Visites Privées
Visite Privée : Le raffinement au masculin dans le Marais
Luxueuse rénovation d'un appartement parisien donnant sur trois belles terrasses
C’est un jeune journaliste vivant seul qui a sollicité Laurent-Olivier Gros sur ce projet. Il avait déjà vu l’une de ses réalisations et souhaitait à la fois que l’architecte lui déniche un bel appartement, le réhabilite en puisant dans son style habituel, et l’aide à l’aménager et le meubler avec un ensemble de belles pièces originales.
Fruit de la réunion de deux appartements acquis en même temps, ce logement de presque 100 m² a été rénové en deux étapes. « J’ai commencé par l’indispensable rénovation de la cuisine, en essayant de minimiser le coût. Et j’ai donné un coup de blanc partout pour que cela soit déjà agréable d’y vivre. » Deux ans plus tard, le propriétaire a pu lui demander d’attaquer la restructuration et l’aménagement de l’ensemble de son appartement et des terrasses. « L’appartement n’avait aucune personnalité. Mon client souhaitait avoir une grand pièce de réception, un dressing, une très grande chambre, envisagée comme une suite d’hôtel, et un bureau où travailler. » Ce bureau a pris la place d’une seconde chambre dont le propriétaire, célibataire, n’avait pas besoin.
Sobre et épuré, l’appartement arbore un look volontairement rigoureux et masculin, rehaussé par l’exploitation de matériaux nobles et la présence d’un mobilier très haut de gamme. « On a chiné bon nombre de meubles, principalement des éditions originales », précise Laurent-Olivier.
Coup d’œil
Qui habite ici : un jeune homme célibataire
Emplacement : rue du Parc-Royal, dans le Marais, IIIe arrondissement de Paris
Superficie : 95 m²
Architecte : Laurent-Olivier Gros
Date : Livraison du projet en juin 2013, après 5 mois de travaux.
Budget : 200 000 euros de travaux, hors mobilier.
Anecdote : L’appartement est situé au dernier étage d’une résidence très luxueuse, qui avait été édifiée dans les années 80 à la place de plusieurs hôtels particuliers.
Fruit de la réunion de deux appartements acquis en même temps, ce logement de presque 100 m² a été rénové en deux étapes. « J’ai commencé par l’indispensable rénovation de la cuisine, en essayant de minimiser le coût. Et j’ai donné un coup de blanc partout pour que cela soit déjà agréable d’y vivre. » Deux ans plus tard, le propriétaire a pu lui demander d’attaquer la restructuration et l’aménagement de l’ensemble de son appartement et des terrasses. « L’appartement n’avait aucune personnalité. Mon client souhaitait avoir une grand pièce de réception, un dressing, une très grande chambre, envisagée comme une suite d’hôtel, et un bureau où travailler. » Ce bureau a pris la place d’une seconde chambre dont le propriétaire, célibataire, n’avait pas besoin.
Sobre et épuré, l’appartement arbore un look volontairement rigoureux et masculin, rehaussé par l’exploitation de matériaux nobles et la présence d’un mobilier très haut de gamme. « On a chiné bon nombre de meubles, principalement des éditions originales », précise Laurent-Olivier.
Coup d’œil
Qui habite ici : un jeune homme célibataire
Emplacement : rue du Parc-Royal, dans le Marais, IIIe arrondissement de Paris
Superficie : 95 m²
Architecte : Laurent-Olivier Gros
Date : Livraison du projet en juin 2013, après 5 mois de travaux.
Budget : 200 000 euros de travaux, hors mobilier.
Anecdote : L’appartement est situé au dernier étage d’une résidence très luxueuse, qui avait été édifiée dans les années 80 à la place de plusieurs hôtels particuliers.
La cuisine est toute blanche et très simple, avec un plan de travail gris, en pierres reconstituées. « Tout simplement Ikea. Lorsque j’ai commencé par refaire cette pièce, le propriétaire venait d’acheter son appartement. J’ai néanmoins dessiné les poignées de porte », histoire de personnaliser cet espace en y apportant une petite touche de finesse.
Très années 50, ce salon est à la fois masculin, moderniste et cosy. Comme le reste de l’appartement, il a été conjointement aménagé par le propriétaire et son architecte, qui ont fait beaucoup de boutiques, brocantes et antiquaires pour arriver à une telle collection. Côté mobilier, les fauteuils en cuir marron et métal viennent de chez Flexform. La RAR Chair est une première édition rare, chinée aux Puces du Design, et la Plywood Chair, pièce signature du couple Eames, est également une version originale trouvée chez un antiquaire. Pour ce qui est des tables basses, ce sont des modèles beaucoup plus récents édités par Zeus.
Comme l’explique l’architecte, un peu à regret, le parquet, préexistant, n’a pas été changé. « J’aurais aimé remplacer ce parquet collé par un parquet à l’anglaise, un peu plus fumé et à lattes droites. Mais le propriétaire s’était habitué à vivre avec celui-ci, qu’il a donc voulu conserver en l’état. »
Cette grande chambre de presque 30 m² est une véritable pièce à vivre, imaginée dans le même esprit qu’une suite d’hôtel. Tout en longueur, l’espace est divisé en deux. D’un côté, une alcôve habitée de rangements et panneaux de bois. De l’autre, une terrasse délicatement repensée.
« Habiller l’alcôve de bois, c’était faire le choix d’une seconde peau pour créer un espace dans l’espace. » Si elle ressemble au chêne, l’essence utilisée ici n’en est pas. « C’est du bété, un bois africain très rare que j’aime beaucoup exploiter. Car il a la couleur miel du chêne mais n’est pas aussi veiné et noueux. » Une essence lisse, noble et blonde, qui réchauffe la pièce sans en altérer l’esthétique épurée.
« Habiller l’alcôve de bois, c’était faire le choix d’une seconde peau pour créer un espace dans l’espace. » Si elle ressemble au chêne, l’essence utilisée ici n’en est pas. « C’est du bété, un bois africain très rare que j’aime beaucoup exploiter. Car il a la couleur miel du chêne mais n’est pas aussi veiné et noueux. » Une essence lisse, noble et blonde, qui réchauffe la pièce sans en altérer l’esthétique épurée.
Toujours dans sa chambre, ce jeune journaliste ne voulait pas que l’on sature l’espace avec une tête de lit. Cela a conduit Laurent-Olivier à opter pour un dessin, à même le mur et dans la tonalité Gris Éléphant de chez Flamant. De part et d’autres du lit, deux tabourets Charlotte Perriand servent de chevets discrets.
Le mobilier mobile et le linge de lit sont principalement en noir et gris, tout comme le sol, pour accentuer le caractère masculin de cette pièce.
Le mobilier mobile et le linge de lit sont principalement en noir et gris, tout comme le sol, pour accentuer le caractère masculin de cette pièce.
En tant que journaliste, le propriétaire possède beaucoup de livres qu’il souhaitait pourvoir exposer dans sa chambre. Pour profiter visuellement de cet espace la nuit et se repérer plus facilement parmi ses ouvrages, la bibliothèque est entièrement rétro-éclairée. « L’idée était d’aménager un petit coin de travail, de lecture ou de réflexion. Un peu comme on en rencontre régulièrement dans les grands hôtels. Le propriétaire avait des rééditions Eames en fibre de verre de chez Modernica. Mais il les a revendues sur eBay et je me suis lancé à la recherche de cette petite table et de ces authentiques chaises Eames, chinées en brocante, des modèles originaux cette fois. »
Pour la terrasse sur laquelle donne sa chambre, il voulait une ambiance japonisante. « Je l’ai donc repensée comme un tableau japonais. Comme elle est orientée nord, il voulait privilégier son aspect visuel. » Cette terrasse est plus un puits de lumière et de verdure. Pour profiter de l’extérieur, le jeune homme a deux autres terrasses, mieux exposées.
Attenante à la chambre, la salle de douche affiche, elle aussi, un style sobre et digne d’un grand hôtel. Elle est animée en son centre par une grande vasque cubique rétro-éclairée. Laquelle a été taillée dans un énorme cube en marbre blanc de Thassos. Au contraire de la vasque, le grès cérame se décline ici en gris foncé (presque noir) sur les murs et les sols.
La salle de bains n’est équipée que d’une grande douche à l’italienne. « Le propriétaire a clairement fait un choix de célibataire en me demandant de ne pas conserver de baignoire dans cette salle de bains. »
La salle de bains n’est équipée que d’une grande douche à l’italienne. « Le propriétaire a clairement fait un choix de célibataire en me demandant de ne pas conserver de baignoire dans cette salle de bains. »
Le bureau a remplacé une deuxième chambre, dont le propriétaire n’avait pas l’utilité. « Je ne voulais pas lui faire un bureau de ministre qu’il aurait certainement également apprécié. Au contraire, je voulais que cette pièce soit très différente du reste de l’appartement. Je me suis donc inspiré du bureau d’une agence de communication, qui m’avait séduit dans le passé, pour imaginer le sien. L’idée était de lui dévoiler une autre facette de lui-même, plus jeune et propice au déploiement de sa créativité. Le bureau vient de chez FR 66 et je suis parvenu à faire rééditer des dalles de moquette des frères Bouroullec pour le sol de manière graphique. » Il est amusant d’apprendre que le jeune journaliste est entré dans le jeu de l’architecte, en ajoutant une touche jeune, pop et arty à son bureau, grâce à l’acquisition d’une collection d’art toys.
Pour les terrasses, l’architecte a collaboré avec un paysagiste. Initialement à l’abandon, les terrasses ont été entièrement refaites avec des revêtements au sol en granit et en teck. « Toutes les maçonneries, l’éclairage et l’arrosage ont également été refaits. »
Exposée plein sud, cette grande terrasse de 40 m² donne sur le salon et abrite un barbecue et du mobilier pour en profiter pleinement durant l’été. « Il a du vis-à-vis car l’appartement est entouré d’hôtels particuliers. Il a donc fallu créer un écrin de verdure en utilisant des essences susceptibles de tenir en hiver comme en été. »
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Exposée plein sud, cette grande terrasse de 40 m² donne sur le salon et abrite un barbecue et du mobilier pour en profiter pleinement durant l’été. « Il a du vis-à-vis car l’appartement est entouré d’hôtels particuliers. Il a donc fallu créer un écrin de verdure en utilisant des essences susceptibles de tenir en hiver comme en été. »
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« On a réutilisé son canapé Habitat beige, qu’il a actuellement entrepris de remplacer par un modèle Knoll », glisse Laurent-Olivier. Un choix en phase avec le reste du mobilier de l’appartement, majoritairement constitué de pièces emblématiques du modernisme. Ici, un guéridon George Nelson et une chaise Thonon, notamment, que l’architecte a spécialement chinés pour son client. Quid du lampadaire ? « Je l’avais trouvé sur Maison&Objet et acheté pour mes parents. Il l’a découvert par hasard et l’a voulu pour lui ! »