Visite Privée : Un parking des années 1920 reconverti en loft
Conçue par le célèbre architecte Paul Rudolph, cette maison a gagné de la luminosité et une connexion dedans/dehors
Will Ruhl a étudié l’architecture à l’université de Yale, dans le bâtiment Rudolph, un édifice en béton et verre dessiné par l’architecte moderniste Paul Rudolph. « Beaucoup n’aimaient pas ce bâtiment », se souvient Will. « Mais il me plaisait vraiment. » C’est donc sans hésitation qu’il a répondu présent lorsqu’on lui a proposé de rénover une maison conçue par le célèbre architecte.
Coup d’œil
Qui habite ici : un professeur d’université et une professionnelle de la technologie, ainsi que leurs deux jeunes garçons
Emplacement : Cambridge, Massachusetts, États-Unis
Superficie : 297 m² ; 3 chambres, 2 salles de bains
Architectes : Will Ruhl et Sandra Jahnes, de Ruhl Walker Architects
Coup d’œil
Qui habite ici : un professeur d’université et une professionnelle de la technologie, ainsi que leurs deux jeunes garçons
Emplacement : Cambridge, Massachusetts, États-Unis
Superficie : 297 m² ; 3 chambres, 2 salles de bains
Architectes : Will Ruhl et Sandra Jahnes, de Ruhl Walker Architects
Les propriétaires ont conservé le sol en terrazzo blanc d’origine. Un matériau que la revue Architectural Record décrit, dans l’article « Maisons de l’année 1960 », comme : « Élégant, presque indestructible et d’entretien minimum. » Il présente aujourd’hui quelques fissures et une « décoloration mineure », précise Will Ruhl. Mais son état est plutôt impressionnant compte tenu de ses soixante ans.
Dans sa proposition d’origine, l’architecte avait prévu un panneau d’acier et verre dépoli dans la pièce centrale, du côté opposé à la cuisine. « L’idée était de faire écho aux structures d’acier au-dessus, mais aussi de créer plus d’intimité. » Les propriétaires lui ont préféré un panneau en bambou, pour masquer les portes des placards et former un couloir le long de la chambre parentale et de la salle de bains.
Au bout, la porte sur la droite mène au bureau de la propriétaire et à la buanderie. Le petit escalier débouche sur une mezzanine au-dessus de la chambre parentale. Elle sert de coin télé pour toute la famille.
Au bout, la porte sur la droite mène au bureau de la propriétaire et à la buanderie. Le petit escalier débouche sur une mezzanine au-dessus de la chambre parentale. Elle sert de coin télé pour toute la famille.
La baie vitrée, orientée nord, appartient à la conception d’origine de Paul Rudolph. Will l’a remplacée par trois baies coulissantes de fabrication allemande, à haute performance énergétique. « Les propriétaires avaient envie de pouvoir ouvrir la baie sur l’extérieur quand il fait beau. Cela crée une continuité dedans/dehors », explique-t-il. L’ouverture sur le jardin s’étend alors sur 3,5 mètres.
La rénovation a apporté son lot de « surprises coûteuses », comme le relate l’architecte. Il n’y avait par exemple pas de fondations sous la grande baie vitrée. « L’endroit était à l’origine un parking et ce qu’il y avait de fondations partait en miettes. Nous avons dû tout recreuser et bâtir des fondations aux normes, avec des poteaux en acier et des poutres pour soutenir le toit. »
La rénovation a apporté son lot de « surprises coûteuses », comme le relate l’architecte. Il n’y avait par exemple pas de fondations sous la grande baie vitrée. « L’endroit était à l’origine un parking et ce qu’il y avait de fondations partait en miettes. Nous avons dû tout recreuser et bâtir des fondations aux normes, avec des poteaux en acier et des poutres pour soutenir le toit. »
Le parking a été partiellement creusé dans une colline. Lorsque Paul Rudolph l’a transformé en maison en 1959, il a retiré une partie du toit à l’arrière pour créer un jardin d’hiver. Il voulait ainsi faire entrer la chaude lumière du sud. Le jardin d’hiver étant en mauvais état, Will Ruhl en a fait une bibliothèque. Elle accueille aujourd’hui l’impressionnante collection de livres des propriétaires.
Un nouveau toit en polycarbonate alvéolaire (en remplacement des panneaux de fibre de verre ondulés) laisse passer davantage de lumière tout en favorisant une meilleure isolation, hiver comme été.
Un nouveau toit en polycarbonate alvéolaire (en remplacement des panneaux de fibre de verre ondulés) laisse passer davantage de lumière tout en favorisant une meilleure isolation, hiver comme été.
L’une des moitiés de la maison abrite la chambre parentale, une salle de bains, la buanderie et le bureau de la propriétaire. Identiques, les bureaux des conjoints sont séparés de la bibliothèque par des murs vitrés d’origine. La vitre entre le salon et la bibliothèque est également celle de l’époque de Paul Rudolph.
La chambre parentale donne sur un petit jardin situé à l’avant de la maison.
Dans la salle de bains en suite, une imposte laisse passer la lumière de la chambre. La salle de bains d’origine est un espace fonctionnel de 1,5 sur 2,5 mètres, une taille standard dans les années 1950. Will Ruhl l’a agrandie en empiétant sur ce qui était auparavant l’entrée. Elle propose aujourd’hui deux robinets pour le lavabo et une douche près de la baignoire. Des carreaux de porcelaine ont été choisis pour la façade de cette dernière et le sol.
La chambre des garçons se décline dans la même palette que le reste de la maison, dont elle reprend également les lignes épurés.
De l’autre côté de la cheminée, le jardin d’hiver devenu bibliothèque a gardé son toit translucide depuis lequel filtre la chaude lumière du soleil.
« Le travail de Paul Rudolph sur cette maison a été tout bonnement spectaculaire », affirme Will Ruhl avec admiration. « Sa manière de maîtriser la lumière pour en faire pénétrer la chaleur ! Il ne nous restait qu’à respecter cela. Nous avons cherché à moderniser le lieu, le rendre plus confortable – mais sans tenter d’y imposer nos propres desiderata. »
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« Le travail de Paul Rudolph sur cette maison a été tout bonnement spectaculaire », affirme Will Ruhl avec admiration. « Sa manière de maîtriser la lumière pour en faire pénétrer la chaleur ! Il ne nous restait qu’à respecter cela. Nous avons cherché à moderniser le lieu, le rendre plus confortable – mais sans tenter d’y imposer nos propres desiderata. »
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La conception de 1959 par Paul Rudolph exploitait les immenses vitrages de l’ancien garage. Un grand espace de vie séparait la chambre parentale, la salle de bains et la chambre d’amis d’un côté, des autres chambres, de la salle de bains et de la cuisine de l’autre.
Mais les clients de Will Ruhl ont souhaité transformer l’ancienne cuisine en salle de jeu et d’étude pour leurs fils et faire entrer la cuisine dans l’espace central. Ils désiraient également « un grand salon, dans un esprit loft », se souvient l’architecte.
La pièce principale, d’une superficie de 120 m², était parfaite telle quelle. « Les propriétaires l’adoraient et ont souhaité la conserver ainsi », poursuit Will Ruhl. Les fermes en acier et les dalles au sol appartiennent à la structure d’origine. La porte sur la gauche des placards de la cuisine conduit au bureau du propriétaire, aux chambres des enfants et à la chambre d’amis.