Avant/Après
Suivi de Chantier : Dernière ligne droite pour un duplex de 70 m²
ÉTAPE 3 : Un espace optimisé jusqu'au moindre centimètre carré
L’étonnante saga d’un duplex parisien remis complètement à neuf. Retour en détail sur les aménagements sur mesure qui ont permis d’optimiser l’espace de vie dans ses moindres recoins.
L’architecte Antonio Torres est parvenu à transformer un appartement de 70 m² en un duplex de 110 m² utiles. Outre le gain d’espace, il en a fait un appartement de charme, à la conception bioclimatique, grâce à une terrasse sous verrière qui embrasse tout Paris. Nous allons découvrir comment il a également réorganisé l’espace de vie du rez-de-chaussée et étudié l’optimisation du moindre centimètre carré.
Coup d’œil
Qui vit ici : un couple avec deux fillettes de 3 et 5 ans
Emplacement : dans un immeuble du début du XXᵉ siècle, au cinquième étage + un niveau de combles de faible hauteur
Durée des travaux : 1 an (études 6 mois + travaux 6 mois)
Superficie : 70 m² à l’origine, 140 m² après travaux dont 110 m² Carrez
Architecte d’intérieur : Antonio Torres
Budget : 140 000 euros
Photos : Nicolas Fussler
L’architecte Antonio Torres est parvenu à transformer un appartement de 70 m² en un duplex de 110 m² utiles. Outre le gain d’espace, il en a fait un appartement de charme, à la conception bioclimatique, grâce à une terrasse sous verrière qui embrasse tout Paris. Nous allons découvrir comment il a également réorganisé l’espace de vie du rez-de-chaussée et étudié l’optimisation du moindre centimètre carré.
Coup d’œil
Qui vit ici : un couple avec deux fillettes de 3 et 5 ans
Emplacement : dans un immeuble du début du XXᵉ siècle, au cinquième étage + un niveau de combles de faible hauteur
Durée des travaux : 1 an (études 6 mois + travaux 6 mois)
Superficie : 70 m² à l’origine, 140 m² après travaux dont 110 m² Carrez
Architecte d’intérieur : Antonio Torres
Budget : 140 000 euros
Photos : Nicolas Fussler
AVANT
Juste à gauche de l’escalier d’entrée, la cuisine était petite, entièrement cloisonnée. On ne pouvait y déjeuner.
Juste à gauche de l’escalier d’entrée, la cuisine était petite, entièrement cloisonnée. On ne pouvait y déjeuner.
Antonio a décloisonné la cuisine pour qu’elle constitue un espace unique avec le salon.
Au niveau de l’entrée, à la place d’une cloison, il a conçu un meuble sur mesure double face.
APRÈS
Côté entrée, le meuble fabriqué en chêne massif sert à déposer les sacs, clés, parapluies…
Côté entrée, le meuble fabriqué en chêne massif sert à déposer les sacs, clés, parapluies…
Son autre face, côté cuisine, forme une banquette pour le nouveau coin déjeuner.
La banquette fait 1,60 de long et l’espace du dossier n’a pas été perdu. « Quand on arrive chez soi, on a besoin de déposer ses courses, les packs de lait, l’essuie-tout… J’ai imaginé ce grand coffre dans cet esprit », explique l’architecte. « Il coulisse et sort complètement grâce à des rails télescopiques. »
De l’autre côté du coin déjeuner se dresse la colonne vertébrale du projet. Ce complexe îlot-escalier a demandé quinze jours de réflexion à l’architecte et d’innombrables dessins en 3D. « J’ai constitué trois énormes dossiers d’études avant de lui donner sa forme définitive. Ce meuble devait être à la fois l’escalier qui permet d’aller à l’étage sans passer par la chambre des filles, créer un plan de travail, intégrer la buanderie qui se trouvait au départ en mezzanine et assurer la fonction de placard à habits, absent dans l’entrée. Et bien sûr, je voulais qu’il soit très esthétique. »
AVANT
Antonio Torres a réfléchi cinq jours à la place idéale de l’escalier. Il l’a fait placer entre la cuisine et le salon de façon à semi-cloisonner l’espace. L’escalier a été conçu comme un meuble multifonction, servant à la fois côté cuisine et salon et assurant une montée sculpturale.
Antonio Torres a réfléchi cinq jours à la place idéale de l’escalier. Il l’a fait placer entre la cuisine et le salon de façon à semi-cloisonner l’espace. L’escalier a été conçu comme un meuble multifonction, servant à la fois côté cuisine et salon et assurant une montée sculpturale.
APRÈS
Côté cuisine, le meuble forme un îlot recouvert de granit noir du Zimbabwe. Les marches de l’escalier prennent naissance à même l’îlot puis elles s’envolent, suspendues par des montants métalliques qui en assurent la rigidité. En partie haute et côté salon, le meuble forme une bibliothèque dont les étagères prolongent esthétiquement les marches.
Côté cuisine, le meuble forme un îlot recouvert de granit noir du Zimbabwe. Les marches de l’escalier prennent naissance à même l’îlot puis elles s’envolent, suspendues par des montants métalliques qui en assurent la rigidité. En partie haute et côté salon, le meuble forme une bibliothèque dont les étagères prolongent esthétiquement les marches.
Sous le plan de travail, un meuble coulissant accueille un sèche-linge. Le lave-linge est quant à lui intégré dans le linéaire d’électroménager juste derrière.
L’îlot-escalier se prolonge côté salon. Il forme une bibliothèque et intègre astucieusement la télévision dans le logement rectangulaire. « Il est peint en noir dans le fond pour que le téléviseur disparaisse », explique l’architecte. Quant au meuble rouge, c’est un vestiaire qui accueille les manteaux et chaussures lorsque les habitants rentrent.
AVANT
La salle de bains d’origine, assez vaste, était tout de suite à gauche de l’entrée.
La salle de bains d’origine, assez vaste, était tout de suite à gauche de l’entrée.
APRÈS
Cette dernière a été un peu réduite pour laisser davantage de place au salon.
Cette dernière a été un peu réduite pour laisser davantage de place au salon.
AVANT
Sur ce visuel pris depuis le salon, on distingue au fond la chambre d’une des fillettes et son escalier, qui permettait de monter aux combles. Cette circulation peu pratique a été le moteur qui a décidé les propriétaires à faire intervenir un architecte. Ils désiraient rendre les chambres d’enfant indépendantes et déplacer l’escalier. La seconde chambre d’enfant est juste à gauche de celle-ci.
Sur ce visuel pris depuis le salon, on distingue au fond la chambre d’une des fillettes et son escalier, qui permettait de monter aux combles. Cette circulation peu pratique a été le moteur qui a décidé les propriétaires à faire intervenir un architecte. Ils désiraient rendre les chambres d’enfant indépendantes et déplacer l’escalier. La seconde chambre d’enfant est juste à gauche de celle-ci.
Le volume a été débarrassé de l’escalier gênant ainsi que de la partie initialement couverte qui abritait la buanderie. Les conduits de cheminée existants ont été démolis pour agrandir l’espace au maximum. Ce double niveau a inspiré des chambres d’enfant avec étage. En effet, l’architecte les a conçues avec un espace jour au rez-de-chaussée et une zone nuit à l’étage.
Les chambres ont été largement décloisonnées sur le salon car l’espace jour des chambres a été imaginé comme un prolongement de la pièce de vie.
APRÈS
« J’ai souhaité donner de la flexibilité et de la fonctionnalité aux chambres d’enfants à partir de l’utilisation de portes coulissantes dans le coin jour comme dans le coin nuit et entre les chambres et l’espace de vie familial », détaille Antonio Torres.
« J’ai souhaité donner de la flexibilité et de la fonctionnalité aux chambres d’enfants à partir de l’utilisation de portes coulissantes dans le coin jour comme dans le coin nuit et entre les chambres et l’espace de vie familial », détaille Antonio Torres.
Les chambres sont devenues une seule et vaste chambre que l’on peut cloisonner au besoin côté salon et au centre.
AVANT
« J’ai étudié les marches pour que l’on ne se fatigue pas à la montée et qu’elles créent des étagères. Ainsi il n’y a aucune perte de place. »
« J’ai étudié les marches pour que l’on ne se fatigue pas à la montée et qu’elles créent des étagères. Ainsi il n’y a aucune perte de place. »
APRÈS
Trois panneaux coulissants permettent de séparer la grande chambre en deux et permettent à chaque fillette de retrouver son autonomie. Le panneau rose est enduit de peinture ardoise pour que les jeunes occupantes puissent exprimer leurs talents artistiques.
Chacune dispose de son escalier pour monter à sa partie nuit. Une folie pour un si petit appartement ? « Trois escaliers dans 70 m² peuvent sembler surprenants », affirme Antonio Torres. « Mais imaginez l’autonomie grandiose que cela donne aux pièces. Chaque fille peut monter par sa chambre, redescendre par le salon. Et chacun des escaliers a fait l’objet d’une étude précise pour être fonctionnel. »
Trois panneaux coulissants permettent de séparer la grande chambre en deux et permettent à chaque fillette de retrouver son autonomie. Le panneau rose est enduit de peinture ardoise pour que les jeunes occupantes puissent exprimer leurs talents artistiques.
Chacune dispose de son escalier pour monter à sa partie nuit. Une folie pour un si petit appartement ? « Trois escaliers dans 70 m² peuvent sembler surprenants », affirme Antonio Torres. « Mais imaginez l’autonomie grandiose que cela donne aux pièces. Chaque fille peut monter par sa chambre, redescendre par le salon. Et chacun des escaliers a fait l’objet d’une étude précise pour être fonctionnel. »
La partie nuit des chambres des fillettes fonctionne sur le même modèle. Une cloison coulissante permet de mutualiser ou de séparer l’espace.
Une grande bibliothèque prolonge les escaliers et anime la partie nuit des chambres. Les lits ont été placés sous les rampants afin de gagner un maximum de place pour le jeu et les déplacements.
Six mois de chantier ont été nécessaires pour mener à bien cette rénovation complète. Aucun regret pour les propriétaires qui ont eu l’impression de changer d’appartement et de vie pour un budget total de 140 000 euros. Le surcoût final est dû à leur souhait de prestations plus haut de gamme en cours de chantier : le plan de travail en granit, les garde-corps en verre Securit des chambres d’enfant, le parquet en chêne… Mais au final, la rénovation a été une opération très rentable, due à la détermination toute personnelle de l’architecte et à sa gestion hors pair des problématiques réglementaires et techniques.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de ce chantier ?
La rubrique Suivi de Chantier met en avant les différentes étapes de projets de construction ou de rénovation issus de la communauté des Houzzers. Vous aussi, vous vous êtes lancés dans une telle aventure ? Partagez vos photos avec nous !
Découvrez les deux étapes précédentes de ce projet :
Suivi de Chantier : La superbe remise à neuf d’un duplex de 70 m²
Suivi de Chantier : Les travaux commencent dans le duplex
Découvrez d’autres avant/après
Six mois de chantier ont été nécessaires pour mener à bien cette rénovation complète. Aucun regret pour les propriétaires qui ont eu l’impression de changer d’appartement et de vie pour un budget total de 140 000 euros. Le surcoût final est dû à leur souhait de prestations plus haut de gamme en cours de chantier : le plan de travail en granit, les garde-corps en verre Securit des chambres d’enfant, le parquet en chêne… Mais au final, la rénovation a été une opération très rentable, due à la détermination toute personnelle de l’architecte et à sa gestion hors pair des problématiques réglementaires et techniques.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de ce chantier ?
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Concrètement, dans ce duplex aux circulations peu rationnelles, l’architecte a travaillé sur trois axes principaux :