé un double fond qui permet de cacher un bijou à l’intérieur du coffre. Le travail des finitions a été poussé au maximum pour faire disparaître tous les éléments mécaniques de l’objet, afin que le coffre soit très confortable à l’œil.
Je trouve que le premier beau meuble destiné à une femme est le coffret à bijoux. C’est beau, élégant, pratique et cela aide à s’organiser. J’ai créé un double fond qui permet de cacher un bijou à l’intérieur du coffre. Le travail des finitions a été poussé au maximum pour faire disparaître tous les éléments mécaniques de l’objet, afin que le coffre soit très confortable à l’œil.
Le Dandy voyageur
Votre coffret à cognac, Le Dandy voyageur, est bien plus masculin.
Je l’ai imaginé lorsque j’étais en apprentissage chez les Compagnons. Originaire de Charente-Maritime, j’ai plusieurs amis producteurs de cognac et j’ai toujours voulu faire un coffret à cognac en y intégrant une cave à cigares secrète.
Je l’ai imaginé lorsque j’étais en apprentissage chez les Compagnons. Originaire de Charente-Maritime, j’ai plusieurs amis producteurs de cognac et j’ai toujours voulu faire un coffret à cognac en y intégrant une cave à cigares secrète.
Le Dandy voyageur
Pour finir, que conseilleriez-vous à un jeune qui voudrait devenir cabinetmaker ?
Je lui dirais de lire beaucoup. Car aujourd’hui, on voit passer de nombreux stagiaires qui souffrent d’un réel déficit en matière de culture générale. Or, c’est selon moi primordial d’engranger suffisamment de culture pour mieux pouvoir cerner les attentes de ses clients. La technique, ça vient dans un second temps et ça se fait tout seul.
Portrait d’artisan : De la physique à l’origami
Portrait d’artisan : La peinture en grand format
Portrait d’artisan : Manuela, doreuse, peintre et sculptrice
Portrait d’artisan : Découvrez la 3D avec Linlin et Pierre-Yves Jacques
Portrait d’artisan : Viagbo Sika, artiste mosaïste
Portrait d’artisan : Secrets et merveilles de la verrerie d’art
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Portrait d’artisan : Élodie Meirsman, une céramiste passionnée
Portrait d’artisan : Thibaut Malet, un jeune designer ébéniste inspiré
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Je lui dirais de lire beaucoup. Car aujourd’hui, on voit passer de nombreux stagiaires qui souffrent d’un réel déficit en matière de culture générale. Or, c’est selon moi primordial d’engranger suffisamment de culture pour mieux pouvoir cerner les attentes de ses clients. La technique, ça vient dans un second temps et ça se fait tout seul.
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Toujours aussi agréable de découvrir plus en détails l'univers d'un artiste et de se plonger dans sa façon de travailler