Avant/Après : Noyer et travertin pour 2P de charme à Paris 17e
Une belle synthèse des dernières tendances dans ce deux-pièces optimisé par l'architecte d'intérieur Juliette Hachez
Résidant à Casablanca, la propriétaire de ce deux-pièces se rend régulièrement à Paris pour son travail. Elle vient d’acquérir comme pied-à-terre ce 50 m² situé avenue des Ternes et souhaite l’aménager à son goût. Férue d’architecture d’intérieur et à l’écoute des dernières tendances, elle suit l’activité du secteur sur les réseaux. C’est ainsi qu’elle fait la connaissance de Juliette Hachez, une architecte d’intérieur dont la valeur n’a point attendu le nombre des années.
Avant. « Le deux-pièces, situé au 2ᵉ sur cour d’un bel haussmannien, avait peu d’éléments de charme et je n’ai pas eu d’effet “waouh”. Mais il avait l’avantage d’avoir un plan bien architecturé avec ses pièces de vie, chambre, toilettes et salle d’eau séparées », a estimé l’architecte d’intérieur Juliette Hachez lors de sa première visite du bien avec l’agent immobilier.
La relation avec sa cliente s’est en effet passée essentiellement par téléphone et messages WhatsApp, eu égard à son travail très prenant et son lieu de résidence à l’étranger. Ce qui n’a pas empêché ce projet de se dérouler avec beaucoup fluidité.
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La relation avec sa cliente s’est en effet passée essentiellement par téléphone et messages WhatsApp, eu égard à son travail très prenant et son lieu de résidence à l’étranger. Ce qui n’a pas empêché ce projet de se dérouler avec beaucoup fluidité.
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Après. Pour cette maîtresse d’ouvrage qui souhaite une rénovation totale des lieux et une personnalisation selon ses intentions, Juliette Hachez a fait quatre propositions de plan différentes. Elle a notamment envisagé le déplacement de la salle d’eau et des toilettes mais le plan de base a finalement été conservé pour rester dans la fourchette de 1 500 euros du mètre carré, ameublement et déco compris, fixée par la propriétaire.
Le séjour en cours de chantier. En ce qui concerne les travaux préparatoires, ils se sont concentrés sur l’essentiel. « Nous avons changé les fenêtres bois qui fuyaient par des doubles vitrages PVC, refait l’électricité et conservé toute la plomberie et le plancher point de Hongrie », détaille Juliette.
Après. Les idées déco très précises de la propriétaire ont pris le relais lorsque la partie aménagement a débuté. « Elle m’a tout de suite demandé une cuisine en noyer, des tables en travertin et une salle de bains en Ceppo (une pierre naturelle italienne NDLR) » se remémore Juliette qui s’est totalement sentie en phase avec ces matériaux et a eu à cœur de les distiller dans l’appartement.
Le salon a été imaginé avec une base claire et chaleureuse, véhiculée par le canapé en tissu bouclettes, le fauteuil Togo en velours côtelé ou encore le tapis douillet. Pour éviter au décor d’être fade, des touches d’ocre, terracotta et de bois ajoutent de la gaieté, tandis que le noir souligne le tout avec pep et contraste.
Le salon a été imaginé avec une base claire et chaleureuse, véhiculée par le canapé en tissu bouclettes, le fauteuil Togo en velours côtelé ou encore le tapis douillet. Pour éviter au décor d’être fade, des touches d’ocre, terracotta et de bois ajoutent de la gaieté, tandis que le noir souligne le tout avec pep et contraste.
Afin d’intégrer la télévision, Juliette a eu une bonne idée : « Nous avons recréé une cheminée en béton ciré pour le chic et l’avons mise en biais et non, comme à l’origine, contre le mur. Ainsi, la télé paraît plus discrète et on peut la regarder sans se casser les cervicales depuis le canapé. On la voit même depuis la cuisine car nous avons remonté les suspensions à cet effet ».
Canapé: NV Gallery ; table basse en travertin : Ferm Living ; suspension : Formakami JH3 et JH4 chez &Tradition ; tapis : Westwing ; vase : Avaji de Nordal chez Westwing ; lampadaire Matilda, Westwing Collection ; tringles Leroy Merlin ; rideaux réalisés à la main au Maroc ;
bout de canapé noir et banc en bois et cannage : Westwing.
Canapé: NV Gallery ; table basse en travertin : Ferm Living ; suspension : Formakami JH3 et JH4 chez &Tradition ; tapis : Westwing ; vase : Avaji de Nordal chez Westwing ; lampadaire Matilda, Westwing Collection ; tringles Leroy Merlin ; rideaux réalisés à la main au Maroc ;
bout de canapé noir et banc en bois et cannage : Westwing.
Après. La cuisine a été délimitée grâce à un carrelage imitation travertin et un faux plafond intégrant des spots, une bonne astuce de la pro pour séparer les zones sans cloisonner. « Si la cuisine en noyer apparaît relativement massive, c’est que nous avons eu à cœur de tout intégrer pour simplifier ses lignes », explique la professionnelle.
Lampe à poser : Kizu chez New Works ; Interrupteurs et prises noirs : Matière Lumière ; Table d’appoint : Bowler (métal et granit) chez Hay ; plateau : Westwing ; Vase : Avaji de Nordal chez Westwing
Lampe à poser : Kizu chez New Works ; Interrupteurs et prises noirs : Matière Lumière ; Table d’appoint : Bowler (métal et granit) chez Hay ; plateau : Westwing ; Vase : Avaji de Nordal chez Westwing
Un premier chiffrage avec caissons standards et façades sur mesure faisait grimper la facture mobilier à près de 10 000 euros en raison de la nécessité d’adapter chaque meuble standard. « Ma cliente s’est débrouillée pour trouver un menuisier, et faire réaliser la cuisine sur mesure en stratifié pour la moitié », indique Juliette.
Soit presque autant que le plan et son dosseret de 15 centimètres en quartz de teinte Eternal Marfil installé par Easy Plan. « Le plan de travail, c’est la grosse dépense de la cuisine ; et encore, nous aurions voulu mettre un Dekton Arga avec effet travertin si nous avions pu… », déplore la pro.
Plus de photos de plans de travail en quartz sur Houzz
Soit presque autant que le plan et son dosseret de 15 centimètres en quartz de teinte Eternal Marfil installé par Easy Plan. « Le plan de travail, c’est la grosse dépense de la cuisine ; et encore, nous aurions voulu mettre un Dekton Arga avec effet travertin si nous avions pu… », déplore la pro.
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La salle à manger a été architecturée autour d’une table en travertin achetée en seconde main et de chaises cantilever au dossier en cannage très tendance. À l’arrière, nous distinguons la banquette sur mesure, réalisée dans l’entrée pour servir de meuble à chaussures. « Nous avions pensé également à une banquette pour le coin repas mais nous avons finalement estimé que cela contraignait trop l’espace », indique Juliette.
Au-dessus de la table à manger, une toile peinte anime le mur, commandée par la propriétaire à l’artiste Lionel Potin dans la même teinte terracotta qui égaie çà et là la pièce de vie.
Table à manger en travertin : Selency ; Chaises: NV Gallery
Au-dessus de la table à manger, une toile peinte anime le mur, commandée par la propriétaire à l’artiste Lionel Potin dans la même teinte terracotta qui égaie çà et là la pièce de vie.
Table à manger en travertin : Selency ; Chaises: NV Gallery
Après. L’idée de soubassements colorés plaisait à la propriétaire et c’est via une conversation vidéo WhatsApp qu’a été choisie la couleur de chez Ressource, en harmonie avec les touches terracotta du séjour.
« Le rendu tirant sur le vieux rose a été une bonne surprise car cette teinte très douce est agréable pour une chambre », partage Juliette. La propriétaire a choisi des chevets carrelés pour compléter le look très tendance de l’ensemble.
« Le rendu tirant sur le vieux rose a été une bonne surprise car cette teinte très douce est agréable pour une chambre », partage Juliette. La propriétaire a choisi des chevets carrelés pour compléter le look très tendance de l’ensemble.
La tête de lit, peinte dans la même teinte, a été réalisée avec un panneau cannelé de chez Orac Decor qui distille un effet graphique à petit prix.
Lit et literie : AM.PM.
Lit et literie : AM.PM.
En pied de lit, de la menuiserie sur mesure en médium a été dessinée par Juliette pour optimiser les lieux. Un renfoncement a été transformé en bureau et le radiateur, coffré, s’appuie sur un ancien conduit de cheminée. « Nous avons également réalisé un dressing et une banquette de l’autre côté », précise l’architecte d’intérieur.
Après. « Impossible de réaliser une douche à l’italienne car la grosse contrainte était l’évacuation perchée à 35 centimètres de haut », révèle en effet Juliette. C’est pour cela qu’elle a eu l’idée de créer deux marches pour atteindre la douche. « Nous avons fait nos essais et exclu la paroi pour garder un maximum de légèreté », poursuit la pro qui a également conseillé une verrière latérale pour éviter la sensation d’enfermement d’un mur plein.
Grès cérame imitation ceppo di gré : chez Atelier Matière ; verrière : Reverchon
Grès cérame imitation ceppo di gré : chez Atelier Matière ; verrière : Reverchon
Pour contenter la propriétaire, le décor a été réalisé en grès cérame, imitation ceppo di gré beige, apposé en pleine hauteur et sur le sol. Le travertin, pierre poreuse, n’est pas conseillé en salle de bains. Pour contraster, le meuble vasque choisi en finition noyer prolonge l’harmonie de la cuisine.
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Avant. L’entrée rectangulaire de cet appartement était assez vaste mais non aménagée : un espace perdu à l’origine. L’architecte d’intérieur a immédiatement flairé le potentiel des lieux, estimant que « mieux vaut une entrée étroite et chaleureuse que spacieuse mais inutile ». Elle y a aménagé un espace buanderie, un placard, une banquette à chaussures et coffré le tableau électrique.
En cours de chantier. Après son diplôme, Juliette a en effet travaillé deux ans chez un agenceur sur mesure où elle a conçu un vrai intérêt pour les rangements. « J’essaie toujours d’en mettre un maximum dans mes projets, car ils aident véritablement à mieux vivre un espace, notamment petit », confesse-t-elle.
Après. Juliette n’a pas dédaigné pour autant l’aspect déco de l’entrée où elle a par exemple intégré des « vitraux numériques » sur la fenêtre sur cour. Il s’agit d’un film opacifiant adhésif de chez Beauregard Studio avec impression numérique (ici le modèle Narcisse avec motif Art déco d’Aurélia Paoli), existant en plusieurs dimensions standard.
« C’était un projet vraiment atypique. On ne peut pas dire que j’aie eu une carte blanche car la propriétaire savait très bien ce qu’elle voulait, mais je l’ai rencontrée seulement deux fois, livraison comprise, ce qui a grandement facilité le suivi de chantier. La plupart du temps, ce rendez-vous hebdomadaire consiste en effet à rassurer les clients. Je remercie cette cliente de m’avoir au contraire laissé pleinement gérer ma partie du travail, en toute confiance », conclut Juliette, qui à 26 ans, est actuellement en train de finir le gros chantier d’un 230 m².
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette rénovation ?
« C’était un projet vraiment atypique. On ne peut pas dire que j’aie eu une carte blanche car la propriétaire savait très bien ce qu’elle voulait, mais je l’ai rencontrée seulement deux fois, livraison comprise, ce qui a grandement facilité le suivi de chantier. La plupart du temps, ce rendez-vous hebdomadaire consiste en effet à rassurer les clients. Je remercie cette cliente de m’avoir au contraire laissé pleinement gérer ma partie du travail, en toute confiance », conclut Juliette, qui à 26 ans, est actuellement en train de finir le gros chantier d’un 230 m².
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette rénovation ?
Qui habite ici : C’est le pied-à-terre d’une jeune femme qui habite Casablanca
Superficie : 50 m²
Livraison : novembre 2022
Durée du chantier : 4 mois
Budget : 75 000 euros (travaux et ameublement/déco inclus)
Architecte d’intérieur : Juliette Hachez de Hachez architecte
Entreprise : Girbia Renovation
Photos : Mathieu Fiol