Visites Privées
Visite Privée : Un intrigant duplex avec terrasse à Boulogne
Fruit de la métamorphose réussie d'un simple appartement en duplex d'exception, un édicule avec terrasse a poussé sur un toit
Cela faisait des années que le couple qui habite ces lieux rêvait de transformer son nid, au sixième et dernier étage d’un immeuble des années 70, en un duplex avec terrasse. Une fois les autorisations obtenues (Boulogne-Billancourt permet d’aménager les toits des immeubles) et la jouissance d’une partie de la terrasse achetée, il est donc parti à la recherche d’un professionnel aguerri en lequel il pourrait avoir confiance. Son choix s’est rapidement tourné vers Jean-Philippe Doré, qui s’est investi dans le projet en tenant à la fois compte des exigences du couple et des demandes émanant du syndic de copropriété. Outre sa mission d’ériger cette annexe, qui allait servir de suite parentale avec salle de bains et terrasse, Jean-Philippe Doré est intervenu à l’étage inférieur. Cette extension a permis de libérer de l’espace en bas, que la famille lui a demandé d’exploiter afin d’avoir des pièces plus spacieuses. Et un ensemble contemporain, aussi cohérent qu’harmonieux.
Coup d’œil
Qui habite ici : un couple avec deux enfants
Emplacement : Boulogne
Superficie : 97 m² dont 17 m² pour l’édicule
Date : livraison du projet fin 2013
Architecte : Jean-Philippe Doré
Anecdote : Il s’agit de la réhabilitation et de l’agrandissement d’un appartement de 80 m² transformé en duplex avec terrasse, dont le deuxième niveau est apparu sur le toit plat d’un immeuble datant des années 70.
Coup d’œil
Qui habite ici : un couple avec deux enfants
Emplacement : Boulogne
Superficie : 97 m² dont 17 m² pour l’édicule
Date : livraison du projet fin 2013
Architecte : Jean-Philippe Doré
Anecdote : Il s’agit de la réhabilitation et de l’agrandissement d’un appartement de 80 m² transformé en duplex avec terrasse, dont le deuxième niveau est apparu sur le toit plat d’un immeuble datant des années 70.
L’édicule est complètement ouvert sur l’extérieur, ses façades étant presque exclusivement vitrées. « On a choisi des baies vitrées coulissantes, avec menuiseries en aluminium laqué gris anthracite. Les menuiseries en aluminium sont souvent plus fines que celles qui sont en bois et en acier. » Or, il fallait qu’elles soient discrètes pour ne pas nuire au panorama dont la famille voulait pouvoir profiter.
L’été, le couple peut laisser ses fenêtres coulissantes ouvertes, ce qui lui permet d’avoir le sentiment d’évoluer en extérieur lorsqu’il est dans sa chambre.
Côté terrasse, les propriétaires voulaient du teck car c’est un bois de bonne qualité, qui vieillit bien. Le sol est donc habillé de lames en teck, épaisses et massives. « En sous-face du toit, il s’agit en revanche d’une essence de bois plus rouge, dure et tout aussi adaptée à un usage extérieur. C’est du Red Cedar », précise l’architecte.
Vue de l’édicule neuf et de la partie de la terrasse qui reste à la copropriété. « Il fallait que la partie basse du nouveau toit arrive à la même hauteur que la corniche de l’ascenseur. La règle, à Boulogne, est de ne pas dépasser 2,50 m de hauteur. On a aménagé mais aussi végétalisé l’espace et installé un garde-corps », explique l’architecte. Pour sublimer sa terrasse avec de belles plantes, la famille a fait appel à un paysagiste. Lequel a privilégié des essences vivaces, capables de résister au climat et au vent. Puisque ça souffle forcément régulièrement sur un toit plat de Boulogne !
Le toit de l’édicule est en zinc, avec un chéneau à la nantaise. C’est plus esthétique car la gouttière est au-dessus du toit. Des bacs en zinc, assortis à la toiture, trônent çà et là. À l’intérieur, de petits arbustes bien taillés amènent du charme, de la douceur et de la personnalité à cette terrasse familiale.
Pour l’éclairage, l’architecte a misé sur la simplicité avec l’installation d’un système de spots encastrés, à l’intérieur comme à l’extérieur. Car il fallait aussi que la famille puisse jouir de sa terrasse lors des plus belles soirées estivales. Tout simple, le garde-corps à barreaux est en aluminium laqué. C’est le résultat d’un compromis trouvé entre le choix des propriétaires, du syndic et de l’architecte.
À l’étage, le couple a pu faire aménager une suite parentale, avec chambre et salle de bains. On y accède par un escalier, qui aboutit sur un sas desservant à la fois la chambre et la terrasse. Essentiel pour que les enfants puissent se rendre en haut sans avoir à traverser la chambre de leurs parents.
La maîtresse des lieux a choisi tous les meubles et textiles de la maison. Sa couleur de prédilection, le violet, ne choque pas dans cette chambre où le blanc domine. Au contraire, cela lui confère un certain caractère.
« Je ne me suis occupé que de l’aspect technique des stores mais c’est le couple qui a choisi les tissus des panneaux japonais », explique Jean-Philippe Doré. Des panneaux blancs mais graphiques, que le couple peut fermer dès qu’il a besoin d’intimité.
Au sol, le parquet en chêne massif est le même qu’à l’étage inférieur. Dans la salle de bains attenante, la difficulté était de réussir à intégrer une douche, un meuble vasque et des toilettes dans seulement 2 m² ! Le carrelage est texturé pour le revêtement au mur de la salle de bains, afin de créer un effet de contraste avec l’aspect lisse des murs de la chambre.
Vue de la pièce principale de l’appartement. À l’étage inférieur, l’architecte a libéré de l’espace, notamment en abattant la cloison qui reliait la pièce principale à l’ancienne chambre parentale. Et ce, pour créer une nouvelle et grande pièce de vie à destination de toute la famille. On aperçoit ici l’escalier permettant d’accéder à l’édicule et à la terrasse. « Nous avons choisi pour cet escalier de l’acier noir brut, sans traitement, pour doter cet espace d’un esprit industriel. » L’escalier est encore en colimaçon pour gagner de la place.
Pour accentuer ce grand changement dans leur vie quotidienne, le couple a décidé de changer la décoration de l’étage inférieur. La famille s’est équipée de nouveaux meubles, comme cette grande table en bois et le buffet scandinave, que l’on aperçoit à l’arrière-plan. La verrière était déjà existante, mais les murs du séjour agrandis ont été repeints, pour leur redonner un coup de jeune. Et maximiser la sensation d’espace et de luminosité dans l’ensemble de la pièce.
Finalement tout le bas a été refait, y compris la salle de bains, alors que ce n’était pas forcément prévu au départ. Car la famille a eu envie d’un tout cohérent.
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Pour que les propriétaires aient le droit d’ériger cet édicule, il a fallu qu’ils composent avec leur syndic de copropriété, notamment en ce qui concerne le choix du garde-corps et la révision d’une partie de l’étanchéité du toit. Ce qui s’explique dans la mesure où, comme l’explique Jean-Philippe Doré, « les terrasses sont des parties communes dont on peut acheter la jouissance mais pas les murs ».